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24 août 2021
23 août 2021
Covid : le coin des libres-penseurs
⬦ Ceux qui accusent les autres de « complotistes » n'ont pas d'arguments... Ils se contentent de répéter le discours officiel (c'est tellement pratique et confortable) sans se poser la moindre question. En fait, il faudrait presque les plaindre.
⬦ Les morts répertoriés suite au vaccin ne sont pas forcément morts du vaccin... mais alors, on peut mourir avec le Covid sans mourir du Covid... ça vaut pour les deux.
⬦ Cette civilisation agonise et désire obstinément son éternisation, quand il est évident qu’elle n’en vaut pas la peine.
⬦ Ça c'est du vaccin ! Il évite les formes graves, mais ne prévient pas de l'attraper, ni de le distribuer... C'est pas un peu con comme vaccin, ça ? Il aurait été préférable de se faire injecter un vaccin qui empêcherait juste d'être malade et de transmettre le virus, non ? Vous êtes surpris de la méfiance par rapport à ce produit ? Moi non. Existe-t-il des gestes barrière face aux mensonges et à l'ineptie ?
⬦ Quand on observe ce qui se passe, on est plutôt amené à dire que la vaccination, dans le cas de cette maladie, est une option relative, une solution partielle et temporaire, avec une possible fuite en avant, interminable, avec un virus en constante mutation (un peu comme pour la grippe).
⬦ Justement, lorsqu'on est « libre dans sa tête », comme vous dites, on est pleinement en capacité de réfléchir, d'analyser les faits en présence, de faire des choix intelligents et de décider librement de ce que l'on accepte de faire ou pas, sans se sentir obligé de suivre les « moutons de Panurge »... c'est aussi cela la liberté.
⬦ Quand les problèmes et les horreurs s'accumulent, il y a la tentation malhonnête d'en profiter pour essayer de clouer le bec à ceux qui luttent contre des injustices ici, en leur disant de regarder ce qui se passe ailleurs.
⬦ Imposer un vaccin par l’intermédiaire du pass sanitaire est une atteinte à ma liberté : mon corps m’appartient et aucun État n’a le droit d’obliger une quelconque substance à y pénétrer, que ce soit prétendument pour mon bien ou celui des autres. Si les personnes volontairement vaccinées ne sont pas protégées, quelle est la pertinence du vaccin ?
⬦ Petite définition à méditer sur ce sujet qui fâche : « complotiste », ce terme est utilisé pour discréditer toute personne qui parle de choses que beaucoup n’ont pas le courage d’affronter, parce que si elles s’avèrent être vraies, elles révéleraient une noirceur dans le monde que la plupart ne sont tout simplement pas prêts d’accepter.
⬦ Autrefois les médecins soignaient des gens malades ; aujourd’hui on veut obliger des gens bien portants à se faire injecter un produit expérimental dont les laboratoires qui les fabriquent se sont déchargés de toute responsabilité en cas de problème. Cela vous rassure ? On veut nous faire croire que nous sommes tous des malades potentiels, voire même des criminels si nous sommes en bonne santé et refusons le vaccin, tout en laissant aux autres leur choix d’accepter cette expérimentation. C’est certain que si nous étions tous en bonne santé, cela ne ferait pas plaisir aux labos pharmaceutiques.
⬦ Alors pourquoi veut-on imposer à tous une solution miracle par la peur, la persuasion obtenue par la répétition incessante du message dans la tête des gens : l’injection expérimentale qui vous rendra « libre » ? Pourquoi on ne parle pas plus de traitements préventifs, moins onéreux, par exemple.
⬦ Il existe des moyens de soigner à l’ancienne, ils fonctionnent très bien quand ils sont administrés correctement par des médecins auxquels on ne refuse pas de traiter leurs patients, comme ce fut le cas en France.
⬦ Personne n’a donc vu les chiffres officiels de regain d’épidémie dans les pays où on a vacciné le plus, sans parler des nombreux cas d’effets secondaires/décès suite à l’injection ? Prof Raoult a lui-même observé que cette « vaccination » de masse semblait créer un rebond de « variants », sans parler d’une mortalité très faible par rapport à d’autres maladies conduisant à bien plus de décès.
⬦ S’il y a un débat avec des médecins et scientifiques, la première question serait : avez-vous des conflits d’intérêts ? Ah oui tous les scientifiques qui n’abondent pas dans le sens du remède miracle sont bannis, censurés, discrédités de sorte qu’on ne les entend plus sur les médias officiels largement subventionnés par ceux qui nous gouvernent.
