Mardi 21 décembre, le Premier ministre Jean Castex a réuni les présidents de groupes parlementaires à l’Assemblée et au Sénat pour échanger au sujet du projet de loi sanitaire qui sera présenté le 5 janvier prochain. Mais il serait également question de savoir si l’élection présidentielle 2022 va être maintenue. Une source proche du gouvernement, rapportée par Le Parisien, pas vraiment un journal d'opposition, avait indiqué que l’exécutif se posait de plus en plus la question, sous le prétexte : « On ne peut pas garantir qu’on ne sera pas en 7e vague ». Ce qui signifierait qu'Emmanuel Macron pourrait présider, une année de plus, à moins qu'en Avril 2023, il invoque une 10ième vague, d'on ne sait quel variant à venir. Sachant que le brave Omicron n'a pas l'air plus dangereux que cela, comme l'indiquent les sources autorisées d'Afrique du Sud, d'où il est originaire et que la quasi-totalité de la population est vaccinée, cette éventualité semble tenir plus de la manœuvre régulière de maintien au pouvoir des dictateurs africains… le patron de l’exécutif, dont il se murmure qu’il serait en réalité à 12 % d’opinions favorables, semble plutôt perdre les pédales.
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22 décembre 2021
Vers une annulation de la présidentielle ?
Pierre Duriot
Mardi 21 décembre, le Premier ministre Jean Castex a réuni les présidents de groupes parlementaires à l’Assemblée et au Sénat pour échanger au sujet du projet de loi sanitaire qui sera présenté le 5 janvier prochain. Mais il serait également question de savoir si l’élection présidentielle 2022 va être maintenue. Une source proche du gouvernement, rapportée par Le Parisien, pas vraiment un journal d'opposition, avait indiqué que l’exécutif se posait de plus en plus la question, sous le prétexte : « On ne peut pas garantir qu’on ne sera pas en 7e vague ». Ce qui signifierait qu'Emmanuel Macron pourrait présider, une année de plus, à moins qu'en Avril 2023, il invoque une 10ième vague, d'on ne sait quel variant à venir. Sachant que le brave Omicron n'a pas l'air plus dangereux que cela, comme l'indiquent les sources autorisées d'Afrique du Sud, d'où il est originaire et que la quasi-totalité de la population est vaccinée, cette éventualité semble tenir plus de la manœuvre régulière de maintien au pouvoir des dictateurs africains… le patron de l’exécutif, dont il se murmure qu’il serait en réalité à 12 % d’opinions favorables, semble plutôt perdre les pédales.
Mardi 21 décembre, le Premier ministre Jean Castex a réuni les présidents de groupes parlementaires à l’Assemblée et au Sénat pour échanger au sujet du projet de loi sanitaire qui sera présenté le 5 janvier prochain. Mais il serait également question de savoir si l’élection présidentielle 2022 va être maintenue. Une source proche du gouvernement, rapportée par Le Parisien, pas vraiment un journal d'opposition, avait indiqué que l’exécutif se posait de plus en plus la question, sous le prétexte : « On ne peut pas garantir qu’on ne sera pas en 7e vague ». Ce qui signifierait qu'Emmanuel Macron pourrait présider, une année de plus, à moins qu'en Avril 2023, il invoque une 10ième vague, d'on ne sait quel variant à venir. Sachant que le brave Omicron n'a pas l'air plus dangereux que cela, comme l'indiquent les sources autorisées d'Afrique du Sud, d'où il est originaire et que la quasi-totalité de la population est vaccinée, cette éventualité semble tenir plus de la manœuvre régulière de maintien au pouvoir des dictateurs africains… le patron de l’exécutif, dont il se murmure qu’il serait en réalité à 12 % d’opinions favorables, semble plutôt perdre les pédales.
Justine Guitton-Boussion (Reporterre)
Producteurs de cacao payés une misère, travail des enfants, déforestation... Le chocolat n’est guère éthique. Mais certains labels équitables et bio se démarquent : à l’approche des fêtes de fin d’année, Reporterre fait le point.
Chaque année, chaque Français en mange en moyenne 7,3 kilogrammes [1], dont une bonne partie pendant les fêtes de Noël. Tablettes, bonbons, pépites, biscuits, pâtes à tartiner... le chocolat a investi nos placards. Au point qu’on en oublie que les fèves de cacao, nécessaires à sa fabrication, sont récoltées sous les tropiques, à des milliers de kilomètres de nos foyers. Leur transport est polluant, et la cacaoculture pose plusieurs enjeux éthiques et écologiques. Peut-on continuer à consommer autant de chocolat ? Un autre chocolat est-il possible ? Reporterre fait le point.
1 — Comment fait-on du chocolat ?
Tout commence avec le cacaoyer, un arbre très sensible qui ne se développe qu’à l’ombre d’autres grands végétaux. Il est originaire d’Amérique du Sud, mais des plants de cacaoyers ont été acclimatés en Afrique de l’Ouest dès le début du XIXe siècle [2]. Il produit des fruits jaunes, appelés cabosses, qui ont la forme d’un ballon de rugby.
