Kelly Scott
Salon du chiot
Que l'on interdise définitivement ces salons et que ces ''éleveurs'' soient punis et mis hors d'état de nuire ! Il y a tellement d'animaux adorables à adopter dans les refuges bon sang !
DNA ce matin Chaton agonisant à Colmar : un vétérinaire s’indigne
« En 26 ans de carrière j’en ai vu des choses, et fréquemment lorsqu’il y a une foire aux animaux de compagnie, moi ou des confrères voyons bien dans les jours qui suivent que ce n’est pas terrible. Mais là, c’est vraiment le pompon ! », tempête un vétérinaire de garde ce week-end dans le Centre-Alsace, qui a rédigé un courriel adressé à Eric Straumann.
Le maire de Colmar, qui s’est insurgé la semaine dernière contre l’organisation de ce type de salons, a aussitôt diffusé cet écrit via sa page Facebook. L’« horrible expérience » décrite a été vécue ce dimanche 12 décembre, au deuxième et dernier jour du salon du chiot de Colmar, où étaient également vendus quelques félins.
« Amaigri au stade de squelette »
« Un exposant m’a présenté un chaton de deux mois dans un état d’agonie, et de souffrance insupportable : amaigri au stade de squelette, en hypothermie (33°C), anémié et léthargique », indique le docteur vétérinaire. Pour quelque raison que ce soit, « mais je suspecte une raison lucrative de perte de vente, l’acte de soulager [ses souffrances par euthanasie] m’a été refusé catégoriquement par l’éleveur, et je ne pouvais pas passer outre. Le terme de maltraitance animale est dans ce cas approprié. Il voulait un acharnement thérapeutique hors de toute raison médicale. Le propriétaire est reparti avec le pauvre animal, pour rentrer avec dans le sud de la France… », déplore-t-il.
« Rien à faire sur un salon »
Redoutant d’autres cas similaires, il se pose la question « de la qualité et de la probité du contrôle vétérinaire des animaux exposés, qui doit avoir lieu à l’arrivée des exposants. Je ne sais pas si le confrère, dont j’ignore tout et dont je ne remets pas en cause les capacités, peut voir tous les animaux. Mais ce chaton agonisant n’avait rien à faire sur ce salon, et n’a pas pu se retrouver dans un tel état de dépérissement en l’espace d’un week-end ».
Le professionnel a transmis ce lundi matin son retour d’expérience du terrain à la direction des services vétérinaires. Profondément choqué, il s’interroge : « Éthiquement, ces foires aux animaux sont-elles encore tolérables à Colmar ? »
Les cas d’animaux en mauvaise santé issus de ces salons lui semblent-ils si fréquents ? « C’est difficile à quantifier, mais il n’est pas rare que des acheteurs viennent nous voir pour des animaux fragilisés voire malades, qui avaient souvent beaucoup voyagé. Parfois ils sont seulement un peu affaiblis, ont un peu de diarrhée et de vomissements, mais je n’avais jamais vu un animal autant en détresse. La démarche de consulter était louable, mais bien trop tardive… » Pour ce vétérinaire, il faut appeler un chat un chat : « C’est assez connu qu’il y a des soucis de temps en temps sur ces salons, comme partout où cela devient avant tout du business… »