⬦ Comme il s’agit de poser, en l’occurrence, les vraies responsabilités, et si on en excepte les cas vraiment pathologiques qui ne résultent pas d’un comportement alimentaire délétère, je trouve assez croquignolet qu’on veuille faire porter le chapeau, pas taillé pour eux, à ceux qui se nourrissent correctement, qui ne se gavent pas de saloperies industrielles et qui ont une activité physique régulière. En un mot qui ne se rendent pas malades chroniques par leur comportement et qui ne coûtent rien à la collectivité au quotidien.
⬦ Vouloir continuer à vivre comme avant, en termes de mobilité et de jouissance matérielle, alors que tous les voyants environnementaux sont au rouge, voilà le véritable égoïsme !
Se calmer + gestes barrière simples, voilà la solution efficace... y compris pour l’avenir.
⬦ S’il y a un débat avec des médecins et scientifiques, la première question serait : avez-vous des conflits d’intérêts ? Ah oui tous les scientifiques qui n’abondent pas dans le sens du remède miracle sont bannis, censurés, discrédités de sorte qu’on ne les entend plus sur les médias officiels largement subventionnés par ceux qui nous gouvernent.
⬦ Comme il s’agit de poser, en l’occurrence, les vraies responsabilités, et si on en excepte les cas vraiment pathologiques qui ne résultent pas d’un comportement alimentaire délétère, je trouve assez croquignolet qu’on veuille faire porter le chapeau, pas taillé pour eux, à ceux qui se nourrissent correctement, qui ne se gavent pas de saloperies industrielles et qui ont une activité physique régulière. En un mot qui ne se rendent pas malades chroniques par leur comportement et qui ne coûtent rien à la collectivité au quotidien.
⬦ Vouloir continuer à vivre comme avant, en termes de mobilité et de jouissance matérielle, alors que tous les voyants environnementaux sont au rouge, voilà le véritable égoïsme !
Se calmer + gestes barrière simples, voilà la solution efficace... y compris pour l’avenir.
22 août 2021
Michel Spitz
Dans LE MONDE daté du 21 août, une page de présentation de la spectaculaire rétrospective monumentale, de Yan Pei-Ming.
« Je peins de grands formats pour pouvoir entrer physiquement dans mes peintures. » L'artiste, mondialement connu pour ses portraits de Mao, expose au Musée Unterlinden. Intitulée « Yan Pei-Ming, Au nom du père », l'exposition déroule 40 années de la carrière du peintre.
Ne la ratez pas! Vous avez jusqu'au 11 octobre pour venir la découvrir au Musée Unterlinden de Colmar.
[Pass sanitaire exigé]
La vaccination est-elle un marqueur social ?
Roland Hureaux
À mesure que se durcit la campagne gouvernementale pour la vaccination universelle contre le covid, court le bruit que le vaccin serait un « marqueur social » : le faire vacciner, c’est montrer qu’on appartient bien à la société des gens raisonnables, acceptant le progrès scientifique, bons citoyens, respectant les autres pour éviter de les contaminer, faisant confiance à l’administration, comme à tout ce qui est officiel.
Ceux qui sont contre sont des gens irrationnels, voire demeurés : ils ne croient pas à la science, comme autrefois certains ne croyaient pas que la terre était ronde, ils sont spontanément rebelles à l’autorité, peu fréquentables ; ils ne font pas « comme tout le monde ». D’ailleurs, les catégories les plus réticentes ne viennent-elles pas de marges suspectes : beaucoup de « souverainistes » du genre Philippot, des « gilets jaunes », les gens des banlieues (on voit même des femmes voilées dans les manifestations) , l’outre-mer (comme on vient de s’en apercevoir avec le tour de vis féroce de Macron contre les Antillais rétifs au vaccin ), les cathos intégristes (pas les autres qui montrent au contraire une discipline exemplaire, comme ils avaient en majorité voté Macron.)
Il se peut que cette rumeur selon laquelle seuls des gens hors du « cercle de raison » seraient hostiles au passe , ait été répandue à dessein pour presser le mouvement de vaccination. Ce chantage social sournois peut expliquer ce fait étonnant que, dans cette Gaule frondeuse, malgré les doutes de beaucoup d’experts, tant de gens se précipitent, à la demande de l ’Etat, pour se faire vacciner.
La peur de la mort
Mais cette précipitation peut s’expliquer d’autres manières. D’abord la peur de la mort, spécialement chez les personnes âgées, très répandue en ces temps d‘incroyance, y compris curieusement chez de supposés croyants. Confusément, le vaccin n’est pas seulement tenu pour une garantie contre une maladie précise, le covid, mais comme un acte magique destiné à exorciser la mort en général.