Les cacaoculteurs doivent séparer la cabosse de la branche avec une lame, puis fendre le fruit à l’aide d’une machette. Les fèves de cacao apparaissent alors à l’intérieur, enrobées d’une pulpe blanche. Elles sont récoltées, puis entreposées dans des bacs ou des feuilles de bananiers pour fermenter plusieurs jours, et développer les premiers arômes. Pour retirer leur humidité, les fèves sont ensuite mises à sécher, au soleil ou sur un courant d’air chaud, pendant près d’une semaine.
Le plus souvent, ces fèves sont rassemblées et envoyées par bateau dans des chocolateries en Europe. Elles y sont concassées (pour séparer le grain de cacao de sa coque et son germe), torréfiées (chauffées) et broyées. On obtient alors une pâte de cacao. En la pressant, sont extraits du liquide (du beurre de cacao) et un tourteau (qui deviendra de la poudre de cacao). Pour obtenir le chocolat que nous connaissons, il faut mélanger de la pâte de cacao avec du beurre de cacao, en ajoutant du sucre et éventuellement de la poudre de lait. Le tout est ensuite chauffé et brassé lentement pour développer l’onctuosité du mélange. Dernières étapes : le chocolat est tempéré (refroidi puis réchauffé) et, enfin, moulé.
2 — Quels problèmes pose la culture de cacao ?
« Aujourd’hui, plus de la moitié des producteurs de cacao vivent sous le seuil de pauvreté », déplore Frédéric Amiel, auteur de Petite histoire de la mondialisation à l’usage des amateurs de chocolat (Éditions de l’Atelier, 2021). Sur le marché mondial, le prix du cacao est très bas. Et même lorsqu’il augmente, ce ne sont pas les planteurs qui en bénéficient mais les fabricants de chocolat et les distributeurs. D’après une étude de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les cacaoculteurs ne reçoivent en moyenne que 11 % du prix d’une tablette vendue en France en grande surface. Pour certaines références de tablettes, ce chiffre ne dépasse même pas 4 %. Dans ce contexte de misère, l’Unicef rapporte que plus de deux millions d’enfants travaillent aujourd’hui dans des plantations de cacao en Côte d’Ivoire, le principal pays producteur à l’échelle mondiale.
La Côte d’Ivoire a également perdu 80 % de ses forêts en soixante ans. Les études manquent pour attribuer entièrement cette situation à la production de cacao, mais il est prouvé qu’elle y contribue. « Il n’y a pas de mise massive de cacao sur le marché sans déforestation massive », confirme François Ruf, économiste au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes (Cirad). Ce chercheur a étudié les différents « booms » du cacao de ces dernières décennies et en a élaboré un modèle.
Certains producteurs défrichent des parcelles de forêts pour y installer une plantation. Cela leur procure des rendements importants les premières années, mais cela ne dure pas si les cacaoyers ne sont pas protégés du soleil par d’autres grands arbres. « Un boom du cacao dans une région est presque inévitablement suivi d’une récession à l’échelle locale, poursuit François Ruf. Elle induit à son tour une nouveau boom dans une autre région, un peu plus loin, avec les mêmes producteurs ou leurs fils. C’est une longue répétition de cycles régionaux qui se déplacent une fois la forêt consommée à un endroit donné. » À tel point qu’il ne reste presque plus de surface forestière dans le principal pays producteur de cacao. En outre, pour améliorer leurs rendements, certains producteurs utilisent des produits chimiques qui abiment leur santé et polluent leur environnement.
3 — Commerce équitable, agriculture biologique… Les labels sont-ils une solution ?
La majeure partie du cacao que nous mangeons ne répond pas à des exigences sociales et environnementales. Sur les 7,3 kilogrammes de chocolat consommés par an en France, seulement 300 grammes sont labellisés Fairtrade/Max Havelaar, le principal label de commerce équitable dans notre pays.
Les garanties majeures du commerce équitable sont : un prix minimum d’achat garanti pour les producteurs auquel s’ajoute une prime de développement pour des projets collectifs, et une garantie de traçabilité. Contrairement au cacao conventionnel, qui vient principalement de Côte d’Ivoire, le cacao équitable est, notamment, originaire du Pérou, d’Équateur et de République dominicaine.
« La dynamique est positive, on a doublé le volume de cacao équitable consommé en France depuis trois ans. Mais ce n’est pas non plus faramineux », regrette Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar France. Le secteur de la transformation et du commerce de cacao est dominé par quelques entreprises : Mars, Nestlé, Ferrero, Mondelez… Et elles utilisent peu de cacao équitable. La labellisation reste donc un marché de niche.
Autre limite : « Dans le commerce équitable, le prix minimum d’achat aux producteurs est un bon principe, mais son niveau n’est pas suffisant, dit Frédéric Amiel. Celui du label Fairtrade/Max Havelaar décolle à peine du prix du marché. En réalité, il faudrait multiplier par deux ou trois la rémunération des planteurs. » Il constate que seules quelques marques, comme Éthiquable (label Symbole des producteurs paysans et label agriculture biologique), essaient d’atteindre ce niveau.
