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19 janvier 2022
Lettre adressée à M. Laurent Fabius, ancien Premier Ministre, président du Conseil Constitionnel
Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel,
Il y a quelque vingt-cinq années de cela – ce qui ne nous rajeunit pas – je vous faisais une lettre afin de solliciter un stage à la médiathèque François Mitterrand, dans la ville où j’habitais avec mes parents.
Vous étiez le maire de cette ville, Grand-Quevilly, et j’étais un adolescent qui pensait que s’adresser directement à vous permettait de mieux retenir votre attention.
Aujourd’hui, vous êtes le Président du Conseil Constitutionnel, et moi un citoyen inquiet des dérives antidémocratiques et liberticides auxquelles la gestion de la crise sanitaire est en train de servir de prétexte.
Je vous fais cette lettre avec le même espoir, sincère, que vous saurez la prendre en compte. Simplement, l’enjeu dépasse cette fois-ci ma personne : il concerne l’ensemble de nos concitoyens.
Le Conseil Constitutionnel a en effet été saisi pour se prononcer sur l’instauration du pass vaccinal.
Cette saisine est soutenue par des femmes et hommes politiques de tous horizons, mais aussi par une immense pétition populaire ayant rassemblé 1,3 million de Français.
Votre institution a le devoir de censurer cette loi.
Le 5 août 2021 vous faisiez la liste des motifs vous conduisant à déclarer le pass sanitaire conforme à la Constitution.
Nous vous appelons à le constater vous-même : ces motifs sont caducs.
Voici ce que vous écriviez dans votre avis :
“En adoptant les dispositions contestées, le législateur a entendu permettre aux pouvoirs publics de prendre des mesures visant à limiter la propagation de l'épidémie de covid-19. Il a ainsi poursuivi l'objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé."
"Les dispositions contestées prévoient que les obligations imposées au public peuvent être satisfaites par la présentation aussi bien d'un justificatif de statut vaccinal, du résultat d'un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination ou d'un certificat de rétablissement à la suite d'une contamination. Ainsi, ces dispositions n'instaurent, en tout état de cause, ni obligation de soin ni obligation de vaccination."
"En cinquième lieu (...) la présentation des documents est réalisée sous une forme ne permettant pas de connaître « la nature du document détenu » et ne s'accompagne d'une présentation de documents d'identité que lorsque ceux-ci sont exigés par des agents des forces de l'ordre."
Vous avez pu le vérifier :
L’ancien pass sanitaire n’a pas limité les contaminations, au contraire elles ont explosé ces deux derniers mois, à l’occasion d’une 5ème vague historique. Le nouveau pass vaccinal rendrait la vaccination obligatoire dans les faits, le gouvernement ayant supprimé la validité des tests de dépistage pour obtenir un pass.
Les contrôles d’identité pourront désormais être effectués par des restaurateurs, des cafetiers ou encore des ouvreurs de salles de spectacle, là où vous rappeliez que seuls les agents des forces de l’ordre ont ce pouvoir.
Le Conseil rappelait que son autorisation du 5 août 2021 était justifiée par son caractère temporaire (au départ, jusqu’au 15 novembre 2021, puis repoussée au mois de juillet 2022). Il ne vous a pas échappé que la loi instaurant le Pass vaccinal ne comprend, elle, aucune date prévue de fin d’application. Cette nouvelle loi est donc contraire à l’esprit comme à la lettre de la Constitution de la Vème République dont vous avez la garde. Elle est aussi contraire aux propres avis écrits par le Conseil Constitutionnel.
Les contrôles d’identité pourront désormais être effectués par des restaurateurs, des cafetiers ou encore des ouvreurs de salles de spectacle, là où vous rappeliez que seuls les agents des forces de l’ordre ont ce pouvoir.
Le Conseil rappelait que son autorisation du 5 août 2021 était justifiée par son caractère temporaire (au départ, jusqu’au 15 novembre 2021, puis repoussée au mois de juillet 2022). Il ne vous a pas échappé que la loi instaurant le Pass vaccinal ne comprend, elle, aucune date prévue de fin d’application. Cette nouvelle loi est donc contraire à l’esprit comme à la lettre de la Constitution de la Vème République dont vous avez la garde. Elle est aussi contraire aux propres avis écrits par le Conseil Constitutionnel.
