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16 mars 2021

Galvanisé par le projet de construction d'un hôtel-spa 5 étoiles, Eric Straumann a émis le souhait de « faire de Colmar le Baden-Baden alsacien ».

Chiche !

Si c'est pour ne plus avoir de rues encombrées par ça !



COMMENTAIRES

⬦ On en est loin quand on voit l'offre commerciale du centre-ville... N.P.

⬦ C'est affligeant ces étalages (cigognes venues de Chine) ! JMB

⬦ Avec le tourisme VIP, la donne n'est pas la même, les exigences, les offres sont forcément différentes. I.I.

⬦ Bien sûr Rolex, Vuitton, Chanel, restaurant étoilé et hôtel 5 étoiles et après, quand les bobos colmariens seront entre eux, ils feront quoi ? P.M.

⬦ Encore moins de parking et plus de nuisances pour les locaux mais c'est pas grave, ça ramène du fric. R.S.

⬦ Le problème c'est qu'il y a de moins en moins de personnes qui vivent en centre-ville. Les appartements du centre sont remplacés par des locations pour touristes. (...) Colmar va devenir un parc d'attractions avec des hôtels pour toutes les bourses. Sauf que depuis, le covid-19 est passé par là. Est-ce encore utile ? G.V.

⬦ L'avenir n'est plus dans le tourisme, mais dans l'industrie ! ADV

⬦ J’aimerais comprendre pourquoi les gens ne viennent plus en centre-ville. Que faut il faire pour que les gens reviennent en centre ville ? E.T.

⬦ Pourquoi venir en centre-ville, alors qu'il y a les mêmes magasins, même marques partout ? G.V.

⬦ Il faudrait sonder :
1. Pourquoi allez-vous dans les zacs ?
2. Quand vous venez en centre-ville, c'est pour quelles raisons ? R.R.

⬦ Qui dit plus de tourisme et plus de touristes dit plus de nuisances, dit augmentation de l’immobilier et par conséquence hausse des loyers et par effet les habitants locaux quittent la ville car trop cher!!! Il n’y a qu’à voir dans toutes les autres villes touristiques en France où en Europe!!! Des villes telles que Barcelone, Madrid, Rome et d’autres ont décidé de réguler le tourisme et les offres de location par des plateformes pour justement que l’immobilier n’augmente encore et fasse fuir les habitants des villes et centres villes et pour qu’elles ne deviennent pas que des villes dortoirs!!!! J.M.

Isabelle Kieffer

⇨ Rejoignant B. Friedrich je dirais que la pitoyable cérémonie des Césars ne donne guère envie de soutenir les acteurs, ces enfants gâtés aux discours consternants, grossiers, artificiels, mais le cinéma, ses « petites mains », oui.
La vulgarité et l’humour minable de M. Foïs, de L. Laffite, la mauvaise humeur de C. Mastroianni, la prétention d’I. Huppert... J’ai été moins choquée par la nudité de C. Masiero que par la faute d’orthographe dans son dos.

⇨ Éric Straumann donne un coup de pouce aux personnes qui n’ont ni portables, ni internet ou les maîtrisent mal pour les aider à prendre le RV vaccinal. Initiative à saluer.

⇨ Le stationnement à Colmar : redoutable serpent de mer. Des ajustements, modifications sont toujours possibles, l’héritage Meyer est lourd. Des « zones bleues » plus étendues près de l’hyper-centre, un tarif résidentiel vraiment préférentiel pour les Colmariens, dans les parkings souterrains proches du centre (Josse, Montagne verte, Mairie) qui, sans les touristes, doivent être bien vides en ce moment ?

15 mars 2021

Bernard Friedrich

S'il est à Colmar au moins un lieu de culture qui, hors temps de pandémie et probablement pour longtemps encore, ne risque pas fermeture et chômage, c'est le Cabaret Alsacien ! Mais faut-il pour autant s'en réjouir ? Même s'il échappe à la vulgarité du capitaine Marleau dont l'exhibition "césarienne" lui aurait en d'autres lieux valu condamnation pour outrage aux bonnes mœurs ; cela étant, rien n'empêchait les médias de censurer la diffusion de ce spectacle peu ragoûtant !

Les Guignols de l'info étaient-ils des devins ?




Cliquer sur LIRE LA SUITE puis sur le lien ⇒ https://www.youtube.com/watch?v=STPopTOrPVE

14 mars 2021

« Il faut aimer la vie pour planter des arbres. Il en est qui n’aiment que le pognon. Ils plantent donc des horodateurs. »
B. Rodenstein (4 octobre 2019)


Dessin de Phil


L'article de Nicolas Pinot sur la prolifération des parcmètres à Colmar (L'ALSACE/DNA du 11/3/2021) a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Sans grande surprise, on retrouve une forte majorité d'insatisfaits, parmi lesquels :


- Ceux qui manifestent leur mauvaise humeur, sans entrer dans les détails :

« C'est devenu n'importe quoi, sans déconner. » F.T.


- Ceux qui préfèrent faire leurs courses ailleurs :

« Super, heureusement que la zone commerciale de Houssen n'est pas loin. » LMP

« Ne pas aller au centre-ville ne me manque pas, et puis, on est si vite à Sélestat où le stationnement reste raisonnable. » S.C.

Ce à quoi une internaute répond :
« mdr, l'essence est gratuite, non ? Vraiment n'importe quoi. » B.S.


- Les résignés :

« Habitant le centre-ville et n’ayant pas de garage ni de place privée à mon domicile, je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre l’abonnement à 15 €... » E.W.


