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11 mars 2025

Femmes à Colmar par Catherine Pierrat

Exposition visible jusqu’au 21 juin

au restaurant biologique et culturel l'Arpège à Colmar

Petit sondage : voulez-vous la démocratie ou la dictature ?

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCÉTÉ]

Jean Mizrahi

- 11/3/2025 - Nous approchons à grands pas du moment où il nous faudra répondre à une question toute simple, mais redoutable : démocratie ou dictature ? Et pas dans les livres d’histoire, hélas, mais bien dans nos vies ordinaires.
Prenons le cas de M. Călin Georgescu, ancien candidat à la présidentielle roumaine. Je ne le connais pas, je n’ai pas lu son programme, et je ne saurais vous dire s’il préfère le bortsch ou la mămăliga. Ce que je sais en revanche, c’est qu’il a été interdit de se représenter à une élection après que la première a été annulée parce qu'il allait la gagner. Et ça, ça mérite réflexion.
Alors peut-être est-il un affreux jojo. Peut-être a-t-il des idées à faire frémir un dictionnaire, peut-être voue-t-il une passion suspecte pour Vladimir Poutine. C’est fort possible. Mais le problème n’est pas là. En démocratie, les électeurs ont le droit d’avoir mauvais goût, et les candidats, celui de défendre des idées idiotes ou même dangereuses – tant qu’ils respectent les règles du jeu. Et la règle la plus fondamentale est simple : tout pouvoir doit pouvoir être renversé pacifiquement par une élection suivante.
Or, dans cette affaire roumaine, on semble avoir oublié que la démocratie, ce n’est pas seulement le choix du menu, mais aussi le droit à la carte. Et qu’un candidat qui dérange, tant qu’il ne foule pas aux pieds la Constitution, doit pouvoir se présenter. Sinon, ce n’est plus une démocratie. C’est un casting truqué.

Bruxelles ferme les yeux... ou est à la manœuvre

Voilà des années que l’Union européenne aime à se poser en garante des bonnes mœurs démocratiques. Du haut de leurs tours de verre, nos commissaires traquent les entorses à la « liberté démocratique » de Varsovie à Budapest, tels des justiciers en cravate. Mais là, silence radio. Aucun commissaire européen pour s’émouvoir du sort de ce candidat roumain. Pourtant, il n'a pas été condamné pour quoi que ce soit. Mais il est persona non candidata, et ça passe comme une lettre à la poste (européenne).
On pourrait admettre une exclusion si l’homme avait été reconnu coupable de crimes graves, ou si son programme comprenait des réjouissances comme l’abolition des élections ou le retour du servage. Mais ce n’est pas le cas. Il est juste suspecté. Autant dire, un délit de sale gueule démocratique.
Quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites.
Il est assez cocasse, et même un peu inquiétant, d’entendre Thierry Breton, cet ex-commissaire européen qui a tout raté, déclarer que si l’AfD prenait le pouvoir en Allemagne, l’UE s’en occuperait « comme en Roumanie ». Les amateurs de démocratie apprécieront le sous-entendu. On se dit que dans les bureaux de Bruxelles, certains sont déjà en train de repeindre la façade en gris-vert.
Certains s’émeuvent, souvent à l’extrême droite, de cette dérive. Ils y voient une dictature molle. Le terme est peut-être excessif – encore que – mais la tendance n’a rien d’anecdotique. Même Yanis Varoufakis, pas franchement connu pour ses accointances avec les nostalgiques du fascisme, s’en alarme. Quand un gauchiste grec et quelques souverainistes français s’accordent sur un point, c’est qu’il y a matière à discussion.

La grande muette des anciens partis

Plus inquiétant encore est le silence poli, voire approbateur, des partis traditionnels européens. Pas un mot. Pas un froncement de sourcil. Seuls quelques voix périphériques s’étranglent à l’idée qu’un candidat populaire puisse être sorti du jeu sans autre forme de procès. Mais ces voix sont noyées dans l’indifférence médiatique, quand elles ne sont pas moquées par des éditorialistes soulagés qu’on épargne à la démocratie un choix « désagréable ».
La tentation est grande, en somme, d’éliminer le gêneur quand il devient trop populaire. C’est plus rapide que de débattre. Et moins risqué que de perdre.

Le risque d'un retour du chef en treillis

Pendant ce temps, chez nous, un président français rejoue les grandes heures du treillis pour annoncer, entre deux photos en blouson Top Gun, que nous sommes en guerre. Ça avait déjà marché pour le Covid, pourquoi se priver ? Cela lui avait permis d’imposer des règles d’une inventivité kafkaïenne, dignes d’un concours Lépine de la bêtise administrative au point qu'un quotidien allemand avait renommé la France "l'Absurdistan".
Le voici donc en chef de guerre, prêt à monter au front (dans un hélico climatisé), expliquant que la situation exige des mesures exceptionnelles. Vieille recette éprouvée : rien de tel que la peur pour demander aux citoyens de se taire et de marcher droit. Et dans ce registre, Macron a de grandes tentations. Car il se verrait bien encore à l’Élysée dans vingt ans. Après tout, lui seul sait ce qui est bon pour la plèbe.