Ensuite l’esprit grégaire, que tout nourri que nous soyons des idéaux individualistes de la Révolution française, n’a fait que se développer dans la société moderne. Quand tombe la foudre, les animaux du troupeau se serrent les uns contre les autres, même sous les arbres où le danger est le plus grand ! La stratégie qui a été adoptée pour riposter à l’épidémie : annonces dramatiques, confinement, interdiction de promenades en plein air, transports de malades en surnombre par hélicoptère – parfaitement inutiles si les propositions de concours du secteur privé avaient été acceptées, tout cela a créé un climat d’anxiété sans précédent, d’autant plus stressant que le président français avait annoncé que nous étions « en guerre ». Nous découvrons à cette occasion que plus on s’élève dans la hiérarchie sociale, plus on est discipliné et grégaire. C’est après tout normal : les plus gradés étaient les meilleurs élèves à l’école ; dans les grosses organisations publiques et privées qui se sont multipliées, on ne fait pas carrière sans discipline – voire, de plus en plus, sans conformisme.
La crise de l’ esprit critique
Il reste tout de même surprenant de voir l’absence d’esprit critique de la bourgeoisie française, devant des faits pour le moins troublants : l’interdiction de soigner faite aux médecins au moment où l’épidémie commence, sans précédent dans l’histoire de médecine alors que, d’après les courriels de Fauci, les autorités sanitaires mondiales savaient dès le départ que ces traitements, le plus souvent, guérissaient le covid. Interdiction récemment réitérée en Guadeloupe où tous les médicaments susceptibles de guérir le covid , y compris le zinc, ont été retirés de l ’île.
Aucune conscience non plus chez des gens qui se croient plus éclairés que les autres, que les « vaccins » officiels de Pfizer and Co utilisent une technique nouvelle, qui se trouve toujours à l’état expérimental et qui n’a été autorisée qu’à titre provisoire : a-t-on jamais traité de milliards de personnes sur des bases scientifiques aussi incertaines ?
Aucun esprit critique non plus face à la disproportion entre le déploiement d’un immense appareil d’Etat, qui n’a jamais autant mis en cause nos libertés, et les chiffres devenus résiduels, en France et presque partout ailleurs des cas et surtout des décès relevés : 44 le 15 août pour toute le France, dont 91 % au-dessus de 65 ans et 0 % au-dessous de 45 ans.
Un sujet que presque personne n’apprend à l’école : le calcul de probabilité : des gens très cultivés et sûrs d’eux ne savent pas toujours la différence entre une chance sur cent et une chance sur cent mille.
La fin de l’État hégélien
Il est clair que ceux qui suivent la consigne de vaccination générale croient encore à l’Etat hegelien, expression de l’intérêt général, s’appuyant sur une administration bien réglée au service exclusif de cet intérêt, comme on l’enseignait dans les manuels de droit public. L’intérêt général commande le vaccin ; comme dans toutes les épidémies, il faut faire des sacrifices, et ces braves gens (braves mais souvent féroces pour ceux qui ne partagent pas leur point de vue simpliste) s’exécutent. Ces bons Français disciplinés n’ont pas compris que nous sommes entrés dans un monde nouveau : pas le grand reset du vieux Schwab, mais un océan de corruption et de mensonge étendus à la terre entière, particulièrement dans le domaine de la santé.
La quasi-unanimité de la presse, la censure de l’Internet, les poursuites judiciaires acharnées que risquent les dissidents empêchent de voir ce monde nouveau. Et s’ils le voyaient, ces honnêtes fonctionnaires qui avaient jusque là vécu dans un monde normal , comment en supporteraient-il le choc ?
Une administration qu’ils présument régulière et seulement animée du souci du bien public ayant décidé que, pour se débarrasser du virus, il fallait vacciner le monde entier, les récalcitrants ne sont dans cette logique que des mauvais citoyens qui mettent en danger la vie d’autrui. Si on n’a aucun doute que le vaccin est efficace et sans danger pourquoi pas ? Personne ne leur a donc dit que les quatre vaccins à ARN messagers ont déjà tué 1000 personnes depuis le début de l’année, plus que tous les autres vaccins depuis 1970 (source : CNRS) ! Sans compter les suites à moyen terme encore inconnues.
Il est vrai que toute la bourgeoisie n’est pas devenue aveugle. Mais il faut aller dans ses très hautes sphères pour entendre, en France et à l’étranger, que les gens vraiment informés se font faire des certificats de complaisance. Chut ! que cela ne se sache pas.
