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15 février 2022
Plus de 600 acteurs de la culture dénoncent la politique sanitaire, « outil puissant de division »
NOUS NE SOMMES TOUJOURS PAS DUPES !
Depuis le mois de juillet 2021 et la mise en place d’un pass dans des lieux du quotidien (malgré les promesses faites au printemps que cela n’arriverait jamais), le gouvernement mène une dangereuse politique de ségrégation à l’encontre d’une partie de la population.
Un grand nombre de citoyennes et de citoyens s’est brutalement vu privé de droits élémentaires et ce dès l’âge de 12 ans. Avec la mise en place du pass vaccinal, l’accès aux loisirs et à la culture est désormais interdit à plusieurs millions de personnes, devenues des parias. Des lieux, pourtant essentiels aux plus modestes, aux plus isolés, pour accéder à l’information, à la culture, au sport, au lien social, ferment à présent complètement leurs portes aux "sans pass".
Même l’accès équitable aux soins est remis en cause, ce qui est sans doute le plus grave.
Qui n’a pas encore en tête ces déclarations de ministres, d’élus et d’éditorialistes aussi méprisants que méprisables ?
« Rendre la vie impossible aux non-vaccinés », « Il faut aller les chercher avec les dents et avec les menottes », « les personnes qui refusent le vaccin, ces jusqu’au-boutistes, sont une faille dans notre système », « faire porter le poids des restrictions aux non-vaccinés », « les non-vaccinés nous pourrissent la vie », « une minorité de connards », etc.
Des propos outrageants et discriminants qui ont largement trouvé écho auprès des médias.
Ces stigmatisations atteignent un point culminant lorsque le Président de la République déclare : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire jusqu’au bout, c’est ça la stratégie ! » Il va même jusqu’à ajouter qu’un « irresponsable n’est plus un citoyen ». Il dresse ici un mur entre les Français et les Françaises, désigne des coupables, et appelle ni plus ni moins à la déchéance de citoyenneté pour ceux qu’il accuse de « saper la solidité d’une nation » et d’incarner « le mensonge et la bêtise, qui sont les pires ennemis en démocratie ».
Le « Nous sommes en guerre » semble aujourd’hui prendre un nouveau sens, celui d’une incitation à la haine.
En mai 2019, face au traitement médiatique du mouvement des Gilets jaunes et à la répression inouïe qui s’exerçait sur les manifestants, nous affirmions que nous n’étions pas dupes dans une tribune parue dans Libération.
Aujourd’hui, le gouvernement cherche à désigner des boucs émissaires dans la population alors qu’il se défausse systématiquement de toutes ses responsabilités dans la gestion de la crise. Dans le même temps, il orchestre la casse de l’hôpital public depuis des années en plus de la fermeture de lits en pleine crise.
Nous ne sommes toujours pas dupes. La dérive autoritaire se poursuit et se démasque de plus en plus.
Le pass est avant tout un outil puissant de division, de discrimination de la population, de stratification de la société. C’est une véritable porte ouverte vers le contrôle social d’État et entre les individus.
Aujourd’hui, le statut vaccinal comme marqueur de citoyenneté. Et demain ?
Aujourd’hui, l’exclusion sociale, culturelle et sanitaire comme mesure répressive. Et demain ?
Comment ne pas se souvenir qu’à chaque fois qu’un État a souhaité stigmatiser et attaquer une partie de sa population, le totalitarisme est alors sorti de l’ombre ?
Le gouvernement bafoue actuellement la Constitution française, le secret médical, le serment d’Hippocrate, la loi Kouchner dans le but d’imposer son « obligation vaccinale déguisée ». Il trahit la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen qui stipule que « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » et que « tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas ».
Il va même totalement à l’encontre de la Résolution 2361 du parlement européen votée par la France le 27 janvier 2021 qui prévoit « de s’assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n’est pas obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s’il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement » et « de veiller à ce que personne ne soit victime de discrimination pour ne pas être vacciné, en raison de risques potentiels pour la santé ou pour ne pas vouloir se faire vacciner ».