« C’est le problème de base dans le secteur du cacao, les prix sont trop bas, dit Christophe Eberhart, cofondateur d’Éthiquable. Chez Fairtrade, le prix minimum garanti pour les producteurs, en incluant la prime de développement et la prime bio, est de 2 950 dollars la tonne. Notre label garantit un prix minimum de 3 600 dollars la tonne. Mais nous achetons nos cacaos encore plus chers, entre 4 000 et 4 500 dollars la tonne ! » Des améliorations du niveau de vie des producteurs existent donc selon les exigences des labels, mais elles restent marginales.
Une autre promesse du commerce équitable est la garantie de traçabilité. Cette traçabilité est plus ou moins précise : certains labels choisissent de vérifier une simple équation : X tonnes de fèves équitables entrées dans une usine doivent permettre de fabriquer X tonnes de chocolat équitable. Si cette équation est respectée, les tablettes sont labellisées. Une traçabilité comptable donc, qui permet d’assurer au consommateur qu’il a bien soutenu une filière éthique. Croque-t-il pour autant un carré de chocolat équitable ? Pas forcément, puisque du cacao « ordinaire » est mélangé à l’équitable dans l’usine — pour des raisons de praticité.
C’est ainsi que fonctionne le label Fairtrade/Max Havelaar. « Ce n’est pas le cas chez d’autres labels de commerce équitable, comme SPP, WFTO, Fair for life ou Bio Partenaire » dit Julie Stoll, déléguée générale de Commerce équitable France. [3]
Lorsque la tablette de chocolat est labellisée bio, la traçabilité physique des fèves de cacao est cette fois obligatoire. Donc, s’il choisit du chocolat portant un label de commerce équitable ET un label bio, le consommateur aura un produit qui satisfait à des exigences à la fois environnementales (pas de produits chimiques utilisés dans les champs de cacao, pas de déforestation) et sociales (meilleure rémunération des producteurs – selon les labels –, donc moins de risque de travail des enfants). « En France, 90 % du chocolat équitable vendu a aussi le label bio », souligne Julie Stoll.
« Les deux labels se répondent parfaitement bien, estime Anne Meyer, responsable des filières pour la marque AlterEco. Certaines coopératives de producteurs démarrent en faisant du commerce équitable, ce qui leur permet d’investir, puis de mettre en place des pratiques plus écologiques à l’échelle de leur parcelle, et de se faire labelliser bio. »
En revanche, il faut se méfier des labels créés par les entreprises, comme le Cocoa Plan pour Nestlé, ou le Cocoa Life de Mondelez. Petites vignettes accolées au dos des tablettes de chocolat, elles promettent une amélioration des conditions de vie des producteurs de cacao, sans engagement précis tel qu’un prix minimum garanti. Surtout, elles ne sont pas contrôlées par un organisme extérieur et indépendant.
4 — Et les chocolatiers dans tout ça ?
Au lieu d’acheter des tablettes en grande surface, certains consommateurs préfèrent se tourner vers un chocolatier. Ces professionnels peuvent faire du « bean to bar » [4], c’est-à-dire fabriquer leur chocolat directement depuis les fèves de cacao. D’autres n’ont pas le matériel ni les moyens pour le faire, et produisent leur chocolat à partir de pâte de cacao commandée auprès d’une entreprise de transformation.
« Quand on ne fait pas de bean to bar, on n’a pas la main sur la provenance du cacao, on dépend de nos fournisseurs et de ce qu’ils veulent nous raconter », explique Tiphaine Corvez, vice-présidente de la Confédération des chocolatiers. D’où l’intérêt de bien les choisir, et de leur demander des garanties sur la provenance des fèves et du beurre de cacao – qui peuvent, comme les tablettes vendues en grande surface, être labellisés commerce équitable ou bio.
En 2015, des artisans chocolatiers français ont échangé avec le Conseil interprofessionnel du cacao et du café du Cameroun. Ensemble, ils ont créé un programme pour former des cacaoculteurs au traitement post-récolte (séchage, fermentation). « La grande majorité du cacao mis sur le marché aujourd’hui n’est pas ou mal fermenté », dit Daniel Mercier, vice-président de la Confédération des chocolatiers de France. Ensemble, les producteurs, les artisans et leurs fournisseurs ont fixé un prix minimum garanti pour ce cacao de qualité. Aujourd’hui, le Club des chocolatiers engagés compte une centaine d’adhérents : des chocolatiers mais aussi des boulangers, pâtissiers, glaciers… « C’est un projet encore marginal, mais qui va dans le bon sens », approuve l’économiste François Ruf.
« Je conseille aux consommateurs de poser des questions à leur chocolatier, dit Tiphaine Corvez, de la Confédération des chocolatiers. D’où viennent les fèves ? Vous ferez vite la différence entre quelqu’un qui y répond avec enthousiasme, qui n’a rien à cacher, et quelqu’un qui ne sait pas y répondre ou qui y met de la mauvaise volonté. Même si je comprends qu’on n’a pas toujours le temps, surtout quand il y a douze personnes derrière vous à la période de Noël... »
5 — Doit-on renoncer au chocolat ?
