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31 janvier 2022

Colmar : la ville veut donner un coup d'arrêt à la multiplication des locations Airbnb

Guillaume Chhum – France Bleu Alsace

La ville de Colmar veut contrer la prolifération des locations de type Airbnb dans le centre-ville. Ce lundi soir en conseil municipal, elle va prendre une délibération pour limiter le développement de ce type de logements qui deviennent envahissants. 1.200 existent à Colmar, un record !

Des locations en hausse de 30 % depuis 2020

Freiner la multiplication des locations

À Colmar, la mairie a fait le compte : il y a 1.200 logements consacrés à la location dans le centre-ville. Un record de France pour une ville de 70.000 habitants, alors que le nombre d'habitants a reculé de 18 lors du dernier recensement et qu'il y a 275 logements supplémentaires.

Comme cela se fait à Strasbourg, Riquewihr, Ribeauvillé ou encore Kaysersberg, Colmar va limiter la possibilité, pour les propriétaires, de multiplier les logements Airbnb.
 
Que des habitants puissent continuer à s'installer en centre-ville

« Ce ne sera désormais pas plus d'un logement Airbnb pour une personne physique et pas plus d'un aussi par personne morale. Ce sera aussi l'obligation de créer un logement traditionnel quand on crée un logement de tourisme » précise Eric Straumann, le maire de Colmar. « Les sanctions peuvent aller jusqu'à 50.000 euros, comme par exemple à Paris », poursuit Eric Straumann.

Récemment d'ailleurs, la mairie a fermé un immeuble qui a été totalement transformé en un lieu de location touristique. « C'est un investisseur qui a transformé 11 appartements en 11 appartements de tourisme, avec 33 couchages. Nous sommes dans la caricature de ce que peuvent représenter ces logements de tourisme. Ce sont des logements qui remplacent des logements dédiés à l'habitation et nous ne voulons plus cela » résume le maire de Colmar.


30 janvier 2022

Jean-Pierre Luminet

De passage à Nîmes où trône la splendide Maison Carrée, et passionné entre autres d’histoire romaine, je me faisais un plaisir de visiter demain le Musée de la Romanité et ses collections réputées. Mais je lis sur internet les règles de visite :

« Le Musée de la Romanité en toute sérénité !
 
Afin de vous assurer une visite optimale, le musée a repensé son circuit de visite et mis en place les meilleures conditions d’accueil et de protection possibles, tout en gardant son esprit ludique !
Le détail ci-dessous des mesures sanitaires mises en place au musée pour une visite sûre et sereine :
• Port du masque obligatoire pour tous les visiteurs dès 6 ans
• Mise à disposition de gel hydro-alcoolique utilisable avec une pédale pour limiter les contacts manuels
• Distanciation physique rappelée avec un marquage au sol (organisation des files d’attente, sens de circulation, signalement des passages étroits, etc.)
• Nettoyage régulier des surfaces et espaces partagés
• Organisation des flux repensée – le personnel de surveillance sera particulièrement mobilisé pour faciliter et fluidifier la visite

Nouvelle mesure à compter du 24 janvier 2022 : présentation d’un pass vaccinal à l’entrée du musée pour toute personne de plus de 16 ans.
Pour continuer de profiter du Musée de la Romanité et conformément aux dernières annonces gouvernementales, la présentation d’un pass vaccinal sera demandée aux personnes de plus de 16 ans (y compris pour les groupes).
Le « pass vaccinal » consiste en la présentation, numérique (via l’application TousAntiCovid) ou papier, d’une preuve sanitaire, en application des directives gouvernementales en cours.
 
Nous sommes donc plus que jamais en plein délire covido-hygiéniste. Toutes les institutions culturelles sont complices, et je pense que nous ne reviendrons JAMAIS à un retour à la santé mentale, même si le cartel de psychopathes au pouvoir est éjecté aux prochaines élections. Je ne mettrai plus jamais les pieds dans des lieux pareils.



Le pass vaccinal ou la déchéance de citoyenneté

Xavier Méra

Après les propos de Macron sur les non-vaccinés, doit-on comprendre qu’avec l’instauration du pass vaccinal, il s’agit de remettre en question le statut juridique de citoyen des personnes non-vaccinées ?