Aucun Français ne pourrait comprendre que le Conseil puisse valider une loi bafouant de manière manifeste certaines libertés publiques fondamentales. Ni se déjuge quelques mois après avoir pris position pour rappeler au gouvernement les limites imposées par notre droit.
Je vous demande, par conséquent, de peser de tout votre poids auprès des membres du Conseil Constitutionnel pour que cette loi soit censurée.
En le faisant, vous écouterez la voix de millions de Français qui ne veulent pas que soient créées, dans la patrie des libertés, deux classes de citoyens n’ayant pas accès aux mêmes droits. Vous sanctionnerez une obligation collective de vaccination déguisée ne présentant aucune de limite de durée, dans un cadre légal où tout acte médical est censé être consenti de façon libre et éclairée, et non contrainte.
La France compte sur vous en ce moment historique, pour simplement faire respecter ses droits et ses libertés. Nous espérons que vous ne la décevrez pas.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel et cher Laurent Fabius, l’expression de ma plus haute considération.
Rodolphe Bacquet
Rédacteur en chef du mensuel Alternatif Bien-Être
Rédacteur en chef du mensuel Alternatif Bien-Être
18 janvier 2022
Une démocratie prête à tous les renoncements ?
Jean Mizrahi
(...) En France, l'Assemblée Nationale, après que le Sénat ait baissé son pantalon, vient d'adopter la mouture définitive du projet de loi scélérate du gouvernement Macron-Castex sur le pass vaccinal, qui veut imposer à certains Français un statut digne de celui des juifs sous Pétain. On verra si les membres du Conseil Constitutionnel méritent ou pas leur appellation de « sages ». Je l'espère, et je serai un de ceux qui leur écriront avec arguments à l'appui, mon mémoire est prêt. J'espère que nous serons nombreux. C'est le dernier test pour savoir si notre démocratie résiste à la folie créée par l'émotion, par la peur. Si le CC devait valider ce projet de loi, c'est que la digue a cédé, pour une épidémie à peine plus meurtrière que la grippe de Hong Kong en 1969, toutes choses égales par ailleurs.
(...) Tout cela montre que notre démocratie est à un moment de grande fragilité. Car la plus grande des fragilités vient du silence de tous : voilà qu'on se prépare à traiter des Français en parias, et presque personne ne se lève, notamment parmi les voix qui portent. Les intellectuels se taisent en grand nombre, les gens regardent d'un œil torve défiler des opposants à un passeport indigne qui sont tamponnés du qualificatif dégradant d' « antivax ». Voilà une démocratie qui est prête à tous les renoncements, il n'y a plus qu'à espérer que les sages le seront vraiment, pour réveiller les âmes endormies.
(...) En France, l'Assemblée Nationale, après que le Sénat ait baissé son pantalon, vient d'adopter la mouture définitive du projet de loi scélérate du gouvernement Macron-Castex sur le pass vaccinal, qui veut imposer à certains Français un statut digne de celui des juifs sous Pétain. On verra si les membres du Conseil Constitutionnel méritent ou pas leur appellation de « sages ». Je l'espère, et je serai un de ceux qui leur écriront avec arguments à l'appui, mon mémoire est prêt. J'espère que nous serons nombreux. C'est le dernier test pour savoir si notre démocratie résiste à la folie créée par l'émotion, par la peur. Si le CC devait valider ce projet de loi, c'est que la digue a cédé, pour une épidémie à peine plus meurtrière que la grippe de Hong Kong en 1969, toutes choses égales par ailleurs.
(...) Tout cela montre que notre démocratie est à un moment de grande fragilité. Car la plus grande des fragilités vient du silence de tous : voilà qu'on se prépare à traiter des Français en parias, et presque personne ne se lève, notamment parmi les voix qui portent. Les intellectuels se taisent en grand nombre, les gens regardent d'un œil torve défiler des opposants à un passeport indigne qui sont tamponnés du qualificatif dégradant d' « antivax ». Voilà une démocratie qui est prête à tous les renoncements, il n'y a plus qu'à espérer que les sages le seront vraiment, pour réveiller les âmes endormies.
