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11 février 2022

H16

Les prochaines semaines seront décisives

Il règne comme une étrange atmosphère de fin de règne dans les sphères du pouvoir. Derrière des sourires crânes et des postures assurées, on sent comme un parfum de panique s’installer à mesure que le « narratif » change, que les évidences d’il y a un mois n’en sont plus. C’est vrai à l’Élysée bien sûr mais pas seulement : on sent confusément que la situation n’est plus celle qui prévalait il y a quelques semaines, et qu’elle évolue de plus en plus vite.

Eh oui : peu à peu, l’idée même que le pass vaccinal (ou sanitaire) sert à quelque chose au plan sanitaire s’est maintenant évaporée. Tout le monde sait que c’est un outil de ségrégation absolument sans intérêt médical. Les derniers abrutis à prétendre le contraire ne le font plus que de façon épisodique et se murent progressivement dans le silence à mesure que leurs affirmations grotesques ne rencontrent plus qu’un mépris largement mérité.

L’empilement par Véran de grotesques conditions pour son obtention (avec ou sans maladie mais toujours avec une petite injection, les amis, et puis une immunité à durabilité variable, hein, ne poussons pas) montre clairement, à chaque petit graphique de presse essayant de résumer de façon didactique le foutoir gouvernemental, l’improvisation totale de nos clowns à seringues.

Leur crédibilité est maintenant négative.

Des pays, partis moins loin sur la pente glissante du « tout à l’État » crasseux et dictatorial, sont maintenant en train de faire marche arrière et d’abandonner ces mesures idiotes. À de nombreux États américains qui ont purement et simplement renoncé aux obligations vaccinales et au passeport du même tonneau se sont maintenant ajoutés quelques pays européens, quelques provinces canadiennes et chaque semaine qui passe ajoute de nouveaux pays à ceux qui ont décidé de reprendre le cours normal de leur vie. La France apparaît de plus en plus seule sur ce chemin honteux.

Tout ceci est inévitable.

D’une part, parce que les pandémies ne durent pas indéfiniment. On arrive au bout, cela est visible et tout le monde l’a bien compris. Quelques irréductibles de la panique sanitaire continuent de croire à une prochaine vague abominable, à des millions de morts inopinés, mais la population générale, elle, comprend qu’il faut passer à autre chose à présent.

D’autre part, parce que les restrictions et les obligations commencent à porter des fruits amers que tout le monde est en train d’avaler sans apprécier : l’économie a clairement plongé dans des proportions si importantes que même un clown comme Le Maire n’arrive pas à faire passer ses annonces pour autre chose que des carabistouilles statistiques piteuses.

Mais surtout, parce que la majorité des individus a bien compris que les mesures prises ont été des échecs cuisants et que persévérer ne résoudra rien, au contraire : les confinements ont été un désastre économique et sanitaire et n’ont absolument rien empêché.

Nous en sommes au point inévitable à présent où les anciennes pom-pom girls du verrouillage économique et social intégral tentent de mettre leurs décisions lamentables sur le dos de leurs prédécesseurs (comme aux États-Unis où l’on découvre que l’actuelle administration Biden n’aurait jamais été pro-confinement, cette grosse blague).

Les politiques de distanciation indiscriminées, la gestion calamiteuse des masques (un coup oui, un coup non, un coup surtout pas, un coup c’est obligatoire), la centralisation à outrance des décisions en criminalisant toute initiative des médecins de terrain, bref, chaque faux-pas typique de la vision énarchique, étatiste et bureaucratique du pays n’ont en rien permis de sauver des vies, d’alléger les problèmes des hôpitaux ou des finances publiques, au contraire.

En fait, chaque jour qui passe réveille son lot de citoyens qui se rendent compte que les simagrées auxquelles les pouvoirs publics les ont contraints n’ont en rien permis de sauver des vies : ils se sont fait vacciner, souvent à contrecœur, ils ont dû utiliser un pass ou l’imposer dans leurs établissements, ils ont tenté de respecter les obligations ou ont payé les amendes et vexations diverses, mais rien de tout cela n’a sauvé de vies. La balance est négative sur tous les plans et le bilan désastreux devra être épongé pendant des années, sur des générations, tant les enfants et les adolescents ont durement payé les choix calamiteux imposés.

