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8 janvier 2022

Phil

DNA Colmar : le dessin "zapping" de la semaine...



Manifestation anti pass sanitaire du 8 janvier 2022 à Colmar (photos)










(Photos Edouard Dabrowski)

Pascal Greboval
Chronique

Emmanuel Macron : son dernier coup de com est-il un coup de maître ?

En déclarant qu’il veut emmerder 10 % de la population, il hystérise le débat à dessein. Bien sûr, il y a aussi des personnes vaccinées qui désapprouvent cette provocation. Mais la graine est plantée : ce sont les non-vaccinés au covid responsables de la situation sanitaire. Pourtant la situation mérite nuance et mesure.
On pourrait regarder les faits autrement.
On pourrait reprendre les propos du professeur Eric Caumes, loin d’être un anti vax : « On est déçu sur la durée de protection et sur l’efficacité des vaccins ». On pourrait.
On pourrait écouter la déclaration de Céline Mounier, directrice de la surveillance de l’ANSM lors son audition au Sénat où elle détaillait la pharmacovigilance sur les vaccins anti-covid : « L’ANSM fait état de plus de 110.000 déclarations répertoriées d’effets indésirables sur les vaccins contre le covid-19, contre 45.000 déclarations hors pandémie (tous traitements compris) ». On pourrait.
On pourrait rappeler que sous la présidence Marcon 17.500 lits ont été fermés dans les hôpitaux dont 5.700 depuis le début de la crise du Covid. On pourrait.
On pourrait rappeler que Jean Castex fut l’un des piliers de la mise en place de la réforme de la tarification hospitalière dite « T2A », l’un des piliers de la transformation de l’Hôpital en entreprise. Pour mémoire, la Tarification à l’activité, la « T2A », a fait de l’Hôpital une « entreprise de production de soins ». Avec elle, l’établissement ne reçoit plus un budget destiné à répondre à des besoins, mais est rémunéré d’après sa « production ». Et comme dans toute entreprise, celle-ci doit être suffisante et rentable. On pourrait.
On pourrait arguer que corolaire de cette réforme, tous les ans depuis 2015, les services de réanimations sont saturés, au bord de l’explosion à cause de la grippe, et que l’État n’a pas entendu le cri d’alarme des soignants. On pourrait.
On pourrait rappeler que s’il y avait 100 % de vaccinés, le virus circulerait toujours. Comme le rappelle les médecins quand on questionne les causes du nombre de personnes vaccinées à l’hôpital. On pourrait.
On pourrait arguer que le nombre de contaminés n’est pas le bon indicateur. Il ne tient pas compte des souffrances psychologiques, des enfants, des seniors. On pourrait.
On pourrait rappeler que les zoonoses, probable cause de cette pandémie sont le fruit de la déforestation, de la perte de la biodiversité, de l’élevage intensif, et le gouvernement français ne freine pas cette folie. On pourrait.
On pourrait rappeler que le tabac tue 78.000 personnes par an depuis des décennies, coûte 120 milliards d’euros par an aux Français et on n’a jamais entendu un seul politique affirmer que les fumeurs emmerdent les Français. On pourrait.
On pourrait pointer la contradiction dans la pensée d’Emmanuel Macron qui en avril 2021, déclarait la main sur le cœur (le passe) « ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas ». « Il ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français… » On pourrait.
On pourrait énoncer bien d’autres arguments pour montrer la complexité de la situation, la diversité des causes de la crise que nous traversons. Le non-vacciné n’est pas le coupable unique. La crise sanitaire que nous traversons est le résultat d’une société qui va mal. Mais ça ne sert à rien. Nous avons basculé dans autre chose. Le machiavélisme. Inspiré – à tort – par le florentin Nicolas Machiavel, le machiavélisme définit une forme de stratégie qui permet la conquête et la conservation du pouvoir par tous les moyens. Le philosophe florentin écrit notamment dans son ouvrage « Le Prince » consacré à l’art de gouverner, « Divide et impera », “divise et règne“.
De fait, les paroles du Président sont le fruit d’un calcul savant, une bombe à fragmentation pour diviser les Français, les Françaises. Une nouvelle fois, tout laisse à penser que cela fonctionne. D’autant que la dissonance cognitive créée par la situation lui facilite la tâche. Il est parfois difficile pour une personne vaccinée qui a fait l’effort de suivre les recommandations du gouvernement de se questionner sur son choix et d’admettre que d’autres ne puissent pas faire cet effort.
Dès lors, comment éviter ce piège tendu ?
Nous sommes dans une forme d’impasse. Nous avons besoin de vivre ensemble et en même temps nous nous repoussons. Ce que le philosophe Emmanuel Kant avait théorisé avec son concept d’insociable sociabilité.
À cet instant, je n’ai que des mots à partager, de la matière à penser.