« Plutôt que de manger moins de chocolat, il y aurait aussi possibilité de mieux rémunérer les producteurs, de mieux garantir l’origine des produits, de mieux lutter contre la déforestation, avec un même niveau de consommation, analyse Frédéric Amiel. Le problème, c’est qu’il faut que quelqu’un paye. » Et, pour le moment, les multinationales qui détiennent la majorité du secteur du cacao ne sont pas prêtes à passer le pas.
Des marques comme Ethiquable et des initiatives comme le Club des chocolatiers engagés, qui rémunèrent davantage les producteurs, sont tout de même une belle avancée.
C’est maintenant que tout se joue…
La communauté scientifique ne cesse d’alerter sur le désastre environnemental qui s’accélère et s’aggrave, la population est de plus en plus préoccupée, et pourtant, le sujet reste secondaire dans le paysage médiatique. Ce bouleversement étant le problème fondamental de ce siècle, nous estimons qu’il doit occuper une place centrale et quotidienne dans le traitement de l’actualité.
Reporterre est un exemple rare dans le paysage médiatique : totalement indépendant, à but non lucratif, en accès libre, et sans publicité.
Le journal emploie une équipe de journalistes professionnels, qui produisent chaque jour des articles, enquêtes et reportages sur les enjeux environnementaux et sociaux. Nous faisons cela car nous pensons que la publication d’informations fiables, transparentes et accessibles à tous sur ces questions est une partie de la solution.
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Chocolat : le guide pour acheter éthique et écolo
Producteurs de cacao payés une misère, travail des enfants, déforestation... Le chocolat n’est guère éthique. Mais certains labels équitables et bio se démarquent : à l’approche des fêtes de fin d’année, Reporterre fait le point.
Chaque année, chaque Français en mange en moyenne 7,3 kilogrammes [1], dont une bonne partie pendant les fêtes de Noël. Tablettes, bonbons, pépites, biscuits, pâtes à tartiner... le chocolat a investi nos placards. Au point qu’on en oublie que les fèves de cacao, nécessaires à sa fabrication, sont récoltées sous les tropiques, à des milliers de kilomètres de nos foyers. Leur transport est polluant, et la cacaoculture pose plusieurs enjeux éthiques et écologiques. Peut-on continuer à consommer autant de chocolat ? Un autre chocolat est-il possible ? Reporterre fait le point.
1 — Comment fait-on du chocolat ?
Tout commence avec le cacaoyer, un arbre très sensible qui ne se développe qu’à l’ombre d’autres grands végétaux. Il est originaire d’Amérique du Sud, mais des plants de cacaoyers ont été acclimatés en Afrique de l’Ouest dès le début du XIXe siècle [2]. Il produit des fruits jaunes, appelés cabosses, qui ont la forme d’un ballon de rugby.
Des cabosses mûres. © Quentin Hulo/Reporterre
Les cacaoculteurs doivent séparer la cabosse de la branche avec une lame, puis fendre le fruit à l’aide d’une machette. Les fèves de cacao apparaissent alors à l’intérieur, enrobées d’une pulpe blanche. Elles sont récoltées, puis entreposées dans des bacs ou des feuilles de bananiers pour fermenter plusieurs jours, et développer les premiers arômes. Pour retirer leur humidité, les fèves sont ensuite mises à sécher, au soleil ou sur un courant d’air chaud, pendant près d’une semaine.
Le plus souvent, ces fèves sont rassemblées et envoyées par bateau dans des chocolateries en Europe. Elles y sont concassées (pour séparer le grain de cacao de sa coque et son germe), torréfiées (chauffées) et broyées. On obtient alors une pâte de cacao. En la pressant, sont extraits du liquide (du beurre de cacao) et un tourteau (qui deviendra de la poudre de cacao). Pour obtenir le chocolat que nous connaissons, il faut mélanger de la pâte de cacao avec du beurre de cacao, en ajoutant du sucre et éventuellement de la poudre de lait. Le tout est ensuite chauffé et brassé lentement pour développer l’onctuosité du mélange. Dernières étapes : le chocolat est tempéré (refroidi puis réchauffé) et, enfin, moulé.
2 — Quels problèmes pose la culture de cacao ?
« Aujourd’hui, plus de la moitié des producteurs de cacao vivent sous le seuil de pauvreté », déplore Frédéric Amiel, auteur de Petite histoire de la mondialisation à l’usage des amateurs de chocolat (Éditions de l’Atelier, 2021). Sur le marché mondial, le prix du cacao est très bas. Et même lorsqu’il augmente, ce ne sont pas les planteurs qui en bénéficient mais les fabricants de chocolat et les distributeurs. D’après une étude de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les cacaoculteurs ne reçoivent en moyenne que 11 % du prix d’une tablette vendue en France en grande surface. Pour certaines références de tablettes, ce chiffre ne dépasse même pas 4 %. Dans ce contexte de misère, l’Unicef rapporte que plus de deux millions d’enfants travaillent aujourd’hui dans des plantations de cacao en Côte d’Ivoire, le principal pays producteur à l’échelle mondiale.
