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22 août 2024

Quelques réalisations de street art à Horbourg-Wihr lors du premier festival Alfred Éclat urbain
[Photos Edouard Dabrowski]









21 août 2024

Clémentine Martinez

La question écologique et éthique de la peinture murale, un bon sujet à développer pour les années à venir.
Nous sommes déjà plusieurs à questionner notre rapport à la Nature dans ce domaine.
Mes chantiers ont évolué depuis quelques années. Aujourd'hui je ne fais mes teintes qu'à partir des couleurs primaires pour n'avoir que la quantité nécessaire à chaque intervention.
Mais... Ce n'est pas assez pour moi. Je souhaiterais une transition plus radicale pour n'employer plus que du biodégradable.
Ce week-end au Festival Alfred 2024, j'y ai rencontré des personnes sensibles à la question et cela m'a permis d'envisager la suite que j'ai hâte de mettre en œuvre.
Merci à Dom Poirier pour cet article et d'être l'une de ces personnes sincères, qui me remémore à chaque fois mes débuts au café.

20 août 2024

MJC COLMAR

Les inscriptions seront ouvertes à partir du 21 août 2024 à 9h


Infos au 03 89 41 26 87 et inscription sur : https://www.mjc-colmar.fr/ ou au 17 rue Camille Schlumberger

19 août 2024

Abbaye de Marbach

Tumbelweeds


SAMEDI 14 SEPTEMBRE 2024 À 20:30

Arcangelo Corelli, personnage emblématique de l’époque baroque, montre toute la nécessité du métissage musical et culturel. Également politique, l’art de la musique ne se plie pas aux frontières : c’est un art qui migre, se découvre, s’invente et se réinvente sans cesse. Ce compositeur italien a fait ses débuts en tant que musicien à l’église Saint-Louis-des-Français, à Rome. C’est autour de cette image que l'ensemble Tumbleweeds a construit un programme retraçant le voyage musical du violoniste, admiré par l’ensemble des grands compositeurs français dont il s’inspire tout au long de sa vie. Pièces écrites pour l’effectif, ou arrangées, ce programme laisse l’auditoire créer son propre voyage, entre extravagance italienne et élégance française.

en pratique :
- ouverture des portes 45 minutes avant le spectacle
- caisse du jour / réservation en ligne avec Helloasso
- participation 6€ / gratuit pour les moins de 12 ans
- corbeille au profit des artistes / buvette

