Translate

23 juillet 2022

- EXPOSITION -

Jan Voss ou la cacophonie de la vie moderne

Jan Voss est né en 1936 à Hambourg (Allemagne). Après des études à l'Académie des Beaux-Arts de Munich, il s'installe définitivement à Paris. Il a été professeur à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris où il a enseigné de 1987 à 1992.

« Dans le travail de Jan Voss, il y a le besoin impérieux de continuellement interroger la peinture, le support, la matière, et ce jusqu'à l'acte même de peindre. La toile, le bois, le métal, la ficelle, le papier, le plastique, tout y passe. Tout est tordu, cloué, vissé, plié, gratté, torsadé, troué, relié, condensé, imbriqué. L'atelier de Jan Voss est le lieu de toutes les expérimentations : certaines seront rejetées, d'autres trouveront le chemin des cimaises. Ce qui distinguera les unes des autres reste un mystère dont la clé réside dans l'expérience sensible de l'artiste face à son travail. »

Espace d'Art Contemporain André Malraux
4 rue Rapp à Colmar

Exposition ouverte du mardi au dimanche de 14h à 18h, le jeudi de 12h à 17h
jusqu'au 2 octobre 2022
Entrée gratuite

Visites guidées publiques :
- le dimanche 18 septembre à 15h30
- le jeudi 29 septembre à 18h30









22 juillet 2022

- EXPOSITION -

Une vingtaine de lithographies de Camille Hilaire inspirées des cours d'eau alsaciens sont visibles au Pôle média culture (PMC) de Colmar, place du 2 Février, jusqu'au 24 août.

Ouvert du lundi au samedi, de 14h à 18h et également le samedi matin de 10h à 12h30.




21 juillet 2022

PIQUE-NIQUE DE LA LIBERTÉ

Nous avons appris à vivre différemment avec le pass-sanitaire...
Restos, bars, discothèques, c'était sans nous, les Anti-pass de Colmar !
Nous avons trouvé bien mieux !

Tous les vendredis à 19h, nous nous retrouvons place Rapp à Colmar pour discuter, danser, se défouler et vaincre l'isolement...

Si le cœur vous en dit, apportez votre pique-nique, votre bonne humeur et à vous la liberté !
N'hésitez pas à partager.

Audrey et toute l'équipe.



19 juillet 2022

Benoît Legrand

Clap d’entracte pour les manifs de Colmar

Les manifestations du samedi contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale ont un an. Beaucoup d’eau à coulé sous les ponts, entre le moment où il fallait présenter un test PCR négatif pour se livrer à des activités, et ce moment où les députés parlent de supprimer le pass en tant que mesure sanitaire.
Cette année a été intense et trois revendications nous paraissent importantes :
Nous voulons que le pass sanitaire ne puisse plus être un outil de contrôle du peuple par le gouvernement. Nous suivons avec intérêt les évolutions des débats sur le pass depuis qu’Emmanuel Macron a perdu sa majorité parlementaire. Peut-être allons-nous assister à sa disparition !
Nous voulons que le peuple puisse avoir un moyen d’action direct sur les lois et les gouvernants. Avec un référendum d’initiative citoyenne législatif, abrogatif et révocatoire. En un an de manifestation, nous n’avons jamais été écouté par une autorité politique censée nous représenter.
Nous voulons un droit au travail pour les personnels suspendus. En effet, s’ils sont inaptes au travail pour cause de non vaccination, ils auraient dû être déclarés inaptes et reclassés ou licenciés (avec indemnités). Mais ils auraient dû avoir droit à tous les dispositifs de lutte contre le chômage et la précarisation, comme tous les travailleurs.
Nous maintenons nos "terrasses de la liberté" tous les vendredis à 19h sur la place Rapp (tout le monde peut venir), mais ne reprendrons les manifestations du samedi qu’à la rentrée. À partir de septembre, nous reviendrons plus frais que jamais pour poursuivre la résistance, sur ces revendications comme sur d’autres. Nous appelons d'ores et déjà tous les citoyens, associations, collectifs et syndicats à s’organiser et à nous rejoindre du moment qu’ils partagent nos revendications et veuillent ajouter les leurs aux nôtres.