Les cacaoculteurs ne reçoivent en moyenne que 11 % du prix d’une tablette vendue en France en grande surface. © Elsa Bastien/Reporterre
La Côte d’Ivoire a également perdu 80 % de ses forêts en soixante ans. Les études manquent pour attribuer entièrement cette situation à la production de cacao, mais il est prouvé qu’elle y contribue. « Il n’y a pas de mise massive de cacao sur le marché sans déforestation massive », confirme François Ruf, économiste au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes (Cirad). Ce chercheur a étudié les différents « booms » du cacao de ces dernières décennies et en a élaboré un modèle.
Certains producteurs défrichent des parcelles de forêts pour y installer une plantation. Cela leur procure des rendements importants les premières années, mais cela ne dure pas si les cacaoyers ne sont pas protégés du soleil par d’autres grands arbres. « Un boom du cacao dans une région est presque inévitablement suivi d’une récession à l’échelle locale, poursuit François Ruf. Elle induit à son tour une nouveau boom dans une autre région, un peu plus loin, avec les mêmes producteurs ou leurs fils. C’est une longue répétition de cycles régionaux qui se déplacent une fois la forêt consommée à un endroit donné. » À tel point qu’il ne reste presque plus de surface forestière dans le principal pays producteur de cacao. En outre, pour améliorer leurs rendements, certains producteurs utilisent des produits chimiques qui abiment leur santé et polluent leur environnement.
3 — Commerce équitable, agriculture biologique… Les labels sont-ils une solution ?
La majeure partie du cacao que nous mangeons ne répond pas à des exigences sociales et environnementales. Sur les 7,3 kilogrammes de chocolat consommés par an en France, seulement 300 grammes sont labellisés Fairtrade/Max Havelaar, le principal label de commerce équitable dans notre pays.
Les garanties majeures du commerce équitable sont : un prix minimum d’achat garanti pour les producteurs auquel s’ajoute une prime de développement pour des projets collectifs, et une garantie de traçabilité. Contrairement au cacao conventionnel, qui vient principalement de Côte d’Ivoire, le cacao équitable est, notamment, originaire du Pérou, d’Équateur et de République dominicaine.
« La dynamique est positive, on a doublé le volume de cacao équitable consommé en France depuis trois ans. Mais ce n’est pas non plus faramineux », regrette Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar France. Le secteur de la transformation et du commerce de cacao est dominé par quelques entreprises : Mars, Nestlé, Ferrero, Mondelez… Et elles utilisent peu de cacao équitable. La labellisation reste donc un marché de niche.
Autre limite : « Dans le commerce équitable, le prix minimum d’achat aux producteurs est un bon principe, mais son niveau n’est pas suffisant, dit Frédéric Amiel. Celui du label Fairtrade/Max Havelaar décolle à peine du prix du marché. En réalité, il faudrait multiplier par deux ou trois la rémunération des planteurs. » Il constate que seules quelques marques, comme Éthiquable (label Symbole des producteurs paysans et label agriculture biologique), essaient d’atteindre ce niveau.
Les consommateurs sont confrontés à de nombreux labels de commerce équitable, qui n’ont pas tous les mêmes exigences.
« C’est le problème de base dans le secteur du cacao, les prix sont trop bas, dit Christophe Eberhart, cofondateur d’Éthiquable. Chez Fairtrade, le prix minimum garanti pour les producteurs, en incluant la prime de développement et la prime bio, est de 2 950 dollars la tonne. Notre label garantit un prix minimum de 3 600 dollars la tonne. Mais nous achetons nos cacaos encore plus chers, entre 4 000 et 4 500 dollars la tonne ! » Des améliorations du niveau de vie des producteurs existent donc selon les exigences des labels, mais elles restent marginales.
Une autre promesse du commerce équitable est la garantie de traçabilité. Cette traçabilité est plus ou moins précise : certains labels choisissent de vérifier une simple équation : X tonnes de fèves équitables entrées dans une usine doivent permettre de fabriquer X tonnes de chocolat équitable. Si cette équation est respectée, les tablettes sont labellisées. Une traçabilité comptable donc, qui permet d’assurer au consommateur qu’il a bien soutenu une filière éthique. Croque-t-il pour autant un carré de chocolat équitable ? Pas forcément, puisque du cacao « ordinaire » est mélangé à l’équitable dans l’usine — pour des raisons de praticité.