La peur ne gagne plus : même si l’on doit encore supporter sur les plateaux télé certains des experts hystériques autoproclamés débitant leurs chiffres morbides, qui tentent à tout prix, avec une gourmandise visible, de raviver la flamme de la panique et de la peur d’une mort certaine et douloureuse, ça ne marche plus.

Oh, bien sûr, on trouve encore des frétillants crétins, sur les réseaux sociaux, sur les plateaux télés, prêts à toutes les bassesses et à tous les rampements les plus gluants pour continuer la mascarade coûte que coûte : comme ils n’existent plus que par ça, ils seront les derniers à se taire et on peut déjà se réjouir que certains, trop stupides, ne sauront pas s’arrêter et passeront donc sous le rouleau compresseur de l’Histoire. Mais indépendamment de ces derniers lampions blafards du covidisme, tout le discours covidosanitaire démentiel que nous avons dû supporter de façon de plus en plus hystérique est en train de se déliter.

Mieux encore : comme je l’expliquais dans un précédent billet, à force de contraintes idiotes sur les vaccins, le nombre de possesseurs de pass valides diminue chaque jour. Chaque jour, on assiste à l’attrition inexorable des troupes passées-pucées-obéissantes et l’augmentation mécanique des troupes des déchus du pass, dont immanquablement certains rejoignent les courroucés puis les opposants farouches à mesure que les restrictions apparaissent pour ce qu’elles sont : des vexations idiotes et sans fondement.

Devant ce constat, que peuvent faire les dirigeants ?

Question délicate : envisage-t-on vraiment la possibilité que des types comme Véran ou Castex puissent admettre être allés trop loin, présenter des excuses et lâcher du lest, maintenant, à quelques semaines d’une élection ? La science-fiction a des limites et ce genre de pliage improbable de l’espace-temps est évidemment à écarter mais on doit s’interroger : l’équipe « en marche » de clowns à seringues ne mise-t-elle pas trop ouvertement sur un arrêt du pass un peu avant les élections pour présenter en libérateur leur Lider Fumisto ?

Inversement, pensent-ils vraiment qu’ils vont pouvoir continuer encore longtemps leurs vexations sans en souffrir dans les urnes ?

Peut-on vraiment imaginer continuer ces âneries ségrégationnistes comme tente de le faire croire de façon assez consternante la Commission européenne en expliquant vouloir maintenir son petit pass jusqu’en 2023 ?

Le pire, ici, est que rien de tout cela n’est impossible : on comprend que tant que les oppositions des citoyens ne seront pas plus fortes, plus fermes, les dirigeants, qui ont maintenant amplement prouvé qu’ils méprisaient complètement peuple et démocratie, continueront sur leur lancée. Comme les Canadiens, sauf à bloquer physiquement ces politiciens, on comprend sans mal qu’ils ne rendront ce pouvoir qu’ils ont volé que s’il y sont contraints et forcés, lorsque leur avenir en dépendra directement.

Ne vous leurrez pas : le combat qui s’ouvre, et qui consiste à récupérer maintenant la maîtrise de nos vies, est un combat qui sera âpre et sans merci.

Ceux qui vous ont manipulé, abusé de vous et qui ont profité de vous pour vous faire souffrir ne voudront jamais entendre parler d’un bilan, d’une facture et d’une responsabilité quelconque. Ils vous combattront de la façon la plus vicieuse et la plus violente possible : ils vous méprisent, et pour eux, le bétail ne doit pas se rebeller.

Les prochaines semaines seront décisives. Attendez vous aux pires ignominies.

