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4 septembre 2021

Vaccination anti-covid : un jeune et brillant philosophe pose les bonnes questions

À tous les gens raisonnables et très intelligents qui s’indignent devant ceux qui ne veulent pas se faire vacciner.

Pardonnez-moi d’avoir des doutes sur la sûreté de ce que vous appelez en chœur des « vaccins ». Je devrais en effet faire aveuglément confiance à la télé et aux autorités. Je devrais faire confiance aux études fournies par les laboratoires pharmaceutiques même s’ils ont été condamnés ces dernières années à des milliards de dollars d’amendes notamment pour fraude scientifique.

Pardonnez-moi mon égarement et mon effort pour comprendre la justification scientifique des mesures qui sont prises.

Pardonnez-moi de chercher à évaluer la proportionnalité des mesures prises par rapport aux risques encourus.

Pardonnez-moi de confronter le discours des scientifiques lourds de liens et de conflits d’intérêts avec ceux qui n’en ont pas.

Pardonnez-moi de chercher à comprendre la nature des controverses scientifiques plutôt que de me ranger dans la dictature d’une pensée autorisée arrogante et partiale.

Pardonnez-moi de ne pas vouloir être le cobaye d’injections expérimentales en cours d’essais cliniques.

Pardonnez-moi d’oser regarder les chiffres officiels (pourtant largement sous-évalués) des morts et des effets indésirables graves liés aux différents vaccins en cours au lieu de laisser cela aux « experts » ou bien de reconnaître simplement que tous ces évènements ne sont que des coïncidences sans lien de causalité établie.

Pardonnez-moi de ne pas vouloir faire prendre le risque d’effets secondaires graves à mes enfants alors qu’ils n’ont quasiment aucune chance de faire une forme grave du covid et que personne n’est capable honnêtement et scientifiquement de reconnaître un rapport bénéfice risque favorable pour eux d’une telle vaccination.

Pardonnez-moi d’exister.

Vous avez raison, je ne suis qu’un insolent. Après tout nous sommes dans l’urgence et nous n’avons pas le temps de s’encombrer de la réflexion et de la morale. Ne brisons pas l’unité du troupeau et laissons-nous guider par les « experts » honnêtes et fiables qui nous gouvernent. L’important ce n’est pas la vérité, ce n’est même pas la réalité, c’est d’être uni dans la guerre contre le virus.

Vous avez raison le plus grand danger, ce sont les « complotistes », c’est-à-dire tous ceux qui osent remettre en cause l’intégrité des autorités politiques et scientifiques ou des médias de masse. Ces vilains conspirationnistes vont semer les germes du doute et de la division. Ils risquent, par leur impudence, de pousser les gens à réfléchir.

Merci en revanche à Pfizer et à Moderna, et à tous les autres, de penser à nous et de nous proposer une offre d’abonnement à vie.

Merci à leurs amis de longue date dès les bancs de l’université de médecine puis à travers une collaboration étroite de devenir leurs relais et contribuer ensemble à construire une science véritable au service de la santé.

Merci aux médias dominants, neutres et indépendants de faire un travail si important de réinformation des masses incultes dont je fais partie.

Merci bien évidemment aussi à toute l’équipe dirigeante de faire de son mieux, pour notre bien.

C’est pour notre bien

Oui, c’est pour notre bien en effet que les autorités ont continué depuis un an et demi à supprimer des lits à l’hôpital.

C’est pour notre bien qu’ils nous ont imposé le port du masque à l’extérieur sans aucun fondement scientifique.

C’est pour notre bien qu’ils refusent de recommander de la vitamine D et du zinc en prévention pour renforcer nos défenses immunitaires malgré toutes les études qui confirment leur rôle.

C’est pour notre bien qu’ils refusent de recommander des traitements précoces peu onéreux malgré l’abondante littérature scientifique et les expériences de terrain qui en montrent l’efficacité et qu’ils recommandent seulement du doliprane et de rester à la maison.

C’est pour notre bien qu’ils menacent et suspendent tous les médecins qui ont soigné leurs patients avec des résultats époustouflants au lieu de les renvoyer chez eux avec du doliprane.

C’est pour notre bien qu’ils commandent des millions de dose de remdesivir à 3000 euros la dose en intraveineuse sans études validant ses effets et malgré un retour sur le terrain qui a conclu à son inefficacité, sa toxicité pour les reins et son rôle mutagène.