TRIBUNE: des libraires défendent l'accès aux bibliothèques pour tous
Nous refusons d’être désignés comme "vaccinés" ou "non vaccinés" et d’être poussés au rejet de l’autre.
Nous ne voulons être ni les actrices ou acteurs, ni les complices de ce séparatisme forcé.
Nous, artistes, professionnelles et professionnels, actrices et acteurs de la culture, sommes révoltés par la répression, la manipulation et l’idéologie de ce gouvernement. C’est un moment charnière de notre histoire.
Utilisons notre pouvoir, celui des mots, de la parole, de la musique, de l’image, de la pensée, de l’art, pour dire non à ce projet de société. Nous appelons toutes et tous à entrer en résistance face à ce discours de haine et de division et à être solidaires pour que « liberté égalité fraternité » ait encore un sens.
Les sous-marins jaunes (collectif.yellow.submarine@gmail.com)
Avec le soutien du collectif Lesessentiels.org et de bibliothécaires en lutte.
Pour voir les 600 signataires de la tribune et signer la pétition, cliquez ici
14 février 2022
Le casting de « Cauchemar en cuisine », l’émission phare de Philippe Etchebest, est lancé !
CHLOE VERBO
CHARGÉE DE CASTING
STUDIO 89 PRODUCTIONS
46, RUE JACQUES DULUD 92200 NEUILLY-SUR-SEINE
TEL. +33 1 41 92 39 34 / 06 38 61 49 21
[Anti pass Colmar 68] – Message de paix
[H16] Convoi de la liberté : le pouvoir panique
Et voilà donc que les rassemblements routiers canadiens font des émules : en France, de nombreux automobilistes ont décidé de remonter jusqu’à Paris pour réclamer la fin du pass vaccinal et des contraintes sanitaires qui pèsent encore sur le territoire et ce alors que tout indique que la pandémie est à présent terminée. Des individus qui viennent protester à Paris et comptent ne pas se laisser faire ? Mais c’est un véritable crime démocratique, enfin, voyons !
Pensez donc : si on commence à laisser le peuple s’exprimer d’une façon moins camouflable que les défilés du samedi, et, surtout, si l’expression de ce mécontentement se traduit par quelque chose de très visible à la télévision, on prend le risque de voir s’effondrer tout un pan de la communication gouvernementale. Pour rappel, selon cette communication, ceux qui s’opposent à la ségrégation sanitaire des citoyens sont une infime minorité de gens déplorables. Très officiellement, il y a une parfaite égalité entre ces rouspéteurs égoïstes et les pires anti-vaccins anti-sciences complotistes d’extrême-droite fasciste (et pourquoi pas anti-féministes, transphobes et homophobes pour faire bonne mesure).
Bref, il n’est absolument pas question de laisser la moindre visibilité à ces groupuscules qui pourraient montrer que le peuple en a maintenant clairement soupé des restrictions et des obligations diverses et entend bien recouvrer cette liberté qu’une minorité de manipulateurs et de manipulés leur a confisquée.
Dès lors et avec la cohérence qui a marqué l’ensemble du quinquennat de Macron, l’État entend maintenant stopper toute circulation de ce « Convoi de la liberté », probablement avec la même compétence qu’il a déployée pour arrêter la circulation du virus : plutôt que de laisser Paris se faire davantage engluer par ce Convoi que par les seules exactions d’Anne Hidalgo, la Préfecture de police et le gouvernement ont donc agi préventivement pour bloquer la capitale, dans une sorte d’auto-sabotage subtil dont on peine à distinguer la logique.
Avec le même sens du timing et de la proportionnalité qui a largement contribué à sa popularité, le préfet Lallemand a donc mobilisé une série de blindés légers de la gendarmerie histoire de faire le sale travail de façon officielle, créant des bouchons massifs autour de la capitale, avant toute exaction éventuelle de ces manifestants pourtant pacifiques, poussant le professionnalisme jusqu’à détruire du mobilier urbain avant que des civils ne s’en occupent. C’est malin.