- Ceux qui ont l'impression de se faire plumer :

« Bien contente de ne plus y travailler, assez payé de prunes pour bosser, pff... tout pour le fric et puis Colmar, c’est devenu nul. » S.C.

« Colmar la pompe à fric... » A.J.

« Du fric du fric du fric. » M.K


- Les exilés :

« Bien contente d’avoir fui Colmar... » P.B.

« Colmar ... Très belle ville... Quand on n'y habite pas. » C.K.

« Colmariens de souche, nous sommes partis vivre à Labaroche. Je ne mets plus les pieds en ville sauf pour aller au P.M.C. et je me gare au parking de la Montagne Verte en profitant de l'heure gratuite... ce n'est plus une ville pour les habitants, juste un site touristique ! » MPU


- Ceux qui trouvent le stationnement payant trop restrictif :

« À cause des stationnements payants, il faut avoir les yeux sur la montre, c'est pas très cool quand on a une personne âgée à son bras et que le parking de la manufacture est trop loin pour elle. » F.C.


- Ceux qui déplorent l'inefficacité du service bus :

« Le bus à Colmar ? La bonne blague ! ... Un désastre, la Trace. » S.C.


- Les déçus par l'orientation qu'à prise la ville :

« J'ai toujours aimé vadrouiller en ville mais actuellement je n'en ai plus l'envie. Trop de contraintes, beaucoup moins de magasins pour les Colmariens etc. » LMP


- Ceux qui ne peuvent pas se passer de voiture :

« Vous en savez quoi, de la vie des autres ? Il y a des personnes qui travaillent 8h par jour, qui doivent s'occuper encore des enfants, donc oui, elles ne vont pas perdre du temps à marcher jusqu’au centre-ville alors qu’elles peuvent y aller en 5 minutes en voiture. À moins d’être à la retraite ou sans emploi. » ABG

« On fait comment, avec les achats, à vélo ou en bus ? » C.R.


- Ceux qui pronostiquent la désertification du centre-ville :

« Colmar, faudra pas s’étonner que les gens désertent le centre-ville. » A.L.

« Tout faire payer finit par faire fuir vers là où c'est gratuit. » C.R.

« Ou comment Colmar va devenir ville-fantôme... » MCP


- Ceux qui ont trouvé la solution radicale :

« Arrêtez de chialer et allez vous garer au Lacarre, gratuit et quasi toujours de la place. » A.P.


- Ceux qui ont tout compris :

« Fribourg-en-Brisgau, cela vous dit quelque chose, non ? Vous y êtes déjà allé ? Aucune voiture n'est autorisée en centre-ville, que piéton et tram. Le centre-ville n'est pas désert, au contraire... » B.S.

« Si vous êtes de Colmar, vous pouvez vous rendre au centre-ville à vélo ou en bus. La voiture n'est pas indispensable. » S.J.

« D'après la gazette des communes, les zones bleues sont aussi efficaces et rapportent plus aux commerces, "Chaque euro dépensé dans un parcmètre, c'est un euro de moins pour le commerce". En région parisienne, des villes ont fait l'expérience de la fin du stationnement payant et le remplacement par des zones bleues. Après quelques années, les commerces vacants sont de nouveau occupés. Ne jamais oublier : pas de parking gratuit, pas de business. » G.V.

Vaccination

Eric Straumann

Centre de vaccination de Colmar : PRIORITE AUX PLUS DE 75 ANS !
 
Les personnes, âgées de plus de 75 ans, n'ayant pu obtenir un rendez-vous par voie informatique ou téléphonique sont invitées à m'adresser un courriel sous ericstraumann@yahoo.fr précisant leur nom, prénom, adresse, date de naissance et numéro de téléphone.


Stéphanie Villemin

Plusieurs créneaux de vaccination sont actuellement disponibles dans le Haut-Rhin.
Avec l’application Doctolib vous pouvez prendre rdv en quelques secondes pour vous et même pour vos proches (parents, grands-parents et même voisins) qui ne sont pas très à l’aise avec le numérique.
Autour de mon pâté de maisons et dans ma famille nous avons créé une chaîne d’entraide et toutes les personnes prioritaires ont été vaccinées ou ont un rdv.
Application a télécharger :
https://www.doctolib.fr/



12 mars 2021

Un hôtel spa 5 étoiles à Colmar

Eric Straumann communique :

En pleine crise sanitaire, un hôtelier régional de grande renommée mise sur Colmar ! Nicolas Decker, dirigeant de l'Hostellerie La Cheneaudière - Relais & Châteaux construit un hôtel-spa 5 étoiles avec environ 25 suites, un spa et un concept de restaurant.
Au bord de "La Lauch", 47 ares de terrain arboré et une Villa Art Nouveau forment un incroyable et sublime écrin pour y construire un établissement haut de gamme qui viendra compléter naturellement l’offre hôtelière de la ville. Un investissement conséquent de 12 millions d'euros avec à la clé l’embauche d’au moins 35 salariés, sans compter les emplois induits. L'espace boisé restera bien entendu protégé.
Les travaux de rénovation de la Villa ainsi que la construction d’un nouveau bâtiment hôtelier et d’un spa, nécessiteront 14 à 18 mois de travaux.
Perspective d’ouverture dans le courant de l’année 2024.


Dom POIRIER - L'ALSACE/DNA - 12/3/2021 - [Culture]

Colmar : une marche fleurie pour retrouver la convivialité

Le collectif du 23 janvier lance un appel à manifester, ce dimanche dans tout le Grand Est. À Colmar, le cortège partira à 15 h du cinéma CGR pour se rendre à la salle du Grillen. À chaque escale, les manifestants déposeront des fleurs devant des établissements fermés au public.