C’est pour notre bien qu’ils refusent de s’intéresser au vaccin chinois ou russe (uniquement pour des raisons sanitaires !), même quand on ne disposait pas d’assez de vaccins.

C’est pour notre bien qu’ils terrorisent et menacent la population pour aller se faire injecter un médicament expérimental sur lequel nous n’avons aucun recul à moyen et long terme.

C’est pour notre bien que le pouvoir exécutif a créé un conseil de défense totalement secret (pour 50 ans) avec une haute autorité de santé composée d’acteurs en conflits d’intérêt.

C’est pour notre bien qu’ils incitent les enfants à se faire vacciner alors qu’ils risquent davantage de souffrir des effets secondaires des « vaccins » que du covid.

C’est pour notre bien qu’ils lancent une vaccination de masse en pleine pandémie contrairement aux règles habituelles de prudence.

C’est pour notre bien qu’ils piétinent les libertés les plus fondamentales et scindent à présent le peuple en deux avec deux régimes de droits.

C’est pour notre bien qu’ils ont interdit la prescription d’hydroxychloroquine jusque-là en vente libre par les médecins.

C’est pour notre bien qu’ils refusent de recommander l’usage de l’ivermectine, de macrolides et du zinc.

C’est pour notre bien qu’ils ont méprisé tout le travail de l’IHU méditerranée, le lieu le plus à la pointe de la recherche en France en infectiologie et dont les résultats ont été bien meilleurs qu’ailleurs.

C’est pour notre bien qu’ils mobilisent et financent des tests PCR peu fiables avec des cycles d’amplifications si nombreuses que le test perd toute pertinence.

C’est pour notre bien qu’ils comptabilisent comme mort du covid une majorité de gens morts avec le covid.

C’est pour notre bien qu’ils se sont associés avec les Gafam pour censurer les lanceurs d’alerte sur YouTube, sur Twitter, sur Facebook.

C’est pour notre bien qu’ils acceptent de décharger les industries pharmaceutiques de toute responsabilité juridique en cas d’effets secondaires des vaccins.

C’est pour notre bien qu’il a été décidé de créer une scission en France entre les vaccinés et les non-vaccinés alors même que les vaccinés peuvent être contaminants.

C’est pour notre bien qu’on a déclaré comme fou, gâteux, dangereux tous les scientifiques parmi les plus brillants et aux titres académiques les plus prestigieux qui ont eu le malheur de contester la narration officielle sur les évènements.

Pardonnez-moi de finir par me méfier de ceux qui veulent mon bien. Je suis trop bête pour comprendre.

Trop bête pour comprendre

- Qu’on a dû changer la définition de ce qu’est un vaccin pour pouvoir dire que ces expériences géniques sont des vaccins.

- Que nous sommes face à un vaccin si nouveau et si révolutionnaire qu’il n’empêche pas de tomber malade ni d’être contaminant.

- Que nous prétendons « vacciner » les gens avec des techniques inédites qui sont en phase expérimentale et dont nous ne connaissons pas les conséquences à moyen terme et à long terme, mais que ceux qui se font vacciner ne seraient pas des cobayes.

Trop bête pour comprendre

- Qu’on ne connaît pas exactement l’intégralité de la composition des vaccins au nom du secret industriel, mais qu’on ne peut pourtant affirmer qu’il n’y a pas de problèmes.

- Que les industries pourvoyeuses des vaccins dont Pfizer ont été condamnés à plusieurs milliards d’amendes pour fraude scientifique, mais qu’on peut s’appuyer sur leurs seules études pour lancer la campagne vaccinale.

- Que si des spécialistes de la vaccination et des scientifiques dans le monde entier mettent en garde contre les risques de ces vaccins à adénovirus ou à ARN messager, c’est parce qu’ils sont devenus fous ou séniles.

- Que si une personne âgée meurt en ayant le covid, elle meurt du covid mais que si une personne âgée meurt après s’être fait vaccinée elle meurt de vieillesse.

- Que le nombre de morts et d’effets indésirables officiellement signalés par les agences de pharmacovigilance chez les « vaccinés » est sans commune mesure par rapport aux vaccins habituels mais que nous devons fermer les yeux.

Trop bête pour comprendre

- Que ces injections géniques évitent les formes graves alors que pourtant en Israël et en Angleterre ultra vaccinés une partie non négligeable des personnes en réanimation est doublement vaccinée.

- Que ce vaccin est tellement protecteur qu’il faut continuer les gestes barrières, continuer à porter les masques et surtout continuer à craindre les non-vaccinés.

