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7 novembre 2021

[Covid]
Que se passe-t-il en Grande-Bretagne ?
Posted on 6 novembre 2021 by ZOLA

Depuis quelques temps, la situation de la Grande-Bretagne me laisse perplexe. Voici la courbe des décès :


La mortalité est multipliée par 20 depuis l’accalmie d’avril-mai-juin. Pas de panique et relativisons, car cela reste inférieur aux décès de début d’année : 8 fois moins. Ce qui surprend, c’est cette croissance, constante, sans raison car si jusqu’à maintenant, chaque vague était due à un nouveau variant, ce n’est plus le cas. Le variant delta domine le monde, en Grande-Bretagne il dépasse 99%.

Est-ce que, et ce serait nouveau, le même variant réinfecterait, et pourrait être à l’origine d’une nouvelle vague, moins forte vu les immunités acquises, par vaccin ou naturellement ? Pas impossible car l’immunité vaccinale s’épuise, nous sommes à 10-11 mois après le début de la première campagne. Être réinfecté par le même virus quand on n’a plus d’immunité n’est pas anormal.

Ceci semble également confirmé par la « qualité » des cas graves hospitalisés ou décédés. Si en France on occulte le problème affirmant que ces malades sont quasi exclusivement des non-vaccinés, les anglais sont plus factuels et publient des chiffres honnêtes. Le dernier rapport de la UK Health Security Agency (leur ANSM) montre que pour le mois d’octobre, ces cas graves ou mortels sont autant non vaccinés que vaccinés, voire un peu plus chez les vaccinés. En effet, au 31 octobre, les personnes entièrement vaccinées représenteraient 55% des cas de covid, mais 68% des hospitalisations et 83% des décès. Au 31 octobre, 67,02% de la population était « fully vaccined ». À risque égal, ils devraient représenter 67% des hospitalisés et décès. Étant à 83%, la maladie serait plus grave chez les vaccinés, contrairement à ce qu’on nous dit ?

55% des cas au lieu de 67%, ils sont un peu moins touchés, normal car vaccinés, mais quand ils l’attrapent, et il y en a de plus en plus avec la baisse de l’immunité, la maladie « semble » (« est » ?) plus grave ?

Nous savons maintenant que les vaccinés sont autant porteurs que les non vaccinés, c’était nié au départ, c’est reconnu par tous maintenant. Nous savons aussi qu’ils sont autant contaminants, nié au départ, reconnu par tous maintenant. Nous savons maintenant que la protection disparaît très rapidement, nié au départ, reconnu par tous maintenant (encore quelques réfractaires). Il semble maintenant que les vaccinés semblent pouvoir développer des formes plus graves (phénomène ADE ?), c’est encore nié aujourd’hui. Est-ce que, comme pour le reste, cela sera reconnu demain ? « Seuls les chiffres ne se discutent pas », ils parleront.

Tout le monde craint et annonce maintenant une nouvelle vague, qui semble avoir démarré en Europe, la Grande Bretagne précédant les autres pays. Y a-t-il quelque chose qui pourrait l’expliquer, alors qu’il y a de plus en plus de vaccinés et pas de nouveaux variant ? En France le pass censé l’empêcher ne semble rien faire, de plus en plus de cas, malgré les contraintes de ce pass et 4 millions de vaccinés complémentaires.

Nous avons évoqué ici, pour Israël, qui a un peu plus d’avance, la coïncidence entre reprise de leur vague delta qui allait vers le mieux, et campagne pour la troisième dose.

Est-ce que cela s’applique aussi pour la Grande-Bretagne ?

UNITED KINGDOM

Qu’en est-il également en Allemagne, dont la presse vient de s’inquiéter ?

GERMANY

Et la France, qui redémarre doucement une nouvelle vague ? Pourquoi cette vague sans nouveau variant et avec plus de vaccinés ? Voici la courbe comparative de ces quatre pays, concernant la troisième dose.



TROISIÈME DOSE

Israël l’a fait plus tôt, plus vite, on a vu le résultat. L’Angleterre un peu plus tard, moins vite, la courbe de décès est en parfait décalage, même chose pour la France : à campagne de vaccination moins vite, moins forte (ce dont se plaignent les autorités), vague moins forte, à peine débutante.

Ce n’est pour le moment qu’une hypothèse, peut-être une ou des coïncidences, car ce schéma ne se reproduit pas forcément dans chaque pays. La Belgique a les mêmes courbes que l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne montrent l’inverse, mais ces deux pays ont démarré plus tard la dernière campagne de vaccination, il y a moins d’un mois. Les Etats Unis font également bande à part, avec baisse de l’épidémie malgré la troisième dose, mais dans le même temps il est vrai que là-bas, la consommation d’Ivermectine (officielle, sans compter les formes vétérinaires), a été multipliée par 25.