Du CGR au Grillen, le cortège passera également devant des lieux de rencontre et d’échange comme Le Croissant doré.

L’Espace Lézard et de nombreux acteurs socioculturels ont répondu à l’appel du collectif du 23 janvier (date du discours de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot) à manifester pour la réouverture des établissements recevant du public, des lieux culturels et d’échanges humains devenus indispensables après un an de pandémie.

Pour ceux qui souhaitent se joindre à la manifestation, rendez-vous devant le CGR à Colmar le dimanche 14 mars à 15 h. Le code vestimentaire invite les participants à venir dans un ensemble de couleur unie. Il se dirigera vers la Comédie de Colmar, l’école d’arts plastiques, le musée Unterlinden, le théâtre municipal, l’Espace Malraux, le musée Bartholdi, le restaurant L’Arpège, le Croissant doré, le Murphy’s, la Libellule librairie café, le resto U pour finir devant la salle de spectacles du Grillen vers 16h30.

À chaque escale, les organisateurs invitent les participants à déposer des fleurs et un petit message du type : « À mon théâtre, musée, association adoré.e », « la culture c’est la vie », « à mon resto, café encore et toujours dans nos cœurs ». Puis, à capturer l’instant pour l’envoyer à l’adresse mail collectif23janvieralsace@gmail.com.

https://www.dna.fr/culture-loisirs/2021/03/12/une-marche-fleurie-pour-retrouver-la-convivialite?fbclid=IwAR1MzpRrUTP3tRXXpS-yUZQPwApo9c5owcPhzHSxmbxfSYY3vjNgPVtjWHc

11 mars 2021

Stationnement : Eric Straumann réagit

Lu dans la presse locale du jour :
 
« Quand on gagne 1 200 EUR par mois, payer près de 150 EUR de stationnement par mois n'est pas viable », dit cet employé d'une institution implantée près de la gare. « On doit rester là huit heures par jour, cela fait 35 EUR de stationnement à payer par semaine. Alors maintenant, on se gare encore plus loin, on fait le reste du trajet à pied et on affronte la pluie. »

Je rappelle que depuis le 1er janvier 2021, les salariés qui travaillent à Colmar peuvent bénéficier d'un tarif de 20 euros par mois, soit 1 euro par jour !
Ce qui représente une économie de 130 euros par mois.

Dom POIRIER
L'ALSACE - 11/3/2021

Décès de Tom Borocco, grand défenseur de la lithographie

Chasseur alpin, grand défenseur de la lithographie, Tom Borocco s’est éteint ce mercredi 10 mars. Pour beaucoup, « c’est une bibliothèque qui brûle » tant son savoir était précieux. Une maîtrise qu’il a su transmettre notamment grâce à son conservatoire à Ribeauvillé.

C’est un personnage particulièrement attachant qui nous a quittés, ce mercredi 10 mars. Nombreux sont ceux qui ont découvert la lithographie devant les presses ancestrales de Tom Borocco. Des machines qu’il a offertes au Conservatoire des arts et techniques graphiques de Ribeauvillé, qu’il présidait.

« Il a été accueilli à bras ouverts grâce à son dynamisme et à son talent », témoigne Jean-Louis Christ, maire de la cité médiévale. « C’est une perte immense ! Pour nous, il est devenu un véritable ménétrier. On lui a aménagé en 2012 un ancien abattoir pour en faire ce conservatoire des arts et techniques graphiques qu’il souhaitait vivant. Pour nous, il a su captiver nos concitoyens, les écoles. Le conservatoire est devenu un point de rencontre remarquable. Il nous a tellement marqués qu’il paraît évident de baptiser l’atelier "Tom Borocco" afin de continuer son œuvre, associé avec sa famille et ses amis. »

La passion en partage

Assister à une démonstration de Tom Borocco était un véritable privilège. Il animait ses presses avec passion, décrivant le processus avec toujours la même étincelle d’enfant dans le regard. Narrant l’origine de la lithographie en 1796 où Aloïse Senefelder découvrait cet usage de la porosité du calcaire. Détaillant minutieusement chaque étape d’impression.

Avant de présider le Conservatoire des arts et techniques graphiques, il se déplaçait avec sa presse qui pesait 400 kg dans les salons du livre et autres foires, travaillant avec des artistes de renom comme Plantu, Tomi Ungerer, Uderzo ou plus récemment, Jak Umbdenstock.
Dernier lithographe formé à l’école

Né à Colmar en 1942, Bernard Borocco de son nom administratif, représentait la sixième génération d’une famille de lithographes. Il intègre l’entreprise familiale en 1963, année où il est appelé au service militaire. Bon skieur, il sera chasseur alpin à l’école militaire de haute montagne (il était le président des Diables de Colmar depuis 1999).

Formé à l’institut Denis Diderot à Lille, il se perfectionnera à l’École Estienne à Paris avant de diriger l’imprimerie familiale dès 1969. Si les techniques d’impression ont rapidement évolué, il a tenu à conserver toutes les presses anciennes.

Aussi humble que récompensé

Conservateur national du patrimoine lithographique depuis 1980, président du cercle d’arts et culture lithographiques depuis 2004, l’homme restait discret. Lorsqu’il reçoit le Bretzel d’or en 2014, il répondra humblement : « Moi, je n’ai rien fait de spécial, j’ai juste conservé des machines. » Un an plus tôt, il recevait la plus haute distinction de la Fédération nationale des amicales de Chasseurs, la médaille d’argent avec rosette. La nomination dont il était sans doute le plus fier est celle de chevalier de l’ordre national du Mérite qu’il reçut en 2016.