Ce week-end, faites place à la lecture !
Nuits de la lecture au Musée Unterlinden
21 - 23.1.2022
Le programme des Nuits de la lecture 2022 du 21 au 23 janvier au Musée Unterlinden est disponible ici
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Lectures déambulatoires
21.1.2022
Par les élèves du Cycle à Orientation Professionnelle Théâtre du Conservatoire
Sur le thème du portrait et en collaboration, l’équipe du musée, Blanche Giraud-Beauregardt, professeur d’art dramatique et les élèves du Cycle à Orientation Professionnelle théâtre du Conservatoire ont choisi des textes en résonance intime avec des œuvres exposées au Musée Unterlinden.
À partir de 12 ans (25 personnes*)
Horaires : 19h et 20h
Durée de chaque séance : 1h
Tarif : Gratuit, présentation du pass en vigueur obligatoire.
* Réservation au 03 89 20 22 79 / 03 89 20 15 58 – reservations@musee-unterlinden.com
Des modifications seront possibles en fonction de la situation sanitaire.
Lieu : Salles du musée – Accès entrée du Musée
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Atelier d’écriture « Le portrait »
22.1.2022
Par Christine Coutris
Christine Coutris explore les croisements, rencontres et hybridations artistiques et apprécie le renouvellement du regard. Elle aime écrire à partir des travaux d’autres artistes et a inventé la pratique du portrait écrit sur le vif.
À partir de 16 ans (10 personnes*)
Horaire : 14h
Tarif : Gratuit, présentation du pass en vigueur obligatoire.
* Réservation au 03 89 20 22 79 / 03 89 20 15 58 – reservations@musee-unterlinden.com
Des modifications seront possibles en fonction de la situation sanitaire.
Lieu : Salles du Musée et salle Louis-Hugot – Accès entrée du Musée
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Lecture d’albums jeunesse sur le thème de l’amour
23.1.2022
Dès 3 ans (15 personnes*)
Horaire : 14h30
Tarif : Gratuit, présentation du pass en vigueur obligatoire.
* Réservation au 03 89 20 22 79 / 03 89 20 15 58 – reservations@musee-unterlinden.com
Des modifications seront possibles en fonction de la situation sanitaire.
Lieu : Accès entrée Piscine
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Lecture « Marathon Proust »
23.1.2022
Le fil d’Ariane reliant l’ensemble des sites partenaires de Colmar est le « Marathon Proust ». L’idée de cette lecture à voix haute est simple : il s’agit d’écouter, de suivre le fil et de lire pour le plaisir du texte, des mots dits, ceux de Marcel Proust dans « À la recherche du temps perdu ».
À partir de 16 ans
Horaire : 16h30
Tarif : Gratuit, présentation du pass en vigueur obligatoire.
* Réservation au 03 89 20 22 79 / 03 89 20 15 58 – reservations@musee-unterlinden.com
Des modifications seront possibles en fonction de la situation sanitaire.
Lieu : Accès entrée Piscine
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L’affaire Novak Djokovic
Jean-Pierre Luminet
Passionné de tennis depuis des décennies, j’ai évidemment suivi de près l’affaire Novak Djokovic pour sa participation ou pas à l’Open d’Australie, sans encore la commenter. M’amusant quelque peu en revanche de lire sur Facebook les innombrables commentaires de personnes qui ne connaissent rien ou pas grand chose à ce sport extraordinairement exigeant, tant sur le plan physique que psychologique.
Ces personnes ignorent probablement que Jérémy Chardy, joueur français classé sept années durant dans le top 50 mondial, après avoir reçu une première dose de vaccin en septembre 2021 a été victime de complications qui l’ont éloigné des entraînements et de la compétition depuis cinq mois. On est très soulagé qu’il ne soit pas décédé à l’instar de dizaines d’autres jeunes sportifs de haut niveau dont on trouve aisément la liste dans les archives de leurs fédérations respectives, mais au sujet desquels les médias aux bottes du pouvoir font prudemment silence.
