Translate

2 décembre 2021

Fabien Nierengarten

Quand j'étais gamin, j'attendais toujours le 1er décembre avec beaucoup d'impatience. C'était le jour où je pouvais (enfin) ouvrir la première fenêtre du calendrier de l'Avent que nos parents avaient déniché, le week-end d'avant, au supermarché du coin. Contrairement à ma sœur qui respectait les traditions, j'avoue aujourd'hui qu'il m'arrivait alors de subtiliser le gros chocolat du 24, et de le remplacer par de la pâte à modeler, soigneusement emballée dans le papier alu d'origine pour donner le change. Faute avouée est à moitié pardonnée. D'ailleurs, je crois qu'il y a prescription au bout de 30 ans (et un peu plus).
Dans l'intervalle, le calendrier de l'Avent semble être devenu la star du dernier mois de l'année. Et surtout, le gisement d'un vrai business pour des centaines de marques. Ayant flairé le bon filon, voilà même que les grands noms du luxe s'en mêlent avec volupté, et proposent 24 petites fenêtres à ouvrir sur des échantillons de leur production. A condition évidemment qu'on puisse, par exemple, débourser la coquette somme de 410 € pour offrir le calendrier Dior. Il paraît que chez Vuitton, on s'active encore pour réussir à caser des valises et des sacs à main dans ces minuscules fenêtres. Bon courage !



[Rappel]

Espace Lézard à Colmar

Exposition « Vanité » – Christophe Hohler

Les personnages que Christophe Hohler met en scène ont quelque chose de fascinant. Le terme de fascinant ne rend pourtant pas avec suffisamment de précision ce qui se produit exactement au moment où nos yeux se posent sur ces personnages. En fait, ces frêles silhouettes s’offrent à nous avec une évidence si déconcertante que nous en sommes bouleversés.
Claude Rossignol

VISITE EXPOSITION

Jusqu'au 15 décembre 2021
Lundi au Vendredi de 14h30 à 18h00
Samedi de 14h30 à 17h30

Entrée gratuite / visite en groupe sur rendez-vous











La lettre d'info quotidienne
2 décembre 2021

Reportage
Trop de « data centers », l’Irlande risque la panne électrique










Faites un don à Reporterre
Aidez-nous à informer, en accès libre, sur l’urgence écologique.
Faire un don

Sous l’empire de la peur

Franck Buchy
l’Éditorial du 30/11/2021 – DNA


Photo DNA / Franck Delhomme


Eric Zemmour a franchi le Rubicon au moment où Joséphine Baker entrait au Panthéon. A chacun sa géographie de l’honneur. Quand le premier aspire à un destin antique pour ses semblables, la République française choisit de se construire un avenir au XXIe siècle. Quand le polémiste d’extrême droite se déclare candidat à l’élection présidentielle, l’ancienne meneuse de revue et résistante métisse gagne le cœur de millions de citoyennes et de citoyens.

La France a vécu hier une journée entre ténèbres et lumière, complainte et rire, négation et gratitude. Construite pour torpiller le dernier débat des cinq candidats à l’investiture Les Républicains, l’annonce de Zemmour n’a fait que cristalliser l’unique ressort que l’ex-chroniqueur du Figaro et de CNews semble maîtriser : la peur.

Avec ses propos apocalyptiques et nostalgiques, Eric Zemmour a endossé l’habit d’un spectre bien plus que l’uniforme que portait le général de Gaulle le 18 juin 1940. Et comme si son tableau sombre ne suffisait pas, l’essayiste a alimenté la machine à soupçons et à angoisses pour mieux servir ses chimères. Sa vidéo a le mérite de la clarté et répond à la question de savoir de quelle France Eric Zemmour veut être l’héritier.

Sa nuque raide l’empêche d’embrasser tout ce qui préoccupe le pays au quotidien : le pouvoir d’achat, l’environnement, la santé, l’éducation, les transports. Sa marotte du « grand remplacement » lui enlève toute capacité à s’émerveiller des merveilleuses ressources dont dispose la nation pour se dépasser demain. Sa monomanie décliniste l’oblige surtout à discréditer toutes ces générations mêlées qui ont construit au fil des siècles la grandeur de la France à laquelle il se réfère tant.

Joséphine Baker était une femme affranchie, joyeuse et forte, suffisamment pour transcender ses angoisses et assumer ses amours pour « son pays et Paris ». Le repli, la peur et la nostalgie n’ont jamais permis d’aimer démesurément l’humanité. La France peut avoir confiance en elle sans s’effrayer.

