Suite à l'annonce par le groupe Mars Wrigley de la suppression de 280 emplois sur son site de Biesheim, les élus se sont empressés d'apporter leur soutien aux futurs licenciés, chacun à sa manière ; YH attend « que le Gouvernement prenne enfin ses responsabilités et respecte ses engagements sur la revitalisation du territoire » ; Eric Straumann exhorte les acteurs économiques et politiques à « travailler en synergie pour accélérer et aider à la reconversion des salariés impactés » et en profite pour remettre sur le tapis son projet d'installation d'un casino sur l'Île du Rhin. Quant à Brigitte Klinkert, elle annonce que les services de l'État sont mobilisés et promet de suivre avec attention ce dossier.
Yves Hemedinger, le 13/9/2021 à 15h08
« (...) est tombée la terrible annonce faite par le Groupe Mars-Wrigley d’une restructuration de son site de Biesheim en 2022. Restructuration accompagnée de la suppression de 280 emplois, avec une moyenne d’âge de 49 ans.
C’est plus qu’une mauvaise nouvelle pour cette entreprise historique qui a vu plusieurs générations de salariés du secteur s’y succéder.
Je veux, dès à présent, assurer les 280 salariés concernés et leurs familles de ma mobilisation totale sur ce dossier avec les élus du territoire. J’ai eu l’occasion de m’entretenir dès ce matin au téléphone avec le Directeur des Affaires institutionnelles du groupe pour faire le point sur la situation, ainsi qu’avec Gérard HUG, Maire de Biesheim et Président de Pays Rhin Brisach.
Ces nouvelles suppressions d’emplois viennent s’ajouter à celles liées à la fermeture de la Centrale de Fessenheim, et viennent un peu plus fragiliser ce territoire pourtant ô combien essentiel à notre région.
J’attends que le Gouvernement prenne enfin ses responsabilités et respecte ses engagements sur la revitalisation du territoire. »
Brigitte Klinkert, le 13/9/2021 à19h20
« Je tiens à dire ma solidarité aux salariés et au territoire de Biesheim. Les services de l’Etat sont mobilisés pour accompagner l’entreprise et les salariés et limiter au maximum les conséquences pour les travailleurs de l’entreprise et le territoire. Je suivrai avec attention ce dossier. »
Yves Hemedinger, le 14/9/2021 à 11h23
« Je me suis rendu ce matin à Biesheim pour faire le point avec le maire de la Commune Gérard HUG, au lendemain des annonces du groupe Mars-Wrigley concernant la restructuration du site haut-rhinois et la suppression de 280 emplois d’ici un an.
Les explications avancées par le groupe pour justifier son choix reposent sur l’évolution du marché français et européen du chewing-gum en tablette. Si les données présentées ne sont pas contestables, je considère toutefois que cette évolution du marché n’est pas nouvelle et que le groupe savait depuis longtemps que les produits fabriqués à Biesheim n’étaient plus rentables. J’estime aussi que le groupe aurait, depuis longtemps, dû investir sur le site pour le mettre en adéquation avec le marché, et que tout cela ressemble finalement à une forme d’obsolescence programmée ou a minima à un manque d’anticipation. »
Eric Straumann, le 14/9/2021 à 11h33
« Le recule [sic] de la consommation de pâte à mâcher est inéluctable.
On pouvait penser que le rachat de Wrigley par Mars offrirait des perspectives de reconversion pour le site de Biesheim. Il n’en est malheureusement rien.
C’est un vrai coup dure [sic] pour l’Est colmarien, qui vient s’ajouter à la fermeture de la centrale de Fessenheim. J’avais entamé en tant que député, des démarches pour obtenir l’autorisation d’installer un casino sur l’île du Rhin. Les opérateurs de jeux présents en Alsace considéraient qu’il y a de place pour un casino supplémentaire. Une réponse rapide des autorités compétentes serait la bienvenue.
En attendant l’avancement de ce projet, il faudra répondre à l’angoisse des salariés concernés, dont je connais certains personnellement.
Le territoire de Colmar offre des perspectives. Le taux de chômage dans le périmètre de Colmar Agglomération est aujourd’hui inférieur à 7 %. Les acteurs économiques et politiques devront travailler en synergie pour accélérer et aider à la reconversion des salariés impactés, à qui j’adresse toute ma sympathie et ma solidarité. Car derrière un plan social il y a des drames personnels et familiaux qui ne peuvent nous laisser insensibles. »