Ils ignorent certainement que le numéro mondial du tennis en double et dont il n’ont jamais entendu parler, le français Pierre-Hughes Herbert, qui a pourtant remporté 5 tournois du Grand Chelem aux côtés de son partenaire Nicolas Mahut, a lui fait le choix de ne pas se faire vacciner et de le déclarer publiquement, sachant qu’il prenait le risque de mettre par là-même un terme à sa riche carrière.
Il est clair que Novak Djokovic avait fait le choix – jugé pertinent ou pas selon que l’on soit covidiste forcené ou pas – de ne pas être vacciné, mais surtout le choix incontestablement pertinent de ne pas divulguer son statut vaccinal, qui relève du droit fondamental de l’être humain qu’est le secret médical, mais qu’à l’occasion de la pandémie de Covid les autorités de nombreux pays, celles de l’Australie et de la France faisant partie des pires scélérates, prétendent outrepasser.
On peut comprendre que les médias se focalisent exclusivement sur le cas Djokovic – célébrité oblige – en oubliant les Herbert, Chardy et quelques autres voix contestataires du monde tennistique. Dans sa quête sportivement justifiée de remporter l’Open d’Australie 2022 afin de battre le record qu’il co-détient actuellement avec Roger Federer et Rafael Nadal du nombre de victoires en tournois du Grand Chelem (20, ce qui est déjà en soi hallucinant), l’actuel numéro mondial avait demandé une exemption (ce que n'avait pas fait Herbert), exemption qui dans un premier temps lui avait été accordée, ce qui lui avait permis de mettre les pieds en territoire australien.
Comme vous le savez, la nouvelle est tombée ce matin : après maintes péripéties politico-sanitaires n’ayant rien à voir avec le sport, Novak vient de se voir refuser son visa, et il est désormais traité comme un détenu délinquant avant d’être expulsé du pays.
La meilleure et plus avisée analyse de cette affaire est (à mon sens) celle que vient de faire ce matin le joueur ukrainien Sergiy Stakhovsky dans une interview que je reproduis ici. Ancien membre du Conseil des joueurs et ex 31ème joueur mondial, Stakhovsky a toujours été très actif dans la vie « politique » du circuit.
Quel est votre avis sur ces dix jours qui ont conduit à l’expulsion d’Australie de Novak Djokovic ?
Stakhovsky : Pour moi, cela n’a rien à voir avec le sport, même pas avec le droit, mais plutôt avec une histoire de politique interne à l’Australie. Malheureusement. Si Djokovic n'avait pas eu le droit de venir en Australie, il ne serait pas venu. Mais il avait obtenu une autorisation officielle. Cependant, dès qu’il a mis le pied sur le territoire, ils ont aussitôt décidé qu'il n’avait pas le droit d’être là. Ce n’est pas très amical, n’est-ce pas ? C’est comme s'ils l’avaient laissé venir pour pouvoir en faire une histoire politique et lancer un débat autour de la vaccination.
C’est bizarre qu’ils aient rétroactivement renvoyé chez elle une joueuse qui était en Australie depuis dix jours (la Tchèque Renata Voracova, entrée elle-aussi en Australie grâce à une exemption de vaccination)... C’était basé sur quoi ? Le tennis n’a rien gagné dans tout cela. Novak n’a rien gagné, et je doute que l’Australie y ait gagné beaucoup.
Novak Djokovic connaissait les risques encourus en refusant de se faire vacciner...
Stakhovsky : Aurait-il dû ne pas venir disputer le tournoi ? C’est sa décision. Qu’il se fasse vacciner ou pas, je persiste à penser que c’est la liberté de chacun. S’il ne le fait pas, il sait qu’il va y avoir des obstacles dans la vie de tous les jours. C’est le monde dans lequel on vit aujourd’hui. Il faut s’ajuster. Personne n’a su encore comment se débarrasser de ce virus. Il faut désormais des boosters tous les six mois. Bientôt tous les mois ? Pour quelles conséquences ? On doit tous avoir à l'esprit ce qui est arrivé à Jérémy Chardy, qui a reçu une première dose et qui n'a plus joué depuis cinq mois... C’est le prix qu’il a payé pour être dans les standards.
