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4 avril 2022

Présidentielle 2022 : écolos ou pas, les candidat(e)s ?

GREENPEACE

Qui souffle le chaud et le froid en matière d’écologie ?

Nous avons analysé les programmes des douze candidat-es à la Présidentielle. Voilà nos conclusions, sans langue de bois et sans concession.

NATHALIE ARTHAUD
NICOLAS DUPONT-AIGNAN
ANNE HIDALGO
YANNICK JADOT
JEAN LASSALLE
MARINE LE PEN
EMMANUEL MACRON
JEAN-LUC MÉLENCHON
VALÉRIE PÉCRESSE
PHILIPPE POUTOU
FABIEN ROUSSEL
ERIC ZEMMOUR

Pour en savoir plus sur les critères que nous avons retenus, voir notre méthodologie. Une analyse du programme des candidat·es, détaillée secteur par secteur, a également été réalisée par le Réseau Action Climat, dont Greenpeace France est membre et à laquelle nous avons contribué

Les analyses ci-dessous se concentrent sur les programmes des candidats et candidates et ne traitent donc pas directement des conséquences du conflit en cours en Ukraine. Les enjeux de transition écologique et énergétique et de justice sociale prennent cependant une dimension supplémentaire dans ce contexte. Pour en savoir plus, voir notre article consacré aux questions environnementales liées à la guerre en Ukraine et à leur traitement par les responsables politiques.



NATHALIE ARTHAUD

UN PROGRAMME ÉCOLOGIQUE À (RE)TRAVAILLER

Au-delà du constat qu’il faut renverser le « grand capital » responsable de la crise climatique et de la volonté de redonner le pouvoir aux « travailleurs, travailleuses », ça manque vraiment de propositions concrètes sur l’écologie chez Nathalie Arthaud et la question climatique est très peu présente.
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NICOLAS DUPONT-AIGNAN

PAS DU TOUT À LA HAUTEUR SUR L’ÉCOLOGIE

La question climatique est très peu présente dans le programme du candidat de Debout la France. Son traitement de l’écologie est caricatural et passe à côté des grands enjeux.
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ANNE HIDALGO

PAS MAL, MAIS PAS ASSEZ

Anne Hidalgo revendique un projet « républicain, social et écologique ». Présentée comme « le combat du siècle », l’écologie est effectivement bien présente dans le programme de la candidate du Parti socialiste, mais il manque globalement d’ambition en la matière.
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YANNICK JADOT

UN CANDIDAT DES VERTS… VERT !

Pas de mauvaise surprise, le candidat « vert » accorde une place centrale et transversale aux sujets environnement et climat dans son programme et il porte une vision ambitieuse de l’écologie.
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JEAN LASSALLE

À CÔTÉ DE LA PLAQUE SUR LES ENJEUX ÉCOLOGIQUES

Jean Lassalle passe à côté des grands enjeux écologiques, que ce soit sur la nécessité de transformer notre système économique, sur la régulation des entreprises polluantes ou sur la transition énergétique. Même sur les questions dont il parle un peu, telles que l’agriculture ou la biodiversité, son programme est très insuffisant.
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MARINE LE PEN

DANGEREUSE (AUSSI) POUR LE CLIMAT

Comme les industries polluantes, Marine Le Pen a tenté de repeindre son programme en vert… mais tout cela ressemble plus à du greenwashing qu’à une véritable conversion à l’écologie. Ses quelques propositions sur l’environnement sont surtout un moyen de remettre en avant son projet xénophobe de repli identitaire et nationaliste.
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EMMANUEL MACRON

DÉJÀ UN QUINQUENNAT DE PERDU POUR LE CLIMAT

E. Macron n’est pas un candidat comme les autres : il nous a quand même déjà fait perdre un quinquennat dans la lutte contre les changements climatiques et pour l’écologie ! Son nouveau programme sur l’écologie a le mérite d’être conforme à son bilan : extrêmement faible.
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JEAN-LUC MÉLENCHON

LA « TORTUE » VERTE

Celui qui se présente comme une « tortue sagace » a en effet le mérite de la clairvoyance sur l’écologie. Les sujets environnement et climat occupent une place centrale et transversale dans le programme de Jean-Luc Mélenchon et le profil écologique du candidat est sérieux.
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VALÉRIE PÉCRESSE

« UNE ÉCOLOGIE DE (FAUSSES) SOLUTIONS »

Valérie Pécresse affirme défendre une « écologie de l’espoir ». Soit. Mais ces formules vagues cachent surtout un programme extrêmement creux sur les questions environnementales et climatiques.
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PHILIPPE POUTOU

« PETIT » MAIS PLUTÔT COSTAUD SUR L’ÉCOLOGIE

Souhaitant transformer notre système économique vers une société « écosocialiste », au service de la justice sociale et du respect des limites de la planète, Philippe Poutou reprend des enjeux clés et pose l’équation écologique dans le bon sens, même s’il les détaille peu et ne prend pas forcément toujours en compte les contraintes de la vie réelle.
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FABIEN ROUSSEL

« ÉCOLO-COCO » OU ÉCOLO-DÉMAGO ?