- Qu’il est tellement efficace qu’on parle déjà de « baisse immunitaire », de troisième ou de quatrième dose et pourquoi pas d’un abonnement annuel ou biannuel.

Trop bête pour comprendre

- Qu’on n’a jamais mis fin aux épidémies de grippe mais qu’on prétend qu’en « vaccinant » tout le monde nous allons vaincre le coronavirus.

- Que nous faisons partie des pays au monde qui ont le plus de morts par millions d’habitants, mais que nous sommes pourtant les meilleurs et que nous pouvons continuer à nous fier à la même équipe scientifico-politique.

- Que les pays les plus vaccinés sont ceux qui sont les plus touchés par les nouveaux variants mais que c’est parce que nous ne sommes pas suffisamment vaccinés.

- Que si les vaccinés tombent malades, c’est à cause des non-vaccinés.

- Que l’État est surendetté et n’a pas d’argent, mais qu’il peut débloquer des milliards et des milliards pour financer sa politique sanitaire.

- Que les tests et les vaccins sont gratuits, mais que ce sont les contribuables qui vont devoir les payer.

- Qu’en prétendant sauver une partie infime de la population, nous allons sacrifier la vie de beaucoup d’autres et détruire l’avenir de la nation.

Oui, je suis trop bête pour comprendre tout cela.
Je dois avoir l’esprit tellement confus que tout semble s’inverser dans ma tête.
Je dois apprendre grâce à vous à remettre les choses dans le bon ordre.

Inversion

Je dois, en effet, comprendre que :

- La liberté, c’est de se soumettre au pass sanitaire.

- L’immunité artificielle est meilleure que l’immunité naturelle.

- Si les gens vaccinés tombent malades ou développent des formes graves, c’est la preuve que le vaccin marche.

- Si le vaccin fonctionne moins bien contre un nouveau variant, c’est qu’il faut reprendre une dose du même vaccin.

- Toute personne testée positive à un test PCR est une personne malade.

- Toute personne en bonne santé est un malade qui s’ignore et dont il faut se méfier.

Je suis désolé, je suis un peu lent et il va falloir que je me répète souvent tout cela pour réussir à l’intégrer. Heureusement que les journalistes sont là pour faire preuve de pédagogie et de répétition.
Merci à vous, tous les gens raisonnables et très intelligents, de veiller sur nous.
Merci de nous dispenser de penser.

Reza Moghaddassi, le 23 juillet 2021



À propos de l'auteur


Jeune agrégé de philosophie – matière qu’il enseigne au Gymnase Jean Sturm à Strasbourg – Reza Moghaddassi est d’origine franco-iranienne. Né d’un père musulman et d’une mère catholique, il a étudié le bouddhisme pendant dix ans. Ces trois traditions spirituelles nourrissent en profondeur sa vie intérieure, animée par une quête d’absolu qu’il a évoquée dans son premier ouvrage, La Soif de l’essentiel (Marabout, 2018).

2 septembre 2021

Qu'ont-ils appris en classe ?
DNA Colmar - 1/9/2021



Les peintographies de Thikent à Obernai

Exposition

du vendredi 10 au lundi 13 septembre
de 11h à 19h

Obernai, Salle du Beffroi

Entrée libre

L’exposition « Thikent, peintographies » présente des œuvres récentes de l'artiste alsacien.
La peintographie est la technique artistique "signature" de Thikent, développée et utilisée depuis plus de 20 années. Elle lui permet de créer des œuvres singulières grâce à un effet très facilement identifiable, curieux amalgame de peinture et de photographie.



1 septembre 2021

[Galerie Murmure] Finissage de l'exposition "vibrations chromatiques" samedi 11 septembre

Bonjour,

L’exposition « Vibrations chromatiques » prendra fin samedi 11 septembre. Pour l’occasion l’artiste Nahrae Lee, encore actuellement en Corée du sud, sera présente.

À la galerie Murmure elle expose des œuvres sur lesquelles des couleurs d’un pastel flamboyant émergent. Un aspect à la fois opaque et vaporeux donne à ses couleurs une infinie sensualité. Elles se lient, s’opposent, s’attirent, se rejettent et rejouent ainsi tous les actes de la comédie humaine. Consciente de la force des instants vécus et des élans passionnés des relations humaines, Nahrae Lee retrace l’aura chromatique des personnes qui deviennent des auréoles de poussière colorée. Ce lyrisme gestuel est interprétable à la lueur de l’histoire personnelle du spectateur.