C’est ainsi que fonctionne le label Fairtrade/Max Havelaar. « Ce n’est pas le cas chez d’autres labels de commerce équitable, comme SPP, WFTO, Fair for life ou Bio Partenaire » dit Julie Stoll, déléguée générale de Commerce équitable France. [3]
S’il n’est pas associé à un label bio, le label Fairtrade ne garantit pas une traçabilité physique - seulement une traçabilité documentaire. © Justine Guitton-Boussion/Reporterre
Lorsque la tablette de chocolat est labellisée bio, la traçabilité physique des fèves de cacao est cette fois obligatoire. Donc, s’il choisit du chocolat portant un label de commerce équitable ET un label bio, le consommateur aura un produit qui satisfait à des exigences à la fois environnementales (pas de produits chimiques utilisés dans les champs de cacao, pas de déforestation) et sociales (meilleure rémunération des producteurs – selon les labels –, donc moins de risque de travail des enfants). « En France, 90 % du chocolat équitable vendu a aussi le label bio », souligne Julie Stoll.
« Les deux labels se répondent parfaitement bien, estime Anne Meyer, responsable des filières pour la marque AlterEco. Certaines coopératives de producteurs démarrent en faisant du commerce équitable, ce qui leur permet d’investir, puis de mettre en place des pratiques plus écologiques à l’échelle de leur parcelle, et de se faire labelliser bio. »
En revanche, il faut se méfier des labels créés par les entreprises, comme le Cocoa Plan pour Nestlé, ou le Cocoa Life de Mondelez. Petites vignettes accolées au dos des tablettes de chocolat, elles promettent une amélioration des conditions de vie des producteurs de cacao, sans engagement précis tel qu’un prix minimum garanti. Surtout, elles ne sont pas contrôlées par un organisme extérieur et indépendant.
Les labels créés par les entreprises elles-mêmes, comme le Cocoa Life de Mondelez (Côte d’or, Milka, Mikado...) promettent du cacao « durable », sans davantage d’engagements précis, comme un prix minimum garanti. © Justine Guitton-Boussion/Reporterre
Au lieu d’acheter des tablettes en grande surface, certains consommateurs préfèrent se tourner vers un chocolatier. Ces professionnels peuvent faire du « bean to bar » [4], c’est-à-dire fabriquer leur chocolat directement depuis les fèves de cacao. D’autres n’ont pas le matériel ni les moyens pour le faire, et produisent leur chocolat à partir de pâte de cacao commandée auprès d’une entreprise de transformation.
« Quand on ne fait pas de bean to bar, on n’a pas la main sur la provenance du cacao, on dépend de nos fournisseurs et de ce qu’ils veulent nous raconter », explique Tiphaine Corvez, vice-présidente de la Confédération des chocolatiers. D’où l’intérêt de bien les choisir, et de leur demander des garanties sur la provenance des fèves et du beurre de cacao – qui peuvent, comme les tablettes vendues en grande surface, être labellisés commerce équitable ou bio.
En 2015, des artisans chocolatiers français ont échangé avec le Conseil interprofessionnel du cacao et du café du Cameroun. Ensemble, ils ont créé un programme pour former des cacaoculteurs au traitement post-récolte (séchage, fermentation). « La grande majorité du cacao mis sur le marché aujourd’hui n’est pas ou mal fermenté », dit Daniel Mercier, vice-président de la Confédération des chocolatiers de France. Ensemble, les producteurs, les artisans et leurs fournisseurs ont fixé un prix minimum garanti pour ce cacao de qualité. Aujourd’hui, le Club des chocolatiers engagés compte une centaine d’adhérents : des chocolatiers mais aussi des boulangers, pâtissiers, glaciers… « C’est un projet encore marginal, mais qui va dans le bon sens », approuve l’économiste François Ruf.
« Je conseille aux consommateurs de poser des questions à leur chocolatier, dit Tiphaine Corvez, de la Confédération des chocolatiers. D’où viennent les fèves ? Vous ferez vite la différence entre quelqu’un qui y répond avec enthousiasme, qui n’a rien à cacher, et quelqu’un qui ne sait pas y répondre ou qui y met de la mauvaise volonté. Même si je comprends qu’on n’a pas toujours le temps, surtout quand il y a douze personnes derrière vous à la période de Noël... »
5 — Doit-on renoncer au chocolat ?
« Plutôt que de manger moins de chocolat, il y aurait aussi possibilité de mieux rémunérer les producteurs, de mieux garantir l’origine des produits, de mieux lutter contre la déforestation, avec un même niveau de consommation, analyse Frédéric Amiel. Le problème, c’est qu’il faut que quelqu’un paye. » Et, pour le moment, les multinationales qui détiennent la majorité du secteur du cacao ne sont pas prêtes à passer le pas.
Des marques comme Ethiquable et des initiatives comme le Club des chocolatiers engagés, qui rémunèrent davantage les producteurs, sont tout de même une belle avancée.
C’est maintenant que tout se joue…
La communauté scientifique ne cesse d’alerter sur le désastre environnemental qui s’accélère et s’aggrave, la population est de plus en plus préoccupée, et pourtant, le sujet reste secondaire dans le paysage médiatique. Ce bouleversement étant le problème fondamental de ce siècle, nous estimons qu’il doit occuper une place centrale et quotidienne dans le traitement de l’actualité.
Reporterre est un exemple rare dans le paysage médiatique : totalement indépendant, à but non lucratif, en accès libre, et sans publicité.