Eric Straumann

Facebook Live du 18 juillet 2022

https://www.facebook.com/villecolmar/videos/563561105245329

LOO

À l’occasion de l’Inauguration de la Bibliothèque des Dominicains et du Retable d’Issenheim

Supplique pour la préservation de la vie

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République et à tous ceux qui ont une responsabilité civique

Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints, chers compatriotes et non compatriotes,

Nous avons assisté en moins de dix jours à Colmar à l’inauguration de deux œuvres magnifiques, résultats exceptionnels d’efforts entrepris collectivement par différentes forces vives, publiques et privées, université, collectivités et État pour préserver et mettre en valeur une bibliothèque qui rassemble des livres anciens exceptionnels dans un bâtiment exceptionnel et une œuvre d’art mondialement reconnue.

Laisser une bibliothèque à la postérité a toujours été dans l’histoire le fait d’hommes et de femmes remarquables. Promouvoir et préserver les œuvres artistiques, le signe de l’éclairement.

Aujourd’hui toutefois, chers élus de toutes charges, mécènes et amateurs de tant de beautés, il est nécessaire de nous interroger : pour qui ces projets sont-ils réalisés ?
Car quel que soit notre plaisir, immense et remarquable pour quelques-uns, d’avoir sauvé et restitué à tous ces trésors visibles à tous ou, plus mesquin pour d’autres, d’avoir la possibilité de se mettre à leur avantage devant leurs pareils et de profiter de quelques moments mondains, il faut se poser cette question :

À quelle postérité laisserons-nous cet héritage ?

Les livres sont merveilleux, ils procurent de grands plaisirs ou moments de réflexion à ceux qui les lisent et c’est bien là qu’ils prennent tout leur sens.

Il en est de même de la musique, des œuvres peintes ou sculptées qui, au-delà des frontières du langage, peuvent toucher chacun.

Mais sans lecteur, le livre est un objet, fait de parchemin, de vélin ou de papier, relié avec du nerf, de la ficelle ou de la colle et recouvert de cuir ou de carton mais c’est un objet mort.

Enfin, sans visiteur ou occupant, un bâtiment est également un monument aux morts, un mausolée.

L’humanité disparue, la politique patrimoniale, qui aura consisté à préserver des objets morts, aura perdu tout son sens.

Et aujourd’hui, c’est bien l’humanité qui est en péril ; on en vient à se demander si ce n’est pas la VIE qu’il faudrait classer au patrimoine universel de l’UNESCO pour que l’on s’intéresse enfin à sa préservation.

Car que fait-on aujourd’hui pour préserver la vie ?

On tue pour ses loisirs

Les trajets en avion sont meurtriers, et l’on peut aujourd’hui, sur un coup de tête, prendre l’avion pour un week-end ou pour des vacances.

Vous avez manqué grandement de courage, Monsieur le Président de la République, en ne prenant aucune de vos responsabilités, en ayant refusé de demander au Parlement que les avions restent au sol alors que vous connaissiez l’impact du trafic aérien. Vous nous sacrifiez et tout cela pourquoi ? Pour être réélu ? Réélu mais pourquoi ? si vous manquez au premier devoir d’un Président qui est d’assurer la sécurité de tous !

Accessoirement, Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les Ministres, s’il est compréhensible que vous preniez l’avion pour négocier et sauver des vies – si tel est le cas – dans les pays en guerre, cela devient inacceptable en revanche lorsqu’il s’agit d’aller vous montrer ici ou là en basse stratégie politicienne ou quand il s’agit d’inaugurer des ouvrages disponibles pour des siècles et qui peuvent bien attendre que vous fassiez le trajet en TGV.

Si vous considérez que les déplacements en train coûtent trop cher en argent du contribuable, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, pourquoi négliger le coût pour l’environnement ?

Il suffit de vivre à crédit, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres ! À crédit du monde vivant, à crédit sur la vie de nos enfants !

Leur vie vaut mieux que notre argent. Si un trajet coûte trop cher à l’environnement, s’il n’est pas justifié par la nécessité de sauver des vies, il faut y renoncer.

Il faut manquer beaucoup d’humilité pour penser qu’un Président ou un Ministre peut dépenser sans compter l’oxygène qui appartient à tous, accélérer le réchauffement et polluer l’environnement. Il s’agit du bien commun, vous ne pouvez pas le dilapider pour votre seul plaisir. Vos fonctions appellent à mieux que cela. Des comptes vous seront demandés.

On refuse la protection juridique de l’environnement

Monsieur le Président de la République, vous avez refusé de demander l’inscription d’un projet de loi sur l’écocide à l’assemblée et nous comprenons bien pourquoi : on ne vote pas des lois qui pourraient se retourner contre soi.