Mettre fin à la démocratie fast-food

Le drame de la démocratie contemporaine est que nous en avons fait un produit de consommation courante. Tous les cinq ans, on nous demande de choisir un chef dans une vitrine bien éclairée. Mais passé le moment de l’élection, le client est prié de se taire. On lui a vendu un rêve, il reçoit la facture.
J'aime tout particulièrement cette phrase de Rousseau dans "Du Contrat Social" : « Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort ; il ne l'est que durant l'élection des membres du parlement : sitôt qu'ils sont élus, il est esclave, il n'est rien. » Nous avons modernisé l’idée : nous pensons être libres entre deux matchs de foot et un achat Amazon.
Le référendum de 2005 ? Une farce cruelle : on a demandé leur avis aux Français, puis on a soigneusement piétiné leur réponse. Depuis, pourquoi s’étonner que le peuple préfère parler de tout sauf de politique ? Il décroche, il déserte la chose publique, et au bout du compte, il demande qu’on impose l’ordre, puisqu’il n’y croit plus.

Piège à démocratie

Voilà où nous en sommes. Nous avons bricolé une démocratie d’apparence, où l’on élit des représentants, mais où le peuple n’est qu’un figurant dans une pièce écrite par d’autres. Et encore, ça tient grâce à la liberté d’expression – quand elle n’est pas censurée pour raisons sanitaires, climatiques ou géopolitiques. Mais ne nous plaignons pas : on peut encore dire que Macron est un sale con (ce qui n'est peut-être pas si éloigné de la vérité) sans risquer le goulag. C’est bien, mais c’est insuffisant.
Le vrai danger, c’est la pente douce. Une démocratie qui ressemble de moins en moins à une démocratie. Une Roumanie qui interdit les candidats gênants. Une France qui rêve de museler certains opposants par des méthodes diverses en invoquant le « bien commun ». Jusqu’au jour où le peuple, lassé, passera la main à plus autoritaire.

Le choix est simple : redonner du pouvoir au peuple, ou glisser vers la dictature

Si nous voulons éviter ce glissement, il faut repenser la démocratie. Donner aux citoyens le pouvoir de décider, pas seulement de choisir parmi des slogans. Les Suisses votent tous les mois et s’en portent très bien. Leurs dirigeants sont sobres.
Si nous ne faisons rien, nous finirons dans une démocratie Potemkine, gouvernés par ceux qui disent une chose et en font une autre. Le peuple n’aura plus qu’à se taire et applaudir, ou espérer un miracle. Et les miracles, en politique, sont rares.


[⇨ Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici : liberteresistance.fr]

10 mars 2025

Galerie Murmure

Le vent de Chicago souffle sur Colmar , portant avec lui les couleurs, les textures et l'énergie urbaine véhiculée par les œuvres d' Isabelle Gougenheim.

Nous vous donnons rendez-vous :
vendredi 21 mars de 17h à 22h
pour le vernissage de l'exposition « Palimpseste urbain ».
Isabelle Gougenheim sera présente pour partager avec vous le fil invisible de son inspiration…


Installée à Chicago, Isabelle Gougenheim peint la ville comme on capte une pulsation : entre frénésie et poésie, entre effervescence et éclats de lumière.
Ses toiles racontent le tumulte et la beauté des espaces urbains, un palimpseste de souvenirs, de couleurs et de mouvements.


Chaque toile est construite comme une succession de scènes, un enchevêtrement d'images et de sensations où se croisent la spontanéité du geste et la profondeur du regard.
Il ya dans son art la cadence du quotidien, ce rythme urbain qui pulse, qui superpose bruits et couleurs, comme dans une ville en perpétuelle effervescence.
Mais au cœur de cette vitalité surgissent aussi des instants de pause, des respirations où l'émotion affleure, où la matière raconte une histoire plus intime. C'est dans cette tension entre frénésie et contemplation qui réside toute la singularité de son univers.


Isabelle Gougenheim explore sans cesse de nouveaux territoires plastiques.
Peinture acrylique, pastel, aérosol, encres et feutres se superposent pour créer des effets de transparence et de matière.
Son travail est aussi marqué par une approche textile : des fils colorés cousus directement sur la toile viennent y inscrire un relief, une vibration, un écho aux souvenirs tissés du passé.