À son épouse, ses deux enfants et ses nombreux amis, le journal présente ses sincères condoléances.



Joëlle Kugler

Adieu Tom, on t'aimait bien Encore si vivant, passionnant, drôle, sympathique lors des dernières journées du Patrimoine sous le porche du musée, tu laisseras un vide dans le monde artistique . Mais aussi un immense héritage.




[Musée d'Histoire Naturelle et d'Ethnographie]

Nous apprenons avec peine le départ hier pour un autre monde de Tom Borocco, le talentueux imprimeur et passionnant animateur qui a créé le Conservatoire des Arts Graphiques et Techniques de Ribeauvillé. Peut-être était-ce sa dernière apparition en public lors des dernières Journées du Patrimoine les 19 et 20 septembre 2020 sous le porche du musée ? Dans le cadre d'une animation autour de notre exposition "Cartooning for Tree", il avait amené une de ses presses datant de 1840 pour imprimer les lithographies du dessinateur JAK qui dédicaçait ses œuvres. Repose en paix Tom, et merci pour ta science et ton humour !



Gabriel Braeuner

Hommage à Tom
La disparition de Tom Borocco m’attriste profondément comme elle touche une foule de gens qui l’ont apprécié et aimé. Il avait la passion de son art, la lithographie, dans lequel il excellait. Il avait su la transmettre et la partager par des animations spectaculaires aux salons du livre, manifestations de l’artisanat d’art et au Conservatoire des arts et techniques de Ribeauvillé qu’il avait pu ouvrir en 2012 grâce au soutien de la commune. Sa verve enchantait les visiteurs, son pouvoir de persuasion les entrainait, sa pédagogie était redoutablement efficace : nous le quittions à chaque fois plus convaincus, définitivement ralliés à l’art de la lithographie. On ne pouvait être insensible à son extraordinaire gentillesse et à sa disponibilité. Je l’avais connu à la mairie de Colmar, nous étions devenus amis. Le hasard de la vie a fait que nous ayons eu chacun un bretzel d’or, la même année, en 2014. Je continuais à le voir à Ribeauvillé et le croisais à Sélestat, devant le monument aux morts - j’habite en face - quand il officiait, coiffé de la « tarte » des chasseurs alpins lors des manifestations patriotiques. Tom fut un parfait honnête homme au sens ancien, un type formidable en tout point, une belle personne dont on était heureux d’être l’ami.



Victorine Valentin

J'ai appris avec tristesse le décès de Tom Borocco, membre de l'association du MEMORIAL DU LINGE dont je fais partie, et artiste lithographe émérite. Il avait plaisir à faire découvrir son art au Conservatoire des arts et techniques graphiques de Ribeauvillé. Il s'étendait avec passion sur les arcanes de son art, présentait les presses historiques, les pierres et documents réunis et entretenus par ses soins. Par ailleurs, passionné d'histoire, il était également Président des Diables Bleus de Colmar. Enfin, il était incontournable aux Salons du Livre de Colmar. Je garderai le souvenir de son affabilité et de son sourire éternellement jeune. Qu'il repose en paix.



Christophe Meyer

Tu as gravé sur la pierre calcaire tant d’œuvres d’artistes et à chaque fois c’était l’émerveillement…
Merci Tom mon ami, malheureusement tu nous as quittés trop tôt !


Tom Borocco en 1975 - Photo Christophe Meyer



Jean Linnhoff

C’est avec beaucoup de tristesse que j’apprends ce matin la mort de Tom Borroco.
Au revoir mon ami, repose en paix.



Phil

Avec Tom Borocco, il y a une vingtaine d'années... RIP





Ritchie


Adieu TOM BOROCCO.
Il me restera de toi le souvenir de notre amitié, du passionné de la lithographie que tu as été, et des lithos que nous avons faites ensemble...
Je m'associe sincèrement à la douleur de tes proches.



Stationnement

Nicolas PINOT
DNA - 11/3/2021

Colmar : les horodateurs gagnent du terrain

Ils ont bourgeonné partout. Ils cristallisent les haines, nourrissent les craintes, alimentent les rumeurs. De nouveaux horodateurs viennent d’être installés dans le secteur de la gare et proche du centre-ville.

Les horodateurs ont poussé comme la mauvaise herbe, diront certains. Rue Saint-Guidon, Saint-Josse, Schwendi, des Lavandières, des Américains ou boulevard Saint-Pierre, les ultimes bastions de la gratuité en centre-ville n’ont pas résisté à la dernière refonte de la politique de stationnement.

Les dents grincent, surtout sur Facebook : « On veut vider Colmar de ses habitants », « ils grattent tout ce qu’ils peuvent » et surtout « où vont se garer les riverains ? » figurent au hit-parade des lamentations.

C’est bien le sacro-saint macaron qui va remettre un peu d’ordre dans les esprits

Certains ont tout de même noté que la mesure est de nature à évacuer les voitures-ventouses, chienlit des trottoirs, notamment du côté de la gare où, peu à peu chassés de son périmètre immédiat, les usagers des trains ont pris leurs quartiers un peu plus loin, notamment vers la cour d’appel.

Las, l’avenue Poincaré est, elle aussi, devenue payante et depuis le fleurissement des horodateurs, les voitures ont disparu de la surface du bitume.

