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24 mars 2021

Élections régionales

Michel Naudo

Vous avez vu passer comme moi l’information comme quoi « Unser Land » allait faire campagne pour les régionales sur le thème « Sortons du Grand Est ». Ils ne seront pas les seuls à afficher ce slogan.
C’est un angle d’attaque séduisant de prime abord mais quand on y réfléchit un peu, c’est un chemin ardu. Pourquoi ?
Parce qu’il faudra convaincre avant d’espérer mobiliser les électeurs. Il faudra expliquer quelle est la moins-value du Grand Est et la plus-value pour eux d’en sortir. En prenant ce thème de campagne, on met en avant un sujet auquel le citoyen ne comprend pas grand-chose. Faites un sondage pour demander aux électeurs quelles sont les compétences régionales et quelles sont celles des Départements et vous aurez une idée du travail à accomplir. La situation étant encore plus complexe en Alsace avec la création depuis le 1er janvier dernier de la Collectivité européenne d’Alsace en lieu et place des deux Départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin.
Les électeurs sont habitués à se prononcer pour un parti politique, un individu ou une liste politiquement identifiée. Mettre en avant la sortie du Grand Est ne peut que les troubler si on ne leur explique pas correctement pourquoi.
Ce qui s’est passé en 2013 avec le référendum sur le Conseil d’Alsace devrait servir de référence en la matière.
Alors que les socio-professionnels du CESA avaient mis 4 ans pour rédiger leur avis de juin 2007 sur la gouvernance publique en Alsace qui prônait la création du Conseil d’Alsace en regroupant les trois collectivités alsaciennes et leurs compétences, alors que les élus alsaciens avaient mis 2 ans à se mettre à peu près d’accord sur un schéma institutionnel, on avait demandé aux Alsaciens de s’approprier le sujet en 10 semaines !
Dix semaines d’une campagne très « troisième république » composée d’une multitude de réunions publiques, de communication, de tracts et de la distribution d’une brochure luxueuse de quatre pages. Bref une campagne électorale classique.
Les sondages étaient au zénith avec les trois quarts des Alsaciens interrogés se disant favorables au projet.
On a vu le résultat avec une mobilisation de seulement un tiers des électeurs qui envoyait aux oubliettes un débat vieux de 30 ans…
Personne ne s’était inquiété de savoir si les électeurs allaient se déplacer pour voter. Comment auraient-ils pu le faire puisque personne n’avait démontré la plus-value du Conseil d’Alsace pour les Alsaciens. Ce qui leur restait en mémoire la veille du scrutin c’était la querelle du siège ainsi qu’un schéma d’apparence complexe et inexpliqué.
Nous sommes aujourd’hui dans la même configuration. Si ceux qui vont mettre en avant la sortie du Grand Est font une campagne classique comme celle de 2013, c’est l’échec assuré et une participation très faible.
Ce qu’il faudra, c’est une campagne de terrain non pas sur la seule Alsace mais sur tout le Grand Est compte tenu du mode de scrutin. Une campagne faite de tables rondes, d’ateliers thématiques conduits par des animateurs formés et disposant de kits de campagne composés de fiches explicatives. Des échanges de vive voix avec des arguments montrant tout l’intérêt de la démarche. Solliciter l’implication des élus locaux etc…
C’est un énorme travail. C’est long. C’est lent. Une bonne démocratie participative ne peut qu’être lente. Vu le thème complexe et la connaissance qu’en ont les citoyens, c’est un passage obligé. C’est ce qui n’a pas été fait en 2013 et c’est ce que nous devons avoir à l’esprit aujourd’hui.
Je doute que les forces en présence imaginent une telle campagne, de plus, les conditions sanitaires et le temps qui reste, obèrent une telle perspective, à moins d’un nouveau report des élections…
21/3/2021



22 mars 2021

Communiqué d'Eric Straumann

Du 22 au 26 mars, les équipes de la Collectivité européenne d’Alsace seront tout particulièrement mobilisées pour ramasser les déchets en bord de route. La fin de l’hiver est en effet la période propice pour ce type d’opération, avant que les détritus ne soient à nouveau recouverts par la végétation.
Avec le transfert par l’État des 330 km d’autoroutes et de routes nationales, la Collectivité européenne d’Alsace étend son réseau de manière conséquente. La Collectivité entend plus que jamais encourager les usagers à davantage de civisme afin d’alléger le travail de ses agents et limiter les coûts.
Les agents du Centre d’Entretien et d’Intervention de Sainte-Croix-en-Plaine ont réalisé symboliquement une pyramide de déchets afin d’appréhender concrètement ce que les équipes ramassent au jour le jour en terme de déchets.

