Galerie Murmure
Nous avons le plaisir de vous convier au vernissage de l’exposition des œuvres de Vladimir Skoda
vendredi 13 septembre de 18h à 21h en présence de l’artiste
Né à Prague en 1942 Vladimir Skoda est une figure majeure de l’art contemporain.
Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions dans des musées et lieux d’art majeurs de notre patrimoine culturel parmi lesquels :Le musée d’Art Moderne de la ville de Paris en 1987
Le Centre Georges Pompidou en 1997
Le musée des Beaux-Arts de Montréal en 1999
Le Palazzo Grassi à Venise en 2000
La fondation Maeght en 2006
L’Espace d’Art Contemporain André Malraux de Colmar en 2013
Le Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne en 2022
En février 2024, il a fait partie de l’exposition inaugurale du nouveau Musée d'Art Contemporain d'Arabie Saoudite (SAMoCA) à Riyad
Vladimir Skoda s’est installé en France en 1968. Il a étudié à l'École des arts décoratifs de Grenoble, puis il a rejoint l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, où il a travaillé dans l'atelier du célèbre sculpteur César. Et c’est grâce à César, qui admirait déjà son travail dans les années 70 que Vladimir Skoda a séjourné à la Villa Médicis de Rome entre 1973 et 1975.
L'œuvre de Vladimir Skoda est profondément marquée par son exploration du cosmos et des mystères de l'astrophysique.
Fasciné par l’univers, il traduit ces concepts en formes sculpturales, nous invitant à repenser notre relation avec l'espace, le mouvement et le temps.
L’exposition qui lui est consacrée à la galerie Murmure met en lumière l’acier, sa matière de prédilection, et les techniques différentes que l’artiste a développé au fil du temps.
On y voit des formes compactes de ses débuts qui dégagent une puissance archaïque, des œuvres poli miroir, des dessins réalisés à partir de poussières de métaux, appelés par l’artiste des « poussièrogrammes » des gravures sur tôle d’acier incisée, ainsi que des eaux-fortes représentant des cercles, des ellipses et des lignes évoquant des trajectoires et constellations imaginaires.
Dans ses sculptures, Vladimir Skoda utilise la forme sphérique pour symboliser l'infini. Les surfaces réfléchissantes de ses sphères captent et transforment la lumière, créant des reflets qui évoquent l'immensité de l'espace et la complexité des phénomènes astrophysiques.
Ces œuvres deviennent des métaphores de l'univers, où chaque reflet suggère une nouvelle dimension et une nouvelle perspective sur la réalité, un miroir de notre place dans cet infini mystérieux.
Ses œuvres sont autant des objets esthétiques que des méditations sur le cosmos, invitant à réfléchir sur la place de l'humain dans l'univers et sur les forces invisibles qui façonnent notre réalité. Par cette quête, Vladimir Skoda redéfinit les frontières entre l'art et la science, utilisant la sculpture comme un moyen d'explorer et de dévoiler les mystères du cosmos.
Vladimir Skoda, bien que reconnu pour ses sculptures, pratique également le dessin et la gravure de manière régulière. Il parvient à capturer l'immensité cosmique dans des œuvres graphiques qui reflètent autant sa réflexion sur le visible et l’invisible que son approche sculpturale.
On peut fréquemment voir dans les œuvres graphiques de Vladimir Skoda des sphères qui renvoient métonymiquement à l’idée de la Terre. Par un renversement poétique, ces dessins et gravures transforment cette terre en un ciel où les étoiles, les nuées, et les galaxies se projettent. Grâce à ce basculement, Vladimir Skoda parvient à capturer l'immensité cosmique, tenant littéralement le ciel entre ses mains. Ses œuvres graphiques évoquent des trajectoires et des constellations imaginaires. Elles révèlent une réflexion sur l'interaction entre les formes tracées et leur possible transposition dans l'espace, créant une cartographie de l'univers à la fois intérieur et extérieur.
Dans les « poussièrogrammes », Vladimir Skoda explore la matérialité, le hasard, et la transformation des matériaux.
Ces œuvres sont réalisées à partir de poussières de métaux, souvent issues des résidus de ses propres sculptures. Il recueille minutieusement ces poussières et les dépose sur du papier, créant des compositions abstraites. Le processus lui-même est à la fois méthodique et aléatoire, car la manière dont les poussières se déposent et interagissent entre elles dépend de nombreux facteurs comme la gravité, la charge électrostatique, et même la respiration de l'artiste. Les dessins résultants évoquent des phénomènes cosmiques. Ils peuvent rappeler des galaxies, des ondes, ou des formations minérales.
Le choix de la poussière de métal n'est pas anodin: il renvoie à une réflexion sur la transformation de la matière, sur la beauté des résidus et des matériaux souvent perçus comme dénués de valeur.
Vladimir Skoda invite ainsi le spectateur à reconsidérer ce qui est normalement invisible ou insignifiant, en transformant la poussière en œuvre d'art.
« Evidemment la poussière me faisait penser à la poussière cosmique et au fait que nous sommes tous fait de poussières d’étoiles. Je jouais avec la poussière… En reflétant tout mon imaginaire. »
Vladimir Skoda
Exposition monographique
« Poussière et matière, le monde réfléchi de Vladimir Skoda »
à la galerie Murmure de Colmar du 13 septembre au 26 octobre 2024
Galerie Murmure
5 place de l'Ancienne Douane à Colmar
jeudi et vendredi : 14h à 18h - samedi : 10h à 19h
Et tous les jours sur rendez-vous
Tél. +33 3 89 41 49 25
Instagram : galerie_murmure