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11 août 2024

Phil

DNA Colmar : Concerts de la foire aux vins : une histoire de çon...

« En carte s’il vous plaît »

Eric Vial

Chers amis commerçants du Sud de la France,
Je voudrais vous soutenir et me montrer solidaire dans l’épidémie qui touche chaque année et de plus en plus fréquemment vos terminaux de paiements électroniques (TPE) : « Il ne marche plus », « la connexion est mauvaise impossible de payer par carte bancaire », « aucune carte ne passe, pas même le téléphone », « désolé mais je n’accepte pas les chèques » et cætera.
Comme tous les consommateurs français, je ne peux que constater le mauvais état du parc des TPE fourni par les banques, surtout au Sud de la Loire.
Pour un pays comme le nôtre qui se veut exemplaire sur les nouvelles technologies de paiement, la connectivité, et la fibre, le constat est accablant et particulièrement préoccupant.
Contrairement à ce que me disent mes amis, je n’imagine pas un seul moment que vous profitiez de l’occasion pour « faire du black ». Vous n’oseriez pas prendre vos clients pour des andouilles en formulant des excuses aussi absurdes ; cela ne serait pas très respectueux. J’ai trop de considération pour vos métiers pour imaginer cette explication.
Tout Français peut comprendre les « petits arrangements » à condition qu’ils soient clairement exprimés. Je mesure la prise de risque dans cette honnêteté, mais mieux vaut mentir une fois que deux, non ? Surtout que nous sommes tous dans le même radeau, au fond.
C’est pourquoi, je propose de mettre en place une plateforme nationale instantanée de signalements qui permettrait de pointer tous les endroits où les TPE ne fonctionnent pas dans les commerces, les taxis, les marchés afin que vos banques puissent vous les remplacer rapidement y compris les week-ends. Qu’en pensez-vous ?
Dans l’attente, vous pourriez très clairement indiquer sur vos devantures que vous n’acceptez pas la carte bancaire « en raison d’une panne ». Une information client anticipée vaut toujours mieux qu’une explication alambiquée, croyez-moi.
Bonnes vacances et merci pour votre accueil si chaleureux. 10/8/2024

7 août 2024

Michel Spitz

Le Musée Kröller-Müller, une des plus grande collection privée du XXe siècle, abrite au Pays-Bas toute la beauté du monde. L’association unique d’œuvres artistiques, des beautés de la nature et de réalisations architecturales provoque une expérience hors du commun qui met en éveil tous les sens. Véritable paradis, le jardin des sculptures s’étend sur 25 hectares et accueille plus de 160 sculptures d’artistes marquants… d’Aristide Maillol à Jean Dubuffet, d’Antoine Bourdelle à Hans Arp, d'Auguste Rodin à Christo, de Marta Pan à Pierre Huyghe… espace unique au monde en plein cœur de la nature.
Le Musée Kröller-Müller est également la deuxième maison de Vincent van Gogh avec près de 90 peintures et plus de 180 dessins. Une collection de peintres modernes à faire pâlir de nombreuses institutions… on y rencontre Monet, Seurat, Picasso, Mondrian, Giacometti… photos ©Michel Spitz
5/8/2024












Michel Spitz

ICÔNE DU MOUVEMENT MODERNE dans l'architecture la « Maison Schröder » de Gerrit Thomas Rietveld (1888-1964) fut bâtie à Utrecht, il y a 100 ans en 1924. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle est l’expression exceptionnelle du génie créateur humain dans la pureté des idées et des concepts qui la sous-tendent : le manifeste des idéaux des artistes et architectes néerlandais du groupe De Stijl au cours des années vingt. Peintres, architectes, ébénistes, graphistes, parmi lesquels Mondrian, Rietveld ou Van Doesburg, firent le pari d’un art universel, fondé sur l’unité des arts et sur un répertoire de formes et une palette de couleurs restreints mais chargés de sens. Indissociables du programme de refondation esthétique de De Stijl, les recherches picturales disputent à l’architecture le rôle premier dans l’élaboration d’un langage universel. Piet Mondrian et Bart van der Leck incarnent deux pôles d’une réflexion qui vise à mettre en tension la ligne, le plan, la couleur et la forme, pour créer les conditions d’une nouvelle expérience visuelle.
Les membres du groupe De Stijl inscrivent leurs œuvres dans la continuité des recherches de Piet Mondrian qui, depuis les années 1910, se détourne de la peinture figurative pour aller vers l’abstraction, qualifiant ses principes esthétiques de “néoplasticisme”. Ses compositions géométriques faites d’aplats bleus, jaunes et rouges, de lignes noires et de fonds blancs contribuent à créer l’univers visuel et artistique du groupe De Stijl comme le démontre la maison Schröder qui transpose les principes du peintre de deux à trois dimensions. Rappelons que Van Doesburg construit à Strasbourg en 1928, le café de l’Aubette qui réunit un dancing et un cinéma. Les espaces et décors sont confiés à Theo van Doesburg, qui joue avec les pans de couleurs sur les murs, sols et plafonds et les lignes obliques qui doivent perturber la perception des volumes.
La "maison Schröder", est bien plus qu’une maison colorée et fantaisiste : c’est une révolution dans l’histoire de l’architecture et du logement. Son créateur, Gerrit Rietveld, et sa commanditaire, Truus Schröder-Schräder, ont rompu avec l’habitation traditionnelle hollandaise pour créer la maison la plus agréable possible. Elle est unique à bien des égards. C’est le seul bâtiment de ce type parmi l’œuvre de Rietveld, et elle diffère également des autres bâtiments significatifs des débuts du mouvement moderne, comme la Villa Savoye de Le Corbusier ou la Villa Tugendhat de Mies van der Rohe. La différence réside en particulier dans le traitement de l'espace architectural et dans la conception des fonctions du bâtiment. De nombreux architectes contemporains ont été profondément influencés par la maison Schröder et cette influence a perduré jusqu'à nos jours. 6/8/2024
[Photos Michel Spitz]





1 août 2024

Eric Vial

Chère Cécile Kohler, chère camarade,

Depuis 817 jours tu es otage du régime iranien.

Je voulais simplement te dire qu’il n’y a pas un jour où je ne pense pas à toi.

Je ne sais pas si c’est parce que tu es alsacienne, que tu fais partie de la même organisation syndicale que moi, ou parce que tu es enseignante et que la transmission du savoir est une passion chez toi, que la cause de ta libération m’habite et m'obsède.

Tu es simplement partie découvrir l'Iran pendant tes vacances et tu n’es plus revenue.
J’imagine que c’est parce que je prends les miennes que mes pensées sont encore plus intenses aujourd’hui.

Je sais, tu n’as droit à rien. Tu as passé plusieurs mois à l’isolement, détenue dans une section de haute sécurité dans des conditions indignes qui nous font craindre le pire pour ta santé.

Je pense aussi très fort à Jacques, ton compagnon, séquestré également ; à ta famille qui vit dans l’angoisse.

Sache que personne ne t’oublie, que toute la France est derrière toi et que nous condamnons tous, l’injustice dont tu fais l’objet.

S’il te plaît Cécile, reviens.

28 juillet 2024