ANTI PASS COLMAR


LA SAINT-VALENTIN À LA FONDATION BEYELER

OFFRE SPÉCIALE SAINT-VALENTIN : BILLETS « 2 POUR 1 »
LUNDI 14 FÉVRIER 2022, 10H-18H

Partagez votre amour de l’art avec une personne qui vous est chère. Le jour de la Saint-Valentin, deux personnes peuvent accéder à la Fondation Beyeler pour le prix d’une. Générez tout simplement votre billet spécial sur notre site web et présentez-le en version imprimée à l’accueil du musée le lundi 14 février.

https://www.fondationbeyeler.ch/fr/accueil





☐ SPÉCIAL SAINT-VALENTIN : MUSIQUE LIVE DE « KING CARUSO »




Le groupe suisse « King Caruso » assurera l’ambiance musicale de la journée de la Saint-Valentin. Entre 12h et 18h, le quatuor évoluera librement dans les espaces de la Fondation Beyeler: avec ses instruments acoustiques, il jouera des classiques romantiques tel «Besame mucho» et des morceaux d’anthologie de Nat King Cole ou Elvis Presley, qui mettront le cœur des visiteurs·ses en joie. King Caruso: Marcel Jeker: guitare, Oliveiro Sotano: contrebasse, Martino Camposeco: percussions, Flaco Martino: voix



☐ VŒUX DE LA SAINT-VALENTIN EN PROVENANCE DE LA FONDATION BEYELER




Le jour de la Saint-Valentin, faites plaisir à celles et ceux qui vous sont chers. Au musée, des cartes de vœux spéciales ornées de motifs de l’exposition « Georgia O’Keeffe » attendent vos messages. Écrivez à votre famille, à vos amis, à vos amours ou à une personne à laquelle vous souhaitiez refaire signe depuis longtemps, et laissez-vous inspirer par l’exposition. Ensuite, déposez simplement votre carte dans la boîte à lettres installée spécialement pour cette occasion. La carte et l’envoi sont gratuits.



Daniel N. Sebban

MEDIAS MENTEURS DÉMASQUÉS / MERCI LUC MONTAGNIER

Luc Montagnier était une superstar dans le monde médical. Il avait découvert le virus du SIDA, ce qui lui avait valu le prix Nobel de Médecine. Il était bardé de diplômes, de faits d'armes, de citations et d'honneurs qui lui avait valu un immense respect autour de la planète.
Lorsque l'arnaque à la covid-19 a démarré, il a très vite identifié l'origine non-naturelle du virus et s'en est ouvert dans les médias. Mais comme ça allait à l'encontre des intérêts de la Mafia de Davos, il s'est immédiatement pris d’immondes représailles, qui ont conduit le grand public à s'imaginer qu'il était devenu sénile, idiot, et que sais-je encore. C'est dire la stupidité de l'écrasante majorité de la race humaine.
Il avait gardé sa tête jusqu'au bout, au point d'avoir une idée 𝑔𝑒́-𝑛𝑖𝑎𝑙𝑒 pour sa sortie : il a fait en sorte que seuls les médias qualifiés imbécilement de « complotistes » (quel terme crétin pour désigner ceux qui doutent, ce qui est le b.a.-ba de l’esprit scientifique !) soient informés de sa disparition. France-Soir a donc été le tout premier à donner l’information, presque immédiatement après la disparition de Luc Montagnier.
Aussi, pendant près de deux jours, deux interminables jours, seuls les médias qui avaient été l’objet de tant de discrédit, de railleries et d’injures, ont donné l’information ; les médias « officiels » étant incapables de l’obtenir ! Un comble.
Ce faisant, Montagnier a prouvé que la vérité se situait du côté des soi-disant complotistes et non du côté des autres médias, soi-disant respectables, mais en réalité menteurs au-delà de l’imaginable.
Depuis hier, c’est avec près de 48 heures de retard après le décès que les médias « officiels » ont enfin annoncé la mort de l’immense professeur. Mais ce n’est pas tout : le pire d’entre eux, le soi-disant « respectable » quotidien Le Monde s’est un peu plus enfoncé : il a annoncé que Libération avait été le premier à donner l’information, alors que les médias alternatifs, dont France Soir en premier, l’avaient donnée depuis des heures, ce qui, dans le monde de l’information, s’apparente à l’éternité.
Et il y en a qui croient encore au pipi de chat diffusé par les médias « mainstream » ?
Luc Montagnier aura été génial jusqu'au bout.

Phil

DNA éco-consommation : Réparer plutôt que jeter...