Si l’actuel président de la République française, chef des armées et grand maître de l’ordre national de la Légion d’honneur, a tenu des propos gravissimes dans Le Parisien, ce n’est pas parce qu’il a utilisé un gros mot à l’encontre des personnes non-vaccinées. En réglant immédiatement leur focale sur la forme de ses déclarations, les éditorialistes de la presse bien-comme-il-faut ont fait mine de ne pas entendre l’essentiel. Car, n’étant certainement pas totalement incompétents dans les fonctions qu’ils occupent, ni le chef de l’État ni les rédactions concernées ne peuvent ignorer ce que le mot « citoyen » signifie normalement dans la bouche d’un président.

Lorsqu’il explique que les « antivax » s’en prennent à la « solidité d’une nation », menacent la liberté d’autrui, sont ainsi irresponsables et qu’« un irresponsable n’est plus un citoyen », on est fondé à comprendre qu’avec l’instauration du pass vaccinal et au-delà, il s’agit de remettre en question le statut juridique de citoyen des personnes non-vaccinées contre la covid. On l’est d’autant plus qu’il parle de ce pass vaccinal comme d’une « nouvelle étape » dans une série de mesures prises depuis juillet dernier, laissant ainsi entendre que d’autres ne sont pas à exclure, dans sa volonté de leur mettre la pression « jusqu’au bout ».

Pass vaccinal : les non vaccinés sont-ils toujours des citoyens ?

Autrement dit, ce très officiel gardien – et donc interprète – de la Constitution, suggère que l’État n’est pas obligé de leur reconnaitre, entre autres, un droit d’être propriétaire, de se marier, et d’être soumis aux mêmes lois que les autres en matière d’accès aux emplois publics, de liberté de pensée, d’opinion et d’expression, de religion, de circulation, de réunion, d’association, de manifestation et de fiscalité. Il suggère que l’État peut licitement leur retirer le droit de travailler et d’obtenir un emploi, le droit de grève, le droit à l’éducation et à la sécurité sociale. Et alors que l’élection présidentielle approche à grands pas, il sous-entend que l’État n’est pas tenu de leur reconnaître le droit de voter et de se présenter à une élection.

De plus, on se rappellera que la définition du « schéma vaccinal complet », requis pour avoir un pass vaccinal valide, a déjà changé et est susceptible de changer à nouveau par simple décret du gouvernement, alors qu’on avait initialement fait miroiter aux personnes inoculées deux fois une vie normale en récompense de leur coopération. Le statut de citoyen pourrait alors être modifié sur cette base, les vaccinés d’aujourd’hui étant potentiellement les non-vaccinés et ex-citoyens de demain, s’ils ne se soumettent pas à de nouvelles mises en demeure. D’autant que, comme l’a expliqué le Premier ministre, la limitation dans le temps du dispositif, sur un critère sanitaire à déterminer, « n’est pas ce qui, à ce stade, est prévu ». (...) 

La question immédiate à laquelle chacun d’eux se sentirait obligé de répondre serait plutôt de savoir si les menaces du président sont compatibles avec son rôle de gardien de la Constitution et, si ce n’est pas le cas, de savoir ce qui peut et doit être fait pour en finir avec de tels comportements au sommet de l’État. De tels débats auraient certes plus de chances d’avoir lieu si les médias en question n’étaient pas largement sous tutelle étatique, ne bénéficiaient pas en permanence de subventions et autres exonérations, et que l’Élysée ne les avaient pas fait bénéficier en plus de rallonges covid.
Jean Quatremer

Gabriel Attal, dans Le Parisien, sur le projet du futur candidat Macron : « On veut aussi poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l'autorité aux prestations sociales. »



Phil

DNA Colmar : Valérie, Emmanuel, Éric et la sortie du Grand Est...



Méli-mélo




















28 janvier 2022

Un jour, on se souviendra...

Marie-Laure Ruiz-Maugis

Un jour, on se souviendra qu'en 2022, un non-vacciné ne pouvait pas entrer dans un café, un restaurant, un cinéma, un musée.
Alors même que le vaccin n'empêchait ni d'être contaminé, ni hospitalisé ni même de mourir du Covid.
Un jour on se souviendra qu'en 2022, on avait, comme dans toutes les noires périodes de l'Histoire, désigné un bouc-émissaire comme rempart à nos peurs.
Un jour, on se souviendra de la haine attisée par un gouvernement et surtout un Président qui disait : « Les non-vaccinés, j'ai bien envie de les emmerder jusqu'au bout », contrevenant ainsi à l'article 1 de la Constitution.
Un jour, on se souviendra qu'en 2022, le Conseil Constitutionnel ne semblait plus servir à grand chose.
Un jour, on se souviendra que Martin Hirsch, Directeur Général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, envisageait d'interrompre la gratuité des soins pour les non-vaccinés. Soit osait remettre en compte le fondement même de la Sécurité Sociale, pacte social justement, voulu par le Général de Gaulle après la guerre. Martin Hirsch qui avait un temps dirigé Emmaüs France. Martin Hirsch dont on se disait que lorsqu'il dirigeait Emmaüs France, il devait être dans le mensonge, tant il trahissait en 2022 la parole, l'action, l'engagement d'un homme admirable, voué corps et âme à la solidarité, et qui autrefois, dans un temps oublié, s'appelait l'abbé Pierre.
Un jour, on se souviendra de 2022, et j'espère qu'on aura honte.