Notons au passage la diligence avec laquelle le pouvoir actuel a sorti ses joujoux militaires pour calmer les ardeurs de cette foule : pour cette prétendue « infime minorité », on n’hésite pas à mettre de gros moyens, engins qu’on ne verra jamais déployés dans certaines cités émotives où le vivrensemble s’exprime régulièrement de façon effervescente. Il est manifestement bien plus important de réprimer des citoyens lambdas dans leur camping-cars que de faire revenir l’ordre républicain dans les plaques tournantes de la drogue, même lorsqu’elles sont ostensiblement bloquées par les malfrats du cru.
Heureusement que la France reste un grand pays démocratique : on peut toujours y manifester à condition de ne pas se faire remarquer, de ne bloquer personne et de n’exprimer que des slogans neutres sous peine, le cas échéant, de poursuites, d’amendes voire de mutilations.
Les choses sont claires : comme l’expliquent les petits barons de la Macronie avec la même logique implacable qui a donné tout son sel à ce magnifique quinquennat, s’il est parfaitement légal voire désirable de bloquer tout un pays en forçant les citoyens à rester chez eux puis à n’en bloquer qu’une partie sur des critères médicaux, tant Castex que Bayrou et beaucoup d’autres trouveront scandaleux qu’on puisse les bloquer, eux, dans leurs petites allées et venues au moment où la facture commence à drôlement s’allonger et où des individus commencent à leur réclamer des comptes.
De façon très claire, le pouvoir en place a donc choisi de criminaliser les citoyens qui manifestent pour retrouver une vie normale dans un pays où plus rien ne justifie aucune des contraintes mises en place. Refusant toute discussion avec ces individus qu’ils savent pertinemment ne pas faire partie de leur électorat, Macron et son gouvernement choisissent donc cette fermeté qui leur a permis de mettre fin au mouvement des Gilets jaunes sans résoudre le moindre des problèmes qui les avaient motivés en premier lieu.
On peut raisonnablement s’interroger sur la pertinence politique de ce mode d’action.
Bien sûr et même si l’apparente gourmandise de Lallemand pour ses troupes et ses blindés cache mal une certaine panique du pouvoir, sur le court terme – celui qui mène à l’élection présidentielle – distribuer des coups de matraque pourrait ne pas coûter trop cher, surtout que, comme rappelé plus haut, le pouvoir ne tape pas sur son électorat et peut donc y aller « de bon cœur ».
Sur le moyen et long termes cependant, ce genre de comportement, étouffant tout dialogue et choisissant le mépris le plus crasse et la violence inutile ne peut amener qu’à une situation inextricable, pour tout dire intenable pour le pouvoir actuel : d’un côté (et c’est sans doute voulu par Macron dans un calcul très dangereux), on peut assister à une forte radicalisation du mouvement actuel, surtout s’il se fait récupérer par une extrême-gauche habituée du coup de poing.
De l’autre cependant, que faire de ces restrictions ubuesques en France alors que les pays, autour, relâchent progressivement les leurs ?
Le moindre relâchement sera une victoire facile pour les mouvements protestataires et une défaite cuisante pour le pouvoir en place qui ne pourra faire passer l’abandon des contraintes pour un geste bienveillant. Et à l’inverse, toute inflexibilité représentera un boulevard pour les opposants politiques qui auront beau jeu de promettre l’arrêt de ces dernières…
Si les élections ne sont pas annulées ou reportées d’ici là, il ne reste que deux mois à Macron pour assainir la situation sociale du pays, particulièrement explosive. Il serait sain de douter qu’il en sera capable et il serait même raisonnable de parier le contraire.
Comme je l’ai écrit dans un précédent billet, à partir de maintenant, toutes les saloperies de sa part sont imaginables, y compris les pires.