Vous pourrez également voir ou revoir l’éclat des œuvres de Hyosook Kim. Son travail met en lien la photographie et le dessin à travers un jeu de retouches qui viennent abstraire le modèle original, si bien qu’il ne livre plus son sujet. C’est cette ambiguïté qui ouvre des perspectives imaginatives et donne toute sa puissance à l’œuvre où la couleur devient énergie et permet l’expression d’une géométrie vibrante.





Quant à Shohyung Park, comment ne pas être sensible par le mystère qui se dégage de ses gravures ? Son interprétation du monde marin offre un jeu de dégradés chromatiques qui distille une douce poésie dans ses œuvres.






Et, bien sûr, vous pourrez vous ressourcer devant les œuvres du talentueux François Bruetschy, dont la couleur impulse une dynamique et donne une luminosité à la toile. Ses tableaux révèlent des espaces marqués par des fragments, des éclatements, qui semblent flotter à la surface de la toile. Ils donnent l’impression de pouvoir être agrandis ou prolongés, offrant ainsi l’illusion de l’infini.







Une page se tourne à la galerie Murmure et je serais ravie de pouvoir vous accueillir samedi 11 septembre, pour vous offrir une ultime envolée chromatique !

Amicalement,

Audrey

Street art à Colmar

Colmar, rue du Rhin : belle enfilade de peintures murales (+ 1 collage) exécutées par des artistes graffeurs sélectionnés par Villa Tschaen - Urban Art Gallery.
(Photographies E. Dabrowski)











30 août 2021

Le Lézard : LANCEMENT DE SAISON 2021-2022

SAMEDI 11 SEPTEMBRE 2021 À 18H

Billets
www.helloasso.com/associations/lezard/evenements/lancement-de-saison

Le Lézard lance sa saison culturelle dans la cour et la galerie de son espace
12 route d'Ingersheim 68000 Colmar

Au programme :

18h - Présentation de la saison 2021-2022 de l'association

19h - Vernissage de l'exposition "En Enfance" de l'artiste Valérie Grafiteaux

20h30 - Enge Trio (Swing manouche)
Enveloppées d'une virtuosité qui ne saurait prendre le pas sur l'intention musicale, les atmosphères de cet attachant trio fourmillent de couleurs chatoyantes et de groove dansant !

22h30 - Mossa et Zoya (Blues touareg)
Deux guitares, deux voix, deux cultures, des solos délirants et des voix qui transportent, c'est le dépaysement assuré !

Tarifs : 10€, 8€*, 6€**

Infos pratiques :
Buvette et restauration sur place.
Le pass sanitaire sera demandé à l'entrée de la cour et de la galerie de l'exposition.

*Tarif réduit : Adhérent·e·s Lézard, Hiéro, Comédie de Colmar, Salle Europe, L’Evasion, IRCOS, GAS, ASPAD68, Amicale HCC et demandeurs d’emploi.
**Tarif spécial : Moins de 25 ans, Carte Culture, bénéficiaires RSA et ASS.



29 août 2021

Colmar, une ville où on ne respire plus

Isabelle Kieffer

QU’EST-CE QU’IL RESTERA

d’une vie quotidienne plaisante à Colmar, pour les Colmariens ?

Coup de fil éploré de l’amie Jeanine, 90 ans. Elle ne conduit plus, elle n’a ni portable ni internet. Mais bon pied (avec une canne, certes) bon œil et tête solide.

Son plaisir c’était d’aller entre la place de la Cathédrale et Grand-Rue où elle pouvait se rendre à pied. Les trottoirs envahis par les pauvres limonadiers c’est déjà pas simple, le pressing laissant la place à un glacier de plus ça va lui faire bien loin pour déposer ses vêtements et son linge, et maintenant la FNAC : atterrée.

Elle aimait y flâner, feuilleter les livres, en acheter un, regarder les portants de cartes, choisir un DVD, elle y donnait ses photos à développer, savait pouvoir y trouver un cadeau, un objet du quotidien.

Oui le magasin avait besoin d’un coup de neuf, oui la moquette était bien moche et bosselée mais voilà c’était là à portée de mains, de regard. Et en sortant elle se reposait dans un salon de thé sous les arcades.

« Je vais y aller comment à Houssen, et puis c’est moche Houssen. Si mon téléphone, mon téléviseur, ma radio clabotent avant moi je fais quoi ? »

Et à la place ? Un truc à vêtements pour ados, à gadgets comme les trois quarts de la rue des Clefs, un temple du nougat, du chocolat, du bredele ?