7 janvier 2022

Reportage télévisé de l'exposition "Marc Chagall, une autre réalité"

Galerie Murmure

Quand l’art active et cultive notre imaginaire

« Cette semaine, votre magazine Curio’Cité vous propose de démarrer l’année dans un autre monde ; celui proposé par les œuvres de trois artistes réunies au sein de la Galerie Murmure, au centre-ville de Colmar. Les premières sont signées d’un artiste de renommée mondiale, Marc CHAGALL, connu pour son travail de la couleur et ses personnages en lévitation. La galeriste, Audrey CLERC, a souhaité lui rendre hommage au travers de lithographies, mais aussi d’une œuvre unique. Et pour poursuivre le voyage dans l’inconscient, elle a choisi deux artistes plasticiennes dont les œuvres entrent en écho avec celles de Chagall. D’un côté, Marie-Gaëlle MOLDO, et ses dessins aux allures enfantines, qui racontent des histoires, et qui nous invitent à en inventer. De l’autre, Julie MORLOT, sculptrice, qui propose des céramiques où l’étrange règne, où les visages semblent ensevelis sous une végétation dévorante… À vous d’imaginer la suite ! »

2022 s’ouvre en poésie avec le reportage télévisé réalisé par Gael Poulain pour TV7 que vous pouvez visualiser en cliquant sur ce lien :

https://www.tv7.fr/VOD/Curio-cite/Exposition-Une-autre-realite-Galerie-Murmure-zsq6FyErZj.html



6 janvier 2022

Jak Umbdenstock

Le président en roue libre


Phil


Michel Naudo à la rencontre des Alsaciens

Michel Naudo

Chers amis,

Pendant une bonne partie du premier semestre de cette année et dès la semaine prochaine, je serai la plupart du temps en Alsace.
Aussi, je suis à votre entière disposition pour aller à la rencontre et échanger avec celles et ceux qui ont lu mon livre paru en mai dernier.
Cela peut se faire dans n’importe quel lieu propice à la rencontre et à la discussion (bar, café, restaurant, chez vous etc…), sous n’importe quelle forme (débat, dédicaces, table ronde ou simple échange à quelques-uns voire même en tête à tête…), dans n’importe quel cadre (privé, associatif, parti politique quelle qu’en soit la couleur…) et en n’importe quel endroit en Alsace.
Il s’agit pour moi, à mon simple niveau, de contribuer au débat en Alsace suite à la consultation initiée par Frédéric Bierry président de la CEA.
Je vous propose de vous détailler pour quelles raisons et de quelle façon nous en sommes arrivés, en Alsace, à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui ; de vous montrer quelle serait la plus-value pour les Alsaciens de récupérer les compétences régionales qui nous ont été retirées en 2014.
Enfin, d’évoquer également, le sensible et fondamental sujet de la décentralisation en France et de l’impératif transfert de pouvoirs vers les élus locaux qui devra immanquablement avoir lieu sauf à continuer à perdre de l’énergie, du temps et de l’argent dans une organisation du pays devenue obsolète…
Étant désormais à la retraite et par conséquent disponible, c’est ma façon de contribuer à enrichir les connaissances et affiner la compréhension de celles et ceux qui souhaiteront faire l’effort de la discussion et de la réflexion sur des sujets ayant un réel impact sur nos vies sans que nous en ayons toujours conscience…
Contact via Messenger.
PS : La Kamm à Strasbourg propose une choucroute aux trois poissons offerte, pour une achetée et ce jusqu’au 30 avril, profitons-en !