Le bon moyen de confirmer la chose, est de rendre le pass dépendant de la troisième dose pour la booster, et suivre les courbes d’hospitalisations et de décès. Notre Président tranchera dans quelques jours. Il nous dira aussi sans doute qu’Israël a mis fin à sa dernière vague grâce à la troisième dose, alors que cette vague a vu plus de cas et presque autant de morts que toutes les précédentes, et qu’elle n’a pas chuté plus vite que toutes les précédentes, malgré cette troisième dose qui n’a rien empêché. Cette chute est commune à toutes les épidémies virales, traitées ou non.


Pour rappel, en Inde, la vague delta, sans vaccin et avec Ivermectine, a duré un mois de moins que la seconde, troisième ou quatrième vague israélienne, et ce, malgré des conditions sanitaires plus difficiles.


En ce qui concerne les nouveaux variants, ils ne semblent pas vouloir se développer rapidement, bien que tous apparus pour la première fois il y a plus d’un an. Le sous-delta AY.4.2, représente moins de 0,5% des cas mondiaux (dans une trentaine de pays, le maximum en dessous de 1% en GB). Le mu, reste très Colombien, quant au Lambda, on n’en parle plus beaucoup à part au Pérou. Ils restent tous suivis de près.

5 novembre 2021

[Pass sanitaire]

Jean-Pierre Luminet

Encore une horrible complotiste qui pollue de discours vicieux et antiscientifiques l'impeccable parlement européen, cette Christine Anderson, députée allemande qui en outre appartient à un parti eurosceptique nationaliste, le retour à Hitler quoi. Qu'attend-on pour la priver de tous ses droits, la mettre en prison ou en hôpital psychiatrique ?
(PS : pour ceux qui ne comprendraient pas le second degré... son discours est exemplaire de lucidité et de courage)

https://vk.com/videos623312115?z=video623312115_456240215%2Ffe649d8fe8fcd97b88






4.11.21

J’ai le plaisir d’annoncer que je suis lauréat du prix international UNESCO Kalinga 2021 pour la vulgarisation scientifique. Ce prix a été fondé en 1951 (l’année même de ma naissance, bienheureuse conjonction), et a par le passé récompensé des personnalités comme Louis de Broglie, George Gamow, Bertrand Russell, Arthur C. Clarke, Fred Hoyle, Konrad Lorenz, Margaret Mead, Yves Coppens, les prix Nobel Julian Huxley, Margaret Mead et David Attenborough, plus récemment mon ami Jean Audouze (qui a présenté ma candidature pour la France, ce dont je le remercie vivement).
La médaille Einstein de l’UNESCO m’est également attribuée.
La célébration est prévue demain 5 novembre, non pas en présentiel au site parisien comme les années « normales », mais, covidophobie oblige, en ligne. Je me suis donc contenté d’un discours de remerciements d'une dizaine de minutes que j’ai préenregistré en vidéo, dont je vous donnerai le texte dans un billet ultérieur. Vous y verrez que je n’hésite pas à dire ce que je pense de l’état actuel du monde et de la diffusion dévoyée de certaines connaissances scientifiques…

cliquer ⇒ ici


Colmariens, Alsaciens, Français et fiers de l'être !

Bernard Friedrich

« On n'est plus chez nous ! On n'est plus en France. » Que de lamentations, d'incantations, de discussions dans les médias sur ce sujet fondamental ! Alors RÉAGISSEZ ! Inutile de tout casser. Commencez le 11 novembre prochain à affirmer votre fierté d'être citoyens français « de souche ET d'ailleurs » en sortant vos drapeaux de la naphtaline pour "enfin" pavoiser nos rues en l'honneur de toutes celles et ceux qui ont et continuent à se sacrifier pour que notre pays reste celui de la liberté, de l'égalité et de la fraternité !
Colmariens, Alsaciens, Français et fiers de l'être ! Prouvons-le !

