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13 février 2024

Fabien Nierengarten

Il y a quelque chose de très émouvant de pouvoir célébrer ses 35 ans de mariage. Surtout de très rare, en ces temps où le précaire et l’éphémère ont tendance à l’emporter sur le durable et l’immuable. Et où il est plus tentant de se la péter sur TikTok et Instagram, que de se comporter en vieux schnock en montrant une belle âme.
Ces noces de rubis, j’avoue que je ne les attendais pas. Elles me sont même tombées dessus presque malgré moi. En fait, pour paraphraser Francis Cabrel, je n’avais pas vu que je portais ces "chaînes". Sans doute parce qu’elles m’étaient très supportables. Voire particulièrement agréables. Quoi qu’il en soit, voici donc le récit de mon histoire d’amour si improbable.
Pour tout vous dire, j’avais entendu parler d’Elle dès ma plus tendre enfance. Nous allions le dimanche, l’une ou l’autre fois dans l’année, déjeuner chez un couple d’amis de mes grands-parents. Le monsieur était très classe, très distingué, même un brin "old school" avec son costume et sa cravate de fonctionnaire de préfecture. Mais dès qu’il parlait d’elle, il s’illuminait et se passionnait. Un peu comme s’il elle l’habitait, comme s’il était sous son charme. Il est vrai qu’il lui avait consacré une grande partie de sa vie.
A partir de là, même inconsciemment, je crois que j‘étais destiné à la rencontrer. Pour lui plaire, j’ai fait des études de Droit. Pour la séduire, je les ai réussies avec éclat. Et pour qu’elle puisse être fière de son prétendant, je me suis même déguisé en militaire pendant un an. Contrairement à certains de mes potes qui sont allés jusqu’à jouer aux tarés, tout ça pour pouvoir y échapper, en prétendant que les atours d’une belle carrière, ça comptait beaucoup plus que des chimères.
On me disait qu’elle n’en valait pas la peine. Que pour accéder à elle, il fallait consentir de gros efforts, le tout en échange de peu de confort. Qu’une fois pris dans ses filets, on était tiré vers le bas et entraîné vers une certaine mollesse. Qu’à son contact, on perdait toute ambition et tombait dans une forme de paresse. Que certes, Elle garantissait une totale stabilité, mais qu’à ses côtés, on pouvait aussi parfois s’ennuyer. Pourtant, c’était bien avec elle que je voulais conjuguer mon désir d’avenir.
Nous nous sommes rencontrés début 1989 grâce à une petite annonce qu’elle avait publiée et à laquelle je m’étais empressé de répondre. Le premier contact n’a rien eu d’une divine idylle. Mais au bout de quelques mois, notre aventure a viré à la passion. Je me donnais à elle sans hésiter et sans compter, multipliant les engagements à ses côtés. Elle m’en était reconnaissante à sa façon. Car ensemble, il n’était pas question de gagner des millions.
Déjà un an plus tard, nous nous sommes promis fidélité. Pour le meilleur, nous en avions la certitude. Peut-être aussi pour le pire, d’où une certaine inquiétude. Mais aujourd’hui, non, rien de rien, non, je ne regrette rien. Ni le bien qu’elle m’a fait. Ni le mal, tout ça m’est bien égal. D’ailleurs, quel mal ? Celui de quelques menues contrariétés et frustrations ? Certainement pas de quoi en faire une obsession.
Grâce à elle, j’ai rencontré des gens passionnés et passionnants, œuvrant pour le bien commun, inlassablement. Avec elle, j’ai appris à cultiver les valeurs fortes de l’intérêt général, celles qui m’ont permis de dépasser le "chacun pour soi" au bénéfice du "tous pour un", et d'accéder ainsi peu à peu à la noblesse d'âme de ces mousquetaires qui, en tant que gamin, me faisait tant rêver. Pour elle, j’ai relevé des défis professionnels qui au départ me semblaient terribles, mais qui aujourd’hui, me rendent fiers de les avoir rendus possibles.
Parfois, il me vient pourtant l’envie de la quitter. Oh non, pas à cause d’une quelconque routine qui se serait installée entre nous, puisque nous avons toujours su nous en préserver. Mais peut-être pour aller voir si l’herbe n’était pas plus verte ailleurs. Si le bonheur, à défaut d’être dans le pré, ne serait pas plus absolu dans des contrées un peu moins austères et plus prospères. On verra bien ce que les prochaines années nous réserveront, à elle et à moi. Mais ce que je sais d’ores et déjà, c’est que je lui dois, en grande partie, les meilleures années de ma vie. Et ça, ça n’a pas de prix.
C’est donc avec beaucoup de plaisir que je tiens aujourd’hui à partager avec vous mes 35 années de mariage… avec la fonction publique territoriale. Quoi ? Comment ça ? Vous êtes déçus ? What did you expect ? Que je vous raconte ma vie personnelle ? Pas ici, voyons ! Ce n’est pas le genre de la maison. Ce serait plutôt en toute discrétion, en mode "aimer à perdre la raison, aimer à n’en savoir que dire, et n’avoir que toi comme horizon". Mais vous connaissez la chanson, n’est-ce pas ?