5 janvier 2022

Emmerder l’emmerdeur

H16

Nous vivons une époque unique où l’on apprend, de façon tout à fait officielle, qu’un Chef de l’État peut ainsi déclarer, sans rire, « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ». C’est en effet en ces termes qu’Emmanuel Macron, qui est toujours, légalement parlant, le président de la République et donc de tous les Français, a expliqué sa stratégie de lutte contre une pandémie dont tout indique qu’elle se termine (bien malgré lui).

La logique du locataire de l’Élysée est douteuse : pour lui, ceux qui refusent l’actuelle vaccination, quelles que soient leurs motivations, mettent en danger le reste de la société, et deviennent donc irresponsables. Pour Macron en janvier 2022, c’est bien simple, « Un irresponsable n’est plus un citoyen ».

C’est surprenant de bêtise et d’incohérence.

D’incohérence d’une part parce qu’en 2016, le même Macron, pas suffisamment imbu de lui-même pour exciter les foules, expliquait alors en parlant du terrorisme et de la déchéance de nationalité éventuelle de ceux qui s’y adonnent, qu' « On ne traite pas le mal en l’expulsant de la communauté nationale ». En somme, un terroriste ne peut pas être exclu de la communauté nationale… Sauf bien sûr s’il refuse bêtement de se faire vacciner !

C’est aussi d’une bêtise rocambolesque dans la mesure où l’on sait maintenant sans le moindre doute que les vaccinés n’empêchent en rien ni de contracter la maladie ni de la refiler généreusement autour de soi, dans les mêmes proportions que les non-vaccinés et avec une décontraction encore plus forte, le sésame sanitaire permettant une désinvolture dont les non-vaccinés ne peuvent bénéficier.

En outre, l’actuelle surcharge (très théorique) des hôpitaux publics tient bien plus de leur gestion catastrophique que d’un afflux de non-vaccinés : après avoir courageusement viré du personnel en pleine pandémie (au motif qu’il n’était pas vacciné), après avoir obstinément fermé des milliers de lits (pour des économies budgétaires qui n’ont jamais été réalisées), après avoir largement subventionné d’autres domaines – la presse notamment – en lieu et place de ces hôpitaux publics qui réclament des moyens, il est cocasse de voir le chef de l’État parler d’irresponsabilité : manifestement, son poste actuel lui est un peu trop monté à la tête et il croit parler d’expérience.

Ces propos à la fois honteux, scandaleux et tout à fait illustratifs des objectifs réels et de la politique néfaste qui sont poursuivis actuellement, démontrent encore une fois tout le mépris et l’arrogance dont Macron fait preuve : le peuple, péniblerie avec laquelle il fallait composer lors des élections, devient maintenant une variable d’ajustement et s’il est politiquement rentable de se départir d’une partie de celui-ci, qu’à cela ne tienne. En somme, on ne passe pas encore la parcelle encombrante au fil de l’épée (ou au flash ball), mais ça ne saurait tarder…

Il n’en reste pas moins qu’il est absolument invraisemblable que des propos pareils soient tenus sur des citoyens dont on rappellera utilement qu’ils sont encore, à 100%, totalement humains, et qu’en terme légaux, ils sont encore, à 100%, des citoyens qui payent des impôts et se comportent en réalité de façon bien trop responsable malgré les avanies qu’ils subissent. Jusqu’à preuve du contraire, petit Monsieur Macron, ces citoyens n’ont enfreint aucune loi et parce qu’ils payent votre salaire, vous leur devez le plus élémentaire des respects.