⇒ https://h16free.com/2022/02/14/70612-convoi-de-la-liberte-le-pouvoir-panique⇒ https://www.colmarinfo.com/2021/02/la-saint-valentin.html
13 février 2022
Le délit de drapeau français
Je ne commente plus guère l’actualité guignolesque de cette campagne, ne supportant plus la superficialité des pseudo-débats sur la gastronomie ou les guerres intestines entre gauchistes atomisés non plus que les affaires pitoyables de débauchages opportunistes gamellards et pathétiques sur ma droite. Aucun intérêt quand il faudrait d’urgence constituer un vrai Front Populaire uni en arc sacré afin de virer Macron le Fou.
Toujours est-il qu’il est viscéralement insupportable de voir de nouveau des images de répression délirante semblables à celles de l’époque pas si lointaine des Gilets Jaunes. Répression démesurée par son ampleur et surtout par sa forme (Calmez-vous mon petit monsieur Darmanin, vous allez voir, ça va bien se passer !).
Voir des manifestants réprimés pour port du drapeau français sur l’Avenue des Champs Élysées soulève le cœur et donne la nausée. Il est vrai qu’on oublie vite que pour les macronnards seul le drapeau européiste y est désormais toléré, ou l’algérien pour les soirs de «fête» sportive sous forme de destructions post-coloniales acceptées passivement en guise d’éternelle repentance.
Hier donc, lors des convois de la Liberté, des drapeaux français ont été arrachés parfois sous la menace d’armes à feu, leurs porteurs verbalisés et des manifestants blessés.
Il m’importe peu que parmi ceux-ci figurent peut-être quelques illuminés anti ceci ou anti cela. Certains qui par le passé n’avaient pas de mots assez durs pour critiquer les méthodes répressives macronnardes n’ont pas eu un seul mot franc et sans ambiguïté afin de dénoncer les mesures éminemment liberticides et délirantes qui se sont succédées depuis 2 ans, sans lien aucun avec une quelconque efficacité sanitaire dont celle-ci n’était que le prétexte à la mise en place d’une répugnante société de surveillance, n’ont pas eu donc un seul mot sérieux pour critiquer sans ambiguïté ces mesures et le discours de pseudo-raison en réalité délirante les accompagnant. Nous étions bien seuls, considérés comme des complotistes analphabètes de la science et mangeurs d’enfants.
Peut-être vont-ils finir par se réveiller en se souvenant subitement que la dernière fois que des milices policières freinaient ou punissaient le port du drapeau français, a fortiori sous l’Arc de Triomphe, c’était pour servir la police allemande, même si je suis toujours prudente sur les comparaisons historiques. Il y a toujours des Résistants de la dernière heure.
Revient donc la question restée en suspens depuis les Gilets Jaunes et non résolue : y a-t-il encore une police républicaine au service du peuple français ou une milice macronnarde au service du pouvoir et de ses donneurs d’ordre, lesquels ont et le peuple et les symboles de la nation en horreur, et à qui l’on ne va cesser de faire subir des lois liberticides votées par des députés aussi perspicaces et utiles que des petits pois dans une boîte de conserve pour servir l’ineptie d’un pouvoir décervelé et nuisible?
Je ne doute pas que certains finissent par se réveiller après n’avoir pas eu le courage de contester depuis 2 ans les chapelets de mesures grotesques prises sous le prétexte de la crise sanitaire afin de masquer l’incurie des pouvoirs publics directement responsables de la crise hospitalière.
Il est un peu tard.
Enfin, je ne saurais que trop recommander aux manifestants d’aller VOTER pour mettre fin à ces absurdies et répressions ineptes qui s’ajoutent à la dégradation constante du niveau de vie des Français. Virer Macron le Fou et la bande d’incapables nuisibles qui le servent en chapelets sera le seul vrai Convoi de la Liberté envisageable et utile et il serait temps de s’unir pour cela, de droite à gauche entre gens réellement raisonnables au lieu de se pouiller sur l’usage des fromages, des biftecks et des parrainages.
