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10 octobre 2022

Phil

Zapping DNA Colmar : Où on apprend que la municipalité n'a pas les moyens des pays du Golfe...

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Coopérative Sonneblüem
7 rue du Grillenbreit
68000 COLMAR
03 89 24 08 72

Eric Vial

Tout va bien, tout va bien !

Je sais, tout va bien. Il faut arrêter de se plaindre.
Il n’y a pas de pénurie, les urgences fonctionnent à merveille. Il ne faut environ que 4 jours pour trouver un médecin qui vous soigne quand vous êtes malade. Notre armée est grande et nous protège. Les policiers et les juges ne sont absolument pas sous l’eau. Les collectivités territoriales ne souffrent absolument pas. Les incivilités et l’insécurité reculent partout. L’école publique ne chute pas dans les tréfonds du classement mondial. Et puis surtout, les Français sont consultés sur les grandes décisions de l’État qui les concernent. La démocratie fonctionne parfaitement.
Les boomers qui ont pris leur retraite à 56 ans, nous expliquent que nous devons la prendre à 67 ans « parce que maintenant c’est différent ». Personne ne parle de dette publique (la plus importante de toute l’histoire de France) et comment les générations futures devront la payer. L’inflation n’est qu’à +7% mais « on est les meilleurs d’Europe », grâce à nos subventions et aux aides.
Tout va bien, puisqu’on vous le dit ! Merci.
Les files d’attente des étudiants qui réclament à manger n’existent pas, ni celles devant les stations essence, ni les 10 millions de pauvres. Nos vieux ne sont pas parqués dans des mouroirs pour des sommes astronomiques. Nos services publics mènent bon train quand ils ne sont pas en panne. En décembre, le cadencement des transports publics aura augmenté comme cela a été promis. Mettre un vélo dans un train est d’une simplicité déconcertante, puisqu’on vous le dit !
Et quand une fondation indépendante estime que, malgré les discours de l’État et le gentil courrier que nous avons reçu à notre domicile, les Français n’ont jamais payé autant d’impôts, c’est du bullshit ! Champion d’Europe des prélèvements obligatoires, 45,2 % selon l’IFRAP. Davantage d’impôt pour moins de service, il fallait y penser.
Tout va bien, tout va bien ! Cet hiver notre gaz viendra d’Azerbaïdjan ou d’Algérie, qu’importe s’il n’a pas l’odeur de la liberté, c’est pour notre confort. Quant au pétrole, nous préférons jeter un voile pudique sur la révolte des Iraniennes, cela ne fait clairement pas nos affaires.
Pour calmer les ardeurs des récalcitrants on organise des jeux au Qatar ou en Arabie Saoudite : neige artificielle, climatisation des stades, des centaines de navettes quotidiennes en avion. Ça devrait les épater, même si cela a été fait sur le dos d’au moins 6500 morts et de pratiques esclavagistes.
Tout va bien. Oui, tout va bien pour moi. C’est comme cela qu’il faut penser maintenant. L’individualisme au-dessus de tout. Laissez-moi encore 20 minutes que je puisse remplir mes jerricanes tranquillement…
Alors, je voudrais juste savoir pourquoi il faut désormais plus de 4 mois pour obtenir sa carte d’identité ou son passeport puisque tout va si bien ? J’ai connu une époque où quand c’était plus de 8 jours, c’était un scandale ?
Pour le reste, j’ai compris. Chacun se débrouille et surtout pas de manière collective.

9 octobre 2022

Michel Spitz

Le voyage à Colmar s’impose pour découvrir, au Musée Unterlinden, Fabienne Verdier dans « le chant des étoiles » (du 1/10/2022 au 27/3/2023). L'artiste, calligraphe et peintre « monumentale » nous propose un dialogue avec les collections d'art ancien et moderne du musée, mais aussi avec l'espace architectural. Et c’est une première ici que de découvrir cette « carte blanche » où l’artiste invite les visiteurs à « regarder autrement » certaines grandes œuvres des collections du Musée Unterlinden en proposant une relecture de Grunenwald, Cranach, Poliakoff, Dubuffet… Outre un parcours mené au sein des collections permanentes du musée, l’artiste présente une installation monumentale inédite – soixante-seize tableaux – en lien avec le panneau de la « Résurrection » du Retable d’Issenheim. Une riche palette polyphonique s’inspire du spectre chromatique et l’aura de lumière peints par Grünewald. Cette installation inédite révèle l’espace et les magnifiques proportions de la nef de Herzog et de Meuron. Le titre de l’exposition « Le chant des étoiles » évoque le lien entre l’homme et le cosmos, l’énergie vitale entre dissolution et expansion, car comme le dit Hubert Reeves, cité dans le dossier de presse, « nous sommes tous des poussières d’étoiles ».


Michel Spitz

UNTIL THE LIONS

La Filature a accueilli aujourd’hui « Until the Lions » un opéra de Thierry Pécou, auteur de la partition d’une fresque mythique et spirituelle. La création de cet opéra dansé est donnée en ouverture de la saison et marque le 50e anniversaire de l’Opéra National du Rhin. La chorégraphe indienne Shobana Jeyasingh assure une sobre et précise mise en scène de cette œuvre en faisant travailler ensemble toutes les forces vives de l'Opéra du Rhin. Décors, costumes et éclairages participent activement à la réussite de cette grande épopée sur les aventures guerrières de deux branches d'une même famille royale descendante de l'empereur Bharata, fondateur légendaire de la nation indienne. Il vous reste une possibilité de découvrir cette magnifique production, … la dernière, à ne pas rater, à La Filature, mardi 11 octobre.
Nous nous souvenons de l’œuvre pour violoncelle et piano de Thierry Pecou, « Soleil-tigre », une commande du festival Les Musicales de Colmar, crée en 2010 par Marc Coppey et Alexander Melnikov. Les Musicales commandent régulièrement depuis 2004 une œuvre à un compositeur d’avenir. Marc Coppey est à l’origine de la création de Soleil-Tigre, dont il a donné la première exécution en 2010. Souvent inspirées par ses voyages, les œuvres de Thierry Pécou racontent ses expériences au contact des cultures du monde. Quelques semaines après le festival colmarien, Thierry Pecou et Marc Coppey se sont retrouvés en duo, renouant avec une tradition devenue rare depuis le milieu du XXème siècle où compositeurs et grands solistes se produisaient ensemble.