Présidentielle 2022

Michel Naudo

Catharsis

La campagne des élections présidentielles qui vient de commencer, m’intéresse et je la trouve passionnante. J’ai donc suivi avec intérêt les propos d’Eric Zemmour sur CNEWS hier soir, tout comme j’avais suivi le débat entre lui et Jean Luc Mélenchon sur BFMTV.
La première partie ne fût pas très intéressante. En effet, face à une Christine Kelly sirupeuse et faussement ingénue qui lui servait la soupe, Zemmour se justifiait sans grande conviction sur certains de ses comportements récents (fusil braqué sur des journalistes par exemple). Une vidéo très parlante a toutefois été montrée, qui illustrait parfaitement le fait que Zemmour était comme un chien dans un jeu de quilles. Formule qu’il a d’ailleurs reprise et qui est exacte. Il a débarqué dans cette campagne comme un chien dans un jeu de quilles en en bouleversant l’ordonnancement prévu à l’avance.
Je l’ai toutefois trouvé fatigué et lui-même a avoué que c’était éreintant.
La politique à ce niveau de compétition c’est un marathon et pour faire ce marathon il faut s’y être préparé longtemps pour ne pas flancher à la barre fatidique des trente kilomètres. Nous n’en sommes qu’au début et j’ai quelques craintes sur sa condition physique pour la suite…
Je sais qu’il prend des cours de théâtre pour améliorer sa posture de tribun quand il fera des meetings, exercice où il n’est pas particulièrement bon. Je lui conseille également de modifier son attitude à la télévision car on voit trop souvent le haut de son crâne. Il faudrait également qu’il fasse quelques séances de kiné afin de corriger sa raideur de la nuque qui fait que quand il se tourne vers un interlocuteur, il bouge tout le haut de son corps comme un vieux atteint d’arthrose. Mais ce ne sont là que des détails qui ont toutefois de l’importance dans notre société très médiatisée.
La deuxième partie, celle des débats fut plus intéressante avec un Zemmour toujours aussi caricatural et péremptoire et clairement pas au niveau sur les questions économiques face à Denis Olivennes dont il contestait les chiffres pourtant officiels. Il s’est toutefois mieux défendu sur la laïcité et je partage d’ailleurs certaines de ses propositions. On peut néanmoins lui reprocher que tout son discours passe toujours à travers le prisme de l’immigration et de l’islam. Cela en devient même idéologique et dogmatique !
Nous avons naturellement eu droit aux « Ben voyons ! » en guise d’arguments.
On a pu noter que désormais il souhaite être candidat mais s’est refusé à dire quand il se déclarera. La question n’est donc plus « sera-t-il candidat ? » mais « quand ? ».
Sur ce point, il a raté d’ailleurs une belle occasion historique pour se déclarer car il aurait pu organiser un rassemblement solennel et très gaullien puisque c’était en effet un 4 novembre 1965 que De Gaulle déclarait sa candidature à la fonction suprême. Ça aurait eu de la gueule en indisposant beaucoup de LR ! Quoique…
Sans le traiter de guignol comme l’Âne Hidalgo, Zemmour me fait un peu penser à Coluche dont les velléités de candidature avaient suscité un véritable engouement chez les Français jusqu’à inquiéter le pouvoir. Mais c’était une autre époque et d’autres mœurs. Coluche avait fait office de défouloir tout en montrant déjà le peu d’estime des Français pour leurs hommes politiques.
Pour moi, Zemmour est un peu dans le même rôle. Il dit des choses simples, claires, audibles pour beaucoup et qui correspondent à ce qu’ils pensent. Le problème c’est que c’est un discours simpliste et populiste car nos sociétés sont complexes et ne peuvent se résumer à des slogans caricaturaux. Néanmoins cela plait et en ce sens, je crois que Zemmour aura un effet cathartique sur beaucoup de Français.
Une fois déclaré candidat, la donne va changer et s’il tient la distance, il va réaliser qu’il sera passé du rôle du chien à celui d’une des quilles…

4 novembre 2021

[Pass sanitaire]

Yves Hemedinger

La majorité nous a encore contraints à un vote au petit matin (3h) pour nous imposer la prolongation du passe sanitaire !
Passe sanitaire : nouvelle discussion à l'Assemblée Nationale cette nuit du 3 novembre.
Ni le Gouvernement ni les députés de la majorité n'écoutent les Français. Nous voulons savoir combien de temps les restrictions des libertés vont durer.
Les propositions que nous leur faisons de débattre de nouveau avant le 28 février, c'est-à-dire à la veille de l'élection présidentielle, sont balayées d'un revers de la main.
La prolongation du passe sanitaire sans clause de revoyure avant le 31 juillet 2022 est inacceptable. Donner les pleins pouvoirs au Gouvernement au delà des échéances électorales sans contrôle du Parlement est inacceptable. Député, je représente les Français. Ne pas consulter les représentants des Français, c'est les ignorer et mépriser la démocratie.
Texte de mon collègue Pierre Vatin.