Marie-Laure Ruiz-Maugis est historienne de l’art, diplômée des Études Supérieures de l’École du Louvre et conférencière des Musées Nationaux. Elle est également co-auteur, avec la réalisatrice Audrey Lasbleiz, de deux documentaires pour France Télévisions : « Peindre la Bible dans la Hollande du Siècle d’Or » (2013) et « L’Image du Christ à l’épreuve de la guerre » (2014). Elle a publié « Rembrandt et Bethsabée » aux éditions Macenta (2016), collabore à des revues poétiques et littéraires, en particulier « La vie multiple » et « Instant nomade ».

27 janvier 2022

Dire que ce monsieur était président d'Emmaüs...



Phil

DNA éco-consommation : SOLDES, l'injuste prix !



H16

Pécresse n’est pas un clone de Macron. Elle est bien pire.
21 janvier 2022

Décidément, la campagne électorale de Valérie Pécresse a bien du mal à décoller : le pachydermique parti « Les Républicains » semble être à la peine pour déclencher la moindre ferveur avec sa candidate. Il faut dire que ses prestations sont assez ternes et au contraire d’autres candidats comme Mélenchon ou Zemmour qui ont une certaine verve de tribuns, ses discours et ses blagounettes tombent plus souvent à plat qu’il ne le faudrait.

Oui, certes, tout est bien préparé mais tout cela sent le laborieux, aussi peu rigolo qu’une rédaction de Terminale littéraire sur un sujet rasoir. Pécresse reste heureusement plus crédible que les candidatures de Taubira ou, pire encore, Hidalgo qui n’a toujours pas renoncé à enfoncer son Titanic électoral aussi profondément que possible dans un iceberg aussi froid que ses militants. Cependant, ce n’est guère brillant et ça reste même suffisamment poussif pour que les sondages reflètent ce manque criant d’enthousiasme.

C’est probablement pour cela qu’afin de donner un peu de corps à une candidature cruellement dénuée de charisme et d’élan populaire, elle s’est prêté à un débat télévisé qui a péniblement attiré un peu plus de 600.000 téléspectateurs (quand celui de Zemmour en a, lui, attiré plus de 4 millions). C’est, bien sûr, un exercice imposé par la campagne présidentielle mais cette fois-ci, elle a fait face à un Jean-Jacques Bourdin qui n’a pas été tout à fait aussi mordant qu’à son accoutumée.

En effet, force est de constater que l’échange de questions-réponses n’a pas franchement brillé par sa vivacité… Il faut dire que la candidate Pécresse a choisi, en début d’émission, de faire disparaître tout le mordant du journaliste qui devait la titiller pendant sa prestation d’une saillie qui n’a pas manqué de jeter un froid sur le plateau, à tel degré que c’est le seul point vraiment saillant que les téléspectateurs et les chroniqueurs politiques auront retenu…

En substance, faisait officiellement passer un message féministo-compatible dans lequel elle tance vertement son interlocuteur d’être soupçonné d’agressions sexuelles, elle lui a aussi clairement faire comprendre que toute question trop piquante, toute attitude un peu trop agressive se paierait un jour ; l’attitude de Bourdin dans la suite l’a largement démontré : innocent ou coupable, il savait que sa prestation serait jugée non comme celle d’un journaliste face à une candidate, mais bien par une potentielle Présidente de la République. En journaliste servile, il a donc joué sa partition pianissimo.