Phil

DNA : Colmarisé, colorisé et publié ! le dessin retoqué de mardi dernier... (il est question de locations Airbnb)



Michel Spitz

Une immense tristesse en apprenant la disparition d’André Wilms. Né à Strasbourg en 1947, André Wilms est décédé mercredi à l’âge de 74 ans. Il débute comme cintrier au théâtre Sorano, qui accueille alors le Grenier de Toulouse, fondé par Maurice Sarrazin. Il est rapidement engagé comme figurant. Il enchaîne des dizaines de pièces avant de signer ses propres mises en scène au théâtre et à l’opéra. On lui doit notamment Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók, La Noce chez les petits bourgeois de Bertolt Brecht ou encore La Vie de bohème d’après Henry Murger et Aki Kaurismäki. Il rencontre également André Engel, qui l’invite sur plusieurs de ses mises en scène, comme En attendant Godot de Samuel Beckett, ou Hôtel moderne d’après Franz Kafka. Là, il apprend l'exigence du métier avant de se tourner par la suite vers le 7e Art.

Il connait un premier triomphe au cinéma en interprétant le rôle de Jean Le Quesnoy, père bourgeois ultra-catholique, dans "La vie est un long fleuve tranquille" d'Etienne Chatiliez. Il a mené de front une carrière professionnelle sur les planches de théâtre et sur grand écran. Il était l’un des acteurs fétiches du réalisateur finlandais Aki Kaurismäki qui a réalisé Le Havre ou encore L’autre côté de l’espoir. Dans « Le Havre », André Wilms était ainsi un cireur de chaussures, qui tendait la main à un jeune Africain sans-papiers. « L'Autre Côté de l'espoir » orchestrait la rencontre entre un migrant syrien échoué contre son gré dans la grisaille finlandaise et un restaurateur séparé de sa femme alcoolique…
Nous l’avons vu à la Filature de Mulhouse dans le cadre du festival Musica dans Eraritjaritjaka, « musée des phrases », spectacle musical d’après des textes d’Elias Canetti conception, mise en scène et musique Heiner Goebbels. En 2018, invité par Les Musicales de Colmar, il est le récitant dans le Carnaval des animaux.



10 février 2022

Kelly Scott

Coup de g... du jour
 
J’entends parler dans les médias du « convoi de la honte » expression sortie de la bouche méprisante de ministres, alors que le convoi démarre et n’est même pas encore arrivé à Paris.
Que de malhonnêteté intellectuelle.
Oui, il y a des chauffeurs routiers (sur le modèle du convoi canadien) mais pas que, il y a aussi des familles avec leurs enfants, des retraités, des soignants licenciés sans salaires, des soignants vaccinés mais solidaires, des personnes vaccinées ou pas, des anti pass, des anti vaxcovid, des petits chefs d’entreprise, des indépendants, des artisans, les GJ des ronds-points, des gens qui se sentent exclus ou dépossédés, les laissés-pour-compte qui manifestent (un droit garanti par la Constitution).
Évidemment que les revendications sont multiples, le déclic étant le pass vaccinal qui n’a plus aucune raison d’être (ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les médecins et les scientifiques intègres).
Ce convoi réunit les Français qui en ont marre ! Marre qu’on leur confisque la parole et leurs libertés.
Car plus ça va et plus la France ressemble à une technocrature orwellienne.
Les policiers scannent des QR code et verbalisent à tout va, pendant que les violences et les atteintes à la personne explosent.
Autre chose mais qui est révoltant et inacceptable en France en 2022, j’écoutais hier le témoignage d’un boulanger de Nice à qui une pauvre retraitée a demandé (très très gênée) « s’il pouvait lui faire crédit de quelques jours pour sa baguette quotidienne, sa petite retraite n’arrivant que début du mois suivant ».
Elle n’osait pas en parler à ses enfants elle a honte...
Et le brave artisan boulanger de confirmer à l’antenne qu’ils sont de plus en plus nombreux, les retraités qui n’arrivent plus à se nourrir ou à boucler leurs fins du mois, comme beaucoup d’étudiants, de mères de famille, de travailleurs pauvres ou de jeunes issus de milieux défavorisés.
Alors quand j’entends dans les médias parler de convoi de la honte, de complotistes, d’extrémistes et de gens « illuminés ou allumés » oui ça me met en colère.
Soutien à cette France !
Cette France des jambon-beurre et des oubliés de la mondialisation et merde aux bobos et bien-pensants déconnectés des grandes villes (comme Raphaël Enthoven  et tant d’autres) qui font les soldes le samedi avant d’aller manger leur salade au quinoa en exhibant fièrement leur QR code.
Ils ne veulent surtout pas être dérangés par ces citoyens de seconde zone qu’ils méprisent mais sans qui...
Ils ne seraient RIEN.
Bonne journée
H16