« C’est justement parce qu’on pense aux Colmariens qu’on leur permet de stationner pour 15 € par mois au lieu de 8 € la journée pour un touriste », répond à qui veut l’entendre le conseiller Tristan Denéchaud sur Facebook. C’est bien le sacro-saint macaron qui va remettre un peu d’ordre dans les esprits. Il ne garantit pas de trouver une place, mais il assure de ne pas se faire verbaliser.

Quant aux supposées rentrées d’argent supplémentaires dans les caisses de la Ville, « la nouvelle politique, avec la baisse des tarifs résidents à 15 €, le forfait salarié, la gratuité aux professionnels de santé, le forfait journée à 3 €, ne rapportera pas plus de recettes que l’ancienne », assure-t-il.

Sur le terrain, les usagers sont moins heureux. « Quand on gagne 1 200 € par mois, payer près de 150 € de stationnement par mois n’est pas viable », dit cet employé d’une institution implantée près de la gare. « On doit rester là huit heures par jour, cela fait 35 € de stationnement à payer par semaine. Alors maintenant, on se gare encore plus loin, on fait le reste du trajet à pied et on affronte la pluie ».

Un autre salarié, agent de surveillance, ne mâche pas ses mots : « Nous sommes des vaches à lait. Je n’ai plus aucune confiance en les politiques. Ici, ils n’aiment que les touristes. Pourquoi ne pas nous avoir laissé quelques endroits gratuits ? ». Une riveraine de l’avenue Poincaré s’immisce dans le débat : « Faciliter le turn-over des voitures, ce n’est pas un argument. Car ici dans le quartier, les gens se garent pour aller travailler donc ils ne restent qu’une journée. Et c’est devenu une vraie difficulté pour eux. Et ceux qui prennent le train, ils se garent encore plus loin ». Par exemple, rue Castelnau où dégotter une place est devenu nettement plus ardu.

Le mystère, c’est : où sont passées toutes les autres voitures ?

Sylvaine, qui vit rue Turenne, estime quant à elle que la municipalité « ne tient pas compte des riverains. C’était déjà le cas avant et là c’est encore pire ». C’est une des raisons qui la poussent à quitter le centre-ville. Pour elle, le macaron est « un faux-semblant. Je suis au chômage, je n’ai pas d’argent à mettre là-dedans ». Elle gare désormais sa petite citadine rue Reubell, le boulevard Saint-Pierre étant payant. « Pour l’instant j’y trouve encore de la place, peut-être que tout le monde n’a pas encore compris que le boulevard est payant. Mais il est évident que ceux qui veulent rester ici vont devoir s’organiser avec le macaron ».

Eric, de la rue Saint-Guidon, s’est converti à l’abonnement. « Au moins les tarifs ont baissé. 15 € par mois, pourquoi pas ? Avant il fallait tourner une plombe pour trouver une place. Ce soir, il y avait quatre voitures dans la rue (pour 54 places, ndlr ). Le mystère, c’est : où sont passées toutes les autres voitures ? » Lui qui n’est pas très smartphone déplore « la dictature numérique. Je vais emmener un chèque à la mairie et j’espère qu’ils vont me le prendre, ça n’est pas avec mon vieux Nokia que je vais télécharger l’application ! »

« On est en première ligne »

Pendant ce temps, la pose de la mention « payant » au sol des rues colmariennes va bon train. Le marquage des emplacements est d’abord repris avec une résine à froid mêlée à de la peinture. Puis une à une, les lettres sont appliquées sur le bitume après une rigoureuse prise de mesures, avant d’être chauffées au chalumeau pour une meilleure pénétration dans le sol.

Les réclamations des riverains, ils en ont l’habitude. « On est en première ligne, on se prend les premières foudres », soupire ce jeune employé municipal à la descente du fourgon. Mais il n’a guère le temps de tergiverser. « On mesure, on dépose, on chauffe. Un payant, c’est dix minutes maximum alors en une journée, imaginez combien on en pose ! »


- Les communiqués de la mairie -

Jobs été : on postule !

Si vous êtes étudiant et que vous cherchez un job pour l’été, c’est le moment de postuler ! La Ville de Colmar et Colmar Agglomération proposent des emplois saisonniers pour les mois de juin, juillet et août. Les candidatures sont à envoyer avant le 14 mars. À vous de « jouer » !

Pour postuler : rendez-vous sur la plateforme Colmar & moi : eservices.portail.colmar.fr



Fabien Nierengarten

Ce matin, je suis grave en colère. En effet, je veux pousser un gros coup de gueule pour la légalisation...oups, pardon...pour la défense du H, cette lettre si injustement maltraitée par la langue française depuis de trop nombreuses années.
 
Le problème, c'est que depuis sa naissance dans notre alphabet, quelque part entre le point "G" et l'instant "iiiiii, chériiiiii", le H doit parfois être "aspiré" (même quand il n'est pas fumé). Du coup, il est souvent mal "digéré" par nos compatriotes, surtout originaires du mauvais côté des Vosges.

On a tous déjà connu le fameux "Karlsruhe", devenu dans la bouche de nombreux dyslexiques parisiens, le terrible "Karlschrou". Ou encore, le sympathique "Maastricht", qui a soudainement été traité de "Maastritschhhh" résonnant encore aujourd'hui dans nos oreilles, comme un tonitruant éternuement. Et je ne vous parle même pas du "Col de la Schlucht" qui, dans la bouche d'une ancienne collègue, ressemblait à une montagne située sur Mars ou sur Saturne.

Eh ben voilà que ce matin, un certain docteur Richard Hanschuh a soudainement été rebaptisé par une chaîne d'info nationale, "docteur Handschousche" (non, non, pas Anschluss). Allez, pour se consoler, on va dire que c'est un nom qui lui va...comme un gant. Exchellente chournée à tous !!!