Street art à Colmar, rue Billing







Sur France 2 : “Zemmour : ‘Veni, vidi, Vichy’ ?”, une enquête fouillée sur un “complotiste de l’Histoire”

François Rousseaux / Télérama

« Lilya Melkonian et Sébastien Lafargue, ont enquêté pendant cinq mois, avec une mission : n’être ni à charge ni à décharge, creuser tous les sujets… » - Photo Sebastien CALVET / Divergence-images

“Complément d’enquête” diffuse ce 4 novembre un portrait approfondi et sans complaisance du polémiste d’extrême droite, fruit de cinq mois d’enquête. Présentateur et rédacteur en chef de l’émission, Tristan Waleckx nous en révèle les dessous.

« Zemmour ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnaît. » C’est en paraphrasant Michel Audiard que Complément d’enquête ouvre son documentaire consacré au polémiste d’extrême droite et probable futur candidat à l’élection présidentielle, ce jeudi à 23 heures sur France 2. On y voit Jean-Marie Le Pen, avachi dans son canapé, le contempler à la télévision, avant de… s’endormir. « Comment Éric Zemmour a-t-il préparé son coup ? », interrogent les journalistes, avant de répondre par des démonstrations implacables. C’est précis, fouillé, nourri d’archives et de témoignages. Tristan Waleckx, le présentateur et rédacteur en chef, raconte ces cinq mois d’enquête.

Tristan Waleckx, rédacteur en chef de Complément d’enquête.
Photo France Télévision

Avez-vous hésité avant de consacrer soixante-deux minutes à Éric Zemmour, déjà surmédiatisé à la télévision depuis la rentrée ?
Lorsque nous avons lancé ce portrait, en juin dernier, il n’était pas aussi présent à l’écran qu’aujourd’hui. Ces dernières semaines, cela nous a renforcés dans l’idée qu’il fallait être différent, ne pas se contenter de le laisser dérouler sa pensée, mais proposer une analyse critique de son parcours et de ses discours, un travail de fond, comme pour tous nos portraits.

Qu’est-ce qui fut le plus ardu ?
Deux journalistes, Lilya Melkonian et Sébastien Lafargue, ont enquêté pendant cinq mois, avec une mission : n’être ni à charge ni à décharge, creuser tous les sujets, du financement de sa campagne à ses discours en passant par ses affaires judiciaires potentielles. Cela a été très compliqué. Nous avons eu une fin de non-recevoir de ceux qui l’ont mis à l’antenne ces dernières années, comme Laurent Ruquier, Catherine Barma, le directeur de CNews Serge Nedjar, des animateurs comme Thierry Ardisson, Pascal Praud ou Christine Kelly… Seul l’ancien patron de RTL Christopher Baldelli a accepté de nous parler.

Vous posez cette question : « Les médias auraient-ils fabriqué une créature médiatique qui aurait fini par leur échapper ? » Quelle est votre réponse ?
En partie oui, quand on voit la gêne de ceux qui l’ont porté à l’antenne et refusent de répondre… Mais pour CNews, non ! Cette chaîne lui a offert un temps de parole inouï : près d’onze heures pour le mois de mai dernier, soit beaucoup plus qu’en additionnant tous les autres candidats potentiels réunis, d’Emmanuel Macron à Jean-Luc Mélenchon. Avec des tirades pouvant durer, sans être interrompu, jusqu’à huit minutes !

“Éric Zemmour ne parle pas de pouvoir d’achat, du chômage ou du climat.
Son combat occulte tous les autres.”

Qu’avez-vous appris de nouveau ?
Il n’y a pas une seule révélation qui effacerait toutes les autres, mais une multitude d’informations inédites qui permettent de mieux le comprendre. Sur tous les aspects, notre travail se nourrit de chiffres et de données. Ainsi, la chercheuse et analyste des discours politiques Cécile Alduy a passé pour nous au crible sept livres d’Éric Zemmour. Il en ressort qu’un des mots qu’il utilise le plus est « guerre », ou qu’il a écrit 130 fois le mot « race ». Il est présenté comme un candidat qui peut réunir les droites, y compris la droite modérée, mais quand on analyse son discours, on voit que ces termes sont rarement utilisés par ceux qui ont incarné la droite républicaine aux élections présidentielles. Éric Zemmour ne parle pas de pouvoir d’achat, du chômage ou du climat. On montre qu’il a un combat qui occulte tous les autres. Enfin, nous abordons les accusations d’agressions sexuelles dont il fait l’objet.