Isabelle Gougenheim privilégie une diversité d'outils : des pinceaux rapportés de Corée, des morceaux de bois glanés au gré des rues, des chiffons, des brosses... « Chaque outil apporte une gestuelle différente et participe à l'énergie brute et instinctive de mes œuvres. »

« Mon travail est nourri d'expériences, de rencontres, d'influences multiples. Peindre, coudre, assembler… chaque geste apporte une dimension différente à l'œuvre. Se limiter à un seul médium, c'est restreindre l'expression. En mélangeant les techniques, je laisse la liberté aux idées de prendre forme de la manière la plus juste. »

Son support de prédilection reste la toile brute, dont la texture naturelle évoque pour elle la peau, une surface vivante, prête à recevoir traces et cicatrices. Ce matériau lui permet d'accumuler les couches, de coudre, d'intégrer différents éléments et d'inscrire dans la matière une profondeur sensible.


Ce vernissage fait partie intégrante de l' Opening Night , un événement réunissant diverses initiatives artistiques dans différents lieux d'art de Colmar.


Galerie Murmure
5 place de l'Ancienne Douane à Colmar
jeudi et vendredi : 14h à 18h - samedi : 10h à 19h
Et tous les jours sur rendez-vous
contact@galerie-murmure.fr
Tél. +33 3 89 41 49 25
www.galerie-murmure.com
Instagram : galerie murmure
Aurore Reinbold

Notre concert de harpe, flûte et violoncelle s'est déroulé hier soir.
Les membres du Club Inner Wheel Colmar se sont mobilisés pour offrir cette 4ème magnifique édition au profit d'Endo Elsass.
Un beau lien entre la Journée des droits des Femmes et la Semaine européenne de l'endométriose.
Marie Noirjean, Yohanna Patry et Natalia Dauer nous ont offert un programme de haut niveau alternant duo et trio.
Sans tous les membres de notre club service, rien n'aurait pu avoir lieu ! Je suis une présidente fière d'elles.

Victorine Valentin

Quotidien matin - extrait

On ne va pas refaire l’Histoire… oh, bah en fait si. Le grand bûcher numérique continue à Washington. En croisade contre le wokisme, Trump a lancé un terrifiant autodafé des sites fédéraux pour éliminer toute référence à la diversité ou au changement climatique. Dernier délire en date : des photos historiques ont été rayées du site du Pentagone et des armées. Le cliché du colonel Paul Tibbets, posant fièrement devant l’Enola Gay, le bombardier qui a largué la bombe atomique sur Hiroshima, est parti à la poubelle. La raison ? Le mot "gay" est écrit sur le fuselage (oui, on en est là…). Autres photos tombées aux oubliettes : les armuriers des Tuskegee Airmen, les premiers pilotes noirs du pays, ou encore un équipage d’un avion C-17 entièrement féminin.
Malheur à ceux qui s’appellent Gay. Ce travail de sagouin a été mené dans la précipitation et la confusion, afin de répondre en urgence au décret signé par Trump devant éliminer les contenus et programmes DEI (Diversité, équité et inclusion). Au total, d’après Associated Press (AP) qui a mené l’enquête, cette purge numérique pourrait aboutir à la suppression de 26 000 images. Les employés du Pentagone avaient jusqu’au mercredi 5 mars pour effectuer cette mission et souvent dans des conditions de travail difficiles. "Dans le corps des Marines, un seul civil était disponible pour effectuer ce travail", rapporte AP qui a révélé plusieurs victimes collatérales, notamment les Marines portant… le nom de famille Gay.
[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Jean-Claude Delhez