Fabien Roussel a caricaturé les enjeux écologiques dans des prises de position publiques. Pas très malin dans le contexte d’urgence environnementale. Il passe à côté de mesures structurantes qui s’imposent pour transformer notre système. Il est cependant un des candidats qui donnent une place à l’enjeu majeur de préservation de la biodiversité dans son programme.
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ÉRIC ZEMMOUR

Z COMME ZÉRO ÉCOLO

C’est simple, E. Zemmour n’a tout simplement pas de vision de l’écologie. Obsédé par sa propre rhétorique sur le fantasme d’un « grand remplacement », il passe complètement à côté des grands enjeux environnementaux et climatiques. A la fois ras des pâquerettes et xénophobe.
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Pour compléter et approfondir les programmes sur l’écologie des candidats et candidates à l’élection présidentielle 2022, voir également les analyses du Réseau Action Climat, dont Greenpeace France est membre.

Les décisions qui seront prises en 2022 et dans les cinq ans à venir auront un impact décisif sur notre avenir. Agissons pour le climat dès aujourd’hui.

Meeting de Macron

« Qui ne saute pas n’est pas Macron… »

https://www.facebook.com/100075201814685/videos/935906650406054



Présidentielle 2022

Pas bien !

À Colmar, certains candidats font l'objet d'une indéfectible détestation





3 avril 2022

Macron à La Défense Arena

Anne-Sophie Chazaud

Bonjour les amis,

En guise de pénitence pour ce beau mois de Carême je me suis infligée le spectacle de Macron à La Défense Arena. Je pensais également, par prudente abnégation, ne rien en dire, mais Dieu me pardonnera car c’est au-dessus de mes forces. Ce sera donc mon ultime commentaire après ces 5 ans de bagne, ou d’asile d’aliénés, qui nous ont été infligés depuis 2017, et dont j’espère que la peine ne sera pas doublée.
Lorsque je dis «spectacle », c’est vraiment de cela qu’il s’agit, pas d’un discours mais d’un concentré de l’ère du vide politique, ce fameux trou noir de la pensée caractérisant l’extrême-centre, cette antimatière macroniste dont j’ai souvent parlé ces dernières années, s’associant dans un parfait alliage avec la vanité de la société du spectacle dans toute sa quintessence, à l’état chimiquement pur.
Sur les chaînes d’info qui semblaient s’être subitement souvenues que nous étions en campagne électorale française et non en guerre russo-ukrainienne, comme par enchantement, l’on s’est mis à parler de ladite campagne, afin d’honorer comme il se devait le président que ces mêmes médias avaient contribué à porter au pouvoir en 2017 en abreuvant les citoyens de l’affaire-éclair Fillon, quand le gigantesque scandale d’État McKinsey (sans doute un coup des illuminati complotistes du Sénat) est à peine abordé.
Sur ces chaînes et dans les principaux médias, vous ne trouverez pas mention de ces gradins non remplis à l’Arena, de ces trouble-fêtes qui chantaient «Macron démission» ou autres oppositions, vous ne verrez pas ces appels qui ont circulé abondamment sur les réseaux par lesquels la Macronie a tenté d’appâter le chaland en promettant des récompenses à ceux qui viendraient au spectacle, ou leur communiquant dans le plus parfait ridicule la liste des chants à préparer en guise de programme politique dans un grand moment d’authenticité. Parmi ces chants d’ailleurs, vous ne verrez pas que Bella Ciao fut comprise comme étant la musique de la Casa de Papel et non en raison de sa longue histoire de Résistance et de luttes sociales, telle qu’elle fut d’ailleurs chantée dans tous les innombrables cortèges d’opposition qui ont émaillé ce quinquennat.
Au-delà de la quintessence du vide et du spectacle pur, cet événement représente également une sorte de summum de la gênance qui donne, par son ampleur, une idée assez précise de l’infini. Une ministre de la Défense tentant grotesquement de chauffer l’assemblée en évoquant les Rolling Stones, un autre représentant du gouvernement se livrant à des bouffonnades sur l’air de «Qui ne saute pas n’est pas Macron, cron» (oscours), une ministre égarée par là en robe de chambre, jouant sans doute le rôle de la Madelon et ayant visiblement oublié le reste de ses vêtements de ville au lavoir, bref, tout était gênant, la liste ici n’étant pas exhaustive.
Le discours en lui-même était interminable, de bric et de broc, mélangeant tout, racontant n’importe quoi, comme si la candidat avait perdu un pari et devait y fourrer tous les mots qu’il connaissait, grapillant des éléments de langage sans la moindre honte ici et là jusqu’à ceux de Philippe Poutou (leurs vies valent plus que tous les profits), piquant des morceaux de programme aux uns, aux autres, sans queue ni tête, présentant son propre bilan sans la moindre contradiction dialectique mais avec une manifeste auto-satisfaction qui faisait honte, promettant tout et n’importe quoi, se présentant également comme le candidat de la santé et des soignants, de la justice sociale (les éborgnés, les réprouvés, les emmerdés, les mis au ban de la République auront apprécié), faisant des phrases creuses ponctuées de clins d’yeux embarrassants, plongeant tout spectateur normal dans une honte encore plus grande par un moment de faux pathos à l’américaine en évoquant sans pudeur sa femme dont on n’a rien à faire, parsemant cet indigeste pudding avec des slogans dignes d’un mauvais PowerPoint à la McKinsey dont, d’ailleurs, l’on parla dans un incompréhensible dialecte dépourvu de toute logique.
Bref, ce spectacle ne fut rien d’autre que le spectacle du macronisme à l’état pur : du fake, du vide, des spectateurs pour la plupart incapables de narrer le moindre élément de programme si ce n’est celui d’être du côté du manche et dans le brouhaha d’un réformisme écervelé érigé en mantra, de la fausse émotion, de l’absence de débat de fond, un sorte de sous-convention américaine avec du bruit, de l’agitation, et rien dedans.
Derrière toute cette esbroufe toutefois, derrière ce vide communicationnel, il convient de ne pas oublier la violence bien concrète de ces 5 années, le mépris, la haine attisée contre des parties entières de la société française, par ailleurs complaisamment montées les unes contre les autres, les écarts de conduite, les rabaissements de la fonction et de la nation, l’insécurité endémique, les escamotages incessants de souveraineté nationale, la quasi-abolition des contre-pouvoirs et des corps intermédiaires (dont d’ailleurs l’affaire dite McKinsey est un des symptômes), la liquidation par prédation du pays vendu à la découpe.
En ce sens, pour raté et lunaire qu’il fût, ce spectacle azimuté et azimutant ne doit rien faire oublier de ce dont il conviendrait désormais de se libérer et qui fut le pire mandat présidentiel de la Vème République.
Il appartient désormais aux citoyens de mettre fin à cette déchéance à la fois politique, intellectuelle, morale mais on comprend aussi, à voir pareil spectacle, que, pour beaucoup, le vide habité par le seul attrait des paillettes, du pouvoir, de l’arrogance et de la niaiserie peut tout à fait tenir lieu de programme.