Éric Zemmour dans Complément d’enquête. Photo FTV

Sept femmes ont accusé Éric Zemmour, dans Mediapart en avril et mai derniers, d’agressions sexuelles. Deux témoignent dans votre enquête. Les convaincre a-t-il été difficile ?
Très. Notre journaliste Lilya Melkonian en a rencontré cinq. Certaines ont été traumatisées, elles étaient assez terrorisées à l’idée de parler, par crainte d’être ciblées sur les réseaux sociaux, où la communauté d’Éric Zemmour est très puissante. L’une d’elles, Gaëlle Lenfant, avait parlé à visage découvert. Une autre témoigne à visage masqué pour la première fois. Certains faits décrits par ces femmes résonnent avec son livre Le Premier Sexe, où Éric Zemmour explique que l’homme doit être viril et se comporter comme « un prédateur sexuel civilisé ».

Isabelle Balkany, bracelet électronique au pied, vole à son secours et évoque « sa galanterie » avec les femmes…
Nous avons contacté tous les proches d’Éric Zemmour, c’est notre travail. Elle est son amie et elle le défend avec ses propres mots. Le téléspectateur est assez mûr pour sentir qui croire.

Au Mémorial de la Shoah, à Paris, l’historien Alexandre Doulut vous ouvre les archives de la collaboration. Pour prouver que Pétain n’a pas sauvé les juifs, contrairement aux affirmations du polémiste, il montre face caméra les fiches de juifs français déportés pendant la guerre. Cette séquence peut-elle clore toute tentative de réécriture de l’Histoire ?
Cela devrait ! Il y a des documents et des données objectives qui montrent que ce que dit Éric Zemmour est faux, 99 % des historiens sont d’accord. Cela fait vingt ans qu’Alexandre Doulut travaille aux archives du Mémorial de la Shoah, il n’y a pas plus grand connaisseur. Mais Zemmour joue sur le doute, c’est un complotiste de l’Histoire. Là, les documents sont authentiques et montrent que des juifs français ont été déportés. C’est important pour le téléspectateur, car Zemmour n’est pas toujours contredit à la télévision. Dans cette ère de post-vérité, on veut être dans l’objectivation de tous les débats. Donc on a tout repris, pour aller au plus près des sources.

“Jean-Marie Le Pen ne bénéficiait pas de la tribune médiatique dont jouit Éric Zemmour, parfois sans contradiction.”

Vous vous attardez sur la passe d’armes entre Éric Zemmour et l’ex-chroniqueuse Hapsatou Sy, en 2018, sur le plateau de Thierry Ardisson, sur C8. Pourquoi cette séquence en particulier ?
Parce qu’elle permet de voir Hapsatou Sy ravagée par son échange avec Zemmour, qui lui dit que son prénom est une « insulte à la France ». Cela montre ce que certains considèrent être de la « bonne télé », avec du clash, du buzz, pour faire de l’audience. Cela illustre le cynisme de la télévision, où certains se rendaient compte que Zemmour allait très loin, mais que finalement c’était du bon spectacle.

Jean-Marie Le Pen à son domicile, dans Complément d’enquête.
Photo FTV

Le film s’ouvre et se ferme par des séquences au domicile de Jean-Marie Le Pen. Était-ce vraiment nécessaire ?
Cela éclaire le positionnement politique de Zemmour. À droite, à la droite de la droite, le candidat de l’union de la droite ? Quand on entend Jean-Marie Le Pen, on voit la vraie filiation. Zemmour est davantage son héritier que ne l’est Marine Le Pen. La réécriture de Vichy, les outrances verbales… Il y a beaucoup de similitudes. La grande différence, c’est que Jean-Marie Le Pen ne bénéficiait pas à l’époque de la tribune médiatique dont jouit Éric Zemmour, parfois sans contradiction.

Éric Zemmour accepte de vous répondre au début du documentaire, avant d’opposer à votre journaliste un sévère « Je ne veux plus vous voir. » Le regrettez-vous ?
Oui. Lui aussi peut le regretter ! On sollicite toujours la parole de ceux sur lesquels on enquête. On l’a donc fait une dizaine de fois, je l’ai eu au téléphone pour l’inviter en interview dans nos fauteuils rouges. Il a tellement surjoué la victime de la censure du service public que je ne m’attendais pas à un refus. À la place, ce sera donc son amie Christine Boutin.

Invitation Amis des Arts Guebwiller




3 novembre 2021

Galerie Éclat d'Art
3 rue Saint-Nicolas Colmar France


EXPOSITION N. LATY
Sculptures - Art verrier

Du 5/11 au 31/12/2021