Devant son bilan catastrophique, Darmanin perd son sang-froid
9 février 2022

Décidément, comme je l’évoquais il y a quelques jours, ce qui se passe actuellement au Canada mérite mieux que les petits entrefilets de plus en plus nerveux d’une presse française toujours à son meilleur niveau en terme de propagande : non seulement le mouvement ne faiblit pas outre-Atlantique, mais on voit même frémir quelque chose du côté européen.

Comme le relate assez discrètement Libération, des mouvements s’organiseraient donc au moins en France, en Belgique et dans d’autres pays européens pour tenter de reproduire ce qui se produit actuellement au Canada.

Sans grande surprise, le quotidien insiste bien vite sur la différence de situation française par rapport à la canadienne : il ne faudrait pas qu’on puisse imaginer une seule seconde le moindre soutien ou la plus petite sympathie du journal des apparatchiks pour quelque chose qui ressemble à un mouvement du peuple, cette engeance un peu sale (qui « pue des pieds » comme le dirait certain chroniqueur). Malgré tout, l’observation des plumitifs de l’épave sur-subventionnée n’en reste pas moins assez exacte : il y a bien une différence assez forte entre les camionneurs français et leurs homologues canadiens ; ces derniers sont très souvent propriétaires de leurs véhicules et indépendants, là où les Français sont souvent salariés et simples conducteurs de camions, ce qui veut dire que pas ou peu de camions prendront part aux manifestations.

Mais en tout cas rassurez-vous : il y a bien peu de chance (de risque ?) que ce qui s’est passé au Canada se reproduise en France.

Pas seulement parce que les propriétaires de véhicules ne sont pas les mêmes et pas seulement parce que l’esprit français qu’on a pu évaluer lors du mouvement des Gilets jaunes n’est pas tout à fait de même nature que l’esprit canadien qui motive actuellement ce qu’on observe à Ottawa – pour le dire sobrement – mais aussi et surtout parce qu’en France, les manifestations populaires ne sont pas du tout encadrées de la même façon selon qu’elles peuvent ou non servir l’agenda du pouvoir.

Autant au Canada, les forces de l’ordre doivent composer avec le droit constitutionnel à exprimer un désaccord, surtout si cette expression se fait sans violence et sans destruction, autant il n’en va pas de même en France : alors que les mouvements de camionneurs ont toujours été synonymes de blocages tendus et de soupe à la grimace pour les gouvernements qui y furent confrontés, le ministre de l’Intérieur, un certain Gérald Dardmalin Darmanin, a clairement et immédiatement appelé à la plus grande fermeté. Pour lui, c’est très clair :

« Nous mettons les moyens de renseignement et d’action si jamais des gens voulaient bloquer la liberté des uns et des autres, surtout un accès à la capitale. (…) Les gendarmes sont très mobilisés, nous prendrons nos responsabilités pour ne jamais laisser entraver la liberté de circulation »

Eh oui : s’il n’était clairement « encadré » comme il se doit, ce genre de mouvement pourrait devenir subitement visible pour une bonne partie des Français, au contraire des manifestations du samedi, facilement occultables dans des médias serviles qui n’ont pas eu trop d’efforts à faire pour ne pas en parler. Et donner de la publicité, même involontairement, à un mouvement de protestation, ce serait risquer de montrer qu’il n’y a plus du tout d’assentiment majoritaire des Français à l’ensemble des interdictions, vexations et autres avanies que le gouvernement leur fait inutilement subir.