Le journal emploie une équipe de journalistes professionnels, qui produisent chaque jour des articles, enquêtes et reportages sur les enjeux environnementaux et sociaux. Nous faisons cela car nous pensons que la publication d’informations fiables, transparentes et accessibles à tous sur ces questions est une partie de la solution.
Vous comprenez donc pourquoi nous sollicitons votre soutien. Des dizaines de milliers de personnes viennent chaque jour s’informer sur Reporterre, et de plus en plus de lecteurs comme vous soutiennent le journal. Les dons de nos lecteurs représentent plus de 97% de nos ressources. Si toutes les personnes qui lisent et apprécient nos articles contribuent financièrement, le journal sera renforcé. Même pour 1 €, vous pouvez soutenir Reporterre — et cela ne prend qu’une minute. Merci.
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Hôpitaux de Strasbourg : lettre ouverte des urgentistes pour dénoncer les conditions d'accueil
Lettre ouverte à vous, nos patientes et patients. Nous, soignantes et soignants des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, tâchons quotidiennement de vous offrir, patientes et patients, un accueil digne et une prise en charge adaptée. Nous sommes pourtant forcés de constater que nous ne pouvons plus garantir ces éléments indispensables et fondateurs de notre engagement auprès de vous. Vos conditions d’accueil et nos conditions de travail ne cessent de se dégrader depuis de trop nombreuses années. Nous estimons qu’à ce jour, il nous est impossible de vous prendre en charge aux urgences en totale sécurité. Notre hôpital a une vocation de service public. C’est notre mission et ce sont nos valeurs. Nous devons être capables de toutes et tous vous accueillir décemment dans notre hôpital. Nous remarquons un désinvestissement de notre institution pour les patientes et patients les plus fragiles et plus complexes, durement et directement impactés par des fermetures de lits. Actuellement, environ 200 lits d’hospitalisation sont fermés de façon définitive (74 lits) ou temporaire (171 lits) aux HUS. Ainsi, nombre de nos patients sont amenés à rester plusieurs dizaines d’heures sur un brancard en attente d’un lit d’hospitalisation, dans des conditions précaires de soins, de surveillance voire dans l’indignité. Depuis trop longtemps, nous alertons nos responsables administratifs, nos autorités de tutelle, nos responsables politiques quant au sacrifice de la qualité de votre offre de soins sur l’autel de la rentabilité économique. Nous avons composé avec ces difficultés pendant plusieurs années, acceptant de travailler dans des conditions en perpétuelle dégradation et qui devenaient toutefois progressivement la norme. Les professionnels de santé de notre établissement sont toujours pleinement mobilisés pour vous, face à la crise sanitaire que nous traversons. Toutefois, les équipes paramédicales et médicales des urgences et des services de spécialité, fragilisées par un sous-effectif permanent, sont épuisées et à bout. Dorénavant, nous refusons d’être complices de cette maltraitance institutionnalisée et institutionnelle. Les décisions prises par nos directions successives oublient la place centrale qu’occupe la bientraitance des malades. Nous souhaitons donc mettre la Direction actuelle des HUS et ses autorités de tutelle devant leurs responsabilités et exigeons des améliorations significatives, concrètes et rapides nous permettant de VOUS soigner dignement.
L’Equipe des Urgences des HUS
Lettre ouverte à vous, nos patientes et patients. Nous, soignantes et soignants des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, tâchons quotidiennement de vous offrir, patientes et patients, un accueil digne et une prise en charge adaptée. Nous sommes pourtant forcés de constater que nous ne pouvons plus garantir ces éléments indispensables et fondateurs de notre engagement auprès de vous. Vos conditions d’accueil et nos conditions de travail ne cessent de se dégrader depuis de trop nombreuses années. Nous estimons qu’à ce jour, il nous est impossible de vous prendre en charge aux urgences en totale sécurité. Notre hôpital a une vocation de service public. C’est notre mission et ce sont nos valeurs. Nous devons être capables de toutes et tous vous accueillir décemment dans notre hôpital. Nous remarquons un désinvestissement de notre institution pour les patientes et patients les plus fragiles et plus complexes, durement et directement impactés par des fermetures de lits. Actuellement, environ 200 lits d’hospitalisation sont fermés de façon définitive (74 lits) ou temporaire (171 lits) aux HUS. Ainsi, nombre de nos patients sont amenés à rester plusieurs dizaines d’heures sur un brancard en attente d’un lit d’hospitalisation, dans des conditions précaires de soins, de surveillance voire dans l’indignité. Depuis trop longtemps, nous alertons nos responsables administratifs, nos autorités de tutelle, nos responsables politiques quant au sacrifice de la qualité de votre offre de soins sur l’autel de la rentabilité économique. Nous avons composé avec ces difficultés pendant plusieurs années, acceptant de travailler dans des conditions en perpétuelle dégradation et qui devenaient toutefois progressivement la norme. Les professionnels de santé de notre établissement sont toujours pleinement mobilisés pour vous, face à la crise sanitaire que nous traversons. Toutefois, les équipes paramédicales et médicales des urgences et des services de spécialité, fragilisées par un sous-effectif permanent, sont épuisées et à bout. Dorénavant, nous refusons d’être complices de cette maltraitance institutionnalisée et institutionnelle. Les décisions prises par nos directions successives oublient la place centrale qu’occupe la bientraitance des malades. Nous souhaitons donc mettre la Direction actuelle des HUS et ses autorités de tutelle devant leurs responsabilités et exigeons des améliorations significatives, concrètes et rapides nous permettant de VOUS soigner dignement.