Galerie Murmure

La galerie Murmure a le plaisir de vous convier à un apéritif en petit comité, jeudi 22 février prochain à partir de 19h, afin de vous présenter la solution d'optimisation fiscale qui s'adresse aux entrepreneurs et professions libérales.

Cette soirée sera l'occasion de vous faire bénéficier des conseils avisés d'Ariane Villaume, spécialisée dans le financement d'œuvres d'art à travers la Location avec Option d’Achat (LOA) dans une ambiance chaleureuse et informelle.


Si le leasing est entré dans les habitudes, notamment en ce qui concerne la location de voitures, cette démarche aux avantages multiples s’applique également de plus en plus aux œuvres d’art.

S’adressant aux entreprises et aux professions libérales, la location d’œuvres d’art avec option d’achat (LOA) dont Artquire s’est fait la spécialité est une solution de financement intelligente, permettant d’acquérir une ou plusieurs œuvres (sculpture, peinture, gravure, photographie…), tout en ménageant sa trésorerie et en défiscalisant, puisque les loyers sont déductibles à 100 % de l’impôt sur les sociétés pour les entreprises.

Pour se faire, rien de plus simple. Vous choisissez la ou les œuvres qui vous intéressent, Artquire s’occupe ensuite de monter votre dossier de financement, en moins de 24h, et vous accompagne tout en vous faisant bénéficier des conseils avisés de professionnels du droit, au fait sur les questions juridiques et fiscales relatives au leasing d’œuvres d’art.

Fractionné sur une durée prédéterminée, généralement entre 13 et 60 mois, l’acquisition de l’œuvre vous sera ensuite proposée à titre personnel, en fin de contrat pour une valeur résiduelle (généralement 3% de la valeur de l’œuvre).


En voici les avantages principaux :

· Vous étalez le coût d'acquisition entre 13 et 60 mois

· Les loyers sont déductibles à 100 % de votre résultat d'exploitation (Article 39-1-1° du CGI). L'IS ou l'IRPP est diminué

· Vous préservez votre trésorerie tout en bénéficiant d'avantages fiscaux

· Une valeur de rachat résiduelle vous est proposée en fin de contrat

· Vous conservez votre capacité d'emprunt intacte auprès des établissements financiers



Nous sommes impatients de vous accueillir à la galerie et de répondre à toutes vos questions autour des solutions de financement dans l'art.


Galerie Murmure
5 place de l'Ancienne Douane, Colmar
jeudi et vendredi : 14h à 18h - samedi : 10h à 19h
Et tous les jours sur rendez-vous
Tél. +33 3 89 41 49 25
Le conservatoire de Colmar s’invite au musée Unterlinden

Imaginée avec les professeurs et les élèves du conservatoire de Colmar, cette programmation musicale et théâtrale inédite créée pour l’anniversaire du musée accueille les visiteurs au gré de leur déambulation. Ces florilèges sont autant d’invitations à découvrir le musée de manière sensible.

Du 18 janvier au 23 février 2024, les jeudis et vendredis à 14h30 aux dates spécifiées, assistez à une représentation musicale ou théâtrale !

Dates : 15, 16, 22 et 23 février 2024
Horaire : 14h15
Durée : 2h
Tarif : entrée du musée
Lieu : point de rencontre à la billetterie du musée

12 février 2024

Conseil municipal du 7 février 2024

https://www.colmar.tv/VOD/Conseil_Municipal/Conseil-Municipal-7-Fevrier-2024-RzJKCD86Cl.html

Conservatoire de Colmar

Audition Hautbois

Venez assister à l'audition de Hautbois de la classe de Hautbois d'Élise Nicolas du Conservatoire de Colmar.
Elle se déroulera jeudi 15 février 2024 à 18h dans l'école maîtrisienne de Colmar.
Les élèves seront accompagnés par Isabelle Ast au Piano et Yuki Mizunati au Clavecin.
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

Comment restaurer le pluralisme de la presse en Alsace


Les Alsaciens reçoivent quotidiennement les journaux DNA ou L’Alsace, sans toujours réaliser qu’ils appartiennent au groupe EBRA, dont l’unique actionnaire est le Crédit Mutuel Alliance Fédérale.

En tant qu’Alsacien vivant au Chili, je souhaite partager des observations sur le pluralisme de la presse en Alsace, crucial pour notre démocratie, en mettant en lumière les relations avec la région Grand Est et la Collectivité Européenne d’Alsace.

