Le Forum économique de Davos, qui se tient du 20 au 24 janvier 2025, attire des hommes d’affaires influents, en particulier des patrons de multinationales. Une intervention était particulièrement attendue, celle de Donald Trump.
L'attaque de Donald Trump contre l'économie mondiale
Depuis Washington, en visio, Trump a livré une charge sans précédent contre les autres économies, déclarant littéralement une guerre commerciale. Sa position est claire : "America First", et il l’applique sans réserve. Il a invité les entrepreneurs du monde entier à s’installer aux États-Unis, leur offrant des impôts parmi les plus bas, en échange de la production locale. En revanche, ceux qui choisissent de ne pas fabriquer en Amérique se verront imposer des droits de douane élevés.
Trump cible particulièrement l’Union européenne, la qualifiant de "plutôt inamicale" envers les États-Unis. Il a aussi critiqué l'administration Biden, l’accusant de lui transmettre un pays en plein chaos économique, marqué par une criminalité galopante, une immigration incontrôlée et une inflation catastrophique.
Propositions de Trump
Lors de son discours, Trump a fait plusieurs annonces :
Il veut transformer les États-Unis en la première nation mondiale en matière de cryptomonnaies et d’intelligence artificielle. Il a promis une réduction massive des impôts, en particulier pour la classe ouvrière et la classe moyenne. Il a proposé une "urgence énergétique nationale" et a critiqué vivement le "Green New Deal". Trump a exprimé son souhait de relancer l’industrie américaine, notamment en matière d’hydrocarbures.
Hostilité envers l'Union Européenne
Trump a clairement exprimé son hostilité envers l’Union européenne, la considérant comme injuste et inamicale. Ses actions sont pourtant déjà bien visibles : les États-Unis vendent du GNL trois fois plus cher que le gaz russe, sabordent l’économie européenne, aspirent son industrie (BMW, Volkswagen, BASF), et forcent l’achat de matériel de guerre américain. Même la destruction de NordStream semble ne pas être suffisante pour Washington, qui réclame davantage de tributs de ses vassaux européens.
Mark Rutte et l’OTAN
Mark Rutte, Secrétaire Général de l’OTAN, a déclaré que l’Europe devrait financer les armes américaines destinées à l’Ukraine et prendre plus en charge les dépenses liées à ce conflit. Cette situation met en lumière la subordination de l’Europe aux États-Unis et pose la question : les Européens continueront-ils à être atlantistes et à soutenir une Europe fédérale dirigée par un agent américain, Ursula von der Leyen ?
Intervention d'Ursula von der Leyen à Davos
À Davos, Ursula von der Leyen a tenté de se faire entendre en menaçant la Chine et les États-Unis. Cependant, son discours est largement ignoré par Trump et Xi Jinping. L’Union européenne, avec des prix de l’énergie plus élevés que ceux de la Chine ou des États-Unis, se dirige vers une désindustrialisation accélérée en raison de son abandon des ressources énergétiques russes. De plus, Bruxelles reste inféodée à Washington et ne dispose pas des moyens institutionnels ou économiques pour s’opposer efficacement aux États-Unis.
L’OPEP et le prix du pétrole
Trump a également fait une demande surprenante aux pays de l’OPEP, en particulier l’Arabie Saoudite, de réduire le prix du pétrole. Selon lui, cette réduction pourrait contribuer à arrêter la guerre en Ukraine. Toutefois, Trump semble oublier que les États-Unis et l’UE ont déjà exigé cette même réduction, mais l’OPEP+ (y compris la Russie et la Chine) avait augmenté les coupes de production, ce qui a conduit à une hausse des prix du pétrole.
Une situation explosive qui échappe à toute lecture simpliste, entre conflits géopolitiques et économiques.