- 8/3/2025 - Tu es journaliste en herbe et tu veux réussir dans la vie ? Le pouvoir a besoin de toi ! Il va te falloir présenter une information en sorte que ton public comprenne bien qui sont les bons et qui sont les mauvais, indépendamment de la réalité. Cette compréhension doit être telle qu'elle te motive ensuite à accepter les politiques menées par le pouvoir et qu'elle évoque en toi une image positive de ce pouvoir, en sorte de le conforter là où il est.
Exemple : un bombardement dans l'est de l'Europe. Des bombardements, il y en a tout le temps. Le front fait 1.000 km, il est truffé d'artillerie, ça tombe comme à Gravelotte. Ce n'est pourtant pas le bon endroit à choisir. Là ce sont des militaires qui combattent, on s'attend à ce qu'ils soient bombardés. Il faut attendrir le public et l'indigner. C'est de victimes civiles dont tu as besoin. Alors, bien sûr, c'est infiniment plus rare que les victimes militaires. Mais il y en a quand même. Des projectiles tombent sur les villes de l'arrière ; c'est là qu'il faut aller. Pourquoi des projectiles sur les villes ? Parce qu'il y a des casernes, des arsenaux, des postes de commandement, des usines d'armement, des infrastructures en tous genres. Mais ça, il ne faut pas en parler. Il ne faut parler que des victimes civiles. Car, dans un bombardement, il arrive qu'un projectile rate sa cible, que la DCA le dévie ou qu'un tir de DCA retombe sur sa propre population. Mais ça, il ne faut pas le dire non plus. Il faut affirmer que l'ennemi cible volontairement les populations civiles. L'ennemi est un barbare, sinon ce ne serait pas l'ennemi.
Et là, il y a matière à faire un beau reportage avec un immeuble résidentiel qui brûle, des pompiers qui s'acharnent à l'éteindre, et des victimes. Il est toujours bien de recueillir le témoignage d'une femme en pleurs. Voilà qui dit bien au public qui sont les agresseurs et qui sont les victimes ; et voilà qui parle à l'émotion, provoque de l'empathie pour la victime et de l'indignation ou de la haine vis-à-vis de l'agresseur.
Attention, jeune scribouillard, ce reportage est à faire du côté de nos alliés. Car il tombe aussi des projectiles sur les villes de l'ennemi. Il y a aussi des victimes civiles. Il y a aussi des femmes qui pleurent. Ne te trompe pas de côté. Ceux-là, il ne faut surtout pas les montrer, sinon tu vas foutre tout en l'air. Les victimes doivent toujours être dans le camp des bons, et les agresseurs dans le camp des mauvais. Ne va pas éveiller le doute dans l'esprit de ton public, malheureux, tu vas ruiner ta carrière, tu finiras affecté à la rubrique des chiens écrasés dans un journal de province.
Pour te faire une idée pratique de ta mission, tu trouveras des exemples sur Euronews, dans la série des bombardements, à peu près chaque semaine depuis trois ans.
Le mois prochain, 2e leçon (un peu plus compliquée) : à partir d'un communiqué officiel de 30 lignes diffusé par l'ennemi, comment le ramener à 4 lignes, en découpant et recollant des morceaux dans un ordre choisi en sorte de lui faire dire ce que l'on souhaite.
Et surtout, surtout, ne pas oublier la consigne de base : Qui n'est pas avec nous est contre nous. Toute critique est forcément la propagande de l'ennemi. Son auteur est donc un ennemi de l'intérieur. Et comme l'ennemi de l'extérieur, c'est un barbare, un assassin de vieilles dames en pleurs. Ceux qui l'écoutent en sont complices Honte sur eux ! Maintenant, répète après moi : Il n'y a qu'un pouvoir, un chef, une pensée... ; un pouvoir, un chef, une pensée... »
(NB : Le texte d'illustration, ci-dessous, est d'Arno Klarsfeld, fils des chasseurs de nazis Serge et Beate Klarsfeld, et il s'adresse à une chaîne de télévision française qui peut être, au choix, LCI, Arte ou France 5, tant les menteurs sont légions dans les médias hexagonaux).


[⇨ Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici : liberteresistance.fr]

8 mars 2025

Exposition internationale d'art à Neuf-Brisach

De nombreux artistes peintres, sculpteurs, photographes d'Alsace, de divers pays européens... présentent leurs œuvres dans ce lieu atypique.

SAMEDI 8/3/2025 de 14h à 18h
DIMANCHE 9/3/2025 de 14h à 18h
MERCREDI 12/3/2025 de 14h à 18h
SAMEDI 15/3/2025 de 14h à 18h
DIMANCHE 16/3/2025 de 14h à 18h

Tour des Beaux-Arts, près de la Porte de Colmar à Neuf-Brisach
































Merci à vous tous
de faire connaître ce poème de Françoise Urban-Menninger
pour le non-oubli de l’incarcération de Cécile Kohler dans la tristement célèbre prison d'Evin en Iran.



les murs de ton cachot
te cachent le bleu du ciel
mais il te reste tes mots
pour en rêver à l’ombre de tes cils

tu es dans mes pensées Cécile
et ce poème est un cri
tendu de moi à toi sur un fil
pour défier le temps et l’oubli

puisse derrière tes paupières
brûler toujours cette lumière
qui fait danser l’âme de la vie
même au plus profond de ta nuit

© Françoise Urban-Menninger, mai 2024

7 mars 2025

Concert harpe, flûte et violoncelle

Le club Inner Wheel de Colmar organise samedi 8 mars à 20h, au théâtre municipal un concert harpe, flûte et violoncelle. Au profit de EndoElsass, association alsacienne d’information et de lutte contre l’endométriose. Billetterie en ligne et sur place à partir de 19h30.

Tarifs : 15 euros ; étudiants 10 euros ; élèves de l’école de musique accompagnés et de moins de 16 ans : gratuit. Contact 06 10 40 39 81 ou ilw.fr.colmar@gmail.com