Covid, pass, vaccins... Elle nous dit tout.
Ce mardi 8 février 2022, un ange masqué est passé dans le Sénat. Les sénateurs présents ont alors entendu des voix. Les voix de la vérité, de la science, de la sagesse. À tel point que certains, qui non seulement ont voté pour le pass vaccinal, mais étaient pour la vaccination obligatoire, ont demandé comment faire pour revenir en arrière.
Le Docteur Alice Desbiolles est médecin de santé publique, épidémiologiste, diplômée de vaccinologie. Elle leur a parlé des indicateurs, des modélisations, de la situation en réanimation, du pass, du confinement, des masques, des vaccins,… avec un calme olympien, en s’appuyant uniquement sur les études de tous les organismes officiels, dont les conclusions vont à l’encontre de tout ce qui est fait. Du factuel, rien que du factuel, qui transforme tout le discours officiel en fake news, le tout sans polémiquer.
Ce que les sénateurs ont appris et que manifestement ils ne connaissaient pas :
En ce qui concerne les indicateurs, elle déplore le niveau de transparence dans les données accessibles, dont une bonne partie ne sont pas fournies, notamment en ce qui concerne les patients en réanimation et les enfants, empêchant toute interprétation rigoureuse et pertinente. Il y a nombre d’écarts dans les protocoles, notamment concernant les classes d’âges et les comorbidités, rendant les analyses difficiles ou erronées, du fait de biais majeurs.
En réanimation, on fait l’amalgame avec trois catégories de lits (réas, soins intensifs et surveillance continue), et des indications sont erronées, notamment les hospitalisations “avec” ou “pour” covid. Elle nous apprend que 30% des » patients covid », n’ont pas été hospitalisés pour covid, mais pour une autre cause, toutefois étant par ailleurs porteurs du virus, sans que ce soit le motif d’hospitalisation. Ce chiffre monte à 50% pour la tranche 20-39 ans !
En ce qui concerne la tension dans les services de réanimation, elle cite une note interne de l’APHP, qui signale que cette tension et les reports d’intervention ne sont pas dus à des hospitalisations covid, mais à une fuite du personnel infirmier.
Le tout est couronné par une présentation partiale et orientée des données, qui ne respecte pas la neutralité et l’objectivité.
Elle évoque ensuite le recours systématique aux modélisations pour justifier les mesures prises. Or ces modélisations ont un niveau de preuves extrêmement faible, insuffisant pour alimenter la politique de santé publique au regard de leur impact. Il n’y a aucune évaluation de la pertinence de ces modélisations, alors qu’il y a un décalage très important avec la réalité.
Elle cite un travail fait par des polytechniciens sur ces modélisations, en citant l’exemple de la Suède. Lors de la première vague, alors que tout le monde confinait sauf ce pays, 11 modélisations ont été faites. Elles démontraient que ce pays aurait plus de 90 000 morts sans confiner. En réalité, il y a eu moins de 10 000 décès, 9 modélisations sur 11 étaient totalement hors réalité. Pour le docteur Desbiolles, « en la matière, l’erreur est la norme ». « La tendance systématique et constante à la surestimation conduit à des mesures de santé publique à fort impact et des mesures plus restrictives que nécessaire, comme le confinement ».
On a également un rappel des modélisations publiées le 6 juillet 2021 par le Conseil Scientifique conduisant au pass, partant d’hypothèses erronées quant à l’efficacité des vaccins sur la transmissions et la contagiosité. Elle signale que les études randomisées de Pfizer ne portaient pas comme critère de jugement principal sur le risque d’hospitalisation ou de la transmission, utilisés pour justifier le pass, ne concernant pas non plus les formes graves ou décès.
