Julie Varadero Discours du 12 Mars 20221. BanderoleLe temps nous a appris que si on veut survivre, on doit s'unir. On ne perd jamais de temps, on apprend. Peu importe le combat. Apprenons encore à nous connaitre. On parle souvent de convergence de luttes et d'unité. Unis nous sommes plus forts. Mais quand est-ce que cela est réellement et sincèrement arrivé les dernières années ? Nous avons perdu de l'énergie à nous battre les uns contre les autres, ou à nous battre chacun pour notre propre cause. Aujourd'hui il est temps d'arrêter de s'éparpiller et d'emprunter tous le même chemin. Peu importe qui nous sommes et d'où nous venons, nous voulons tous la même chose : un monde meilleur et juste.
L'unité ne se mesure pas au nombre de personnes qui la constitue. L'unité se mesure à la force et à l'altruisme dont feront preuve ces personnes à toute épreuve. Chacun d'entre nous est là pour une raison, ou plusieurs. Raison parfois différente de celle des autres. Mais ici, à Colmar, je vois plus que cela. Je ne vois pas des personnes qui marchent, je vois des personnes qui avancent. Non, je ne vois ni une cavalcade, ni une fanfare. Je vois un magnifique cortège qui, dans une harmonie parfaite, se dirige dans la même direction. Je vois des personnes de tous horizons, de tous âges, capables de faire tomber les barrières sociales, pour se battre ensemble, pas chacun à titre individuel, mais pour tous à la fois.
Ce qui a été créé à Colmar depuis 35 semaines, est exceptionnel. Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, des incompréhensions. Mais regardez-nous aujourd'hui. Nous sommes toujours là. Et chaque
samedi apporte réconfort et espoir à chacun d'entre nous. Tous ensemble, nous avons fait trembler la terre. Pacifistes certes, mais d'une force inébranlable. Créons notre monde parfait.
N'oublions jamais : nous sommes un !
Aujourd'hui puisqu'on parle d'unité à Colmar, je voudrais faire quelque chose de symbolique : porter le gilet jaune que je n'ai porté qu'une fois en 35 semaines, justement pour éviter les jugements trop hâtifs. Aujourd'hui j'aimerais faire cela juste pour rendre hommage à tous mes camarades gilets jaunes qui ont soutenu cette décision depuis plusieurs mois. Je ne regrette rien. Vous ne me verrez pas lundi sur une terrasse siroter un coca, déjà parce que j'ai horreur du coca, ensuite parce que je refuse de pouvoir aller dans un restaurant alors que les soignants sont toujours suspendus, sans travail et sans revenu. Je me suis engagée dans la résistance anti pass alors que cela n'impactait ni ma vie privée ni ma vie professionnelle. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais retourner ma veste.
Mon vœu le plus cher, c'est qu'on puisse tous marcher les uns à côté des autres, sans se juger, sans se critiquer. Qu'on marche main dans la main, vers la même direction, et qu'on montre à ce gouvernement que ça y est, on a compris. Nous avons compris, et maintenant il est l'heure de s'unir, quoi qu'il arrive, de faire preuve de solidarité et de fraternité. Il est l'heure de montrer au gouvernement, que plus jamais, il ne nous divisera. Car aujourd'hui, nous marcherons tous ensemble, c'est un premier pas, l'avenir s'ouvre à nous, et c'est l'unique chose qui leur fait peur, de nous voir Unis en masse, nous les 99 % de la population mondiale.
Alors, soyons source d'inspiration, soyons l'exemple et faisons honneur à cette nouvelle banderole commune, qui appartient à tous.
2. Suite
Comment peut-on envisager l'avenir ? Que peut-on proposer comme approche ? Il faut voir les choses de façon chronologique : sur le court, moyen et long terme.
sur le court terme :
- rester calme
- s'informer (est-ce vrai, utile, bon ?)
- ne pas être propagateur d'émotions
- résister en disant NON
- désobéir (individuellement ou collectivement)
- bloquer si nécessaire (comme les camions canadiens, par exemple)
sur le moyen terme :
- relayer les vraies infos vérifiées à votre entourage
- être un exemple à travers des comportements et attitudes
- questionner pour faire réfléchir et contribuer au réveil de ses interlocuteurs
sur le long terme :
- rééduquer des adultes et enfants (dé-divertir, dé-abrutir)
- lire et garder les vieux livres
- récréer le tissu social
- créer, organiser et animer des groupes
- revenir à l'essentiel
"la résistance est la seule façon de désamorcer ce plan machiavélique d'instauration d'un régime totalitaire"
Inspirations :
Graeme Allwright - Condamnés
I've had a lot of trouble
I've had my share of pain
But i sur wouldn't want to go back
Through that all again
I'm just here to tell you
What you already know
You know you know you know
You know you know you know
J'ai eu mon lot de larmes
J'ai eu ma part de peine
Dans le silence et le vacarme
La lutte n'était pas vaine
Ce n'est pas pour vous séduire
Si je suis encore là
C'est seulement pour vous dire
Ce que vous savez déjà
Condamnés à s'entendre
Condamnés à la paix
Condamnés à se comprendre
Condamnés à s'aimer
Malgré les apparences
On n'peut pas faire demi-tour
Il faut conclure une alliance
Ou être des cons damnés tout court
Tous mes amis me disent
Ça n'peut plus durer comme ça
On a par-dessus la tête de la crise
Il faut mettre le holà
On y va on y va c'est sûr
Je mettrais ma main au feu
On va tomber comme un fruit mûr
Dans la conscience de Dieu
Le sens de l'histoire
Peut nous sembler insensé
On n'voulait pas le croire
Mais ça va arriver
Condamnés à s'entendre
Condamnés à s'aimer
Et enfin à tout prendre
On veut bien être condamnés
I've had a lot of trouble
I've had my share of pain
I wouldn't want to go back
Through that all again
I'm just here to tell you
Whal you already know
You know you know you know
Le jour de Clarté
Quand tous les affamés
Et tous les opprimés
Entendront tous l'appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l'éternité
On peut chanter tous les poèmes des sages
Et on peut parler de l'humilité
Mais il faut s'unir pour abolir injustice et pauvreté
Les hommes sont tous pareils
Ils ont tous le même soleil
Il faut, mes frères, préparer
Le jour de clarté
Quand tous les affamés
Et tous les opprimés
Entendront tous l'appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l'éternité
On peut discuter sur les droits de l'homme
Et on peut parler de fraternité
Mais qu'les hommes soient jaunes ou blancs ou noirs
Ils ont la même destinée
Laissez vos préjugés
Rejetez vos vieilles idées
Apprenez seulement l'amitié
Quand tous les affamés
Et tous les opprimés
Entendront tous l'appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l'éternité
On ne veut plus parler de toutes vos guerres
Et on n'veut plus parler d'vos champs d'honneur
Et on n'veut plus rester les bras croisés
Comme de pauvres spectateurs
Dans ce monde divisé
Il faut des révoltés
Qui n'auront pas peur de crier
Quand tous les affamés
Et tous les opprimés
Entendront tous l'appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l'éternité