Colmar ville musée ? Laissez-moi rire (jaune) : un musée ça vit, ça vibre, ça donne à penser, ça apporte du bonheur, ça nourrit l’âme et le cœur, on va, on vient, on retourne sur ses pas.

Les Colmariens n’ont plus de cinéma d’art et d’essai, n’ont plus la librairie Hartmann, les quelques boutiques dites de proximité disparaissent peu à peu et maintenant la FNAC : « une ville où il fait bon vivre », une ville de culture vraiment ? Une ville où on ne respire plus.

Plaidoyer d'un scientifique contre le pass sanitaire

Jean-Pierre Luminet
Directeur de Recherche, CNRS, Aix-Marseille Université

Je souhaite faire une longue mise au point à propos de mon billet du 11 août concernant mon opposition radicale au pass sanitaire, et qui a récolté le plus grand nombre de commentaires que j’aie jamais eus. Je remercie en premier lieu les personnes qui ont approuvé ma prise de position - la grande majorité, mais je sais bien qu’il y a un fort biais de sélection, venant du choix que je fais dans l’acceptation ou pas des nombreuses « demandes d’amitié » que je reçois sur FB.
Comme je n’écris pas ici pour recueillir des suffrages dont je n’ai nul besoin, j’ai été davantage attentif aux arguments des personnes qui me désapprouvent tout en restant polies (j’ignore celles qui se répandent en insultes), et c’est pour elles que je tiens à préciser mes positions, si elles acceptent honnêtement de me suivre dans un texte assez développé (sans doute trop pour FB, peu de lecteurs iront au bout).
Ma formulation initiale, de par sa concision, était forcément abrupte et a été très largement mal interprétée. Primo, un certain nombre de mes contradicteurs ne savent pas (ou ne veulent pas) lire correctement : mon billet d’humeur et d’indignation était clairement contre le pass sanitaire, pas contre la vaccination.
• Certains pro-pass « raisonnent » de la façon suivante : « le vaccin implique le pass, être contre le pass implique donc être contre le vaccin ». Un sacré syllogisme, qui viole le B-A-BA de la logique. Ce sont deux sujets différents, certes en partie liés mais que les autorités politico-sanitaires se plaisent perfidement à identifier pour mieux brouiller les pistes. Certains de mes lecteurs attentifs ont bien tenté de le rappeler, mais autant chanter pour des sourds. D’autres ont à juste titre rappelé que de nombreuses personnes vaccinées manifestaient contre le pass et, bien qu’en étant munies, refusaient de s’en servir pour leurs activités non vitales (bars, restaurants, salles de spectacles), en attendant que l’apartheid actuellement instauré meure dans son propre étouffement morbide.
• En aucune façon je ne me glorifie de mon opposition au pass ni ne me pose en « héros résistant ». Ce serait complètement bouffon et stupide : j’ai parfaitement conscience que, de par mes activités et mon parcours, je suis archi-privilégié car je peux me permettre de boycotter les activités non vitales (qui représentent cependant beaucoup dans ma culture : concerts, cinémas, expositions, musées, gastronomie). Donc, annuler une conférence exigeant le pass, ou bien en assurer d’autres en faisant des heures de voiture plutôt que de prendre, masqué et QR-codé, le TGV ou l’avion, ne fait pas de moi quelqu’un de courageux : juste une personne cohérente.
Je constate d’ailleurs un certain manque de cohérence chez certaines personnes farouchement anti-pass, mais qui, au lieu de boycotter les lieux non vitaux qui l’exigent, acceptent de subir un test PCR pour pouvoir assister à un concert ou un spectacle. C’est, d’une certaine manière, aussi céder au chantage gouvernemental. D’autres se contentent de « liker » les « posts » des « anti-pass » les plus actifs des réseaux sociaux (dont certains sont utiles en indiquant des liens instructifs) sans s’engager davantage, alors que par exemple elles pourraient adhérer à des associations comme Reaction19 (moyennant petite cotisation), qui fournissent d’utiles documents à caractère juridique permettant de contrer l’illégalité croissante des injonctions gouvernementales, envoyer une requête à la Commission Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg permettant, sinon de bloquer, du moins de retarder le processus administratif de validation des mesures liberticides (le formulaire juridique se trouve facilement sur internet, ça coûte deux timbres pour l’envoi), etc.