C’est donc sans surprise que le miniministre entend écraser toute mobilisation dans l’œuf : subitement, la liberté de circulation devient importante pour lui qui se montrera « extrêmement ferme » face aux possibles manifestations… Liberté de circulation qu’il a pourtant largement contribué à saboter et à réduire à sa plus simple expression à chaque fois que ce fut possible ces dernières années, depuis les confinements à base de cerfas auto-vexatoires jusqu’aux restrictions de déplacements plus ou moins débiles empilées aux frontières en fonction du vent politique du moment.

De façon intéressante, la fébrilité du ministre de l’Intérieur est d’autant plus palpable qu’à mesure que se rapproche l’élection présidentielle, le bilan de sa politique se fait plus pressant : en réalité, les petits marquis du pouvoir actuel ont une trouille bleue d’une redite des Gilets jaunes à quelques semaines du premier tour.

Non seulement, tout dérapage ou toute gêne serait immédiatement la démonstration de l’impotence réelle du ministre de l’Intérieur et des clowns à seringue qui sévissent au pouvoir actuellement, mais en plus, au-delà de ce fichu bilan sécuritaire évident que ces mouvements vont rappeler – bilan dont tout le monde sait qu’il est très mauvais, pour le dire aimablement – cela pourrait servir de plateforme à tous les autres mécontentements…

Et ils sont nombreux : finances du pays dans un trou abyssal, services publics en berne, pouvoir d’achat détruit, déclassements divers du pays avec des rangs mondiaux de la France en matière de santé ou d’éducation si mauvais qu’ils vont inévitablement peser dans la campagne d’un putatif candidat Macron, bref, il devient absolument indispensable de tout faire pour camoufler tout ce qui peut l’être et de construire une dynamique, n’importe laquelle vaguement positive, pour redorer le blason du patron.

Manque de bol, les efforts à consentir sont si importants que même les journalistes de cour ont du mal et la moindre question un peu piquante dérape vite. Confronté à son bilan, Darmanin a d’ailleurs complètement perdu son sang-froid :




Zut, malgré d’abondantes et gourmandes turlutes de Gérald à destination du Chef de l’État, il semble bien que personne n’y croit : les chiffres officiels sont si mauvais que les ministres, Darmanin comme les autres, perdent rapidement leurs moyens.

Et ce n’est pas une exagération puisqu’en l’espace de quelques jours, ce sont des pans entiers de la Macronie qui montrent l’étendue de leur coûteuse vacuité : Jean-Michel Touvabien Blanquer, ministre de l’Éducation, n’arrive plus à se dépêtrer d’un niveau en mathématiques en chute libre, d’ailleurs brillamment illustré par certaines titrailles journalistiques tout à fait raccord… Bruno Le Maire, minustre à ce qui reste d’Économies, fait le fanfaron avec des chiffres de croissance grotesquement sortis de leur contexte qui, une fois pris en compte, les rendent absolument tout sauf glorieux… On n’évoquera pas Véran, son cas étant au-delà du réel. Quant à Darmanin, sa tentative s’est vue de faire oublier ses chiffres calamiteux, à savoir les exactions aux personnes (i.e. les faits les plus graves), en se focalisant sur les faits qu’il est le plus facile de camoufler dans les stats (les cambriolages et les vols) ; et dans cette situation, balancer du « c’est populiste » ne fonctionne plus : trop de Français ont subi des sentiments de coups et blessures un peu trop appuyés…

Eh oui : de gesticulations en communication mensongère, de pipeaux en contradictions outrées, la parole publique du gouvernement est maintenant si galvaudée, si corrompue qu’elle n’est plus relayée que par une frange étroite de journalistes qui ne le font que pour le chèque de fin de mois. On en arrive doucement au point où l’on fait plus confiance aux publicités douteuses de sites interlopes qui prétendent dénicher trois filles chaudes dans les 10 km autour de chez soi qu’aux chiffres du gouvernement, devenus grotesques.