Le gouvernement australien a considéré que Djokovic représentait un danger pour la politique sanitaire du pays. Ça vous inspire quoi ?
Stakhovsky : Si maintenant on punit des gens qui disent ce qu’ils pensent, à cause de leurs opinions, c’est un monde dangereux dans lequel on vit, c’est tout ce que je peux dire.
A-t-il reçu suffisamment de soutien de la part des autres joueurs ?
Stakhovsky : Il faut comprendre que le tennis est un sport individuel. On joue les uns contre les autres au quotidien. Et peut-être que certains n’ont pas tout compris, pensant encore que Novak n’avait pas reçu les exemptions nécessaires... Pour moi, c’est plutôt aux instances tennistiques qu’il faut penser quand on parle de manque de soutien. Elles n’en ont pas fait preuve. Mais elles n’en font jamais preuve. En tout cas, tous les joueurs présents dans le tableau peuvent s’estimer heureux que Novak n’y soit plus. S’il avait eu le droit de jouer, je doute qu'il y aurait eu un adversaire pour lui prendre un set. Il est mentalement très fort, et quand il est en colère, c’est quasiment impossible de jouer contre lui.
Cette affaire peut-elle endommager la stature de leader que veut endosser Djokovic ?
Stakhovsky : Cela va définitivement laisser une marque sur la PTPA (Professionnal Tennis Player Association, syndicat de joueurs dont le Serbe est le co-président). Parce qu'il va y avoir beaucoup de communication négative. Bien sûr que cela va avoir des conséquences négatives sur ce qu’il entreprend. Mais je ne vois pas ce que cela va changer sur lui. Il est très solide. Il a toujours avancé sans dévier de sa ligne, sur ce qu’il croyait être bon pour lui. Il ne va rien changer au nom de ce qui se dit dans l’opinion publique. Novak va se battre jusqu'au bout. N’oublions pas qu’il était encore très jeune pendant la guerre en Yougoslavie (il a quitté le pays à douze ans). Il a vécu des événements qu’aucun d’entre nous n’a vécus. Question mentalité, c’est une superstar. Il n’abandonnera jamais. Bien sûr, il va y avoir des pays qui vont avoir les mêmes critères qu’en Australie et les mêmes restrictions pour lui. On peut penser que c’est absurde de se priver d’un des meilleurs joueurs de l’histoire, juste parce qu’il pense différemment...
Passionné de tennis depuis des décennies, j’ai évidemment suivi de près l’affaire Novak Djokovic pour sa participation ou pas à l’Open d’Australie, sans encore la commenter. M’amusant quelque peu en revanche de lire sur Facebook les innombrables commentaires de personnes qui ne connaissent rien ou pas grand chose à ce sport extraordinairement exigeant, tant sur le plan physique que psychologique.
Ces personnes ignorent probablement que Jérémy Chardy, joueur français classé sept années durant dans le top 50 mondial, après avoir reçu une première dose de vaccin en septembre 2021 a été victime de complications qui l’ont éloigné des entraînements et de la compétition depuis cinq mois. On est très soulagé qu’il ne soit pas décédé à l’instar de dizaines d’autres jeunes sportifs de haut niveau dont on trouve aisément la liste dans les archives de leurs fédérations respectives, mais au sujet desquels les médias aux bottes du pouvoir font prudemment silence.
Ils ignorent certainement que le numéro mondial du tennis en double et dont il n’ont jamais entendu parler, le français Pierre-Hughes Herbert, qui a pourtant remporté 5 tournois du Grand Chelem aux côtés de son partenaire Nicolas Mahut, a lui fait le choix de ne pas se faire vacciner et de le déclarer publiquement, sachant qu’il prenait le risque de mettre par là-même un terme à sa riche carrière.
Il est clair que Novak Djokovic avait fait le choix – jugé pertinent ou pas selon que l’on soit covidiste forcené ou pas – de ne pas être vacciné, mais surtout le choix incontestablement pertinent de ne pas divulguer son statut vaccinal, qui relève du droit fondamental de l’être humain qu’est le secret médical, mais qu’à l’occasion de la pandémie de Covid les autorités de nombreux pays, celles de l’Australie et de la France faisant partie des pires scélérates, prétendent outrepasser.