• Je n’aurais jamais l’outrecuidance de critiquer les personnes pour qui le pass sanitaire est vital pour simplement pouvoir travailler. Il faut être fondamentaliste anti-vax pour leur dénier ce droit évident de choisir la survie professionnelle et financière, certains le faisant malgré eux et parfaitement conscients que cette politique d’apartheid et d’exclusion est particulièrement perverse, ne reposant en outre sur aucune vérification scientifique.
Je ne jetterai même pas la pierre aux personnes qui utilisent le pass pour pouvoir continuer à vivre à peu près « normalement » et confortablement (en admettant que ce soit normal de montrer un QR code pour boire un coup et confortable de se faire contrôler toutes les dix minutes pendant que vous sirotez un café), prendre des vacances en Grèce ou ailleurs, etc. Je regrette simplement que, pour nombre d’entre elles, la conscience politique et l’idéal de liberté passent après leur petit intérêt personnel. Mais je pense aux jeunes, pour qui, après des mois extrêmement difficiles d’isolement dus au confinement, aux cours à distance, etc., ont impérativement besoin, pour leur équilibre mental, d’avoir une vie sociale et de fréquenter les établissements de socialisation exigeant le pass. Un de mes grands enfants, étudiante, est dans ce cas, et quoique dubitative sur l’efficacité du vaccin, elle y est passée pour obtenir son autorisation, et je l’ai approuvée.
Je comprends fort bien que 95% desdits établissements obéissent à la loi, fût-elle parfaitement inique, pour simplement continuer à fonctionner. Mais j’admire particulièrement les 5% restants qui s’opposent clairement au rôle de flicage et de contrôle qu’on veut leur imposer et qui n’est pas le leur, quitte à payer une amende (de toute façon illégale ; il y a d’excellents sites d’avocats fournissant les formulaires de contestation fondés sur des articles précis de la constitution). J’aurais simplement aimé que les gérants de lieux publics (bars, restaurants, cinémas, salles de spectacles, musées, etc.) qui se plient à l’injonction gouvernementale - laquelle les conduit inexorablement à la faillite - comprennent que l’union fait la force, et que si une proportion plus importante (disons 30%) d’établissements refusait d’obtempérer, le système s’effondrerait de lui-même.
• En revanche j’avoue m’agacer contre toute une catégorie de personnes pro-pass qui justifient cette intenable position en reprenant à leur compte les slogans du prêt-à-penser préparés d’avance par les merdias et autres réseaux sociaux, tous complices de l’hystérie. Exemple : « avant, la résistance c’était mettre sa vie en jeu pour la liberté des autres, aujourd’hui c’est mettre en jeu la vie des autres pour sa propre liberté », ce qui est complètement bidon, ne serait-ce que, primo, parce que refuser le pass c’est s’ôter à soi-même la plupart des libertés, secundo, parce que quand la pandémie laisse 99,97% de la population mondiale parfaitement sauve (chiffre officiel), on met statistiquement moins en danger la vie d’autrui que lorsqu’on prend le volant de sa voiture après avoir bu un verre de trop. Et qui d'entre vous ne l’a pas fait ?
Avant, en pleine période de confinement, on avait eu pire comme slogan débile : « Je reste chez moi, je sauve des vies ».
Encore plus ridicule est l’image véhiculée par ceux qui s’offusquent que l’on puisse utiliser le terme de dictature sanitaire (dictature disons « douce » pour commencer, puisque je puis encore m’exprimer ici, mais des centaines d’autres récalcitrants ont déjà eu leur parole bloquée, et vous verrez, bonne gens, cela ne fait que commencer). Image donc où l’on voit le dirigeant dingue de la Corée du Nord ou encore un taliban barbu d’Afghanistan s’esclaffer en offrant l’asile politique aux Français qui veulent fuir la dictature. S’il y a en effet toujours pire ailleurs, est-ce une raison pour accepter toutes les dégradations de sa propre condition ? À tout relativiser on stagne dans l’acceptation de tout et la passivité la plus totale. C’est aussi le cas pour les comparaisons stupides du genre « je m’arrête bien aux feux rouges et je mets ma ceinture ». J’ai du mal à comprendre pareil dysfonctionnement des neurones.
