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7 février 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Natalia Routkevitch

LES RÉVOLUTIONS DE DONALD TRUMP


- 5/2/2025 - « L'État centralisé, avec son autorité abstraite, accorde peu d’importance aux particularités locales. Il cherche l’uniformité dans la loi, le commerce et la culture, érodant ainsi les traditions qui donnent un sens à l’existence humaine. La véritable liberté ne peut perdurer dans un tel système, car elle repose sur l’autonomie des communautés, et non sur les diktats de bureaucrates éloignés. »
Cette phrase appartient à l’écrivain américain Allen Tate, qui l’a prononcée dans un article du recueil emblématique I'll Take My Stand (1930), manifeste de douze intellectuels du Sud des États-Unis critiquant l’expansion du contrôle de l’État moderne, les excès de l’industrialisation et du consumérisme, ainsi que l’uniformisation des modes de vie. Ils y plaidaient pour la décentralisation, la liberté individuelle, la préservation des traditions culturelles locales et du mode de vie rural. Ce manifeste constitue l’une des expressions les plus marquantes de la pensée des Southern Agrarians (Agrariens du Sud), qui défendaient l’héritage confédéré et les principes fondateurs de la Confédération américaine.
Parmi les soutiens actuels du Parti républicain et du tandem Trump-Vance, nombreux sont ceux qui voient en eux des défenseurs de traditions profondément ancrées dans l’histoire des États-Unis : la liberté face au pouvoir centralisé, le droit au port d’armes, l’attachement à l’éthique protestante et la préservation de l’identité locale. Pour les mouvements antifédéralistes et conservateurs, l’État bureaucratique et « thérapeutique » est perçu comme une tumeur cancéreuse, et ceux qui le renforcent sont qualifiés de « communistes ». Comme les auteurs de I'll Take My Stand, ils expriment la méfiance vis-à-vis des intellectuels progressistes, des institutions fédérales et des élites industrielles.
Trump et, plus encore, J.D. Vance ont cherché à séduire cet électorat. Dans son livre Hillbilly Elegy (adapté en série), Vance cite d’ailleurs I'll Take My Stand comme une source d’inspiration. Il insiste sur la nécessité de promouvoir l’autonomie et la mobilité sociale tout en réhabilitant les valeurs traditionnelles. Il déplore la disparition de repères essentiels tels que le travail, l’honneur et la discipline au sein de la classe ouvrière américaine, met en avant l’importance de la culture et de l’identité collective, et appelle à concilier traditions et exigences du monde globalisé et technologique.
C’est là que réside toute l’ambiguïté de la posture républicaine.
« Aujourd’hui, la plus grande menace pour la démocratie américaine, c’est la Big Tech », déclarait Vance en 2022 sur Fox News, dénonçant le pouvoir excessif des géants du numérique. Pourtant, cela ne l’empêche pas de collaborer avec des figures influentes du secteur. Il ne rejette pas la technologie en soi, mais estime qu’elle doit servir à construire une société plus conservatrice. Il soutient des initiatives visant à renforcer l’autonomie des individus et des communautés locales et considère – ou feint de considérer – la technologie comme un outil qu’on peut utiliser pour le rétablissement des valeurs qui lui sont chères.
Or, la technologie et la grande entreprise obéissent à leur propre logique de développement, bien éloignée des idéaux de l’Amérique profonde. Et la métamorphose de l'État-Léviathan en un monstre différent ne se fait pas au profit de l'autonomie locale ni de la restauration des valeurs traditionnelles.
Yves Hemedinger

Pour une ville accessible à tous !

- 6/2/2025 - Après avoir discuté avec les principaux intéressés et rencontré de nombreuses personnes, je pense que la suppression totale de la circulation et du stationnement dans la rue des Têtes n’est pas une bonne idée.
Notre proposition :
Réserver la rue à des places de stationnement destinées aux personnes handicapées ainsi qu’à des places de stationnement minute.
Cela offrirait une solution à ceux qui souhaitent faire une course rapide ou qui ont des difficultés à se déplacer.
Les autres automobilistes peuvent, quant à eux, se garer dans les parkings souterrains situés à proximité immédiate du centre-ville.

Nathalie Aubert

6 février 2025

Flavien Ancely-Frey


IL FAIT BON VIVRE À COLMAR

Julie Varadero

Quand chercher ton pain te coûte 270 euros !