10 mars 2021

Association Espoir - Les Ateliers du CAVA

Le restaurant d’Espoir vous propose un Couscous Royal à emporter le MERCREDI 17 MARS. Plats à retirer entre 11h30 et 12h au restaurant puis de 13h30 et 17h au salon de thé (au centre du magasin).
Tarif : 11€ la part – salade de fruit en dessert incluse.
Commandez directement via le mail : csva@association-espoir.org
ou par téléphone au 07.68.53.48.20 avant le LUNDI 15 MARS 16h.
N’hésitez pas à faire passer l’information autour de vous !




Dessin de Plantu / Le Monde 3/3/2021

9 mars 2021

Boris Cyrulnik : "On va être obligé de changer et de repenser toute la civilisation"

par France Inter publié le 3 mars 2021 à 14h37

Au micro de Claire Servajean, dans l'émission "Une semaine en France", le neuropsychiatre Boris Cyrulnik interroge notre modèle de développement sous le prisme de la crise sanitaire actuelle. Une épreuve qui révèle, plus que jamais auparavant, les paradoxes de notre civilisation.

Extraits :

Pour la quête du bien-être et la quête du bonheur, pendant longtemps, notre culture nous a fait croire qu'on était au-dessus de la nature et que l'homme devait dominer la nature. C'est dans tous les textes sacrés de toutes les religions : l'homme doit dominer les animaux, doit dominer les femmes, les enfants et les hommes faibles et on a composé durant des millénaires avec cette représentation-là.

Ça rendait déjà très malheureux et, surtout, cela nous a conduit à la catastrophe actuelle, car on se rend compte qu'on ne peut pas impunément écraser les autres et qu'il faut respecter un ensemble pour que, nous-mêmes, on soit bien heureux dans cet ensemble.

La civilisation a été trop loin. Par exemple, on consomme beaucoup trop.

On circule beaucoup trop et beaucoup plus vite. Ce sont les avions qui ont transporté le virus. Avant, c'étaient les bateaux. Avant les bateaux, c'étaient les chameaux, même si ça allait moins vite. Techniquement, le chameau moderne, c'est l'avion.

On a été tellement loin qu'on a oublié qu'on n'était qu'un simple morceau de nature, qu'on dépendait de la nature et que, si on abimait la nature, on s'abîmerait avec. 

Lorsque l'on cherche le bonheur à tout prix, on se rend malheureux, car ce processus passe souvent par la consommation à tout prix. Cette recherche du bonheur ne peut pas donner sens à la vie.

Plus l'isolement social perdure plus il sera difficile de s'en remettre. La crise sanitaire et sociale inflige d'importantes conséquences, depuis un an, sur la santé mentale des Français, y compris pour des gens qui semblaient jusque-là à l'abri car l'absence plus longue de lien social a fortement accentué les ressentis psychologiques. Le neuropsychiatre précise que plus on attend, plus la résilience sera difficile.

L'isolement sensoriel est une véritable agression neurologique avant d'être une agression psychologique. On sait maintenant que lorsqu'un être vivant est privé de l'altérité, son cerveau n'est plus stimulé, et si ça dure trop longtemps, on voit apparaître des zones d'atrophies cérébrales.

On a besoin des autres pour devenir soi-même. Notre tranquillisant naturel, c'est une bonne relation, un bon lien. Actuellement, il n'y a plus de lien. Il y a un isolement sensoriel, un engourdissement devant les écrans, un arrêt de la pensée. De fait, on s'adapte à cette situation en s'engourdissant et on voit que les premiers à avoir craqué, ce sont celles et ceux qui, avant même l'apparition du virus, avaient déjà acquis les facteurs de vulnérabilité. Or, maintenant, on voit des gens qui ont acquis des facteurs de protection, et qui se mettent, eux aussi à leur tour, à craquer.

La crise actuelle est une expérimentation tragique qui montre à quel point on a besoin des autres pour devenir soi-même et être bien. Plus la crise dure, plus ce sera dur psychologiquement. Plus tôt on commence à se réadapter, plus la résilience psychologique sera facile. En revanche, si on laisse les gens trop longtemps en isolement, il y aura des anomalies cérébrales qui vont durer… Il faudra travailler beaucoup plus sur le long terme.

On est vraiment à la croisée des chemins : ou bien il y a le chaos social et va survenir un escroc culturel qui va nous dire "Je suis votre sauveur, je sais comment il faut faire, donc votez pour moi". Soit dit en passant, vous remarquerez qu'un grand nombre de dictateurs et de régimes autoritaires ont été élus démocratiquement. C'est possible. Il y a des gens qui y pensent.

Après avoir fracassé notre économie, qu'est-ce qu'on décide de faire ensuite ? On remet en place ce qui a provoqué la catastrophe, ou on cherche à vivre autrement. Alors à ce moment-là, on pourra vivre mieux. On a un choix. On est à la croisée des chemins."