Toutefois, ce n’est pas à vous de décider si l’écocide est un crime car cela en est un. En 1945, nul n’a eu besoin que la loi reconnaisse que le génocide était un crime pour que ce crime soit condamné.

Monsieur le Président, nous demanderons des comptes, quelles que soient les lois votées car si elles ne le sont pas, nous nous en affranchirons.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints, ne vous leurrez pas, des comptes seront demandés à tous les élus, directeurs et directrices d’entreprises et actionnaires qui auront pris des décisions ayant pour effet la destruction de la vie sur terre.

Des comptes seront demandés à toutes celles et ceux qui auront voté pour l’utilisation des intrants, des pesticides et autres néonicotinoïdes, à toutes celles et ceux qui auront autorisé les fermes intensives et polluantes, à toutes celles et ceux qui auront étouffé la terre de plastique et de pétrole, à toutes celles et ceux qui auront tué des enfants pour l’exploitation des terres rares nécessaires à produire leur dernier I-phone.

Des comptes seront également demandés à tous ceux qui, sans nécessité vitale, auront pris l’avion.

Et, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, Députés et Préfets, des comptes seront demandés en premier lieu à ceux qui pouvaient prendre la décision de les en empêcher mais ne l’ont pas fait.

On ne change aucune de nos habitudes meurtrières

Le GIEC nous donne trois ans pour tout changer et aujourd’hui, les avions continuent de voler, les camions et les cargos suivent leurs routes meurtrières, les voitures continuent à rouler, sans entrave, à coup de subventions électorales et à 130 sur l’autoroute.

La journée sans voiture se tient une fois par an alors que la circulation des voitures et des camions devrait déjà être réduite à sa portion congrue.

La journée sans voiture n’est qu’une vaste plaisanterie, comme la journée de la femme ou du handicap, un symbole, une petite fête que l’on accorde comme un os à un chien pour qu’il oublie son état de chien.

L’évocation de la journée de la femme fait malheureusement écho à l’actualité, Monsieur le Président de la République ! Nous ne pouvons pas accepter que les postes à responsabilité soient occupés par des criminels. Votre indulgence est criminelle.

Cela devrait être tous les jours la journée de la femme, de l’homme, des enfants, de l’eau, de l’air, des plantes et des animaux, cela devrait être tous les jours la journée sans forceur et sans voiture, tous les jours la journée de la joie et de la vie sur terre contre l’homme qui la viole et la machine qui la tue. Enfin, chers compatriotes et non-compatriotes, chacun est responsable de ses actions. Des comptes seront demandés à celles et ceux qui font commerce ou se plaisent à acheter des biens inutiles dont la production et le transport tuent tous les jours des hommes, des femmes et des enfants, à commencer par celles et ceux qui les fabriquent.

On fait sauter le peu de protections des sols agricoles qui existaient encore

Enfin, aujourd’hui, Monsieur le Président de la République, vous et la FNSEA saisissez le prétexte de la guerre et de la famine pour soutenir la production de viande industrielle, autoriser la culture des jachères et garantir l’utilisation des intrants.

En soutenant, à coups de céréales, la production de viande industrielle, vous priverez les hommes des pays dépendants des céréales dont ils ont effectivement besoin.

Par la culture des jachères, non seulement vous poursuivrez le travail de destruction des milieux agricoles engagé depuis les années 1960, mais ce faisant, vous détruirez les derniers îlots un peu préservés qui permettent aux insectes de se ressourcer, de survivre et de polliniser les champs cultivés. Ces insectes survivants qui auront besoin de reconquérir la terre demain pour nous aider à nous nourrir.

En faisant ce choix, vous évitez tous les débats pourtant urgents sur la seule façon de nourrir la planète demain qui sera de renoncer à l’hyper prédation animale, aux monocultures idiotes qui tuent le vivant et de redonner vie aux sols.

En faisant ce choix, vous prenez le risque que nous ne puissions plus nous nourrir dans quelques années.

Il fait déjà chaud et nous avons très peu de temps pour espérer rétablir des sols vivants et garantir à chacun de manger à sa faim.

Faire des intrants votre cheval de bataille, Monsieur le Président, est une vision à très court terme. Ils ne remplaceront jamais les pollinisateurs ; bien au contraire, ils les tuent. Les intrants nécessitent du pétrole pour leur fabrication et ne seront donc pas éternels. En continuant à permettre leur utilisation, vous accélérez la progression du désert et notre chute.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres et les Députés, en déclarant la guerre au vivant et aux insectes, vous déclarez la guerre à l’homme. Vous signez notre arrêt de mort.