En pratique, on comprend que le petit président veut désigner des boucs-émissaires et des coupables faciles mais ce faisant, il finit surtout par déclencher la haine même chez ceux qui avaient jusqu’à présent suivi le mouvement, contraints ou non. L’opposition, rassemblant maintenant droite et gauche, est vent debout contre ces déclarations : il n’y a bien sûr qu’un jeu politique derrière cette indignation franchement tardive, mais elle pourrait être l’élément déclencheur d’une vraie prise de conscience du gouffre dans lequel Macron vient d’emmener à coup de trique tout le pays.

Du reste, regardons les choses en face : ce petit Chef de l’État n’a de pouvoir que parce que le peuple le lui a octroyé, et de façon de moins en moins consensuelle. Parallèlement, il semble clair qu’il prend un malin plaisir (ou prétend le faire en tout cas) à imposer de plus en plus de contraintes à une part des Français, à les diviser.

Il semble donc naturel de couper court à la pignolade malsaine de l’emmerdeur élyséen, et notamment en ne tenant plus compte de ses injonctions qui s’apparentent de plus en plus à celles d’un enfant colérique et mal élevé, incapable de jouir d’autre chose que du malheur des autres. Il faut donc emmerder l’emmerdeur : refuser de s’aplatir, continuer à vivre aussi normalement que possible, s’opposer, de façon systématique, à ses diktats de plus en plus stupides et infâmants devient non seulement nécessaire, mais LA méthode pour faire enrager le petit président.

Dans ce contexte, il semble aussi clair que la désobéissance civile, de plus en plus ferme, s’impose maintenant à tous si l’on ne veut pas basculer définitivement dans un monde de ségrégation et de punitions continuelles. Car ici il s’agit bien de punitions et de vexations permanentes : même ceux qui, volontaires ou non, avaient jusqu’à présent accepté l’instauration des lois liberticides, des pires contraintes sociales depuis l’avènement de la Cinquième République, se retrouvent maintenant à devoir composer avec des règles changeantes.

Plus personne, même ceux qui se croyaient « bons citoyens », ne sera épargné et d’ici quelques jours, l’annulation des passeports sanitaires pour des centaines de milliers de Français en jettera autant dans les rangs des « irresponsables » qu’il faut donc « emmerder » ; au 15 février, ce sont de nouvelles cohortes qui viendront grossir le rang des emmerdables par la clique des macronistes.

Ceux qui dictent ces misères arbitraires, sans queue ni tête ni plus aucune justification sanitaire, sont maintenant enfermés dans une course contre la montre : multiplier les lois et les contraintes pour s’assurer que la foule, grandissante, des outrés et des emmerdés ne vienne pas leur expliquer physiquement ce qu’ils pensent de leurs abus. Chaque nouvelle contrainte accroît à la fois l’urgence pour les premiers et le nombre des seconds.

Les prochains mois seront décisifs.

4 janvier 2022

Covid-19 : Emmanuel Macron décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout"

Viviane Le Guen
France Bleu

Alors que le texte sur le pass vaccinal donne lieu à un débat houleux à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a déclaré mardi dans Le Parisien, être décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout" en "limitant pour eux, autant que possible, l'accès aux activités de la vie sociale".


Le chef de l'État Emmanuel Macron dit assumer "d'emmerder" les non-vaccinés.
© Maxppp - JOHN THYS / POOL/EPA

Dans une interview accordée au Parisien publiée ce mardi, le président de la République Emmanuel Macron s'est dit décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout" en "limitant pour eux, autant que possible, l'accès aux activités de la vie sociale". Le chef de l'État s'exprime alors que le texte sur le pass vaccinal donne lieu à un débat houleux à l'Assemblée nationale. Les non-vaccinés, "c'est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie", assume Emmanuel Macron.


Eric Straumann

Premier Facebook live de l’année

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