Le Crédit Mutuel n’est pas une banque ordinaire et il est localement dominant

Le Crédit Mutuel joue un rôle prédominant en Alsace, comptant 1,3 million de clients en 2014, couvrant 70% de la population. Sa structure mutualiste assure une dispersion des droits de vote lors des Assemblées Générales, concentrant le pouvoir décisionnel entre les mains de la haute direction, notamment son président Nicolas Théry qui, malgré son humilité, possède une influence probablement inégalée au sein du secteur bancaire français.

EBRA : du groupe de presse vers le journal unique

La filiale EBRA regroupe les journaux régionaux d’Alsace, de Lorraine, de Franche-Comté, de Bourgogne et une partie de Rhône-Alpes (Lyon et le Dauphiné). Les titres ne sont pas concurrents, se répartissant le territoire entre eux. Le Bas-Rhin est ainsi principalement couvert par les DNA et le Haut-Rhin par L’Alsace. Bien que le groupe EBRA possède neuf titres, chaque territoire n’a en réalité qu’un seul titre en situation de monopole local.


La logique économique de rationalisation des ressources entraîne une mutualisation des articles entre les différents titres, avec un Bureau d’Information Générale à Paris rédigeant les nouvelles nationales pour l’ensemble du groupe. Cette rationalisation va jusqu’à uniformiser les articles sur des sujets à l’échelle du Grand Est, imposant de fait une ligne éditoriale uniforme qui prive l’Alsace de sa voix propre, même sur des questions cruciales. Même à l’échelle des arrondissements comme Sélestat-Erstein, les éditions locales des DNA et de L’Alsace sont absolument identiques.

La ligne éditoriale du groupe EBRA limite sévèrement la pluralité dans ses journaux et représente une menace pour la démocratie locale en Alsace

Le groupe EBRA agit effectivement comme un verrou idéologique sur la vie démocratique en Alsace car le même article politique sur l’Alsace doit pouvoir être recyclé, et vendu, en Lorraine voire ailleurs. La différence de traitement entre la région Grand Est et la Collectivité européenne d’Alsace est significative à cet égard : le traitement de l’une ou l’autre de ces institutions démocratiques par les DNA et L’Alsace va de la déférence à la mise au silence.

Ainsi. les articles sur la région Grand Est ou sur Strasbourg sont systématiquement bienveillants. L’exemple le plus caricatural est le récent (novembre 2023) « Grand Prix du Trombinoscope des Territoires » pour distinguer les citoyens remarquables du Grand Est. La remise des prix a été organisée par la région Grand Est dans son auditorium. Sur les huit primés, l’un était le Président de la région et deux autres étaient des Vice-Présidents. La nouvelle a été reprise telle quelle par les DNA et L’Alsace. Imaginez un instant la réaction au niveau national si l’Élysée avait organisé une cérémonie similaire récompensant le Président de la République et quelques ministres, et si Le Monde avait repris l’information telle quelle sans commentaires. Le Monde aurait été la risée, et avec raison, car le rôle de la presse est de tenir responsables et de soumettre à un examen attentif ceux qui détiennent des postes de pouvoir.

Le contraste est saisissant avec la Collectivité européenne d’Alsace. Celle-ci est mentionnée lorsque la thématique est d’ordre économique (ex : Adira), écologique (contournement de Châtenois) ou social (mécontentement des agents territoriaux ou féminisme). Les informations politiques sont quant à elles souvent reléguées, sous forme de brèves, dans la section hebdomadaire satirique appelée « Les chuchotements ».

La Collectivité européenne d’Alsace a ainsi organisé une « contribution citoyenne » d’avril à juillet 2023 visant à connaître les priorités de la population. Une presse locale aurait dû animer le débat, en donnant la parole tout du long à des citoyens ou élus. Au lieu de cela, dès après le lancement, la couverture médiatique a été minimale et le résultat final de la consultation a été mentionné par un simple filet dans « Les chuchotements ». Comment peut vivre la démocratie en Alsace si sa principale institution est privée de voix médiatique sérieuse ?

Les DNA et L’Alsace imposent maintenant un silence médiatique sur la sortie de l’Alsace du Grand Est. Le 18 décembre 2023, la Collectivité européenne d’Alsace a adopté son budget et adopté une résolution solennelle sur la sortie du Grand Est. Cette dernière a simplement été censurée dans les DNA. L’accent de l’article a été mis exclusivement sur l’opposition EELV/PCF au projet de budget. Ces comportements soulèvent de très graves questions quant à la fiabilité d’EBRA en tant que source d’information.