On peut raisonnablement douter que ces bobards suffiront à garder tout le monde sagement chez soi pour les prochaines semaines : à persister ainsi, Darmanin risque d’obtenir l’effet inverse de celui qu’il souhaite et se retrouver avec beaucoup plus de monde que prévu sur les routes…

Colmar : Marche aux flambeaux pour la Liberté



Maxime Tandonnet

L’histoire tragique des doubles mandats présidentiels

En matière électorale, nul n’est madame Soleil et tout peut évidemment arriver. Il n’empêche: le matraquage sondagier quotidien semble ouvrir la voie à la réélection du président Macron. Non qu’il soit populaire: une petite minorité des Français souhaite sa réélection. Mais la baisse du niveau scolaire qui affaiblit l’esprit critique, l’émiettement des forces politiques, la médiocrité de la classe politique, l’indifférence et la résignation générales, l’illusion de l’autorité, la perte des repères d’une société traumatisée par la crise sanitaire, l’obséquiosité médiatique, la montée de l’opinion aux extrêmes, tous ces facteurs jouent en faveur d’un statu quo et d’une réélection. Encore faut-il savoir à quoi s’attendre. Dans l’histoire, sous l’effet de l’usure du pouvoir, tous les seconds mandats furent des désastres. Celui de Jules Grévy s’est terminé par le scandale des trafics de décoration aboutissant à sa démission (1889). Celui d’Albert Lebrun, à la suite de la débâcle militaire en 1940 déboucha sur l’abolition de la République et l’instauration du régime collaborationniste de Vichy. Le second mandat du Général de Gaulle s’achève par Mai 68, le référendum raté et la démission en avril 1969. N’ayons pas la mémoire courte. La fin de l’ère Mitterrand fut dramatique: de Grossouvre, Cresson, Bérégovoy, la cohabitation avec Balladur, les révélations sur son passé… Et celle de Chirac pas mieux: les raffarinades, le référendum raté, la révolte des banlieues, la guerre Sarkozy-Villepin… M. Macron, s’il est réélu, le sera par défaut. Il ne pourra jouer sur l’effet de stupéfaction comme en 2017 mais c’est un personnage profondément usé et radicalement impopulaire qui commencera son second mandat et devra tenir cinq années. Sa réélection plongera sans doute le pays dans l’une des plus graves crises politiques et sociales qu’il n’ait jamais connues depuis la fin de la DGM.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2022/02/04/lhistoire-tragique-des-doubles-mandats-presidentiels/

Paul Klee / HEB'DI

Le Grand Est, un modèle d’hypocrisie politique

À question simple, «l’Alsace doit-elle sortir du Grand Est pour redevenir une région à part entière ? », réponse claire : oui ou non. Dans une démocratie respectueuse des citoyens nous verrions deux équipes face à face, l’une faisant campagne pour le oui et l’autre expliquant les raisons de voter non. Or, dans la consultation populaire organisée par la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), on n’entend que des partisans du oui énumérer l’interminable liste de défauts de l’institution régionale.

On s’attendait donc à une contre-offensive des partisans du maintien du Grand Est (GE) venant vanter les bénéfices qu’apporte la suppression de la région Alsace et sa dilution dans une maxi-région. Or, aucun défenseur ne s’est manifesté, même parmi les nouveaux convertis, élus en 2021, qui avaient longtemps milité pour qu’on nous rende l’Alsace et qui ont découvert, sur le tard, les vertus du GE. Les citoyens seraient pourtant heureux de comprendre leurs raisons et pourraient même se laisser séduire par certaines.

L’observateur se perd en conjectures. Il entend certes la rumeur populaire qui marmonne sur un ton désabusé que ces « retournements de veste » seraient dus au seul attrait du mandat. Rechignant à suivre cette opinion un peu courte, quoique très répandue, il a interrogé quelques sociologues et politistes qui ont avancé deux hypothèses.

La plus réaliste est que les pro-GE n’ont tout simplement aucun argument audible pour défendre la réforme Hollande-Valls de 2015 car, à compétences et ressources inchangées, l’extension de la dimension géographique d’une région n’apporte aucune valeur ajoutée tout en créant d’évidents handicaps. Même les cabinets de communicants, dont la région fait grand usage, n’ont pas su trouver d’argumentaire. La consultation populaire apporte ainsi, en bonus, une démonstration absolue et éclatante: ils n’ont aucune justification à produire devant le peuple !