30 novembre 2021

Phil



Nicolas Roquejoffre
DNA/Alsace

Marchés de Noël de Colmar : pour l’instant, tout va bien !

Les marchés de Noël de Colmar ont été inaugurés en fanfare ce vendredi 26 novembre, les touristes sont là et les commerçants sont contents. Mais tous croisent les doigts pour que le nombre de contaminations au Covid ne flambe pas dans les jours prochains.
Pour ce premier jour d’ouverture des marchés de Noël, il y a du monde, beaucoup de monde. Des Espagnols, des Italiens, des Suisses, des Allemands. « Dès 10 h, ça a bien attaqué », s’exclame Francis, ravi de reprendre du service place des Six-Montagnes-noires, après une année d’absence. Celui qui tient le manège de chevaux croise les doigts pour que la pandémie ne sonne le glas de cette édition 2021. « Je positive », lâche Paula, depuis plus de dix ans sur Colmar avec ses bouillottes remplies de graines de blé et de fleur de lavande. « Rendez-vous compte le manque à gagner pour les exposants en Allemagne ! », lâche celle qui fait référence à la fermeture des marchés de l’autre côté de la frontière.
Justement, la virulence du Covid outre-Rhin a poussé le député Yves Hemedinger à interpeller le préfet pour que les services de l’État renforcent les contrôles du pass sanitaire à la frontière. « Il ne faut pas que les Allemands se ruent dans nos marchés, au risque de faire monter le taux d’incidence ! », souligne le parlementaire. Le préfet Laugier, à la gauche d’Eric Straumann pour l’inauguration des marchés et le lancement des illuminations de la Ville, n’a pas abordé le sujet du pass sanitaire, qui n’est pas obligatoire à Colmar, hormis au marché gourmand.

Covid : je veux (peut-être) de l’omicron

L’omicron affole le monde, fait fermer les frontières, chuter les bourses, paniquer les gouvernements. Et pourtant, les informations actuelles penchent vers le plus gentil de tous les variants. Ils sont devenus fous, on le sait, mais cela semble s’aggraver. Jusqu’où cette panique avant toute réflexion ? Pour gouverner correctement, il faudrait commencer par garder la tête froide. Quels sont les faits, à la date d’aujourd’hui ? 

Le premier omicron a été déclaré par l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles (NICD) le 24 novembre à partir d’échantillons prélevés dans un laboratoire du 14 au 16 novembre. Il présente un nombre très important de mutations, ce qui affole certains, ignorant que quantité ne veut pas dire qualité. On ne sait pas encore ce que valent ces mutations cliniquement, mais ce que l’on sait aujourd’hui, n’a pas de quoi affoler comme on le fait, loin de là. Certes il faut rester prudent, observer avant de conclure trop rapidement, mais aujourd’hui certains sont dans l’excès.

Ce que l’on sait de mieux et de plus fiable, après quelques jours, vient des médecins de terrain, ceux qui ont vu et traité les patients atteints par l’omicron. Il est vrai que depuis le début de cette crise, ce sont ceux que l’on écoute le moins, au profit de ceux qui ne voient pas les patients et ne les traitent pas. 

Le Dr Angélique Coetzee (interview à Newsroom Afrika), est médecin généraliste (une tare pour les « spécialistes »), membre du Conseil d’Administration de l’Association médicale sud-africaine. Alors qu’elle ne voyait plus de cas de covid depuis deux mois, elle voit un patient qui se plaint de fatigue extrême et de douleurs musculaires. Devant ces troubles d’origine virale, elle le fait tester. Les résultats reviennent positifs, de même que pour le reste de la famille, quatre personnes. Dans le même temps arrivent 7 autres patients, présentant tous les mêmes troubles, le tout orientant vers une contagion importante.  C’est à ce moment-là qu’elle a réalisé qu’il se passait “quelque chose d’autre”, et qu’elle le signale au NCID. En dix jours, elle arrive maintenant à une trentaine de patients, présentant tous à peu près les mêmes troubles, différents de ceux du delta, se rapprochant du beta. Essentiellement fatigue importante, 2 jours, avec courbatures et douleurs musculaires et quelques maux de tête. Parfois une toux sèche. Tous bénins, pas de problème avec la saturation d’oxygène.