 

8 mars 2021

Méli-mélo


Dessin de Veesse - Heb'di


⬦ Pratique !
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⬦ Malgré le réchauffement climatique, les pisse-froid sont de plus en plus nombreux !
Michel Naudo


⬦ Pascal : pour le confinement ?
« Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre. » Blaise Pascal


⬦ À toujours attendre demain pour commencer à vivre, on finit par se retrouver après-demain et l'on s'aperçoit que vivre se conjugue désormais au passé.
François Cavanna


⬦ Après tout, et heureusement, on peut aussi enrichir son entourage, immédiat ou plus large, en exploitant sa singularité et en donnant libre-cours à ses aspirations personnelles.
Mona Chollet


⬦ Je suis profondément convaincue que l'intelligence des hommes est toujours liée à leur capacité de désobéissance, à leur capacité de rester singuliers dans un groupe, de provoquer des ruptures d'évidence, de déconstruire les concepts et les croyances en usage dans leur groupe. La fabrication d'une norme, quelle qu'elle soit, fige toute la richesse et la diversité existant dans les groupes. Les liens souples et élastiques qui relient les humains peuvent se transformer en ciment rigide. La disparition du courage intellectuel, l'assèchement de la capacité à penser et à créer sont les indicateurs les plus visibles de la servitude volontaire.
Françoise Sironi, Bourreaux et victimes

Phil

Journée internationale des droits des femmes...


Journée internationale des droits des femmes - Dessin de Phil

Journée internationale des droits des femmes - Dessin de Phil

Journée internationale des droits des femmes - Dessin de Phil

Journée internationale des droits des femmes - Dessin de Phil

Phil

Hier c'était la fête des grand-mères


Dessin de Phil

Isabelle Kieffer

(Stationnement suite)

On se demande quelle logique préside au fait que si le stationnement est enfin devenu gratuit à Colmar (dans la limite d’une heure) pour les médecins et infirmiers, il coûte 240 euros par an ou 20 euros par mois aux kinésithérapeutes, sages-femmes venant à domicile.

Par ailleurs, voyant x rues vides de voitures garées depuis l’installation de parcmètres un peu partout, je me demande où diable les gens mettent maintenant leur(s) voiture(s).


Commentaire :

Un jour un natif [de Colmar] m'a dit, le parking gratuit et disponible le plus proche du centre-ville, c'est Sundhoffen. Donc peut-être là-bas.
T.O.

Fabien Nierengarten

Facebook a la délicatesse de me rappeler cette publication d'il y a un an, jour pour jour. Les musées venaient de fermer leurs portes, comme tant d'autres structures culturelles. Un an ! Oh p'tain, déjà un an !! De l'air, de l'air, de l'air !!!

Image exclusive... La Joconde profite de la fermeture du Louvre pour se lâcher en cette journée des droits des femmes. Je me disais bien que son sourire cachait quelque chose. Come on, Jo !!



6 mars 2021

Colmar : stationnement résidentiel

6/3/2021

« Les résidents du centre-ville ne sont pas gâtés par la mise en place des nouvelles conditions de stationnement résident. Une usine à gaz qui demanderait davantage d'explications plutôt que de renvoyer vers un site internet assez nébuleux. Merci. E.R. »

1/ Un stationnement moins cher : 180 euros/an (payable en plusieurs fois) au lieu de 600 ! : merci Eric Straumann.
C'était l'une des promesses de campagne pour les municipales du candidat Straumann. Colmarinfo a dû batailler ferme pendant deux ans pour obtenir que soit appliqué aux résidents du centre-ville un tarif de stationnement moins délirant que celui instauré par Gilbert Meyer, qui faisait de Colmar la ville la plus chère de France en la matière. Tous les candidats ont proposé une réduction significative du coût du stationnement résidentiel, sans toujours le chiffrer avec précision. Seule Stéphanie Villemin avait avancé le chiffre de 300 euros, au moins c'était clair. Nous lui avons fait savoir que c'était encore trop ! (Strasbourg : 180, Mulhouse : 70). Les autres candidats restaient dans le vague, Tristan Denéchaud, Gilbert Meyer (tiens tiens) annonçaient moins de 1 euro par jour. Moins de 1 euro, c'est quoi ? Entre 0,99 et 0,49, la différence sur l'année est de 182.50 euros.

2/ Un stationnement limité dans le temps : il faut impérativement déplacer la voiture au bout de 48 heures. Cette mesure a été prise pour éviter les voitures ventouses. Nous ne nous sommes pas penchés sur ce paramètre, comment est-il pris en compte dans les autres villes ? Si vous avez des informations, nous sommes preneurs.

3/ Les parkings en ouvrage (silos et souterrains) réservés aux résidents fortunés !
L'abonnement à l'année, 24/24, reviendra à 1.053,60 € pour le résident colmarien (parking de la Montagne verte). En comparaison, à Strasbourg, le résident ne paiera que 300 euros pour le même service.

Peu d'espoir que le coût de l'abonnement baisse, la stratégie d'Eric Straumann étant de réserver les parkings en ouvrage aux touristes afin de désengorger le centre-ville. E.D.
Benoit Roux
Cécile Fréchinos

Covid. "Je suis pour laisser vivre les gens qui ne sont pas à risques", le coup de sang d'un médecin près de Toulouse

Patrick Lafforgue est chef de service en réanimation de la clinique d'Occitanie à Muret. A contre-courant de certains confrères qui demandent un durcissement du confinement, pour lui les conséquences économiques, physiologiques, psychologiques, éducatives appellent une autre politique.
Entretien. Publié le 03/03/2021


Patrick Lafforgue, chef du service réanimation de la clinique d'Occitanie à Muret
© FTV Cécile Fréchinos 
Haute-Garonne Toulouse


Voilà presque un an que Patrick Lafforgue participe chaque semaine à des réunions avec les autres chefs de service des réanimations des hôpitaux publics et des cliniques privées, avec l’Agence régionale de santé d'Occitanie et les autres services de l’État. Il a décidé ne plus y participer. Il continuera à soigner les patients dans sa clinique et à faire remonter les chiffres aux autorités. Mais il n’est plus en phase avec la politique sanitaire du gouvernement. Il nous explique pourquoi.