On détourne notre attention

Et à l’heure où nous sommes, singulièrement, des débats assourdissants portent sur l’âge des retraites !

Focaliser l’attention sur l’âge des retraites permet aux dirigeants de faire diversion et de passer sous le tapis la question de l’espérance de vie de nos enfants.

Car Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres et Députés, l’espérance de vie de nos enfants commence à ressembler singulièrement à celle de leurs parents et grands-parents.

Ne soyez pas rassurés par ce constat, car pour la première fois, l’espérance de vie ne se calcule plus
selon l’âge à atteindre mais en nombre d’années restant à vivre.

Et ce chiffre semble devenir le même pour tous.

Nos enfants nous disent qu’ils vont mourir et nous ne les entendons pas

Alors, nous devons vous dire, Mesdames et Messieurs les Président de la République, Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints et parents, que nous ne sommes pas à la hauteur et que nos enfants ne sont pas contents de nous.

Nos enfants en ont assez que nous vivions à crédit sur leur vie en détruisant tout.

Alors oui, pour défendre leur vie, aujourd’hui, nos enfants sont en guerre.

En guerre contre vous, Mesdames et Messieurs Président de la République, Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints, et parfois même contre nous, leurs parents.

Et ajoutons, Monsieur le Président de la République, qu’il est particulièrement malvenu de votre part de vous en offusquer comme vous le faites chaque fois qu’ils vous interpellent.

Cette guerre, ils ne l’ont pas choisie. Vous les y obligez, nous les y obligeons.

Et nous en avons la certitude, Rousseau, Voltaire, Hugo, Zola, Montaigne, Louise Michel mais aussi Goya, Dix et Grosz se seraient également battus à leurs côtés contre vous, contre nous.

C’est quoi la suite ?

La magnifique bibliothèque des Dominicains et le musée Unterlinden tiendront encore des siècles. Mais pour qui ?

Partout dans le monde, l’activité humaine continue d’être porteuse de mort.

Car tous les jours, des personnes meurent de chaud, de privation d’eau et d’oxygène ou de pollutions meurtrières de l’air, de l’eau et des sols.

Bientôt 75 % de la population mondiale sera exposée régulièrement à des chaleurs mortelles.

Ces chaleurs font mourir les personnes âgées, les adultes et les enfants. Dans les pays lointains comme ici, où des personnes en pleine santé meurent déjà d’arrêt cardiaque ou d’infarctus du fait des canicules.

Près de chez nous, la Méditerranée est en flammes ; en Alsace et dans les Vosges, la forêt se meurt et brûlera bientôt aussi. La nappe phréatique, plus grande réserve d’eau d’Europe est polluée par les résidus industriels et agricoles.

Alors, souhaitons-nous demain, comme dans les publicités pour les voitures électriques, profiter du silence ? D’un silence tel qu’on n’y entendra plus les mouches voler car les insectes auront disparu ?

Sans abeille, l’homme ne pourra pas se nourrir. Sans monde vivant, l’homme sera mort.

Et mort, il ne sera plus là pour lire les livres qui racontent la vie et les peintures qui l’enchantent.

Sans homme vivant, les livres, les arts et la connaissance seront perdus.

Écoutons nos enfants

À quoi bon, chers élus et parents, offrir à nos enfants tant de belles choses en héritage quand, à cette heure, le seul héritage qu’ils nous demandent et qui leur importe, c’est la vie.

À quoi bon les livres qui chantent l’amour et la joie, dans lesquels on raconte les histoires des hommes, des sociétés, des familles, s’il n’y a plus de vie sur terre ?

À quoi bon les livres pour enfants lorsque, eux-mêmes aujourd’hui, ne peuvent plus envisager de prendre la responsabilité d’avoir des enfants ?

Parce qu’avoir des enfants, serait les exposer à la mort, avant même qu’ils aient fini de grandir.

À l’âge qui devrait être celui de l’insouciance et de la fête, nos enfants ne devraient pas être en train de se poser la question de savoir si oui ou non ils auraient souhaité, un jour, avoir des enfants.

À l’âge qui devrait être celui de l’insouciance et de la fête, nous les y avons forcés et tout ce qu’ils nous disent aujourd’hui, c’est qu’ils auraient aimé avoir le choix.

18 juillet 2022

1er anniversaire des anti-pass colmariens

Le 16 juillet, les manifestants anti-pass colmariens fêtaient le 1er anniversaire de leur mouvement. Après 52 défilés hebdomadaires, les manifestations vont connaître une trêve, sans doute provisoire.
Plusieurs intervenants se sont succédé au micro pour apporter leur témoignage ou exprimer leur ressenti. Florilège.