Passons à une autre catégorie qui m’amuse assez : celle des scientistes purs et durs formatés par la « méthode », qui ne comprennent pas qu’un esprit « jadis brillant » (ce n’est pas moi qui le dis, c’est eux) puisse se fourvoyer à ce point, être « dans un brouillard mental », carrément « tombé en déchéance ». L’un d’eux m’a particulièrement fait rire en parlant du « spectacle attristant d’un savant qui ne colle pas à la science ! » Le verbe « coller » parle de lui-même. Est-ce que les Copernic, Kepler, Galilée, Darwin et autres Einstein collaient à la science de leur temps ? (je ne me compare aucunement à ces grands esprits, c’est juste un petit rappel sur la façon dont la science progresse : jamais en « collant » !).
Trois explications seulement leur viennent à l’esprit, sous forme de mantras qu’ils doivent se répètent intérieurement à chaque fois qu’ils lisent quelque chose qui les dérange : la sénilité, le complotisme ou le charlatanisme. Pour la sénilité, un de mes « défenseurs » a fait remarquer que pour quelqu’un qui venait d’obtenir la seule année 2021 trois prix scientifiques internationaux il y avait pire comme déchéance… Je le remercie de s’être correctement renseigné à mon sujet. Pour le complotisme, on sait bien que c’est devenu le mot magique servant à exclure d’office toute parole contradictoire. Quant au charlatanisme, il est amusant de voir que ce sont toujours les mêmes qui s’en prennent pêle-mêle à la médecine naturelle, à l’homéopathie, à ceux qui se méfient des pesticides et des OGM, maintenant le yoga considéré comme une dérive sectaire, bref le grand sac de tout ce qui n’est pas conforme à la vision occidentalo-capitalistique.
• Il est clair que les journalistes des chaînes télé et radio d’état (c’est-à-dire détenues par des proches du pouvoir), qui ne savent plus faire de l'investigation et sont devenus des serpillières de l'état, mentant et manipulant des masses trop peu pensantes, sont en grande partie responsables de cet abrutissement (la palme revient peut-être à France Info : la veulerie mégalomane de leurs chroniqueurs dépasse l’entendement). Parmi eux, les plus actifs donneurs de leçons sont ceux étiquetés « scientifiques » (la majorité ; mais la minorité qui tente encore de faire son travail d’investigation n’a quasiment plus droit à l’antenne). À propos d’un de mes billets antérieurs, l’un d’eux m’avait par exemple « morigéné » (j’adore ce verbe rappelant l’époque révolue où l’écolier garnement pouvait encore être grondé par le maître), en m’écrivant : « vous devriez avoir honte » !
Je puis comprendre dans une certaine mesure cette idiosyncrasie journalistique : ne pratiquant pas la science de l’intérieur puisqu’ils ne sont pas chercheurs (ou n’ont pas réussi à le devenir), les journalistes s’en font une idée totalement candide.
Primo, ils ne jurent que par la soi-disant « méthode scientifique », laquelle, au-delà de sa vertu effective de limiter certaines dérives, rencontre vite ses propres limites en bridant la créativité et l’invention, comme le montrent des siècles d’histoire des sciences.
Secundo, ils ne « raisonnent » qu’en termes de statistiques, auxquelles ils ne comprennent rien - tout comme au demeurant bon nombre de scientifiques non mathématiciens - ou alors qu’ils manipulent comme bon leur semble. Les champions toutes catégories dans le genre sont les « fast checkers » (Le Monde, Libé, CNews, etc., tous les médias ayant désormais leur officine), dont les « productions » sont à mourir de rire.
Tertio, ils utilisent à tout va l’argument d’autorité et ce qu’ils définissent comme étant le « consensus » : selon eux, si 90% (du moins selon leur propre statistique) des scientifiques disent que c’est vrai, eh bien c’est que cela est forcément vrai ! Ils ignorent - ou feignent d’ignorer pour ne pas avoir à perdre leur credo - le niveau de bidonnage, de coups tordus et autres fraudes qui sont la plaie d'une partie de la recherche scientifique. En revanche ils sont les premiers à accuser de fraude et de bidonnage les 10% de chercheurs qui contredisent la doxa. L’un des plus hystériques d’entre eux m’a récemment rétorqué que moi-même je croyais bien aux trous noirs, puisque 90% de mes collègues y croyaient, qu’on avait observé au télescope l’image de l’un d’entre eux et qu’en plus le résultat était conforme à mes propres calculs ! Eh bien ce brave journaliste et astronome amateur n’a visiblement rien compris à ce qu’est la recherche fondamentale : on n’élabore pas des modèles pour prouver qu’ils sont vrais, mais pour montrer qu’ils sont plausibles, éventuellement meilleurs que les explications alternatives. J’ai beau avoir travaillé 45 ans sur mes chers trous noirs, je ne sais fichtrement pas s’ils existent réellement ! Je sais juste qu’il y a des astres qui leur ressemblent comme deux gouttes d’eau et que l’on n’a à ce jour pas de meilleure explication que celle fournie par la relativité générale.