Yannick Lefrançois / DNA


7 octobre 2022

Eric Vial

Péché d’orgueil

Quand j’étais petit, on nous montrait à la télévision les files d’attente en URSS ou dans les pays de l’Est. On nous disait : « regarde les pov’ communistes ils n’ont rien ! ». Honnêtement on se foutait bien de leur figure.
Gilbert Becaud chantait « Nathalie », une Place Rouge qui était blanche : c’était « exotique ». On voyait les Russes chercher du bois ou du charbon pour se chauffer l’hiver avec de grosses chapkas sur la tête alors que nos parents installaient du chauffage électrique au sol.
Ces cocos nous apparaissaient comme pauvres et décadents dans un monde de progrès. Personne ne comprenait comment la population pouvait ainsi se laisser faire...
40 ans plus tard, c’est nous qui faisons la queue pour avoir de l’essence. Monter dans un bus ou dans un train quand ils ne sont pas annulés est un vrai parcours du combattant pour les travailleurs.
Commander une voiture allemande ou étrangère est presque impossible tant les délais sont longs, alors on fait comme les Chinois de l’époque, on enfourche un vélo.
Obtenir certains matériaux ou outils nécessitent de passer par des réseaux de débrouilles. Trouver un médecin qui vous soigne quand vous êtes malade n’est pas une sinécure. Se payer des tomates à près de 5€ le kilo est un luxe. Quant aux rayons des magasins, il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que certains produits ne sont plus disponibles. Il y a heureusement du marché noir pour tout ce que l’on désire. Les cigarettes se vendent sous le manteau, le foie gras pour Noël aussi.
Les gens ont plusieurs boulots pour tenir le coup financièrement. Des familles font leur provisions de bois pour se chauffer. Près d’un français sur six est réellement pauvre. On rouvre nos centrales à charbon. Le col roulé est à la mode. Les apparatchiks de l’Assemblée Nationale et du Sénat continuent d’augmenter leurs indemnités selon RTL. L’Elysée, notre Kremlin, bénéficie de 5 millions d’€ supplémentaires par an pour subvenir à ses dépenses de « fin d’abondance »…
« Tel est pris qui croyait prendre » aurait dit mon pote La Fontaine. J’ai comme un sentiment étrange de renversement de tendances. Mais qu’est-ce qui s’est passé ? À partir de quand on décide qu’il y a eu un bug dans le logiciel économique qu’on nous avait vendu ?

3 octobre 2022

Eric Vial

- 3/10/2022 - Je n’en peux plus qu’on nous prenne pour des andouilles…
La prochaine COP27 - Climate Change Conference - (conférence pour le changement climatique) qui se déroulera cette année du 6 au 18 novembre en Égypte aura pour sponsor… Coca-Cola.
Selon le classement 2021 de l’ONG Break Free From Plastic, la marque américaine reste celle qui génère le plus de déchets dans l’environnement au monde.
La pollution aux bouteilles plastiques est particulièrement reprochée au groupe états-unien. Leur fabrication nécessite 99 % de produits pétroliers et gaziers.
Je me souviens du livre de mon pote Philippe Verdier « Climat Investigation » qui critiquait déjà en son temps ces contradictions qui font mal : des pollueurs qui payent pour se donner bonne conscience.
Évidemment, la crédibilité de la conférence est lourdement entachée.
Nous citoyens, cela nous ramène à ce que nous sommes devenus : des moutons de panurge. Franchement, des trucs comme ça, ça passe encore ? Plus personne ne dit rien ? Heureusement j’ai vu Greenpeace International réagir. Mais il me semble pour l’instant bien seuls.
Deux jours après la fin de la COP et sans aucun doute, l’adoption d’une jolie motion pavée de bonnes intentions pour le climat, débuteront les championnats du monde au Qatar...
Quel monde.

Phil

Pour le 100ème anniversaire du Mannekenpiss colmarien (eh oui, on en a un aussi) la municipalité lui rouvre les vannes, fermées depuis sept ans...


Ce que le public ignore généralement, c'est que ce petit coquin a eu assez de toupet pour pousser l'effronterie jusqu'à refuser obstinément de pisser au moment de l'inauguration, le 1er octobre 1922. Gilbert Meyer n'était pas encore le patron du lieu à cette époque lointaine. Cette journée de ratage s'est achevée sur le quai de la gare de Colmar, lors du départ des officiels bruxellois venus offrir le Manneken Pis à leurs homologues colmariens. Le protocole prévoyait l'exécution des deux hymnes nationaux, la Brabançonne d'abord, puis la Marseillaise. Or, à la grande indignation des Belges, l'harmonie municipale s'est gourrée de partition : c'est l'hymne national des Pays-Bas, oppresseurs historiques de la Belgique, qui a été malencontreusement exécuté par des musiciens ayant consacré beaucoup de temps à le répéter ! Couac monumental ! Cette anecdote figure dans mes "Drôles d'histoires d'Alsace", que Phil aurait pu illustrer s'il en avait eu le temps lors de la première édition en 1998. La dernière édition (2015) est toujours vendue par les libraires avertis.
Daniel Ehret