renseignements :
Tél. 06 19 36 49 64
Email : info@abbayedemarbach.org

Billets
www.helloasso.com/associations/abbaye-de-marbach/evenements/saison-17

Abbaye de Marbach
lieudit Marbach
68420 Obermorschwihr
marbach.culture@gmail.com

L'USINE VAN NELLE / ROTTERDAM

Michel Spitz

Conçue et réalisée au cours des années 1920, l’usine Van Nelle témoigne d’une architecture à vocation industrielle particulièrement aboutie. Elle comprend un complexe bâti formé de plusieurs usines alignées sur la perspective d’un grand axe de circulation intérieur et à proximité de multiples moyens de transport (canaux, routes, chemin de fer). Sur une structure interne en béton armé, les façades des bâtiments principaux sont essentiellement en verre et en acier, utilisant à grande échelle le principe du « mur rideau ». Par un accord délibéré entre l’entrepreneur et les architectes et ingénieurs du projet, l’usine Van Nelle concrétise une usine idéale, ouverte sur l’extérieur, dont les espaces de travail intérieurs sont évolutifs, et où la lumière est mise au service du confort au travail. Elle offre la réalisation accomplie d’une usine nouvelle devenue un symbole de la culture architecturale moderniste et fonctionnaliste de l’entre-deux-guerres.
Van Nelle Factory est un monument national néerlandais (Rijksmonument) qui bénéficie de la protection maximale en tant que monument national au titre de l’UNESCO depuis 1985. Pour Le Corbusier, qui la visite en 1930, l’usine Van Nelle est le plus beau spectacle des temps modernes, le poème de la lumière, le lyrisme de l’impeccable, l’éclat de l’ordre.
L’usine est l’œuvre des architectes Johannes Brinkman et Leendert van der Vlugt. Le patron de Van Nelle, Kees Van der Leuw, un jeune businessman est fasciné à la fois par le modèle américain et l’architecture moderne. Van Nelle doit sa prospérité à la transformation et au commerce de produits coloniaux : le tabac, surtout à priser et à rouler, le café et le thé.
L’innovation américaine influe sur le plan de l’usine, elle est conçue comme une “daylight factory”, c’est-à-dire éclairée autant que possible par la seule lumière du jour. On voit mieux, on produit plus. La forme de l’usine, étroite et étirée, est ainsi dictée par des impératifs de la production. La construction elle-même est un exploit d’ingénierie. Le terrain est un polder, une terre gagnée sur la mer. Les poteaux de l’usine Van Nelle laissent au contraire le plafond totalement libre. On les appelle les poteaux champignons, à cause de la forme évasée de leur sommet. Leur secret, c’est de ne faire qu’un avec le plancher qu’ils portent.
En 1931, le patron de Van Nelle, Kees Van der Leuw, ayant construit la fabrique de ses rêves, part pour Vienne et devient psychanalyste. L’entreprise Van Nelle prospère jusque dans les années 60, puis c’est le déclin. Un jour, des ouvriers partent pour ne plus revenir. En 1995, l’usine ferme définitivement ses portes. Sauvée de la destruction par une poignée d’amoureux, elle est aujourd’hui plus proche du rêve originel de ses créateurs que de la réalité d’un outil industriel encrassé par l’usage. Elle doit sa survie à la force de son image, mais cette image a changé de sens. Conçue comme un projet d’avant-garde tourné vers l’avenir et porteur de progrès, l’usine est désormais un monument témoignant d’une époque révolue, celle d’une modernité optimiste fondée sur l’alliance du beau et de l’utile, un paradis perdu. L’architecture de l’usine et sa structure ont été conservés dans leur état d’origine, même si elles ne contiennent plus les machines après avoir cessé l'activité en 1990 dans la fabrication de produits du tabac à priser. En 1998, a été lancé un programme de restauration. Wessel de Jonge L’architecte responsable de la rénovation du bâtiment a travaillé sur l’hypothèse que l’usine allait devenir un site du patrimoine mondial.
Les espaces, magnifiquement restaurés, cloisonnés et adaptés aux besoins d’aujourd’hui, accueillent cabinets d’architectes, ateliers de design, entreprises de marketing. Sur chacun des poteaux repeints en blanc courent de bas en haut une élégante ligne noire. Ce n’est pas un effet décoratif, c’est une rainure qui permettait et permet encore d’accrocher tout ce qu’on veut sur les poteaux, sans qu’on ait à trouer le béton.

LA MAISON SONNEVELD

La maison Sonneveld a une histoire liée à l’usine Van Nelle et a abrité plusieurs résidents, les plus remarquables étant les homonymes, la famille Sonneveld. Cette famille était composée d'Albertus Sonneveld, l'un des directeurs de l'usine Van Nelle à Rotterdam, de son épouse Gésine Sonneveld-Bos et de leurs deux filles Puck et Gé. Ils y ont vécu de 1933 à 1955. Située en bordure du Museumpark de Rotterdam, la maison Sonneveld est un exemple parfaitement préservé et restauré de maison fonctionnaliste, une écriture qui met l'accent sur la fonction de la maison plutôt que sur l'esthétique. La maison a été conçue dans les années 1930 par le même bureau d'architecture que l'usine Van Nelle Brinkman et Van der Vlugt. La maison a été ouverte au public en 2001 après d'importants travaux de restauration visant à recréer l'état d'origine de la maison et de l'intérieur. L'idée était de donner aux visiteurs un aperçu de la façon dont les Sonneveld vivaient à l'époque où la maison a été achevée en 1933. - 15/8/2024 - Photos Michel Spitz











