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12 février 2022
Colère légitime d’une citoyenne embarquée dans un des nombreux "convois de la liberté". Plus rompu à servir la soupe de la propagande makronienne qu’à écouter battre le cœur du pays profond, "Le Monde" tente timidement, sinon de comprendre, du-moins de décrire cette nouvelle forme de jacquerie populaire. Ces Gilets jaunes d’après le Covid. Quand tous les nantis et les bien-pensants se sont couchés, c’est une fois de plus dans l’obscure épaisseur de notre patrie que se produit le sursaut. La résistance. Ces réfractaires à moteur ont été aussitôt calomniés, insultés, discrédités. Les bonnes vieilles méthodes de la domination ordinaire. Les principaux médias ont d’abord censuré le mouvement. Pas un mot, pas une image, pas un son. Il fallait traquer l’info. Sur Facebook et autres réseaux sociaux. Puis ils ont déversé leur fiel sur une poignée de cloportes antisémites, homophobes, nazillons & mangeurs d’enfants. Deux cent camions tout au plus, des hurluberlus. Depuis hier le réel commence à faire effraction. L’insurrection qui vient. "Europe 1" parle du "convoi des enragés". "Franceinfox" de "ces gens". Mais force est de prendre acte. Des milliers de citoyen.ne.s, en voiture, sur toutes les routes de France, direction Paris. La pétoche commence à gagner. Premiers blindés positionnés dans la capitale par le préfet Lallement, éborgneur de Gilets jaunes aux mains coupées. Jupiter qui avait "très envie d’emmerder les non-vaccinés", en décembre dernier, appelle soudain "au plus grand calme". Et à une "concorde" bienveillante. La bouffonnerie fasciste tient aussi à ces injonctions contradictoires. Grotesque cacophonie du "en même temps". Je suis, bien sûr, solidaire de ces résistants exaspérés. De cette grogne bougonne, cette hargne des gens en rogne. Ils le refusent de toutes leurs fibres. L’ignoble Apartheid créé par le Pass’ vaccinal. Ils ont la lucidité des désespérés. Et le sens de la formule pour épingler la situation. "On crée des sous-citoyens, forcément ça va péter". Parole d’un manifestant, le soir du 10 février 2022, sur le parking Auchan de Saint-Priest (Rhône) en périphérie lyonnaise. "De la démocratie à la dictature il n’y a qu’un pass’." Percutant éditorial en forme de slogan sur un panneau brandi dans la nuit. Ça change des vérâneries débitées lors des conférences de presse liberticides de Jean Kastex. Et du service après-vente des chroniqueurs aux ordres de l’ordre selon Pfizer. C’est d’ailleurs une des premières mesures prises par le sinistre de l'intérieur. Faire protéger le siège social de ces empoisonneurs pharmaceutiques dans le quatorzième arrondissement de Paris. Le makronisme est un variant du Kapital. Rien de viral comme cette dévastation économique de notre monde en attente d’une catastrophe.
"Pariabook", pp. 44-45.
11 février 2022
Les prochaines semaines seront décisives
Il règne comme une étrange atmosphère de fin de règne dans les sphères du pouvoir. Derrière des sourires crânes et des postures assurées, on sent comme un parfum de panique s’installer à mesure que le « narratif » change, que les évidences d’il y a un mois n’en sont plus. C’est vrai à l’Élysée bien sûr mais pas seulement : on sent confusément que la situation n’est plus celle qui prévalait il y a quelques semaines, et qu’elle évolue de plus en plus vite.
Eh oui : peu à peu, l’idée même que le pass vaccinal (ou sanitaire) sert à quelque chose au plan sanitaire s’est maintenant évaporée. Tout le monde sait que c’est un outil de ségrégation absolument sans intérêt médical. Les derniers abrutis à prétendre le contraire ne le font plus que de façon épisodique et se murent progressivement dans le silence à mesure que leurs affirmations grotesques ne rencontrent plus qu’un mépris largement mérité.
L’empilement par Véran de grotesques conditions pour son obtention (avec ou sans maladie mais toujours avec une petite injection, les amis, et puis une immunité à durabilité variable, hein, ne poussons pas) montre clairement, à chaque petit graphique de presse essayant de résumer de façon didactique le foutoir gouvernemental, l’improvisation totale de nos clowns à seringues.
Leur crédibilité est maintenant négative.
Des pays, partis moins loin sur la pente glissante du « tout à l’État » crasseux et dictatorial, sont maintenant en train de faire marche arrière et d’abandonner ces mesures idiotes. À de nombreux États américains qui ont purement et simplement renoncé aux obligations vaccinales et au passeport du même tonneau se sont maintenant ajoutés quelques pays européens, quelques provinces canadiennes et chaque semaine qui passe ajoute de nouveaux pays à ceux qui ont décidé de reprendre le cours normal de leur vie. La France apparaît de plus en plus seule sur ce chemin honteux.