Julie



Chers résistants, nous y voilà. Aujourd’hui marque une année de manifestations, une année de résistance. Nous pouvons être fiers d’avoir fait preuve de courage et de détermination, mais il n’est pas question de crier victoire. Car nous en sommes loin. C’est même plutôt triste que cela fasse déjà un an que nous luttons sans arrêt. Certes, le pass sanitaire ne sera plus exigé pour partir en vacances à l’étranger, ni dans les transports en commun. Même s'il s’agit d’un point positif, ce n’est rien comparé à la soif de justice qui m’habite. Comme si nous allions abandonner, là. Comme si les personnes suspendues allaient être réintégrées dès demain et que leurs salaires perdus leur seraient versés. Comme si les effets indésirables des vaccins allaient être mis sur la place publique. Comme si le gouvernement allait présenter des excuses et avouerait tous ses mensonges. Comme si les hôpitaux allaient se porter mieux, comme si on allait arrêter de fermer des lits et des services. Comme si la vie allait devenir meilleure. Comme si le système allait changer pour répondre aux réels besoins réels de l’humanité.

Il y a 4 ans, je n’ai pas rejoint les Gilets Jaunes parce que j’avais du mal à remplir mon frigo. Il y a un an je n’ai pas rejoint les manifestations contre le pass sanitaire parce qu’il m’empêchait de travailler ou de vivre. Pourtant je suis toujours là et je suis autant Gilet Jaune qu'anti-pass, je suis pour l’écologie, je suis pour la nature, je suis pour la planète. Je suis pour de meilleures conditions de vie, pour de meilleures conditions de travail, pour une meilleure retraite, je suis pour l’humain. Je ne l’ai pas fait juste pour moi, je l’ai fait pour les autres. Pour ma famille, mes amis, mais aussi pour l’avenir, pour nos enfants, pour vos enfants. Je l’ai fait car je pense sincèrement qu’il faut changer de toute urgence ce système et ce gouvernement. Je ne l'ai pas fait pour me divertir, ni pour être en photo dans le journal. J’ai essayé, j’ai tenté de faire changer les choses à ma façon. Peut-être pas de la bonne pour tout le monde, mais je l’ai fait avec cœur et conviction. Je l’ai fait parce que je croyais sincèrement qu'on pouvait en tirer quelque chose. J’ai toujours eu ça au fond de moi, et qu’importe ce qu’il arrive à l’avenir, je serai toujours là. Seule ou à plusieurs, face au gouvernement, face aux élites qui pourrissent nos vies et la planète.
Ce que je fais je l’ai choisi. J’ai donné tout ce que j'avais à donner : travail, amis, famille, du temps et de l’énergie.
Certaines personnes pensent pouvoir agir et gagner par la voie légale avec des pétitions ou la politique. D’autres pensent qu’il faut être plus violent pour être écouté et pour gagner.
Bien évidemment, je n’ai pas la solution miracle. La seule chose en laquelle je crois réellement, c’est l’unité, une unité sincère, définitive et indestructible.
Mais comment pourrions-nous changer tout un système du jour au lendemain ? Il suffirait qu’on laisse notre individualisme de côté, qu’on s’unisse une bonne fois pour toutes et qu’on se batte tous pour la même cause et non pas chacun de son côté pour ses propres revendications.
Nous sommes les mains du pays, c’est nous qui faisons tourner le pays, c’est nous qui mettons l’argent dans les poches du gouvernement, sans nous ils ne sont rien.
Sommes-nous prêts à accueillir ce nouveau monde qui n'attend que nous ? Ce monde plus calme, plus beau, plus juste.

Remerciements

Nous aimerions remercier tous ceux qui ont œuvré de près ou de loin pour que les manifestations et les autres actions se réalisent et perdurent. Merci à tous ceux qui se sont investis et grâce à qui tout cela a été possible. Je remercie personnellement ma famille des Gilets Jaunes d’Horbourg-Wihr. Chaque personne ici a été indispensable et précieuse. Nous ne nous disons par au revoir, seulement à bientôt.