Ces mesures ont été prises sans aucune donnée scientifique probante sur l’efficacité du pass. Ce dernier a été justifié pour deux raisons. La première était la sanctuarisation des lieux où il était appliqué, alors que des études (Institut Pasteur) ont montré un échec là où il était utilisé (clusters dans les bars et boîtes de nuit). La seconde était l’amélioration attendue du taux de vaccination, alors que nombre de pays (cités), sans pass ou qui n’en avaient pas encore, avaient montré qu’il était possible d’avoir un taux de vaccination de 100% chez les personnes à risques sans ce pass.
Si la vaccination peut apporter un bénéfice individuel chez les personnes à risques, le bénéfice collectif sur les populations à faibles risques n’a jamais été démontré. Il y a un niveau de preuves scientifiques insuffisant pour la mise en place du pass en population générale, n’étant pas dénué de dommages collatéraux qui n’ont pas été pris en compte.
L’étude du Conseil d’Analyse Economique prétendant la réduction de 4 000 décès grâce au pass est démolie en raison des conflits d’intérêts, car on retrouve les mêmes personnes au Conseil Scientifique, qui ne peuvent être juges et partie, et justifier ainsi a posteriori de la pertinence des mesures qu’ils ont prises.
Petit rappel au passage d’une note de l’OMS, d’avril 2021, sur le risque de ces campagnes vaccinales massives, pouvant conduire à une perte de confiance des populations dans les vaccins en général, ce qui serait très dommageable, ainsi qu’une altération du contrat social. Elle nous cite également une étude de l’Inserm, qui montre que le pass augmente les hésitations vaccinales, non seulement pour le covid, mais pour les autres vaccins.
Le docteur Desbiolles déplore ensuite la création du Conseil Scientifique, qui a shunté nombre d’agences ayant l’expérience de la gestion des épidémies, formées pour cela, et qui se sont occupé de toutes les diverses épidémies précédentes. Le choix des membres de ce Conseil a été fait par cooptation, les personnes se recommandant les unes aux autres, ce qui entraîne l’émergence d’une seule tendance, sans débat contradictoire, indispensable pour une action réfléchie et efficace. Le 19 janvier 2022, dans un communiqué, le Conseil Scientifique a attaqué la médiatisation de la situation et les critiques. « Le débat contradictoire scientifique, non seulement n’est pas organisé, mais n’est pas toléré, ce qui m’interroge très profondément. » nous dis le docteur Alice Desbiolles.
Elle soutient également la position du Professeur François Alla, démissionnaire du Haut Conseil de la Santé Publique, » on assiste aujourd’hui à un processus de décrédibilisation de toute voix discordante. C’est devenu très dur pour un expert de dire : je ne suis pas tout à fait d’accord avec les politiques. Les gens sont tétanisés. Ils ont peur de passer pour des anti-vaccins ou des complotistes. » ajoutant: » l’impression a été donnée qu’il n’y avait qu’une seule voix scientifique homogène et consensuelle dans cette crise, ce qui n’était pas le cas. Et l’impression était donnée qu’il n’y avait qu’une seule voie pour faire face à cette pandémie, encore une fois, ce n’était pas le cas. » Autre propos du Professeur Alla qu’elle fait sienne, disant que : « les agences sanitaires ont joué un rôle de Service Après-Vente pour enregistrer les décisions déjà prises par l’exécutif. »
A propos de la vaccination, le docteur Desbiolles précise qu’on attend d’abord d’un vaccin de bloquer la transmission d’un agent infectieux, ce qui n’est pas le cas ici. Elle insiste pour que la vaccination soit ciblée sur les personnes à risques consentantes.
Pour la prise de mesures, le niveau de preuves doit être rigoureux et le rapport bénéfice/risque doit être indiscutable, ce qui n’est pas le cas pour nombre de mesures comme le confinement, la fermeture des écoles, le pass, qui sont toutes des interventions non fondées sur des preuves. L’Université John Hopkins, a ainsi fait une étude sur 53 pays, montrant l’inefficacité du confinement.