La fadeur de l’exercice résultant ne doit donc pas tout à l’absence de charisme de Pécresse…

Pour le reste, on ne sera pas surpris par les propositions de la candidate, qui slalome mollement entre les bricolages habituels des énarques perdus dans des détails grotesques « à la portion près, les petits ajustements des millions de paramètres que les politiciens adorent tripoter en croyant avoir une influence notable sur l’ensemble macro-économique français (dans une sorte de « danse de la pluie »), et les éventuelles propositions vaguement compatibles avec la droite française. Celle-ci étant lourdement étatiste et gentiment sociale-démocrate, les petites améliorations de la prison fiscale et sociale française se jouent donc à la marge, la candidate ne voulant en aucune manière fricoter avec un libéralisme même pastel qu’elle s’empressera d’ailleurs de définir comme ultra dès qu’elle le peut.

Soyons clair : elle n’apporte absolument aucune espèce de libéralisme même hésitant, et ne proposera des marges de liberté que de façon extrêmement microdosée, pour les deux raisons qui animent la plupart des politiciens français de carrière : d’une part parce qu’ils n’y entendent absolument rien en matière de liberté, et d’autre part parce que leur cheptel électoral a été entraîné à consciencieusement associer « libéral » avec « caca », avec un succès maintenant pavlovien.

Énarque comme Macron, Young Leader (2002 pour Pécresse) comme Macron, impliquée comme Macron dans la vente précipitée d’Alstom aux Américains, elle aura pour elle d’être une femme, ce que la presse ne manquera pas de souligner lourdement lorsque le champ des possibles commencera à se réduire drastiquement à l’arrivée du premier tour (et surtout si Macron abandonne toute velléité de se représenter).

Comme Macron et comme elle l’a amplement montré ces précédentes années, elle cultivera l’art de l’adaptation du discours au gré des éléments, des mouvements d’humeurs et de la presse. N’ayant jamais réellement démontré qu’elle appartenait aux politiciens vertébrés, gageons qu’elle se passera très bien de toute colonne si cela s’avère nécessaire.




Du reste, ce n’est pas une pique gratuite : on voit fort bien la capacité liquide d’adaptation de la candidate à mesure que le discours hystéricovidiste se dégonfle (au Danemark, la presse explique avoir échoué à faire son travail, en Israël où le Pr. Qimron appelle les autorités à admettre l’échec de leur politique actuelle, en Espagne où ils abandonnent les traitements d’exception, en République Tchèque où l’obligation vaccinale est abandonnée, au Royaume-Uni qui lève ses restrictions sanitaires).

Alors qu’elle n’avait absolument pas hésité à déclarer vouloir enfermer les non-vaccinés en cas de besoin (ceux-là s’en souviendront probablement au moment de voter), ayant goulûment participé à la mise en place du pass sanitaire puis vaccinal en servant véritablement de relai publicitaire au gouvernement actuel, la voilà, quelques jours seulement après avoir poussé ses lieutenants à voter cette ségrégation française qui désavoue ce pass avec la même désinvolture.




Enfin, on pourra souligner à titre d’indicateur notoire le récent soutien d’Alain Minc à sa candidature, le même Minc qui s’était porté au secours de la victoire macronienne de 2017, et qui donne une assez bonne idée de l’éloignement politique de Pécresse avec l’actuel président…

Mais il faut se rendre à l’évidence : même si beaucoup d’éléments les rapprochent, Pécresse n’est pas un clone de Macron : à sa place, elle fera bien pire.

Bénéficiant d’un soutien qu’on devine déjà servile et obséquieux d’une presse qui a amplement démontré tout l’aplaventrisme dont elle était capable sous Macron, elle aura aussi l’immense avantage de bien mieux connaître les rouages politiciens et administratifs du pays pour les avoir longuement pratiqués (au contraire du blanc-bec qui guignolise à l’Élysée actuellement). N’ayant aucun frein ni à la Chambre basse, ni à la Chambre haute, les médias devenus inféodés lui mangeant dans la main, les administrations l’acceptant sans mal plutôt que tout autre candidat, elle aura un boulevard pour faire absolument n’importe quoi, le pire inclus.

Vous avez détesté Macron ? Si elle est élue, vous haïrez Pécresse.


[H16 signe des chroniques qui sont d’une telle lucidité anti-gouvernementale que leur auteur est haï par l’oligarchie qui, tirant les ficelles de ses pantins, se voit constamment démasquée dans ses turpitudes, d’où le pseudonyme H16, qui cache un haut fonctionnaire très au fait de ce qui se passe dans les officines de l’Élysée et de Bruxelles.]

La Farce Tranquille #37 : Darmanin ment, Zemmour rassemble, Taubira dynamite, Pécresse régale