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1 janvier 2022

Michel Spitz

« La culture est faite de tout ce qui permet à l’homme de maintenir, d’enrichir ou de transformer sans l’affaiblir, l’image de lui-même qu’il a héritée. » André Malraux

L’année qui s’achève nous a appris, une fois de plus, ce qui est réellement important dans la vie. Dans cette période si particulière, je vous présente des vœux de joie et d’espérance. Que cette année nous apporte, malgré les vicissitudes, la force et la volonté de contribuer à rendre notre monde meilleur : libre, solidaire et fraternel.
Les arts, la culture, et la création invitent chacun de nous, parmi et avec les autres, à se développer, à participer à un devenir commun, à rester libre et à en témoigner. Face aux communautarismes, aux replis identitaires, soutenons une culture vivante, capable de se régénérer et se repenser sans cesse.
 
Références de l'image: Chaumont-sur-Loire, L’Arbre aux échelles, François Méchain, Saison d’art 2009.
En référence au roman d’Italo Calvino, "Le Baron perché", dont le héros se réfugiait dans les arbres pour échapper aux contraintes de la vie ordinaire, L’Arbre aux échelles de François Méchain est une invitation poétique à regarder le monde d’un autre point de vue, de plus loin, de plus haut...


30 décembre 2021

Jak Umbdenstock


Amygadala, conte véridique du Nouvel An

Jean-Pierre Luminet

Il y a quelques jours, j’ai conduit mon véhicule dans un centre de contrôle technique, afin de renouveler le « pass » périodique obligatoire mis en place dès 1992 sous directive de la bien-aimée commission européenne, et permettant de circuler à peu près tranquillement durant deux ans sans se faire verbaliser par les bien nommées « forces de l’ordre » pour un pneu légèrement usé ou quelque essuie-glace un tantinet voilé.
Ayant eu la bonne idée de quitter récemment l’encombrée métropole marseillaise pour m’installer dans la campagne provençale, tout – ou presque – y devient plus facile. Ledit centre de contrôle est lui-même situé dans la campagne, près de la bourgade de Saint-Andiol : un simple coup de fil, on vous répond tout de suite et il n’y a aucune attente pour prendre rendez-vous.
Le jour dit j’entre donc dans la petite échoppe. Il n’y a personne sinon le préposé, lequel ne porte, sainement dirais-je, pas de masque. Vous connaissez ma position sur la question et vous pensez bien que, dès lors que cela ne dérange pas autrui, je n’allais pas plaquer sur mon museau ce que j’ai toujours considéré comme une aberration sanitaire, et je laisse mes clés de voiture au préposé pour aller faire une promenade.
Trois quarts d’heure plus tard je reviens pour le diagnostic. Cette fois un autre client est présent dans la pièce : une femme, masquée. Elle me lance un regard réprobateur et m’enjoins de mettre mon masque. Je lui réponds poliment que je ne pense pas que cela soit nécessaire : moi-même scientifique, je me suis renseigné sur la question auprès de sources crédibles, et hormis en salle de chirurgie il appert que le masque porté partout et en permanence n’est pas bon du tout pour la santé ; ce n’est en réalité qu’un dispositif vestimentaire permettant au pouvoir de s’assurer du degré d’obéissance de la population. La cliente me répond qu’elle ne veut rien savoir de tout cela et que je dois mettre le masque parce que c’est obligatoire. Je lui réponds que ce qui est obligatoire n’est pas forcément pertinent. De plus en plus énervée elle me rétorque qu’elle a eu le COVID. Je m’apprête donc à lui expliquer qu’a fortiori et en toute logique elle est parfaitement immunisée et ne doit plus avoir aucune crainte d’être contaminée. Mais avant que j’ouvre même la bouche je vois une lueur de panique s’allumer dans son regard, elle prend soudain son sac et quitte la pièce … en courant !
Après avoir réglé ma note avec le préposé (toujours lui et moi sans masque) je ressors de la cahute et j’aperçois la gente dame réfugiée à une vingtaine de mètres, dans le froid de l’hiver. Je lui fais un bref salut, mais en évitant de me regarder elle retourne dans l’échoppe après une grande boucle d’évitement du pestiféré.
Il est vrai que dans quelques billets de l’an dernier je m’étais montré assez virulent envers ce genre d’attitude, n’hésitant pas à qualifier ces personnes de covidiots, de moutons morts de trouille, paniquards décérébrés et autres amabilités, ce qui avait bien évidemment fait largement polémique. À juste titre d’ailleurs : je suis toujours prêt à reconnaître les excès où peuvent m’entraîner ma passion pour l’autonomie de la pensée, l’exercice de l’intelligence, et surtout la résistance à d’iniques autorités toujours plus soucieuses de contrôler chaque parcelle de nos vies en nous faisant très hypocritement croire que c’est pour notre bien. Mea culpa : je ne me permettrai plus de remarque désobligeante envers ces gens qui restent masqués là où ce n’est pourtant pas (encore) obligatoire, par exemple ceux qui circulent seuls au volant de leur voiture, qui marchent dans des rues désertes, ou encore la boulangère en face de chez moi qui m’a dit il y a deux mois qu’elle resterait masquée jusqu’à la fin de ses jours (chez qui je n’ai depuis plus remis les pieds, son pain semi-industriel étant de toute façon immonde). J’ai réfléchi, j’ai révisé mes souvenirs de biologie, me suis mieux documenté, et j’ai fini par comprendre que cette gent obstinément et irrémédiablement masquée, rassemblant sans discrimination toutes les couches sociales et intellectuelles, y compris chez des proches, amis et collègues pour lesquels j’avais et puis encore avoir de l’estime, ne pouvait pas être composée uniquement d’abrutis finis, de crétins à qui l’on pouvait faire croire n’importe quoi. J’ai compris que cette gent n’est pas seulement victime d’un pouvoir et de médias manipulateurs délivrant en permanence des consignes sadiques et délirantes, mais qu’elle est surtout et essentiellement victime d’une fonction biologique jadis sauveuse de vies, mais qui est aujourd’hui dépassée, obsolète et anachronique (sauf en temps de guerre ou de cataclysme naturel) : l’amygdala.