Tout ceci est inévitable.
D’une part, parce que les pandémies ne durent pas indéfiniment. On arrive au bout, cela est visible et tout le monde l’a bien compris. Quelques irréductibles de la panique sanitaire continuent de croire à une prochaine vague abominable, à des millions de morts inopinés, mais la population générale, elle, comprend qu’il faut passer à autre chose à présent.
D’autre part, parce que les restrictions et les obligations commencent à porter des fruits amers que tout le monde est en train d’avaler sans apprécier : l’économie a clairement plongé dans des proportions si importantes que même un clown comme Le Maire n’arrive pas à faire passer ses annonces pour autre chose que des carabistouilles statistiques piteuses.
Mais surtout, parce que la majorité des individus a bien compris que les mesures prises ont été des échecs cuisants et que persévérer ne résoudra rien, au contraire : les confinements ont été un désastre économique et sanitaire et n’ont absolument rien empêché.
Nous en sommes au point inévitable à présent où les anciennes pom-pom girls du verrouillage économique et social intégral tentent de mettre leurs décisions lamentables sur le dos de leurs prédécesseurs (comme aux États-Unis où l’on découvre que l’actuelle administration Biden n’aurait jamais été pro-confinement, cette grosse blague).
Les politiques de distanciation indiscriminées, la gestion calamiteuse des masques (un coup oui, un coup non, un coup surtout pas, un coup c’est obligatoire), la centralisation à outrance des décisions en criminalisant toute initiative des médecins de terrain, bref, chaque faux-pas typique de la vision énarchique, étatiste et bureaucratique du pays n’ont en rien permis de sauver des vies, d’alléger les problèmes des hôpitaux ou des finances publiques, au contraire.
En fait, chaque jour qui passe réveille son lot de citoyens qui se rendent compte que les simagrées auxquelles les pouvoirs publics les ont contraints n’ont en rien permis de sauver des vies : ils se sont fait vacciner, souvent à contrecœur, ils ont dû utiliser un pass ou l’imposer dans leurs établissements, ils ont tenté de respecter les obligations ou ont payé les amendes et vexations diverses, mais rien de tout cela n’a sauvé de vies. La balance est négative sur tous les plans et le bilan désastreux devra être épongé pendant des années, sur des générations, tant les enfants et les adolescents ont durement payé les choix calamiteux imposés.
La peur ne gagne plus : même si l’on doit encore supporter sur les plateaux télé certains des experts hystériques autoproclamés débitant leurs chiffres morbides, qui tentent à tout prix, avec une gourmandise visible, de raviver la flamme de la panique et de la peur d’une mort certaine et douloureuse, ça ne marche plus.
Oh, bien sûr, on trouve encore des frétillants crétins, sur les réseaux sociaux, sur les plateaux télés, prêts à toutes les bassesses et à tous les rampements les plus gluants pour continuer la mascarade coûte que coûte : comme ils n’existent plus que par ça, ils seront les derniers à se taire et on peut déjà se réjouir que certains, trop stupides, ne sauront pas s’arrêter et passeront donc sous le rouleau compresseur de l’Histoire. Mais indépendamment de ces derniers lampions blafards du covidisme, tout le discours covidosanitaire démentiel que nous avons dû supporter de façon de plus en plus hystérique est en train de se déliter.
Mieux encore : comme je l’expliquais dans un précédent billet, à force de contraintes idiotes sur les vaccins, le nombre de possesseurs de pass valides diminue chaque jour. Chaque jour, on assiste à l’attrition inexorable des troupes passées-pucées-obéissantes et l’augmentation mécanique des troupes des déchus du pass, dont immanquablement certains rejoignent les courroucés puis les opposants farouches à mesure que les restrictions apparaissent pour ce qu’elles sont : des vexations idiotes et sans fondement.
Devant ce constat, que peuvent faire les dirigeants ?
Question délicate : envisage-t-on vraiment la possibilité que des types comme Véran ou Castex puissent admettre être allés trop loin, présenter des excuses et lâcher du lest, maintenant, à quelques semaines d’une élection ? La science-fiction a des limites et ce genre de pliage improbable de l’espace-temps est évidemment à écarter mais on doit s’interroger : l’équipe « en marche » de clowns à seringues ne mise-t-elle pas trop ouvertement sur un arrêt du pass un peu avant les élections pour présenter en libérateur leur Lider Fumisto ?
Inversement, pensent-ils vraiment qu’ils vont pouvoir continuer encore longtemps leurs vexations sans en souffrir dans les urnes ?
Peut-on vraiment imaginer continuer ces âneries ségrégationnistes comme tente de le faire croire de façon assez consternante la Commission européenne en expliquant vouloir maintenir son petit pass jusqu’en 2023 ?