Je suis d’ailleurs assez étonné que ce soit dans le domaine des sciences de l’univers, celui qui à mon avis demande le plus d‘imagination et d’indépendance d’esprit tant le mystère du cosmos est grand et les préjugés de divers ordres sont tenaces, que les certitudes scientistes sont les plus grandes. Des journalistes plus ou moins spécialisés en astronomie s’en prennent à moi de façon assez virulente (ce que j’écris là ne va pas arranger les choses). D’autres, qui ont jadis loué mes travaux, ont fait de votre serviteur de beaux portraits et interviews, voire continuent à le faire de façon pertinente dès lors que je ne sors pas de ce qu’ils considèrent être mon seul champ de compétence, s’inquiètent de ma « déviance ». Je suis personnellement touché de leur sollicitude, et je ne puis que les rassurer sur le fait que je me sens en pleine possession de mes moyens intellectuels, comme pourraient en témoigner ceux qui ont pris la peine de lire mon récent ouvrage sur la gravitation quantique.
Pour en revenir aux peu glorieuses pratiques de la recherche scientifique, si un jour je trouve le temps de rédiger mes mémoires de chercheur, j’en donnerai quelques édifiants exemples. Pourtant, le niveau de truandage dans mon domaine des sciences dites « dures » (celles de la matière et de l’univers) est beaucoup moins élevé que dans les sciences du vivant, ne serait-ce que parce que c’est plus difficile de truander des équations que des données statistiques sur échantillons non significatifs.
Je reçois régulièrement le bulletin d’information sur l’intégrité scientifique issu de l’Institut de Recherche et d’Action sur la Fraude et le Plagiat Académiques (IRAFPA) dirigé par l’excellente chercheuse en sciences sociales Michelle Bergadaà. Les résultats sont effarants. Comme on peut s’en douter, c’est dans les domaines de la recherche où les enjeux financiers et économiques (par le biais de brevets) sont importants que le trucage est massif : la médecine, la pharmacologie et les sciences du vivant sont au premier rang. Il n’y a qu’à voir le scandale de l’an passé sur l’article bidonné publié dans le Lancet, que la gent journalistique a rapidement et pieusement étouffé tant le bidonnage arrangeait leur credo. Car ils Croient, eux : le doute, ils ne connaissent pas ! L’Apologie de Raymond Sebond dans les Essais de Montaigne sur le scepticisme, jamais lu, ni même entendu parler ! Or, un scepticisme de principe, assorti de discussions et échanges dialectiques, est le fondement même de la juste démarche scientifique. Cela ne fait pas forcément de vous un climatosceptique. Mais ce sont désormais les journalistes qui désignent au bon peuple les bons scientifiques (ceux qui « collent ») et les mauvais (ceux qui ne « collent » pas) !
Ceci dit, je ne méprise aucunement ces points de vue différents : je les désapprouve fortement, ce qui est très différent. Je pense en effet qu’ils sont erronés et délétères, soit parce qu’ils sont générés par la mauvaise foi, le parti-pris, ou bien manipulés par la peur, ou encore par manque d’informations objectives, de réflexion personnelle, de lucidité, de conscience sociale et politique, etc.
• En revanche je ne trouve aucune excuse à la fraction de personnes que j’estime être de véritables collabos de la répression et du contrôle, et qui utilisent les moyens les plus malhonnêtes - tricheries, falsification des faits (un certain nombre hélas dans le milieu des chercheurs en sciences du vivant compromis dans des conflits d’intérêt et plaçant leur intérêt financier plus haut que la plus élémentaire déontologie médicale), délations et autres perfidies les moins reluisantes de la nature humaine - pour propager leur idéologie mortifère. Il y a toujours eu des salopards dans la tragique histoire de l’humanité et il y en aura toujours. Cela ne les dédouane pas pour autant. Beaucoup sont actuellement au pouvoir ou en sont l’oreille. J’ai une véritable aversion pour l’ensemble de la classe politique dirigeante, clique de paranoïaques pervers. Le plus terrible c’est que je ne vois à l’horizon mai 2022 aucune figure alternative. En tout cas leur temps passera tôt ou tard, et l’Histoire les jugera peut-être à l’aune du mal qu’ils auront fait.
Je m’arrête là. Il est temps diront certains.

[Covid / Le coin des libres-penseurs]