On peut comprendre que les médias se focalisent exclusivement sur le cas Djokovic – célébrité oblige – en oubliant les Herbert, Chardy et quelques autres voix contestataires du monde tennistique. Dans sa quête sportivement justifiée de remporter l’Open d’Australie 2022 afin de battre le record qu’il co-détient actuellement avec Roger Federer et Rafael Nadal du nombre de victoires en tournois du Grand Chelem (20, ce qui est déjà en soi hallucinant), l’actuel numéro mondial avait demandé une exemption (ce que n'avait pas fait Herbert), exemption qui dans un premier temps lui avait été accordée, ce qui lui avait permis de mettre les pieds en territoire australien.
Comme vous le savez, la nouvelle est tombée ce matin : après maintes péripéties politico-sanitaires n’ayant rien à voir avec le sport, Novak vient de se voir refuser son visa, et il est désormais traité comme un détenu délinquant avant d’être expulsé du pays.
La meilleure et plus avisée analyse de cette affaire est (à mon sens) celle que vient de faire ce matin le joueur ukrainien Sergiy Stakhovsky dans une interview que je reproduis ici. Ancien membre du Conseil des joueurs et ex 31ème joueur mondial, Stakhovsky a toujours été très actif dans la vie « politique » du circuit.
Quel est votre avis sur ces dix jours qui ont conduit à l’expulsion d’Australie de Novak Djokovic ?
Stakhovsky : Pour moi, cela n’a rien à voir avec le sport, même pas avec le droit, mais plutôt avec une histoire de politique interne à l’Australie. Malheureusement. Si Djokovic n'avait pas eu le droit de venir en Australie, il ne serait pas venu. Mais il avait obtenu une autorisation officielle. Cependant, dès qu’il a mis le pied sur le territoire, ils ont aussitôt décidé qu'il n’avait pas le droit d’être là. Ce n’est pas très amical, n’est-ce pas ? C’est comme s'ils l’avaient laissé venir pour pouvoir en faire une histoire politique et lancer un débat autour de la vaccination.
C’est bizarre qu’ils aient rétroactivement renvoyé chez elle une joueuse qui était en Australie depuis dix jours (la Tchèque Renata Voracova, entrée elle-aussi en Australie grâce à une exemption de vaccination)... C’était basé sur quoi ? Le tennis n’a rien gagné dans tout cela. Novak n’a rien gagné, et je doute que l’Australie y ait gagné beaucoup.
Novak Djokovic connaissait les risques encourus en refusant de se faire vacciner...
Stakhovsky : Aurait-il dû ne pas venir disputer le tournoi ? C’est sa décision. Qu’il se fasse vacciner ou pas, je persiste à penser que c’est la liberté de chacun. S’il ne le fait pas, il sait qu’il va y avoir des obstacles dans la vie de tous les jours. C’est le monde dans lequel on vit aujourd’hui. Il faut s’ajuster. Personne n’a su encore comment se débarrasser de ce virus. Il faut désormais des boosters tous les six mois. Bientôt tous les mois ? Pour quelles conséquences ? On doit tous avoir à l'esprit ce qui est arrivé à Jérémy Chardy, qui a reçu une première dose et qui n'a plus joué depuis cinq mois... C’est le prix qu’il a payé pour être dans les standards.
Le gouvernement australien a considéré que Djokovic représentait un danger pour la politique sanitaire du pays. Ça vous inspire quoi ?
Stakhovsky : Si maintenant on punit des gens qui disent ce qu’ils pensent, à cause de leurs opinions, c’est un monde dangereux dans lequel on vit, c’est tout ce que je peux dire.
A-t-il reçu suffisamment de soutien de la part des autres joueurs ?