Un point la trouble également : aucun de ces patients n’a de problème de goût ou d’odorat. C’est intéressant, signifiant sans doute que le gonflement de l’épithélium olfactif ne se produit pas (du moins chez les patients qu’elle a vus jusqu’à présent), et que les éventuels effets neurologiques et l’éventualité d’une longue maladie peuvent être moins fréquents. Elle signale également le fait que cela atteint une population plutôt jeune, moins de 40 ans, dont un enfant de 6 ans (avec fièvre et pouls rapide). Chez ses patients, moitié de vaccinés, moitié non vaccinés, et c’est une grande majorité d’hommes. Pour les 4 premiers du Botswana, 4 vaccinés, tous cas bénins. A ce stade, on ne sait pas ce que cela donne chez les personnes âgées.

Si ce médecin et les autorités Sud-africaines insistent sur le caractère bénin de la maladie sur tous les sujets traités, l’OMS et les pays occidentaux sont plus sur une dramatisation, l’information ne circulant pas bien. Avant d’affoler tout le monde, il faut rapidement vérifier cet aspect bénin sur les 100 premiers cas, et si cela se confirme, il faut vite faire le contraire de ce qu’ils vont probablement faire, mais cela, on en a l’habitude.

En effet, au lieu de fermer les frontières (on a vu avec les autres variants, et déjà avec celui-là, cette mesure totalement illusoire, il est déjà partout), il faut les ouvrir largement. Au lieu de renforcer les pass de tous ordres et les mesures barrières, il faut faire sauter tout cela, afin que le virus bénin se développe et que nous allions enfin vers une immunité collective plus efficace et surtout plus durable que celle du vaccin. Les Amish l’ont fait avec le delta, ils sont maintenant tous immunisés, sans traitement ni vaccin, et n’ont plus de soucis. Profitons de ce virus bénin si cela se confirme.

Voilà pour la situation, à ce jour, concernant l’omicron. Nos autorités, notre presse, ne veulent pas évoquer cette possible innocuité du variant, préférant insister sur la contagiosité, qui en soit n’est pas un problème plus grave que celle de la grippe saisonnière ou des gastro-entérites. Ces informations ne sont pas reprises, et pourtant diffusées par de grandes agences comme Reuters, et diffusée dans d’autres pays. Si l’ivermectine mettrait à mal l’industrie pharmaceutique, est-ce que l’omicron mettrait à mal le pass ? Cet omicron va-t-il mettre fin, ou un début de fin, à l’épidémie actuelle ? 

Depuis des mois, nous signalons ici que toutes ces grandes épidémies virales, depuis des siècles, se tarissent spontanément en 2-3 ans, nous y arrivons, cela se fera avec des variants de moins en moins virulents. Autre sujet intéressant : omicron va-t-il supplanter delta ? Rappelons le remarquable exposé de Jacques Fantini sur ces variants et sa dernière mise au point), les paris sont ouverts. Rappelons que lorsque delta arrive dans un pays, il a mis en général un mois et demi pour passer de moins de 5% à plus de 90% des cas. A suivre. Omicron annonce-t-il le début de la fin ? Nous attendons tous avec impatience ce messie. Est-ce le bon ?

https://www.covid-factuel.fr/2021/11/30/covid-je-veux-peut-etre-de-lomicron/

29 novembre 2021

Le conseil municipal du 29/11/2021

⇒ https://www.facebook.com/villecolmar/videos/332131294992542



Vaccination : et si Hanouna avait raison ?



Kelly Scott

Indécence et racolage

Vous avez certainement tous déjà vu cette publicité (ou plutôt propagande) qui passe régulièrement à la télé.
Un vieil homme se fait beau devant sa glace, il arrange les pointes de sa moustache et lisse ses sourcils.
Quelque part ailleurs, une dame âgée se prépare devant un miroir, met un joli foulard autour du cou puis éteint les lumières du couloir et sort.
La musique italienne, Amore mio de Franck Sarkissian pour l’ambiance romantique d’un premier rendez-vous amoureux.
Tous deux sortent dans la nuit, se dépêchent, marchent dans le noir, sur les pavés détrempés, se croisent même… On attend qu’ils se rencontrent, qu’ils s’embrassent ou se retrouvent dans un café, sur une place à côté d’une fontaine.
L’homme jette un œil sur sa montre et regarde la vitrine d’un commerce.
Et là… La chute, chacun se retrouve sous le néon vert et cru de l’enseigne d’une pharmacie, à attendre son tour pour la dose de rappel…
« Parce qu’il y a des rendez-vous à ne pas manquer » dixit le ministère de la santé…