Céline



1 an

1 an déjà que nous nous battons, tous ensemble, je me souviens de ce 17 juillet 2021 où j'arrivais le cœur plein de rage, avec un sentiment d'injustice.
Ce sentiment ne m'a pas quittée...
Ironie du sort, je serai à nouveau suspendue le 24 juillet, après avoir pu reprendre mon poste pendant 4 mois, grâce au covid !
Parce que oui, aujourd'hui, en France, pour travailler sans être injecté, il faut avoir attrapé le vilain virus, mais attention ! seulement pour 4 mois.
Deuxième corde au cou, 2ème suspension et vous savez quoi ?
Je ne regrette rien, au fond j'ai presque de la pitié pour celles et ceux qui sont allés faire leur 1ère, 2ème, 3ème dose avec les larmes aux yeux.
N'ayez crainte, la 4ème arrive !
Ce qu'ils nous ont fait est inhumain, j'ai serré dans mes bras il y a quelques jours une soignante suspendue, elle et son mari sont suspendus depuis le 15 septembre.
J'ai vu le désespoir dans ses yeux, face à cette violence inouïe, la seule chose que j'ai pu lui dire pour la rassurer a été que nous n'avons pas fait tout cela pour rien, que nous ne nous serions pas rencontrées sans cette mascarade, que j'y crois toujours, pas en la réintégration, mais au karma ou à la roue qui tourne, appelez ça comme vous voudrez, un jour ou l'autre ils payeront pour toutes les familles meurtries ou endeuillées.
Je sais que le combat est loin d'être terminé et qu'il va nous falloir encore du courage, mais au bout de cette année, je suis fière de ce que nous avons accompli.
Fière d'être parmi vous, fière d'avoir pu vous rencontrer.
Je remercie chacun d'entre vous qui avez su par une parole, un geste, un sourire, me redonner le mien.
Je remercie particulièrement Audrey, mon binôme qui m'a maintenu la tête hors de l'eau pendant de longs mois, mais aussi toute l'équipe des organisateurs qui a su rebondir à chaque nouvelle annonce. Christine, que j'ai connue il y a un an, qui était un petit chaton et qui s'est transformée en lionne, tu peux être fière de tout ce que tu as accompli pour les soignants, toi, Caroline et tous les autres. N'oubliez pas, ceci n'est qu'une trêve, je suis sûre que nous nous retrouverons très bientôt.
Céline



Christine Schmitt



Chères résistantes, chers résistants,

Il y a un an, je me suis rendue à la 1ère manifestation anti-pass de Colmar. J’avais l’angoisse de ne retrouver que quelques personnes réunies pour un combat qu’on voulait nous faire croire perdu d’avance !

Je me suis retrouvée dans une foule magnifique, de toutes les couleurs, de tous les âges, de tous les milieux socio-culturels.

Avec la détermination de quelques soignants désemparés, nous nous sommes réunis en collectif, et nous avons créé une association avec l’aide de personnes non soignantes mais acquises à notre cause, et je les en remercie.

Nous avons alors été traités de complotistes. Ma 1ère prise de parole m’a valu une convocation à l’Ordre des Médecins. On m’a reproché de parler de Macron en terme d’individu. Vous savez ? Celui qui avait décidé d’emmerder les non-vaccinés, de leur interdire l’accès à la culture, aux loisirs, et surtout à leur emploi pour certains !

On m’a reproché de parler de mascarade. Aurais-je plutôt dû parler de coronacircus, de coronafricus ?

Et surtout on m’a reproché de dire que cette injection était expérimentale, non pas que ce soit un mensonge, mais surtout que je n’avais pas le droit de vous le révéler !

Avant de participer à la cause des soignants suspendus, je m’étais investie dans la cause animale, surtout celle des galgos et podencos d’Espagne, races martyrisées, torturées en toute impunité par les chasseurs. Aujourd’hui je défends également ma famille de soignants suspendus, suspendus comme ces galgos qu’on pend tout en leur laissant la possibilité de toucher à peine le sol, jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus et meurent. Voilà ce qu’on fait des soignants, de notre système de santé. On sacrifie jusqu’à ce que mort sociale s’en suive, au nom d’une injection expérimentale qui a plus d’effets secondaires que primaires !

Cette année de manifestations, même si les soignants réfractaires n’ont toujours pas été réintégrés, nous a apporté énormément, l’occasion de nous connaître, de nous conforter dans nos convictions légitimes, de nous donner le courage de continuer ce combat pour nos proches, familles, amis, et tous les autres perdus dans les mensonges des médias.