Une honte !!! Le seul plaisir de mon papi c'est de chercher son pain ! Et il se prend deux fois 135 balles d'amendes sans avoir vu un seul flic. Une des deux fois il était sur le côté, clignotant et moteur allumés, attendant que la place de stationnement se libère, dès que la voiture est partie il s'est mis sur la place. Mais en quel honneur il prend 135€ pour attendre sur le côté avec son clignotant et le moteur allumé ? Il a 96 ans bordel ! Il est tellement content de pouvoir encore chercher son pain ! Il peine à marcher il ne va pas se garer à 500 mètres ! Même pas foutu d'aller toquer à la vitre non, ça passe à côté et tac tac ça aligne ! Il n'a même pas cherché à contester tellement c'est compliqué. Mais il faut bien payer les frais d'avocat de Monsieur le Maire hein ! Mais ce sont les Colmariens qui payent les belles décisions du conseil municipal. Circulation catastrophique, parking payant partout et prix exorbitant, à certains endroits et à certaines périodes aucune place de stationnement ! Et ça dépouille mon papi de 96 ans qui sort 5 minutes chercher son pain, qui a toujours vécu à Colmar et paye ses impôts locaux pour ça !!! INJUSTICE. HONTE. Abus de pouvoir. 6/2/2025

Yves Hemedinger

- 5/2/2025 - Non seulement le réaménagement du carrefour Alsace-Semm, qui a coûté une fortune, n’a pas amélioré la circulation, mais, au contraire, cet axe qui a toujours été un passage pour les convois exceptionnels, n’a visiblement pas été conçu pour cela.
En conséquence, des embouteillages se forment jour après jour au passage de ces convois.
Soyez assurés que nous aurons bientôt des propositions concrètes à vous faire sur ce sujet comme sur d’autres car le constat doit servir à réfléchir pour agir et améliorer les situations !

Mathieu Bedez

Le défilé de la Liberté termine son périple de 120 km, en traversant le vignoble avec la ville de Colmar en point de mire.

5 février 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

H16

- 5/2/2025 - Voyons, tout le monde sait que la justice en France n’est absolument pas laxiste ! La France n’est pas un coupe-gorge !

Ces colonnes sont l’occasion de parfois revenir sur l’un ou l’autre fait divers sordide qui illustre, à chaque fois, un décalage assez patent entre ce qu’on peut attendre de la Justice et ce qu’on voit de son application en France. Les écarts sont grands, et semblent s’agrandir chaque année un peu plus.


Une semaine typique en France

Cette semaine, on pourrait sans mal trouver plusieurs affaires dont le dénouement judiciaire laisse plus que perplexe.

Par exemple, on pourrait évoquer le cas de cette jeune fille, tuée d’un coup de couteau par un jeune de 16 ans à l’époque des faits. Ce dernier sera condamné pour 10 ans, le meurtre n’ayant pas été retenu, au contraire de la minorité du prévenu. Le prévenu comparaissait d’ailleurs libre, ayant déjà exécuté une bonne partie de sa peine. La peine maximale prévue dans ce genre d’affaire et compte-tenu de l’âge du coupable est de 20 ans, et le procureur en demandait 18.

La cour a été fort clémente.

On pourrait mentionner le cas de Jérôme Warmel, décédé à la suite d’un coup reçu par un autre mineur de 17 ans au moment des faits. Ce dernier, jugé par la cour d’assises des mineurs de Saint-Omer pour violence volontaire ayant entraîné la mort, sans intention de la donner, sera finalement acquitté. Les sept ans de procédures (alors que tous les protagonistes étaient identifiés dès les heures suivant le décès) ont largement aidé à rendre confuse et complexe une affaire qui ne l’était pas. Les plaidoiries et les tergiversations ont amplement bénéficié à celui qui a porté le coup fatal et ont permis de transformer une relation évidente de cause à effet en tétracapillectomie de haut vol.

Le parquet a fait appel, mais ne retenez pas votre souffle.

Une justice mesurablement laxiste

En réalité, ces deux exemples ne sont pas des particularités. Eh non, ce ne sont pas des aberrations d’un système qui marcherait sinon plutôt bien, mais sont des cas d’espèce assez illustratif de la réalité de la justice en France actuellement. Et si cette affirmation pouvait encore, jusqu’à dernièrement, faire l’objet de débat, elle ne l’est plus depuis que l’Institut pour la Justice a mené un travail statistique particulièrement détaillé (qu’on peut lire ici) pour déterminer effectivement le différentiel entre ce que prévoit la loi et ce qui est jugé, entre la peine jugée et la peine effectivement appliquée.

L’écart est dramatique et peut être illustré par le graphique suivant (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :


En reprenant infraction par infraction, crime par crime, les jugements rendus et les peines effectuées, l’Institut a établi un état des lieux consternant de la justice en France en concluant essentiellement à une véritable phobie de l’incarcération : non seulement, la justice est laxiste, mais elle fait idéologiquement et pratiquement tout ce qu’elle peut pour que les racailles, les crevures et les psychopathes ne soient pas convenablement enfermés.

L’idée de tenir les personnes dangereuses à l’écart de la société n’est plus à l’ordre du jour : pour la grande majorité des délits (plus de 90%), les peines de prison ferme sont une minorité des peines prononcées par les tribunaux. Elles sont même une ultra-minorité (moins d’un cinquième des sanctions prononcées) pour 40% des délits.