Stakhovsky : Il faut comprendre que le tennis est un sport individuel. On joue les uns contre les autres au quotidien. Et peut-être que certains n’ont pas tout compris, pensant encore que Novak n’avait pas reçu les exemptions nécessaires... Pour moi, c’est plutôt aux instances tennistiques qu’il faut penser quand on parle de manque de soutien. Elles n’en ont pas fait preuve. Mais elles n’en font jamais preuve. En tout cas, tous les joueurs présents dans le tableau peuvent s’estimer heureux que Novak n’y soit plus. S’il avait eu le droit de jouer, je doute qu'il y aurait eu un adversaire pour lui prendre un set. Il est mentalement très fort, et quand il est en colère, c’est quasiment impossible de jouer contre lui.
Cette affaire peut-elle endommager la stature de leader que veut endosser Djokovic ?
Stakhovsky : Cela va définitivement laisser une marque sur la PTPA (Professionnal Tennis Player Association, syndicat de joueurs dont le Serbe est le co-président). Parce qu'il va y avoir beaucoup de communication négative. Bien sûr que cela va avoir des conséquences négatives sur ce qu’il entreprend. Mais je ne vois pas ce que cela va changer sur lui. Il est très solide. Il a toujours avancé sans dévier de sa ligne, sur ce qu’il croyait être bon pour lui. Il ne va rien changer au nom de ce qui se dit dans l’opinion publique. Novak va se battre jusqu'au bout. N’oublions pas qu’il était encore très jeune pendant la guerre en Yougoslavie (il a quitté le pays à douze ans). Il a vécu des événements qu’aucun d’entre nous n’a vécus. Question mentalité, c’est une superstar. Il n’abandonnera jamais. Bien sûr, il va y avoir des pays qui vont avoir les mêmes critères qu’en Australie et les mêmes restrictions pour lui. On peut penser que c’est absurde de se priver d’un des meilleurs joueurs de l’histoire, juste parce qu’il pense différemment...
17 janvier 2022
Très cher détecteur...
Pierre Duriot
Les détecteurs de CO2 sont la marotte des covidistes. Pour prendre soin des enfants, il faut en mettre dans toutes les classes. Les détecteurs sont donc là, sur l’armoire, affichant un taux à peu près normal de 500 particules par million et quand le seuil atteint 1000 particules par million, branle-bas de combat, ça ne rigole pas, les gosses sont en danger : risques de vomissements et maux de tête. On ouvre alors les fenêtres et on aère, avec de l’air de l’extérieur, à 500 particules par million. Vous allez me dire, mais quand on sort et qu’on respire l’air qu’on fait rentrer, il faut quand même mettre un masque. Là où c’est le plus drôle, c’est que quand on met le détecteur directement sous le masque du gamin, il affiche la bagatelle de 5000 particules par million, autrement dit, le petit s’asphyxie avec l’air qu’il re-respire en permanence. En plus d’être totalement incohérentes, vu que les enfants ne risquent pas de formes graves, on ne le dira jamais assez, ces mesures relèvent de l’empoisonnement et on ne peut pas penser une seule seconde que les décideurs ne soient pas au courant. Pour couronner le tout, vu que les chauffages fonctionnent avec des thermostats et qu’on aère dix fois par jour, les chaudières tournent en permanence, avec le prix écologique que l’on connaît, le prix tout court, que l’on connaît aussi et bien sûr, les émissions de CO2. Alors, heureux ?
Les détecteurs de CO2 sont la marotte des covidistes. Pour prendre soin des enfants, il faut en mettre dans toutes les classes. Les détecteurs sont donc là, sur l’armoire, affichant un taux à peu près normal de 500 particules par million et quand le seuil atteint 1000 particules par million, branle-bas de combat, ça ne rigole pas, les gosses sont en danger : risques de vomissements et maux de tête. On ouvre alors les fenêtres et on aère, avec de l’air de l’extérieur, à 500 particules par million. Vous allez me dire, mais quand on sort et qu’on respire l’air qu’on fait rentrer, il faut quand même mettre un masque. Là où c’est le plus drôle, c’est que quand on met le détecteur directement sous le masque du gamin, il affiche la bagatelle de 5000 particules par million, autrement dit, le petit s’asphyxie avec l’air qu’il re-respire en permanence. En plus d’être totalement incohérentes, vu que les enfants ne risquent pas de formes graves, on ne le dira jamais assez, ces mesures relèvent de l’empoisonnement et on ne peut pas penser une seule seconde que les décideurs ne soient pas au courant. Pour couronner le tout, vu que les chauffages fonctionnent avec des thermostats et qu’on aère dix fois par jour, les chaudières tournent en permanence, avec le prix écologique que l’on connaît, le prix tout court, que l’on connaît aussi et bien sûr, les émissions de CO2. Alors, heureux ?