L’Equipe des Urgences des HUS
C'est un gag ?
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21 décembre 2021
Philippe de Villiers : « Le pass sanitaire, c'est de l'apartheid »
⇒ https://www.youtube.com/watch?v=mwLlt3kob50
Florian Philippot : « La France est devenue un régime complètement fou et autoritaire »
⇒ https://www.youtube.com/watch?v=mwLlt3kob50
Florian Philippot : « La France est devenue un régime complètement fou et autoritaire »
Grande consultation citoyenne – L'Alsace doit-elle sortir du Grand-Est pour redevenir une Région à part entière ?
La Collectivité européenne d’Alsace, née le 1er janvier 2021 de la fusion des deux conseils départementaux alsaciens, souhaite aujourd’hui un nouvel élargissement de ses compétences pour redevenir une Région à part entière.
cliquer ⇒ ici
Michel Naudo
J’ai voté mais il faut préciser que l’Alsace ne sera plus jamais une Région. Elle ne peut se transformer qu’en une collectivité territoriale à statut particulier au sens de l’article 72 de la constitution car elle cumulera alors les compétences régionales et départementales, plus celles particulières de la CEA. Il aurait été plus juste de demander si les gens étaient d’accord pour que l’Alsace récupère ses compétences régionales perdues en 2014…
Par ailleurs, je doute qu’en si peu de temps on ait expliqué aux Alsaciens quelle était la plus-value pour eux de sortir du Grand Est…
Si la démarche vise à influencer les candidats durant la campagne présidentielle, une telle consultation avec une seule question aussi simpliste et ce quelle que soit la participation ne saurait être prise au sérieux... C'est un sujet complexe qui passe par-dessus la tête de beaucoup, il faut du temps, des moyens et des explications illustrées par l'expérience d'élus locaux pour convaincre les Alsaciens que c'est la voie à suivre...
L’accès au parking Montagne-Verte, source de bouchons sur la rocade
Nicolas PINOT – DNA
⇒ lire l'article
Il y a deux ans, Benoît Nicolas dénonçait déjà cette situation :
« Le cadeau de Noël du père Gilbert !
Des bouchons rue Schwendi / entrée parking Montagne verte.
Je suis le seul à constater cela ?
Perso, je trouve l'entrée dans ce parking complètement improvisée et dangereuse !
On a vraiment un problème sur ce sujet à Colmar ! »
20 décembre 2021
Eric Vial
Elle a une manière de penser et d’appréhender les choses incroyablement prophétique. Les grands hommes ou les grandes femmes ne sont jamais de leur temps. On l’a vu avec Joséphine Baker, Simone Veil ou Michel Rocard. De leur vivant ils étaient moqués et tancés. C’est plus tard qu’on se rend compte qu’ils avaient des longueurs d’avance. Pour Taubira c’est pareil.
19 décembre 2021
Eric Vial
Malhonnêteté géographique
Malhonnêteté géographique
Avec l’ouverture du Grand Contournement Ouest de Strasbourg (GCO), une autoroute payante, les opérateurs publics ont installé une nouvelle signalisation sur l’A4, l’autoroute entre Paris et Strasbourg. Elle se révèle volontairement fausse. Résultat : cela engendre des bouchons.
Regardez bien cette photo. Elle a été prise au Sud de Brumath. À droite, il est écrit direction Schiltigheim (une ville de la banlieue de Strasbourg). L’inscription Strasbourg a disparu. Vous n’êtes pourtant qu’à moins de 10 mn du centre de la capitale européenne. C’est clairement la voie la plus directe. Cette voie est totalement gratuite.
En revanche, Strasbourg apparaît désormais sur la signalisation de gauche, celle de l’A355, la nouvelle autoroute payante – 5 € pour une voiture. Cette voie contourne volontairement la ville et donc vous écarte de votre destination.
Alors à qui profite le crime ? Quel intérêt de rallonger les temps de parcours des automobilistes en terme d’impact écologique ? Quel intérêt de les envoyer directement dans l’entonnoir du péage d’une autoroute contrôlée par Vinci ?
J’ai reçu de nombreux témoignages de personnes qui ont été prises dans cette tartufferie : « c’est pire que de la publicité mensongère » ; « c’est une arnaque totale » ; « mais que vont penser les touristes ? ».
Il est donc normal de se poser cette question citoyenne : qui sont les responsables de cette chienlit ? S’il fallait encore aggraver l’image des politiciens dans la gestion des collectivités, c’est parfaitement réussi.
Tous les chemins mènent à Rome, pas forcément à Strasbourg.
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