"La campagne Macron, c'est mort". Puisse Alexis Poulin avoir raison. Allons voter le 10 avril !

https://www.facebook.com/annie.carpentierkasperek/videos/931368090881935



DNA du 1/4/2022


EHPAD : Après ORPEA qui plume nos vieux, le groupe BRIDGE s’y met aussi à Colmar

Jeanne Fischer - HEBDI

Le “Canard enchaîné” gâche encore une fois le silence médiatique local.

Le palmipède dénonce dans l’édition de ce 31 mars d’autres pratiques douteuses dans la prise en charge de nos anciens. ORPEA, tout le monde connaît malheureusement. Retenez dorénavant aussi le groupe Bridge fondé en 2017 et très présent dans le Grand Est. Par exemple à Colmar avec Les Fontaines.

Un objectif : du pognon, du pognon, du pognon.

Les Fontaines est un regroupement de trois EHPAD racheté mi-décembre 2021. Très vite des dérives sont constatées, le nouveau propriétaire voulant limiter les dépenses. Peu importe les conséquences pour les résident pris en charge. « Dès les premiers jours Bridge demande à la directrice en place de se séparer de huit temps pleins. La directrice rechigne. Le 14 janvier suivant elle est licenciée pour "insubordination". Son successeur tiendra six semaines. »




Dans cette ambiance délétère les démissions de professionnels y travaillant se multiplient. Une dizaine en quelques semaines selon le Canard. En conséquence, dans « la nuit du 27 février à Horbourg-Wihr, faute de personnel, la direction a appelé une femme de ménage et une aide-soignante pour surveiller les 84 résidents ». Mises devant le fait accompli, les familles s’inquiètent. Certaines réagissent. Osent dénoncer un management "industriel" et une maltraitance des résidents par manque d’effectifs ».

Heureusement, le Canard enchaîné nous alerte !

Légitime et immédiate question : que font les tutelles ? L’ARS et la Collectivité Européenne d’Alsace ? L’article du Canard et le relais Heb’di permettront peut-être de les réveiller enfin. La direction de l’autonomie de la CEA qui entretenait historiquement une relation très étroite avec le précédent propriétaire des Fontaines semble oublier aujourd’hui ces établissements pourtant bichonnés pendant des décennies avec l’argent public. Au président Frédéric Bierry de secouer les services pour défendre nos anciens et de s’intéresser à ces pratiques scandaleuses et irrespectueuses qui visiblement existent donc aussi en Alsace, dans le coin de Colmar. Mais pas que...