CélineDiscours devant le Tribunal de Grande Instance de Colmar : Justice !Nous arrivons au mois de mars.... 6 mois que nous sommes suspendues, jetées à la poubelle, oubliées comme si nous n’avions jamais existé.
J’ai de plus en plus l’impression de vivre dans un monde parallèle, beaucoup de personnes n’ont pas conscience de ce que veut dire la suspension.
Beaucoup croient que nous n’avons juste plus le droit de travailler mais que nous continuons à toucher un salaire.
Je me demande si leur cerveau trie les informations pour ne pas avoir à affronter la réalité, ou si c’est juste pour ne pas avouer s’être fait berner.
J’étais devant ce tribunal il y a quelques mois avec bon nombres de mes collègues soignants, puis devant le tribunal de Mulhouse où 250 dossiers ont été déposés, tout ce qu’ils ont trouvé à nous dire c’est qu’ils étaient incompétents...
Incompétents quand il s’agit de nous donner des réponses pour notre survie, mais quand il s’agit de juger des manifestants – qui veulent juste exprimer leur mécontentement – ou distribuer des amendes de 135 euros pour un drapeau français sorti, ils retrouvent très vite leurs compétences !
203 jours aujourd’hui que je suis suspendue en l’air comme bon nombres de mes collègues.
Combien de temps vont-ils encore nous laisser suspendues en l’air ?
Comme ce pass qu’ils veulent suspendre parce que oui, il s’agit bien de suspension à durée indéterminée ! Avec le droit de le ressortir quand bon leurs semblera.
Il est temps que justice soit faite, qu’ils payent pour tout ce qu’ils nous ont fait endurer depuis plusieurs mois.
Qu’on les arrête, qu’ils ne puissent plus jouer de notre liberté, c’est pour cela qu’il nous faut continuer.
Pour que ce combat que nous menons depuis le mois de juillet ne soit pas vain ! Presque une année passée ensemble, chers résistants, laissez-moi à nouveau vous remercier.
Je puise ma force en vous depuis des mois et j’ai gagné bien plus que je n’ai perdu, j’ai gagné l’honneur, la solidarité et la fraternité et cela n’a pas de prix !
Pour ceux qui se demandent encore ce qu’on va faire quand les mesures restrictives auront disparu, je leur répondrai simplement :
Ni oubli, ni pardon, que justice soit faite. Le combat continue.
JUSTICE !!!