Même chose pour les masques, l’OMS ne recommande pas le port du masque dans les activités sportives, et on l’impose aux enfants dans les écoles, mesure qui n’est pas fondée sur des preuves. Il n’existe aucune étude qui montre un quelconque intérêt, même chose pour le port du masque en extérieur.
Il existe par contre un niveau de preuves suffisantes pour vacciner des personnes à risques, mais clairement insuffisant pour une vaccination de masse, sans bénéfice collectif démontré pour des personnes non à risques. Elle estime qu’il est contre-productif d’empêcher les enfants de se contaminer avec omicron.
« On parle d’obligation vaccinale. Il faut bien voir que la médecine a vocation normalement à être suggestive et non pas normative et le respect du consentement des individus est un élément majeur de la médecine moderne, un élément majeur de la progression du droit des patients. C’est la loi Kouchner de 2002, dont on va fêter les 20 ans cette année, qui est aussi acté dans le Code de la santé publique. C’est l’article 36 du Code de déontologie médicale qui stipule que tout patient, après une information loyale, doit pouvoir donner son consentement libre et éclairé sur ce qu’il estime être sa balance bénéfices risques individuels. »
Plus loin encore, tester à l’aveugle dans la population générale n’a pas de sens. Dépenser 1,6 milliards par mois, d’argent destiné à la santé publique pour des tests, qui pour la plupart n’ont pas lieu d’être, sans fondement scientifique, n’est pas sérieux et devrait être utilisé ailleurs. Même chose pour les 60 millions dépensés par les hôpitaux pour contrôler les pass.
Pour les vaccins il existe une incertitude en matière de sécurité. 2 mois de recul ne permettent pas d’évaluer la sécurité du médicament. Il est important d’avoir plus de recul sur l’innocuité, ce qui a été souligné également par l’OMS.
L’usage de la vaccination doit être mesuré et proportionné, fondé sur des preuves, en raison d’un risque d’échappement. D’ailleurs la Haute Autorité de Santé, le 23 décembre 2020, ne préconisait la vaccination que pour les personnes à risques et non obligatoire. Cet avis n’a pas été suivi.
Il se crée en permanence des variants et sous-variants, et les animaux sont autant porteurs de coronavirus, participant à une dissémination. Comment éviter la sélection de nouveaux mutants avec nos vaccins avec ce que l’on appelle une « pression de sélection » en vaccinant tout le monde.
Une publication du CNRS le 18 janvier 2022 souligne que « la stratégie optimale pour minimiser les dommages globaux de la pandémie consiste à focaliser la vaccination sur les personnes à hauts risques afin de les protéger individuellement et efficacement, tout en évitant de sélectionner et de faire circuler des souches résistantes à partir de vaste population de personnes à faibles risques ».
« Quand on met en place des mesures lourdes et coûteuses il faut que cela repose sur de forts niveaux de preuves. Persister dans une erreur n’en fait pas une vérité. »
Je pense que l’on devrait porter plainte à l’Ordre contre le docteur Desbiolles. En effet, pour être sur la même ligne et pour avoir tenu les mêmes propos, nombre de médecins sont actuellement poursuivis, menacés de suspension ou suspendus. L’Ordre ne doit pas pratiquer de discrimination et doit rester fidèle à lui-même. Il doit aller jusqu’au bout de sa démarche. Lorsqu’elle sera entendue, et qu’elle leur lira le serment d’Hippocrate, comme elle l’a fait devant le Sénat, en leur demandant qui d’eux ou d’elle respecte le mieux ce serment, ce sera un grand moment dans l’histoire de la médecine.
Docteur Desbiolles, RESPECT ! Respect pour vos compétences, pour votre connaissance, pour la simplicité avec laquelle vous expliquez les choses. Respect pour votre courage, votre éthique, votre indépendance, votre respect de la science, de la médecine, et surtout des individus, malades ou non. Vous avez rétabli l’honneur de la médecine et des médecins, tombé bien bas depuis 2 ans. Merci.
TOTALITÉ DE L’INTERVENTION DEVANT LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES DU SÉNAT