Le pire, ici, est que rien de tout cela n’est impossible : on comprend que tant que les oppositions des citoyens ne seront pas plus fortes, plus fermes, les dirigeants, qui ont maintenant amplement prouvé qu’ils méprisaient complètement peuple et démocratie, continueront sur leur lancée. Comme les Canadiens, sauf à bloquer physiquement ces politiciens, on comprend sans mal qu’ils ne rendront ce pouvoir qu’ils ont volé que s’il y sont contraints et forcés, lorsque leur avenir en dépendra directement.
Ne vous leurrez pas : le combat qui s’ouvre, et qui consiste à récupérer maintenant la maîtrise de nos vies, est un combat qui sera âpre et sans merci.
Ceux qui vous ont manipulé, abusé de vous et qui ont profité de vous pour vous faire souffrir ne voudront jamais entendre parler d’un bilan, d’une facture et d’une responsabilité quelconque. Ils vous combattront de la façon la plus vicieuse et la plus violente possible : ils vous méprisent, et pour eux, le bétail ne doit pas se rebeller.
Les prochaines semaines seront décisives. Attendez vous aux pires ignominies.
LA SAINT-VALENTIN À LA FONDATION BEYELER
LUNDI 14 FÉVRIER 2022, 10H-18H
Partagez votre amour de l’art avec une personne qui vous est chère. Le jour de la Saint-Valentin, deux personnes peuvent accéder à la Fondation Beyeler pour le prix d’une. Générez tout simplement votre billet spécial sur notre site web et présentez-le en version imprimée à l’accueil du musée le lundi 14 février.
⇒ https://www.fondationbeyeler.ch/fr/accueil
☐ SPÉCIAL SAINT-VALENTIN : MUSIQUE LIVE DE « KING CARUSO »
Le groupe suisse « King Caruso » assurera l’ambiance musicale de la journée de la Saint-Valentin. Entre 12h et 18h, le quatuor évoluera librement dans les espaces de la Fondation Beyeler: avec ses instruments acoustiques, il jouera des classiques romantiques tel «Besame mucho» et des morceaux d’anthologie de Nat King Cole ou Elvis Presley, qui mettront le cœur des visiteurs·ses en joie. King Caruso: Marcel Jeker: guitare, Oliveiro Sotano: contrebasse, Martino Camposeco: percussions, Flaco Martino: voix
☐ VŒUX DE LA SAINT-VALENTIN EN PROVENANCE DE LA FONDATION BEYELER
Le jour de la Saint-Valentin, faites plaisir à celles et ceux qui vous sont chers. Au musée, des cartes de vœux spéciales ornées de motifs de l’exposition « Georgia O’Keeffe » attendent vos messages. Écrivez à votre famille, à vos amis, à vos amours ou à une personne à laquelle vous souhaitiez refaire signe depuis longtemps, et laissez-vous inspirer par l’exposition. Ensuite, déposez simplement votre carte dans la boîte à lettres installée spécialement pour cette occasion. La carte et l’envoi sont gratuits.
MEDIAS MENTEURS DÉMASQUÉS / MERCI LUC MONTAGNIER
Une immense tristesse en apprenant la disparition d’André Wilms. Né à Strasbourg en 1947, André Wilms est décédé mercredi à l’âge de 74 ans. Il débute comme cintrier au théâtre Sorano, qui accueille alors le Grenier de Toulouse, fondé par Maurice Sarrazin. Il est rapidement engagé comme figurant. Il enchaîne des dizaines de pièces avant de signer ses propres mises en scène au théâtre et à l’opéra. On lui doit notamment Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók, La Noce chez les petits bourgeois de Bertolt Brecht ou encore La Vie de bohème d’après Henry Murger et Aki Kaurismäki. Il rencontre également André Engel, qui l’invite sur plusieurs de ses mises en scène, comme En attendant Godot de Samuel Beckett, ou Hôtel moderne d’après Franz Kafka. Là, il apprend l'exigence du métier avant de se tourner par la suite vers le 7e Art.
Il connait un premier triomphe au cinéma en interprétant le rôle de Jean Le Quesnoy, père bourgeois ultra-catholique, dans "La vie est un long fleuve tranquille" d'Etienne Chatiliez. Il a mené de front une carrière professionnelle sur les planches de théâtre et sur grand écran. Il était l’un des acteurs fétiches du réalisateur finlandais Aki Kaurismäki qui a réalisé Le Havre ou encore L’autre côté de l’espoir. Dans « Le Havre », André Wilms était ainsi un cireur de chaussures, qui tendait la main à un jeune Africain sans-papiers. « L'Autre Côté de l'espoir » orchestrait la rencontre entre un migrant syrien échoué contre son gré dans la grisaille finlandaise et un restaurateur séparé de sa femme alcoolique…
Nous l’avons vu à la Filature de Mulhouse dans le cadre du festival Musica dans Eraritjaritjaka, « musée des phrases », spectacle musical d’après des textes d’Elias Canetti conception, mise en scène et musique Heiner Goebbels. En 2018, invité par Les Musicales de Colmar, il est le récitant dans le Carnaval des animaux.