Une période extraordinaire

Bernard Friedrich

Je me rends enfin compte - au bout de plus d'un an - de la chance que j'ai de vivre cette période extraordinaire : explosion de la créativité à tous les niveaux et dans d'innombrables domaines, formidables élans de solidarité et de reconnaissance, respect certes un peu "forcé" de règles de vie contraignantes mais jugées essentielles, engagements généreux des citoyens, prise de conscience du caractère vital de métiers et professions jusque là ignorées voire méprisés, générosité, mise à l'honneur du sens du devoir et du sacrifice... Bien sûr, ce monde n'est pas parfait... mais peut-être que demain nous resterons dans cette dynamique ! L'espoir fait vivre.

Stéphane JORDAN, vélo-taxi

TV7, la télévision locale de Colmar

« Depuis janvier 2020, Stéphane JORDAN sillonne les rues colmariennes à bord de son vélo-taxi. Une machine de 150 kg qui lui permet de transporter des personnes, leurs bagages, mais aussi des marchandises, en utilisant les pistes cyclables et toutes les voies utilisables à vélo.

Un mode de transport et de livraison écologique qui séduit toutes les générations ; des personnes âgées qui doivent se rendre chez le médecin ou faire quelques emplettes, aux enfants, notamment Lilou, que Stéphane transporte chaque midi pour lui permettre de déjeuner avec sa maman, actuellement en télétravail. »



Rémy Brauneisen




Cette charmante petite église entourée d’arbres garnis d’ouate est la chapelle Saint-Pierre de Colmar. Elle est située dans la partie primitive de la ville. Sa construction à partir de 1742 signifia en même temps la destruction d’un patrimoine considérable, certes en mauvais état, avec l’église romane du prieuré Saint-Pierre. Cette église bénédictine était bien plus imposante que la chapelle actuelle, et ses deux tours circulaires, et son clocher carré occupaient le ciel colmarien depuis le milieu du XIIe siècle. Elle disparut en même temps qu’un colombier situé non loin. Celui-ci avait probablement une origine antérieure à la création de la ville et faisait partie d’une ferme royale datant de l’époque des Francs. La mode des colombiers avait été importée par les Romains vers le premier siècle de notre ère. Évidemment, le colombier détruit ne pouvait pas être tout à fait celui de la ferme royale puisqu’il aurait alors été peu ou prou vieux d’un millier d’années, mais on peut toujours rêver.

[Toujours bon à prendre. Avec des pincettes.]

Le top 10 des villes où il fait bon vivre en 2021
Femme Actuelle

C'est son charme à l'italienne qui permet à Colmar (Haut-Rhin) de se hisser à la 4e place du classement. Celle que le magazine appelle "la capitale des vins d’Alsace" attire des populations de plus en plus jeunes par son cadre calme et séduisant. Le tourisme croit sans cesse dans cette région où plus de 3 millions de curieux viennent se promener chaque année. La ville fait son possible actuellement pour ne pas devenir exclusivement un lieu de villégiature, mais également un lieu d'accueil pour les familles.
Le top 10 des villes où il fait bon vivre

Les différents critères (âge de la population, prix du loyer, salaire net mensuel, indicateur d'accès à la santé, etc.) ont été réunis dans une note sur 20 pour permettre d'établir ce classement. Voici donc sans plus attendre le top 10 des villes de France où il fait bon vivre en 2021 et les notes qui leur ont été attribuées :

1. Quimper (15,74/20)
2. Bayonne (15,69/20)
3. Niort (15,54/20)
4. Colmar (15,51/20)
5. Vannes (15,48/20)
6. Montauban (15,44/20)
7. La Roche-sur-Yon (15,41/20)
8. Cholet (15,21/20)
9. Valence (15,15/20)
10. Chambéry (15,07/20)

Ces villes sont suivies de très près dans le classement par Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Narbonne (Aude), Pau (Pyrénées-Atlantiques), Beauvais (Hauts-de-France) et Béziers (Hérault).

21 mars 2021

Cérémonie des Césars

Isabelle Kieffer

Ah les pisse-froid, les pisse-vinaigre, les pères la pudeur, les « cachez ce sein que je ne saurais voir », les qui censuraient Brassens et Boris Vian les voilà de retour avec les commentaires et même une sorte de pétition sur cette pitoyable cérémonie des Césars.

Vulgaire, obscène : oui, mais pas à cause de C. Masiero qui en se mettant à nu (et alors ? comme si la nudité des unes et des autres n’envahissait pas les scènes et les écrans depuis belle lurette, il faut sortir M. Hemedinger), défendaient les petites mains, les sans-grade du cinéma, de la musique, des arts plastiques, de la culture en général, les intermittents en détresse… Madame Masiero (qui mériterait de grands rôles mais bon, après 50 ans et sans chirurgie esthétique c’est dur) aussi nue qu’ils le sont tous depuis un an donnait du sens, façon coup de poing, à ce spectacle.

La vulgarité, l’obscénité vraies elles venaient plutôt d’actrices, d’acteurs reconnus, aux cachets monstrueux, aux vêtements hors de prix, rivalisant de prétention, osant des blagues salaces de salle de garde, faisant la gueule, crachant dans la soupe… et faisant tout mais vraiment tout pour que personne n’ait envie de soutenir le cinéma.