Beaucoup de soignants souffrent de ne pouvoir exercer leur métier, leur vocation. Certains sont passés à autre chose, d’autres se battent tous les jours pour retrouver leur place. Beaucoup de vocations ont été brisées. Je vous renvoie au magnifique courrier d’une étudiante en 4ème année de médecine à son Conseil de l’Ordre pour expliquer pourquoi elle a décidé d’abandonner la passion de sa vie. Nous publierons cette lettre sur notre site internet https://urgencesolidarite.fr/ et nous vous encourageons à la lire.

Durant ces vacances, nous essayerons de mettre à jour notre site pour vous tenir informés de l’actualité concernant les soignants suspendus.

Au nom des soignants suspendus, nous vous souhaitons de passer de bonnes vacances bien méritées. Nous resterons cependant vigilants et continuerons notre combat jusqu’à réparation des abominations dont nous sommes victimes.

Et surtout PLUS JAMAIS ÇA !



Pierre Dischinger



Mes chers amis, chers résistants,

Je suis content d’être avec vous pour célébrer le premier anniversaire des manifestationss à Colmar. Oui, un an que je résiste aussi contre le non-sens des injections, des passes, des masques, des mensonges ; et que je continue d’œuvrer pour nos libertés et la démocratie.

Je pourrais entendre des infos, des rumeurs peu réjouissantes, mais je préfère regarder le côté positif et être dans la gratitude.

Je veux croire, sans être dans le déni, que cette vie normale, entre guillemets, perdurera. J’aimerais changer la fin de la chanson de Nino Ferrer, oui, que ce soit toujours en été !

Avec ma femme Heidi, j’ai résisté aux injections, au covid, à la psychose médiatique, aux critiques des personnes de mon groupe et de certains membres de mon entourage.

Je vois autour de moi de plus en plus de fondamentalismes : avec les masques, les infos à la télé prises comme vérités. Cependant, il m’est arrivé à moi aussi de l’être, croyant que mon ressenti et mes valeurs étaient meilleurs que ceux des autres. J’ai aussi voulu imposer mes vues, mais c’était peine perdue, au contraire, je renforçais leurs positions. Je me sentais démuni. C’est en écoutant ma femme et un discours de Julie qui disait : « il y a une chose que nous pouvons faire, c’est de leur envoyer de l’amour et de la lumière... » Mais aussi de nous en donner. Car nous allons peut-être rencontrer des situations difficiles où nous vivrons de l’impuissance, de la colère, de l’injustice. Et c’est normal. Mais tout ce que nous pourrons faire, sera de vivre le moment présent et d’être bienveillant envers soi-même.

C’est aussi pour cela que je suis avec vous, afin de partager ces moments de solidarité et de fraternité, qui me sont chers.



Bruno

Un an de manifestations.

Un an de résistance contre le passe de la honte.

Un an de chantage de la part du gouvernement. Recevez une injection expérimentale sinon vous ne pourrez plus travailler et avoir de loisirs.

Un an de complicité des journalistes.

Un an que nous essayons d'éveiller les consciences.

On avait proposé de ne pas soigner les personnes qui n'étaient pas vaccinées.

On avait proposé que les personnes qui refusent la vaccination signent un document dans lequel elles acceptent de ne pas être soignées puisqu'elles ne sont pas vaccinées.

Voilà la société dans laquelle nous aurions pu basculer.

Cette période a révélé le côté sombre de certains.

Les journalistes avaient accusé les non vaccinés de mettre l'hôpital en danger.

C'était faux, évidemment.

Ce qui met l'hôpital en danger, ce sont les politiques d'austérité, c'est la politique d'économie à l'hôpital public exigée par l'Union européenne, ce sont les inégalités.

Tout ceci étant accepté par les journalistes.

Le silence des syndicats. Ils ont accepté que des travailleurs soient suspendus sans salaires parce qu'ils avaient des doutes légitimes sur ces vaccins.

Le silence des artistes.

Combien de faux certificats de vaccination ?

Le silence des philosophes et des intellectuels.

Eux qui dénoncent la montée des régimes totalitaires dans le passé mais qui en acceptent les prémices dans le présent.

Ils sont sensés éclairer les citoyens, c'est nous qui essayons de leur apportons la lumière.

Vont-ils continuer de rester silencieux ?

Merci aux résistants et aux résistantes de Colmar.



Benoît

52 semaines de manifestations ininterrompues

Plus de 250 km parcourus

L'équivalent d'un temps plein de policier pour maintenir l'ordre

0 violence sur les forces de l'ordre

0 dégradation

6 agressions sur les manifestants

77 barrières en permanence devant l'entrée de la préfecture

0 prise en compte de nos revendications par une autorité publique

Et beaucoup de bonne humeur et de joie !