Petit détour donc par la biologie (et un peu Wikipedia). Le complexe amygdalien est un noyau en forme de petite amande – en latin : amygdala – situé dans la région antéro-interne du lobe temporal, en avant de l'hippocampe et sous le cortex péri-amygdalien. Faisant partie du système limbique, il est impliqué dans la reconnaissance et l'évaluation de la charge émotionnelle des stimuli sensoriels, dans l'apprentissage associatif et dans les réponses comportementales et végétatives associées en particulier à la peur et à l'anxiété. L'amygdala fonctionne comme un système d'alerte. Elle a bien entendu d’autres fonctions complexes, je simplifie donc ici à outrance, mais sa fonction première est incontestablement de décoder les stimuli qui pourraient être menaçants pour l'organisme. Elle participe essentiellement à ce que les neurologues (notamment Joseph Ledoux dans les années 1990, pionnier de ce type de recherches) appellent le « circuit de la peur ».
Or, reportons-nous 50.000 ou 100.000 ans en arrière, à l’aube d’Homo Sapiens. La vie de nos lointains ancêtres était pleine de dangers ; contrairement à beaucoup d’animaux ils n’avaient pas de crocs, pas de griffes, pas de piques, pas de poison... Ils couraient dans la savane moins vite que le lion, grimpaient dans les arbres moins vite que l'ours ou la panthère, nageaient moins vite que le crocodile... Ils étaient nus, désarmés, fragiles... Ils devaient être continuellement sur leurs gardes. Et pour cela, la sélection naturelle et l’évolution avait fabriqué dans leur cerveau un petit organisme : l’amygdala. Sa fonction était de faire réagir Homo Sapiens instantanément pour échapper au danger. Au moindre bruissement suspect dans les hautes herbes, l’amygdala court-circuitait les liaisons neuronales avec le cortex préfrontal, siège de l’intellect, de la réflexion et du langage... Ce n’était en effet pas le moment de réfléchir ou de discuter lorsque le tigre machairodus attaquait … ou que l’on croyait qu’il allait attaquer. L’amygdala a donc sauvé des millions de vies dans la préhistoire.
Mais avez-vous vu beaucoup de tigres dans nos rues de nos jours ? Non, même si de louches et peu rassurants individus traînent çà et là dans certains quartiers à risque (où les forces supposées de l'ordre sont notoirement absentes). Mais l’amygdala, elle, est toujours là... Il suffit d’engendrer la peur ou un simulacre de peur pour que l’amygdala entre en action automatique, faisant cesser en nous la réflexion, la logique, la pensée rationnelle, et nous faisant adopter un comportement moutonnier et obéissant. Quand son cerveau court-circuité par l’amygdala ne peut plus réfléchir rationnellement, l’individu est en effet soulagé qu’on lui dise ce qu’il doit faire pour survivre...
Voilà pourquoi même les individus les plus soumis à la peur pourtant extrêmement faible de mourir du Covid si on n'est pas en état de comorbidité – peur instrumentalisée par les pouvoirs et les médias complices – ne sont pas tous des abrutis, des crétins, des covidiots. Ils sont en réalité victimes :
1) d’une survivance biologique du passé qu’ils ne contrôlent pas : l’amygdala,
2/ de gens pervers et mal intentionnés qui, eux, contrôlent parfaitement l’esprit des autres par les techniques d’ingénierie sociale.
Dans un futur billet je reviendrai plus en détail sur ces techniques d’ingénierie sociale, à travers l’analyse des expériences de Milgram. On en a certes déjà beaucoup parlé sur les réseaux sociaux, mais le sujet est d’une telle pertinente et terrifiante actualité qu’on n’insistera jamais assez dessus. D’autant qu’il est curieusement porteur d’espoir pour les personnes qui, comme moi, ressentent de plus en plus durement et presque intolérablement une défaite de la pensée et des valeurs qui nous animent : toutes les expériences de Milgram et leurs variantes montrent que 10% des sujets sont totalement réfractaires aux manipulations mentales. Ceux-là seuls peuvent tenter d’éclairer, par la raison et surtout sans les brusquer, les 20% d’hésitants susceptibles de changer d’opinion (les 70% restants, totalement court-circuités par l’amygadala, étant irrécupérables).
Cette faible minorité de 10% est à première vue décourageante. Elle engage cependant à méditer et à mettre en œuvre cette phrase de Margaret Mead, anthropologue de renommée mondiale (dont je me sens d’autant plus proche qu’elle avait décroché en 1970 le prix UNESCO Kalinga de culture scientifique, lequel vient de m’être attribué cette année 2021) :
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes peuvent changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde a changé. »
Haut les cœurs pour 2022 !