Pire, dans la minorité des cas où une peine de prison ferme a été décidée, sa durée moyenne étant inférieure à 1 an dans les trois-quarts des condamnations… le prévenu ne voit même pas les murs d’une cellule.

Le pompon est atteint avec les peines prononcées pour « non-exécution d’une obligation judiciaire », qui concernent les délinquants qui ont déjà échappé à la prison et qui ne remplissent pas leurs obligations : pour ceux-là, la justice prévoit 4 mois de prison dont 96% sont aménageables. Soit, en pratique, rien du tout.

Le cercle vicieux laxisme/surpopulation carcérale

De surcroît, deux phénomènes entrent en collision pour accroître le problème constaté.

D’un côté, après des années à répéter niaisement qu’ouvrir des écoles permettrait de fermer des prisons (cela n’a jamais été vrai nulle part, mais les gauchistes aiment le romantisme facile d’une histoire largement fantasmée), les élus de la République trop bienveillante croient maintenant mordicus qu’ouvrir des prisons serait fermer des écoles et faire outrage à la société. Au bilan, on manque cruellement de cellules à tel point que les constructions récentes peinent à compenser les fermetures des plus vieux établissements, largement hors d’âge et pour beaucoup carrément insalubres. C’est un déficit criant qu’on estime à au moins 25.000 cellules, et le double serait probablement plus adapté compte tenu du laxisme actuel décrit ci-dessus.

Ce déficit et la surpopulation carcérale (autour de 124% d’occupation réelle des prisons en 2024) pousse – sans mal – des juges à limiter les peines, multipliant le recours au sursis, aux mesures d’aménagement, aux libérations conditionnelles et autres bricolages pour simplement camoufler le laxisme dont une bonne partie s’explique surtout par une forte tendance à gauche de toute la magistrature : outre les travaux du politologue Luc Rouban ou ceux de Philippe Zarch, ancien magistrat et sociologue qui montrent assez clairement le biais à gauche des juges français, la magistrature française est imprégnée, dès sa formation, d’idées progressistes que la réalité ne corrobore pas ; quant à son orientation syndicale, là aussi largement à gauche voire à l’extrême-gauche, elle ne fait plus de doute depuis des années et participe de l’ambiance générale qui voit la prison comme le dernier des recours au point de ne presque plus l’utiliser…

Des conséquences dramatiques

Ce cercle vicieux entraîne deux phénomènes, déjà décrits dans ces colonnes et ailleurs.

Le premier phénomène est que ceux qui mériteraient d’être à l’écart de la société ne le sont pas : ils continuent donc leurs méfaits, encore et encore. Alors qu’on estime que 5% à 6% des individus d’une population commettent plus de 50% des crimes, et que les enfermer ferait donc instantanément disparaître la moitié des problèmes que les honnêtes citoyens rencontrent quotidiennement, les politiciens font assaut d’inventivité pour utiliser à n’importe quelle futilité les fonds initialement prévus pour les prisons, pendant que les magistrats utilisent cette excuse pour laisser toujours plus de crapules en liberté.

Crapules qui multiplient les problèmes, engorgent les tribunaux, justifiant des traitements de plus en plus complexes, donc des erreurs de procédures qui les remettent en liberté aussi rapidement, donc des récidives, etc.

Ceci coûte de plus en plus cher à tout le monde, et transforme une société relativement saine en conflit permanent de tous contre tous, la confiance s’évaporant rapidement.

Le second phénomène est que ce coût se traduit par des impôts, taxes et ponctions toujours plus gros, en regard d’un service toujours plus faible. Inévitablement, le citoyen se sent floué à deux titres : non seulement, la justice française lui coûte cher, mais elle n’est pas rendue à la hauteur du minimum qu’il attend.

Dès lors, l’idée de faire justice soi-même apparaît de plus en plus, ce qui mine encore un peu plus l’ambiance générale et pousse encore plus loin la société de défiance qui s’installe alors.

Ceci ne peut pas bien se terminer.


[⇨ Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici : liberteresistance.fr]
Benoît Nicolas

Scandaleux !

- 5/2/2025 - Le maire est poursuivi devant le Tribunal pour complicité de détournement de fonds publics au détriment de la Ville de Colmar
Condamné par le Tribunal de Mulhouse le 25 mars.
Il fait appel.
C’est évidement son droit.
La victime, la Ville de Colmar, n’est pas défendue lors du procès.
Elle est pourtant partie civile c’est-à-dire victime.
Quel scandale me direz-vous ?
La Ville, pourtant victime, paie en plus le coût de sa défense personnelle !!
Une abstention !
Mais c’est juste scandaleux.
L’État a-t-il payé les frais d’avocat de Sarkozy ?!
Dingue !