16 juillet 2022

Attention !
Des travaux sont en cours à Obermorschwihr. Pour monter à l'Abbaye de Marbach pensez à passer par Eguisheim et Husseren-Les-Châteaux.


Ouverture de la saison dimanche 17 juillet à 17h


Habitué à jouer en trio, Grégory Ott se dévoile aujourd'hui avec ce tout nouvel album solo. Cet album est une évocation, une interprétation musicale personnelle du film de Wim Wenders Der Himmel über Berlin (Les Ailes du désir). Le piano solo est un exercice convoité mais redouté. Il offre des perspectives de liberté totale mais impose pourtant une grande exigence. Il faut pouvoir s'affranchir de ses propres automatismes et définir un univers, comme l'a suggéré Philippe Ochem à Grégory Ott : explorer un ailleurs et travailler sur des formes suffisamment ouvertes pouvant inciter au lâcher prise tout en restant dans un cadre. C'est à travers leurs échanges que naît l'idée de travailler à partir du film de Wim Wenders.
Parabole - Als das Kind Kind war [Lorsque l'enfant était enfant] est une évocation musicale du film franco-allemand de 1987 « Les Ailes du désir » signé Wim Wenders. Allégorie sur la quête de liberté, interrogation sur la temporalité et le temps qui passe, ce chef-d'œuvre cinématographique a profondément bouleversé l’adolescent que j’étais.




⇒ je réserve

En réservant votre place vous faites un acte de générosité. La modeste participation de 6€ demandée contribue à soutenir les artistes et l'association Abbaye de Marbach qui gère ce site exceptionnel. En faisant cela, vous permettez à tous de pouvoir continuer à profiter de ce site unique.

ANTI PASS COLMAR

Première manif anti pass à Colmar le 17 juillet 2021. Un an après, le pass n'est pas supprimé, des milliers de personnes sont encore suspendues et sans salaire, on ne parle encore que trop peu des effets secondaires de cette injection forcée, et voilà que le pass européen est voté jusqu'en juin 2023 !
La lutte DOIT continuer, c'est maintenant ou jamais.
Il faut conserver ce que nous avons construit depuis un an : amitié, solidarité, fraternité et faire preuve d'unité pour un monde meilleur, pour une vie meilleure.



15 juillet 2022

ANTI PASS COLMAR

Nous avons appris à vivre différemment avec le pass sanitaire...
Restos, bars, discothèques, c'était sans nous, les Anti-pass de Colmar.
Nous avons trouvé bien mieux !
En-dehors des manifestations du samedi, nous nous retrouvons le vendredi soir pour discuter, danser, se défouler et vaincre l'isolement...
Si le cœur vous en dit, c'est chaque vendredi place Rapp à 19 heures (même pendant l'été) apportez votre pique-nique, votre bonne humeur et à vous la liberté !
N'hésitez pas à partager.
Audrey et toute l'équipe

Chers résistants, famille de cœur, vous qui nous soutenez depuis un an, merci à tous.
Ce samedi 16 juillet représente une date anniversaire, un an de manifestations à Colmar, un an de résistance !
Comme vous le savez certainement, le pass a été suspendu, mais est toujours exigé pour le personnel soignant et pour l’accès aux soins dans les structures hospitalières, hors urgences.
Notre suspension, à nous soignants qui avons refusé cette injection expérimentale, est toujours d’actualité depuis bientôt 10 mois, raison de notre mobilisation toujours intacte et de la poursuite de notre aide aux soignants en difficulté grâce à notre association USSSC et à vos dons.
Ce samedi nous serons présents après la manifestation et nous pourrons répondre à vos questions éventuelles. Nous espérons vous y retrouver très nombreux en ce jour anniversaire !
Nous vous transmettons dès à présent un flyer que nous avons spécialement conçu pour rappeler que nous sommes toujours suspendus sans salaire, sans chômage, sans indemnités. En effet, de nombreuses personnes pensent, en toute bonne foi, que la levée du pass nous concernait également. Malheureusement il n’en est rien, malgré les difficultés rencontrées au sein des hôpitaux pour maintenir les services ouverts.
La maltraitance qui nous était réservée se propage partout, rendant l’accès aux soins très compliqué. Néanmoins le gouvernement persiste et refuse de nous réintégrer.
Alors venez nombreux ce samedi 16 juillet à 14h place Rapp pour nous soutenir et défendre nos libertés à tous.
De la part de toute l’équipe de l’USSSC
http://www.urgencesolidarite.fr