Pourquoi sortir du silence aujourd’hui ?

Ça fait plus d’un an que nous avons du recul sur cette pandémie. Les conséquences sanitaires, psychologiques, éducatives sont catastrophiques. Les plans sociaux se multiplient, plus d’un million de personnes sont passées sous le seuil de pauvreté en décembre 2020, jamais le taux de suicide n’a été aussi haut, les étudiants sont livrés à eux-mêmes. Je ne remets absolument pas en question ce qui a été fait, car c’est plus facile de juger après. Mais on doit se poser des questions et prendre de la hauteur.


Que disent les chiffres sur cette maladie ?

L’âge médian des personnes qui sont mortes du Covid est de 81 ans. Plus de 50 % des patients qui décèdent du Covid ont plus de 84 ans. Plus de 98 % des patients qui ont une sévérité ont plus de 50 ans. Quand on regarde ces statistiques, les moins de 50 ans sont très peu touchés et sous des formes moins graves. Or, 60 % de la population française a moins de 49 ans.

Ne serait-il pas mieux d’assouplir les mesures pour les moins de 50 ans et de les intensifier pour les personnes de plus de 50 ans, avec comorbidités ou à risques ? On relâcherait ainsi la pression sur l’économie, l’éducation...


Faut-il pratiquer un auto-confinement des personnes âgées ou à risques ?

Aujourd’hui on pratique la politique de la peur. On sensibilise les gens en disant qu’ils risquent de mourir et surtout de transmettre la mort. On maintient ce climat social délétère. On ne peut pas vivre comme ça sur le long terme. Il faut responsabiliser les gens. Moins de 50 ans on lâche du lest, pour les autres, on intensifie les mesures. Je ne suis pas favorable à un confinement total mais pour laisser vivre les gens qui ne sont pas à risques. Ça ne veut pas dire qu’il faut mettre les autres dans des pièces closes et sans lumière ! Si vous avez 84 ans, que vous êtes en maison de retraite et que vous ne voulez pas porter le masque mais embrasser vos petits-enfants, vous avez le droit de le faire. Il faut en finir avec les politiques liberticides.


Si on supprime les mesures de restrictions pour les moins de 50 ans, vous ne craignez pas que vos services de réanimation soient saturés ?

Statistiquement, il y aura sans doute davantage de cas de Covid mais pas nécessairement plus de formes graves. Et si c’était le cas, il faut remettre en question notre politique gouvernementale. Nous avons 5 000 lits en France pour la réanimation et pratiquement 6 000 en soins continus. C’est beaucoup moins que dans d’autres pays comme l’Allemagne. Il faut se donner des moyens. Je suis favorable à la création d’unités Covid dédiées. Selon Emmanuel Macron ce n’est pas possible car il faudrait douze ans pour former un réanimateur. Mais ces unités ne doivent pas obligatoirement être gérées par des réanimateurs. Beaucoup de personnes atteintes par le Covid sont maintenant prises en charge avec des moyens moins lourds, par l’administration de corticoïdes, sans les intuber et sans les mettre forcément sous assistance respiratoire. D’autres personnes que des réanimateurs peuvent les gérer mais il ne faut pas que ce soit au détriment des autres services. Il faut créer des unités Covid attenantes, sans déshabiller les autres services.


Mais avec quel personnel ?

En termes de ressources humaines, on est limités. Mais il faut voir pourquoi. Si on regarde le classement OCDE sur le salaire moyen des infirmières, la France est 22ème sur 33 pays. Même en Espagne, elles sont payées beaucoup plus. Aux USA, une infirmière aux urgences touchait 1 500€ par semaine avant le Covid, maintenant c’est presque 3 500 ! Sans aller jusque-là, on doit revaloriser les salaires et la profession en général. Ça coûterait moins cher que de paralyser l’économie.


Que pensez-vous de la stratégie vaccinale ?

Je suis un pro vaccin. Nous avons eu des difficultés à lancer les programmes de vaccinations.

On a priorisé les EHPAD et selon moi, c’est une erreur. Ça part d’un bon sentiment mais il vaudrait mieux privilégier les vaccinations pour les actifs de plus de 50 ans qui sont dans la tranche de gravité.

Ils peuvent faire des Covid graves qui peuvent engorger les services de réanimation. Mais vacciner une personne de 92 ans dans les EHPAD, est-ce que ça vous paraît légitime ? Pour moi non.

De plus, avec tous les variants, on ne sait pas si la vaccination sera efficace. On ne peut pas se permettre d’attendre encore un an à regarder la destruction massive sociale, psychologique et éducative des français sans rien faire. Certains grands pontes prétendent qu’il faut intensifier le confinement. Je ne dis pas qu’ils ont complètement tort, ce serait prétentieux. Mais il faut adapter le confinement et se donner les moyens d’accueillir les patients. Avec le recul que nous avons, c’est désormais possible.


La prise en charge des cas de Covid s’est faite au détriment des autres maladies ?

Il y a eu des dégâts collatéraux en matière sanitaire. En termes de mesures préventives, de recherche des cancers, des syndromes coronariens, beaucoup d’examens ont été reportés. Tout ceci aura des conséquences dans un deuxième temps.

On essaie d’éteindre l’incendie dans le jardin alors que la forêt est en train de brûler derrière nous et on ne le voit pas.

Je ne dis pas que le Covid ce n’est pas grave, c’est juste qu’il faut adapter et ajuster. Il est temps de changer de stratégie. Le gouvernement doit l’entendre. Sinon il y aura des conséquences lourdes pour nous et surtout pour nos enfants.