15 août 2024

Ville de Colmar


Samedi 14 septembre – 20h30 – Église Saint-Matthieu

Marcel Loeffler & Julien Pinancier

Un phrasé aérien et limpide, un sens aigu de l’improvisation, Marcel Loeffler est un styliste hors pair. Avec Julien Pidancier au violon, ils proposent une balade musicale autour d’Astor Piazzola et de Claude Debussy, avec des escapades vers la musique traditionnelle tzigane ou le swing manouche de Django Reinhardt et Stéphane Grapelli.
Marcel Loeffler : accordéon
Julien Pidancier : violon

Ballaké Sissoko & Vincent Segal

En duo, c’est aussi et surtout avec les oreilles – le premier véritable instrument du musicien – que tout se joue. Cet art de la conversation basé sur l’entente et l’attention à l’autre, le joueur de kora Ballaké Sissoko et le violoncelliste Vincent Segal le poussent ici à son plus haut degré de justesse.
Ballaké Sissoko : kora
Vincent Ségal : violoncelle


Jean Linnhoff

Portrait d’enfant dans un style plus graphique que les précédents, et avec de la couleur !
Un des murs peints dans le centre de loisirs du Valjoly dans le département du Nord.

14 août 2024

KUNSTMUSEUM DEN HAAG / Le musée d'Art de La Haye

Michel Spitz

Le musée est construit par l'architecte néerlandais Hendrik Petrus Berlage et inauguré un an après la mort de son concepteur en 1935. Il doit principalement sa réputation à la collection dédiée au peintre Piet Mondrian, la plus grande au monde, comportant notamment sa dernière œuvre Victory Boogie Woogie.
Outre Piet Mondrian, le musée conserve notamment des peintures de Pablo Picasso, Theo van Doesburg, Vassily Kandinsky, Oskar Schlemmer, Bart van der Leck, Charley Toorop, Claude Monet, Van Gogh et Francis Bacon. C’est à la mort du collectionneur Sal Slijper (nl) que le musée reçoit une grande partie de sa collection de Mondrian, en particulier des œuvres de sa période figurative. En 1998, le musée reçoit en cadeau une dernière peinture de Mondriaan, Victory Boogie-Woogie, de la Banque des Pays-Bas.
Une riche collection d'art moderne offre une vue d'ensemble sur l'art néerlandais depuis le début du XIXe siècle, complétée par des exemples caractéristiques issus d'autres pays mais appartenant à la même période. Le cœur de la collection comprend l'École de La Haye (Haagse School), le symbolisme (autour de 1900), les artistes autour du mouvement De Stijl, le Bauhaus et l'expressionnisme.
[Photos Michel Spitz]



















13 août 2024

Victorine Valentin

Je présenterai "Apeirogon" le 13 septembre dans le cadre des activités du Salon Littéraire Colmar ...

Le programme du Salon Littéraire de Colmar pour la saison septembre 2024 à juin 2025 est défini.
Venez nous retrouver pour la 1ère présentation le 11/09/2024. À bientôt.

12 août 2024

Le voyageur du temps

Ute Dahmen


Mon souvenir de Raymond pour mes amis français avec, je l'espère, pas trop d'erreurs.