Jean-François Huet

Paix à l'âme de Grichka Bogdanoff

Il faudrait peut-être que les cuistres et les covidistes intégristes vaccinomanes débiles arrêtent de nous balancer à la tête des morts de Covid sans dossier et en dehors de toute Revue Morbidité Mortalité.
S'il avait des raisons MÉDICALES d'être vacciné il aurait dû l'être.
S'il ne l'a pas été, cela relève de sa décision dont il était le maître absolu.
N'en déplaise aux esprits rigides et totalitaires.
Personnellement je ne connais RIEN de l'état réel des facteurs de risque de ce patient, rien de la nature de l'efficacité et de la précocité de sa prise en charge, et rien sur d'éventuels facteurs favorisants ou intercurrents ayant pu précipiter l'évolution vers une forme grave.
Donc, contrairement aux cuistres, aux diafoirus et autres idiots sus-désignés, comme anesthésiste réanimateur, je ne ferai AUCUN autre commentaire sur ce décès.
En résumé : bouclez-la.

29 décembre 2021

Phil

Avec un peu d'avance, mes vœux épidémythologiques... Bonne année à toutes et à tous !



28 décembre 2021

ZOLA

Covid et Omicron : les gros mensonges de nos ministres
[Extraits]

« Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit. » Cette célèbre citation d’un triste sire est malheureusement trop souvent d’actualité.

On nous a expliqué que la troisième dose était efficace à 90 % contre Omicron. Ce n’est pas ce que dit cette étude, ni ce que dit le fabriquant Pfizer. 70% de suite, 35 à 45% après 2 mois. Voilà la réalité. Réalité sans doute en deçà : comment expliquer ces chiffres d’efficacité à 10 semaines alors qu’Omicron est apparu il y a seulement 5 semaines… Ils n’en savent rien, mais il faut vacciner, alors un mensonge de plus ou de moins… En Inde, après la cure d’ivermectine, ce n’est pas 2 mois, mais 6 mois qu’il ne se passe rien.

FRANCE / INDE VACCINS / IVERMECTINE

La France mieux protégée grâce à sa vaccination ? L’Afrique du Sud est 3 fois moins vaccinée, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une chute de ses contaminations depuis 10 jours. Chez nous, on vous expliquerait que c’est grâce aux vaccins...


Cyrille Dubois

Vivez !

Chers amis, la fébrilité des décisionnaires vis-à-vis du virus continue à faire des ravages inaudibles dans notre secteur et une nouvelle annulation vient encore assombrir cette période qui aurait pourtant besoin de laisser place au rêve et à la fête.
Pour la première fois de ma vie, j'allais franchir l'Atlantique et aller dans "le Nouveau Monde" pour interpréter le récitant dans l'Enfance du Christ de Berlioz. Le couperet vient de tomber et mes débuts nord-américains seront donc reportés...
La déception est bien entendu immense. Un artiste sans public est muet, incomplet...
Le renfermement sur soi et la peur irraisonnée conditionnent depuis maintenant deux ans nos vies... Et la résignation générale nous prive du vivre ensemble, du partage, de la rencontre de l'autre qui font la beauté de nos civilisations modernes... J'espère que 2022 verra revenir un peu d'esprit critique.
La peur est un virus bien plus dangereux que toute maladie. Et ses conséquences sur le futur, bien plus funestes...
D'ici le prochain concert (espérons-le), en janvier prochain, portez-vous bien. Rêvez, voyagez, partagez les émotions, profitez... Vivez !

ZOLA

Coluche aurait adoré la tirade surréaliste sur la "position debout" de notre premier Ministre, et en aurait fait un sketch. Notre ministre a oublié d’interdire aux hommes de pisser debout, puisqu’il nous a expliqué que pour échapper au virus, il faut être assis. Il faudrait aussi revenir aux bons vieux pots de chambre à mettre sous les chaises dans les bars et restaurants, afin d’éviter de se lever pour aller au petit coin, car le virus, très dangereux, tire à vue sur toutes les têtes qui dépassent selon une étude récente de la Drees. Les plus grands devraient faire attention et baisser la tête, et, pour le prochain variant, les prévisionnistes et la HAS prévoient qu’il faudra se coucher et ramper. On pourrait aussi ressortir les casques de la dernière guerre, les masques ne semblant plus suffisants. Finalement, en deux ans, on en aura appris beaucoup sur ce virus, et beaucoup progressé.