Exposition : Françoise Ferreux à l'Espace Malraux
Née le 1er mars 1961, Françoise Ferreux vit et travaille dans le Haut-Rhin. Après cinq années d'études à l'école des Beaux-Arts de Mulhouse, ses œuvres graphiques ont fait l'objet d'expositions personnelles et collectives en France et à l'étranger, de 1984 à 1996.
Elle travaille avec le matériau textile depuis 2008.
L'exposition sera visible jusqu'au 13 mars, et deux autres rencontres privilégiées avec l'artiste seront organisées les 6 février et 6 mars de 15h30 à 18h.
Elle travaille avec le matériau textile depuis 2008.
L'exposition sera visible jusqu'au 13 mars, et deux autres rencontres privilégiées avec l'artiste seront organisées les 6 février et 6 mars de 15h30 à 18h.
– Adresse : 4 rue Rapp, 68000 Colmar
– Horaires : mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche : 14h à 18h ; jeudi : 12h à 17h
– Pass vaccinal obligatoire
« Le début de la fin » ?
Eric Vial
Alors qu’en France les pouvoirs publics veulent continuer à « emmerder les non-vaccinés », il semble qu’ailleurs en Europe, certains pays estiment que l’arrivée du variant Omicron « beaucoup plus transmissible mais moins dangereux » permette de relâcher la pression sur les habitants.
Le directeur régional de l’Organisation Mondial de la Santé prévoit pourtant que 50 % des Européens soient touchés par Omicron. Une situation qui peut « réellement mettre en difficulté certains systèmes de santé mais qui peut conduire vers une immunité collective ».
L’Espagne considère désormais qu’il faut traiter Omicron « comme une grippe », la Grande-Bretagne « n’envisage pas de restrictions complémentaires ». Israël qui a toujours été en avance dans la lutte contre la maladie, ralentit sa campagne de 4e vaccination.
Le ministre de la Santé suisse a déclaré : « on est peut être à la veille d’un tournant qui pourrait être décisif avec le passage d’une phase pandémique à une phase endémique, avec une immunité atteinte dans la population qui atteint des niveaux maintenant élevés (…). L’Omicron, c’est peut-être le début de la fin – de cette pandémie (…). En prenant compte de la vaccination et des guérisons, le taux d’immunité des plus de 20 ans dépasse les 90 %, et atteint même 97 % pour les plus de 80 ans, a-t-il expliqué.
Autre constat, les pays qui avaient été le plus restrictifs avec Delta sont les moins touchés par Omicron : Allemagne, Autriche, Hongrie.
La clé de la lutte contre la maladie semble donc être la capacité hospitalière à ne pas être surchargée. Toutes les Nations Européennes ont établi des dispositifs sanitaires coercitifs. Certaines commencent à les lever grâce à un système de santé qui a tenu le coup.
Dans ce combat contre le virus, le système de santé Français – qui a pourtant été une priorité de notre République – est en lambeaux.
Nous avons perdu « la guerre » contre la Covid. Nos élites ont voulu gérer l’hôpital comme une entreprise du CAC40 en supprimant des lits, en réduisant les formations ou les budgets à la recherche : nous avons échoué en mettant un personnel de santé sous tension et en ne lui donnant plus les moyens de ses missions de service public.
Le comble est venu hier de celui qui nous a amené la fleur au fusil dans ce conflit contre le virus, Olivier Véran, notre ministre de la Santé. Il a reconnu malgré 3 doses de vaccin, malgré les consignes sanitaires très restrictives qu’il nous assène, malgré les arguments sur l’immunisation que permettent les injections, qu’il était aussi positif. Je lui souhaite un bon rétablissement.
Cette question de la santé et des valeurs humanistes et de solidarité qu’elle véhicule doit être un thème prioritaire de la future élection présidentielle.
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