"Raymond a rejoint le paradis". La nouvelle annoncée vendredi soir par un ami était d'une triste finalité : l'artiste Raymond E. Waydelich est mort. Il s'est éteint le 9 août à l'âge de 85 ans. L'Alsacien était passé maître dans l'art de faire pousser des ailes à l'imagination. Avec légèreté, élégance et beaucoup d'humour, il volait, comme les personnages de ses tableaux, à travers les continents et les siècles. C'était un voyageur du temps, un archéologue du futur, comme il se qualifiait lui-même. Mais il était toujours bien ancré dans son pays. Avec Raymond E. Waydelich, c'est une partie de l'Alsace qui disparaît.
Raymond est né le 14 septembre 1938 à Strasbourg-Neudorf. Il a fait un apprentissage de sculpteur sur bois dans l'atelier de son père et a ensuite étudié dans les écoles d'art de Strasbourg et de Paris. De 1959 à 1962, il est photographe de l'armée en Algérie. La visite de sites de fouilles a éveillé son intérêt pour l'archéologie. L'idée d'archiver des objets usuels et de les conserver pour les générations futures a mûri. En 1978, Waydelich a présenté à la Biennale de Venise son "Homme de Frédehof", un environnement tel qu'il pourrait être trouvé par les archéologues dans un avenir lointain. Dans le parking souterrain du musée des Augustins à Fribourg, il a immergé deux voitures en 1984, et sur la place du Château à Strasbourg, en 1995, une chambre en béton remplie de messages et de souvenirs qui ne pourra être ouverte qu'en 3780 après J.-C.. À la Robertsau, dans un jardin ouvrier, se trouve une cabane de jardin en bronze de Waydelich, sous laquelle sont entreposés des tonneaux de graines et de plants à redécouvrir par les botanistes des siècles futurs.
L'idée de savoir comment les gens du futur se souviendront de nous le fascinait tout autant que notre vision du passé. Depuis le début des années 1970, Raymond a créé des boîtes d'objets pleines de poésie, des "Mémorisations", dans lesquelles il a disposé de vieilles photographies, des coupures de presse et des objets trouvés. Chaque "kischt", comme il disait, raconte sa propre histoire. Mais la plus belle histoire, c'est la vie qui l'a écrite. En 1978, Raymond a découvert sur un marché aux puces strasbourgeois le journal de Lydia Jacob, une couturière décédée depuis longtemps, à qui elle avait confié son rêve d' "être une grande créatrice de mode". "Je t'aiderai et tu m'aideras", promit Waydelich, qui signa d'emblée ses travaux de son nom, mais aussi du sien. Aux côtés de Rosita, son épouse argentine, Lydia devint la muse de sa vie. La petite couturière, comme son partenaire, devint célèbre.
Rien n'échappait à Raymond, observateur attentif et bon auditeur. Tout pouvait être source d'inspiration et stimuler son esprit de recherche. La mythologie grecque a fait son entrée dans son œuvre, tout comme l'artisanat africain, les westerns cultes de Hollywood, le roman "Heidi" de Johanna Spyri ou la "Schmierwurscht" de la Forêt-Noire. Et bien sûr l'Alsace : toujours des cigognes et la légendaire Bugatti de Molsheim. Dans ses gravures, qui ressemblent parfois à d'anciennes peintures rupestres, les animaux, les hommes et les véhicules semblent flotter en apesanteur sur la surface de l'image, toujours sur un pied d'égalité. C'était sa vision du monde : l'amour de la nature, la foi en l'homme et le respect de ses réalisations. Son attention sans fard, son intérêt sincère pour son interlocuteur, son humour irrésistible, son charme malicieux et sa franchise enfantine rendaient chaque rencontre avec Raymond E. Waydelich unique. Waydelich est unique. Et, ne l'oublions pas, son dialecte alsacien, gottverdammi !
Waydelich aimait et connaissait l'Alsace comme sa poche - et tout le monde le connaît. Partout où Raymond se rendait, il était accueilli en ami. Des expositions internationales, des œuvres dans des collections et dans l'espace public témoignent de son estime. En 2017, les Strasbourgeois ont afflué à Offenbourg lorsque la Städtische Galerie et le Kunstverein ont célébré l'œuvre de Waydelich dans une grande rétrospective. En remerciement, il a offert 69 œuvres graphiques à la ville d'Offenbourg. Dans un livre qui accompagnait l'exposition, Raymond répondait à la question de savoir où il aimerait vivre : "Là où je suis - en Alsace et dans le pays de Bade". C'était un bâtisseur de ponts, un ami fidèle. Dans sa propriété de Hindisheim, il y a une chapelle où se côtoient des saints et des sculptures d'animaux. Nous allumons une bougie pour toi, Raymond ! Tous nos vœux pour ton grand voyage dans le temps ! Nous nous retrouverons en 3780 à Strasbourg, lorsque ton "tombeau du futur" pourra être ouvert. D'ici là, ä großer Kuss !