La seconde explication est que les dirigeants du GE n’ont surtout pas envie que leurs soutiens soient comptés car ils savent que, statistiquement, le oui sera majoritaire, probablement au niveau des deux tiers affichés par tous les sondages depuis six ans. Ils peuvent même craindre un chiffre supérieur puisque les partisans d’une Région Alsace sont probablement davantage motivés à voter que les adversaires de la sortie du GE, dont le nombre est tombé de 33% à 27% (sondage IFOP de novembre 2021).

Ceci fait exploser la propagande selon laquelle le succès de la majorité aux élections régionales de 2021 mettrait un terme au débat sur le devenir institutionnel de l’Alsace. Leur victoire n’ayant été acquise qu’avec moins de 14% du corps électoral, cela aurait mérité un peu plus de modestie, d’autant que durant la campagne électorale ces candidats n’avaient parlé que de l’Alsace, sans piper mot sur le Grand Est bien conscients de son image de repoussoir. Au demeurant, selon la loi, les conseillers régionaux ont pour fonction de s’occuper des lycées, des TER, de l’aide aux entreprises, etc., et non d’être les thuriféraires d’une réforme législative dont ils ne sont pas les auteurs.

L’observateur a ici un autre sujet d’étonnement. Comment se fait-il que les chantres les plus enthousiastes du Grand Est et ceux qui ont les propos les plus querelleurs vis-à-vis de la CEA et d’une région Alsace sont des élus alsaciens qui, de surcroît, avaient d’abord rejeté la réforme régionale ? Et comment expliquer que tant d’autres élus leur fassent moult courbettes (avec le formulaire de demande de subventions à la main cela vaut pardon) ? Peut-être est-ce cela aussi l’âme alsacienne, dont il faudrait relire la célèbre psychanalyse faite par Frédéric Hoffet.

Car les pro-Grand Est ont fini par monter une stratégie en choisissant une manœuvre de contournement visant à délégitimer la consultation populaire en tant que telle et à décrédibiliser ses résultats en distillant des arguments spécieux et emberlificotés. Il n’y aurait pas de garanties suffisantes puisqu’on ne contrôle pas l’identité des votants alors qu’un huissier, et lui seul, procédera à des vérifications. Ce ne serait pas le bon moment, alors que sont en vue des élections nationales où ce sujet va se jouer, puisqu’il faudra une loi pour changer le statut de la CEA. Et en même temps, celui du Grand Est ; le site informatique pourrait être piraté, … comme tout autre aujourd’hui ; les dépenses de la CEA seraient « dingues », alors qu’elles restent dans le budget habituel du service communication et que le Grand Est est mal venu sur ce terrain, lui qui dépense des sommes folles pour essayer de fabriquer de factices identité et culture grand-estiennes. Plus sot encore, que ce serait un « affront » pour les départements voisins alors que les Lorrains et Champenois ne se retrouvent pas non plus dans ce méga machin du Grand Est, de sorte, que dans la réalité profonde des populations concernées, les Alsaciens travaillent aussi pour ces voisins.

Ces dirigeants politiques sont-ils conscients d’exprimer ainsi du dédain pour les femmes et hommes qui font le geste citoyen de voter ? Du mépris pour la démocratie participative, dont l’élu municipal de Mulhouse se présente en pionnier depuis de nombreuses années mais que le président de la région refuse de pratiquer lorsqu’une autre collectivité invente un modèle original ?

Appeler au refus de voter est, sous toutes les latitudes, le stratagème de ceux qui, d’avance, se savent battus et qui se réfugieront ensuite dans des commentaires fielleux sur les résultats.

Ne nous réjouissons cependant pas trop des faiblesses du Grand Est. La perte de crédibilité que subissent ses dirigeants, au vu de la déontologie politique très fluctuante dont beaucoup font preuve, n’est bénéfique ni pour la bonne marche de nos institutions, ni pour la vie démocratique. Une structure absurde avec une gouvernance démonétisée n’est pas notre avenir. Il faut donc les changer. Au plus vite !

Participez à la grande consultation citoyenne !
Il est nécessaire de voter pour donner sa voix à la région Alsace, et de la partager massivement autour de vous.
Cliquez sur l’image du lien pour voter.