L’indépendance et le pluralisme de la presse en Alsace requièrent une séparation du Crédit Mutuel et des DNA/L’Alsace

Très significativement, le Crédit Mutuel n’adopte pas la posture d’un actionnaire classique exigeant une performance financière en échange de son investissement : le Crédit Mutuel comble systématiquement les pertes du groupe EBRA. Selon Monsieur Théry, lors de l’audition au Sénat en 2022, le montant global de ces aides et investissements s’élèverait à environ un milliard d’euros sur une décennie, soit plus de 700 000 € pour chacun de ses 1400 journalistes ! Un acte philanthrope, diront certains, mais tout n’est pas aussi simple.

Le binôme Crédit Mutuel/EBRA exerce un contrôle simultané sur l’épargne et le crédit, donc sur la vie économique, ainsi que sur l’information, et donc sur la vie politique en Alsace. Il est dangereux que ce binôme concentre autant de pouvoirs en Alsace, alors que ses dirigeants n’ont, dans les faits, de comptes à rendre à personne. Et répétons-le : la séparation formelle entre les activités bancaires et médiatiques ne tient pas tant qu’EBRA reste une filiale à 100% du Crédit Mutuel et dépend de lui pour ses fins de mois.

La situation actuelle est démocratiquement intenable, et le Crédit Mutuel doit faire un choix crucial. D’un côté, il peut persister dans une logique financière visant à consolider l’information au sein du groupe EBRA, entraînant une uniformité idéologique qui devrait être clairement assumée comme celle d’un journal unique. D’un autre côté, il peut opter pour une approche solidaire en créant un fonds de dotation auquel le Crédit Mutuel céderait les DNA et L’Alsace, suivant l’exemple de Patrick Drahi pour Libération, avec un capital suffisant pour durer plusieurs années. Cela permettrait l’indépendance des rédactions, redonnant ainsi le pouvoir et l’initiative aux journalistes locaux, à l’abri des pressions politiques. Le nouveau Fonds de Révolution Environnementale et Solidaire, ou dividende sociétal, du Crédit Mutuel, qui représente chaque année 15% de son résultat, soit environ 500 millions d’euros, constituerait une source de financement idoine.

Il est également essentiel de promouvoir la concurrence des petits journaux tels que Rue89 et l’Ami Hebdo face à EBRA pour assurer le pluralisme éditorial en Alsace. Ces journaux locaux peinent à rivaliser avec les titres d’EBRA, financés par le Crédit Mutuel, en raison de leur dépendance aux bénéfices pour subsister.

L’uniformité idéologique du groupe EBRA étouffe la société civile en Alsace et entrave tout débat démocratique, constituant un authentique scandale. M. Théry, le banquier, n’a bien sûr de comptes à rendre qu’à ses sociétaires. Cependant, Nicolas, le philanthrope, devrait justifier ses choix à l’ensemble de la société.

Jacques Burrus, 22 janvier 2024 – visuel : site de L’Alsace
Originaire de Sélestat, diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Université de Californie à Berkeley, Jacques Burrus réside au Chili depuis 2009 où il travaille dans l’industrie financière.

11 février 2024

Michel Spitz

Devant la salle enthousiaste et archi bondée des Catherinettes, le traditionnel concert du Chœur de Clarinettes de Jean-François Philipp. A l’issue d’une riche journée de master-class avec Florent Héau, magnifique concertiste et professeur de clarinette à l’HRMU-Vaud de Lausanne et du CRR de Paris. Un vif témoignage du partage avec le public présent de la passion de faire de la musique dans un ensemble de clarinettes, regroupement rare et atypique… merci pour les photos à ©Xavier_Bertier.






Eric Vial

Le magazine Diapason, spécialiste de la musique classique et lyrique est très inquiet - après l’enquête du Figaro qui arrive à la même conclusion - sur l’avenir des institutions musicales de Strasbourg.
Que n’avons-nous pas entendu localement avec Philippe Olivier lorsque nous avions alerté de la situation et des préoccupations légitimes des musiciens, il y a deux mois.
On nous avait reproché localement d’être des « partisans », de « faire de la politique », de « lancer une polémique inutile », « de ne pas avoir verifié ».
Je n’avais absolument pas apprécié ces accusations qui visaient à nous décrédibiliser, alors que nous avions fait notre travail : informer, être le médiateur de l’inquiétude des professionnels.
Cette enquête nous avait demandé beaucoup de temps, de recoupements des informations et des témoignages.
Ravi et enchanté, pour nous deux, d’avoir eu raison avant tout le monde.
Petite satisfaction toute personnelle, contre les fats, les peureux, et les courtisans. Ils sont tellement nombreux.
Et je le redis pour tout le monde. Donner une information, ce n’est pas exprimer un avis politique ; c’est d’en faire la rétention quand on a cette information qui l’est.

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