Non, l’immense vague de protestation, non point contre le principe du vaccin comme le disent ses détracteurs , mais contre ceux-là, qui ne sont pas de vrais vaccins, et surtout contre l’obligation imposée par des méthodes terroristes, chantage à l'emploi, à l’accès aux services publics et privés, aux spectacles, à la scolarisation, voire aux soins médicaux, n’est pas que le fait d’hilotes !
Très peu de Français savent la différence entre un vrai vaccin et une application à caractère génique. Je gage qu’on la sait bien mieux chez les supposés illettrés qui manifestent que chez les bourgeois, grands et petits, qui font sagement la queue devant les vaccinodromes.
La résistance n’est pas le fait de bêtes mais de gens lucides, de vrais citoyens, qui se tiennent au courant, attachés à leurs libertés et peut-être même à leur santé. 22/8/2021
Roland HUREAUX |
Ancien élève de l’ENS et de l’ENA, agrégé d’histoire, homme politique (ancien 1er adjoint au maire de Cahors), essayiste, auteur de nombreux livres et articles.Chroniqueur à Marianne2, Valeurs actuelles, Le Figaro etc.
Bonjour Vieillesse
Bernard Pivot
J'aurais pu dire :
Vieillir, c'est désolant, c'est insupportable,
C'est douloureux, c'est horrible,
C'est déprimant, c'est mortel.
Mais j'ai préféré « chiant »
Parce que c'est un adjectif vigoureux
Qui ne fait pas triste.
Vieillir, c'est chiant parce qu'on ne sait pas quand ça a commencé et l'on sait encore moins quand ça finira.
Non, ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant.
On était bien dans sa peau.
On se sentait conquérant. Invulnérable.
La vie devant soi. Même à cinquante ans, c'était encore très bien… Même à soixante.
Si, si, je vous assure, j'étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.
Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps j'ai vu le regard des jeunes...
Des hommes et des femmes dans la force de l'âge qui ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
J'ai lu dans leurs yeux qu'ils n'auraient plus jamais d'indulgence à mon égard.
Qu'ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables.
Sans m'en rendre compte, j'étais entré dans l'apartheid de l'âge.
Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.
"Avec respect", "En hommage respectueux", "Avec mes sentiments très respectueux".
Les salauds ! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect ? Les cons !
Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l'ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus !
Un jour, dans le métro, c'était la première fois, une jeune fille s'est levée pour me donner sa place...
J'ai failli la gifler. Puis la priant de se rassoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. !!!... ?
– « Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J'ai pensé que. »
– Moi aussitôt : « Vous pensiez que ? »
– « Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. »
– « Parce que j'ai les cheveux blancs ? »
– « Non, c'est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ça été un réflexe, je me suis levée. »
– « Je parais beaucoup... beaucoup plus âgé que vous ? »
– « Non, oui, enfin un peu, mais ce n'est pas une question d'âge. »
– « Une question de quoi, alors ? »
– « Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois. »
J'ai arrêté de la taquiner, je l'ai remerciée de son geste généreux et l'ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c'est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.
Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l'amour, ni au rêve.
Rêver, c'est se souvenir tant qu'à faire, des heures exquises.
C'est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.
C'est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l'utopie.
La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce.
J'aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l'adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart,
soit, du même, l'andante de son Concerto no 21 en ut majeur,
musiques au bout desquelles se révèleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l'au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés.
Nous allons prendre notre temps.
Avec l'âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement.
Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années ? En mois ? En jours ?
Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.
Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération.
Après nous, le déluge ? ... Non, Mozart.
Voilà, ceci est bien écrit, mais cela est le lot de tous, nous vieillissons !...
Bien ou mal, mais le poids des ans donne de son joug au quotidien.
J'aurais pu dire :
Vieillir, c'est désolant, c'est insupportable,
C'est douloureux, c'est horrible,
C'est déprimant, c'est mortel.
Mais j'ai préféré « chiant »
Parce que c'est un adjectif vigoureux
Qui ne fait pas triste.
Vieillir, c'est chiant parce qu'on ne sait pas quand ça a commencé et l'on sait encore moins quand ça finira.
Non, ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant.
On était bien dans sa peau.
On se sentait conquérant. Invulnérable.
La vie devant soi. Même à cinquante ans, c'était encore très bien… Même à soixante.
Si, si, je vous assure, j'étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.
Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps j'ai vu le regard des jeunes...
Des hommes et des femmes dans la force de l'âge qui ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
J'ai lu dans leurs yeux qu'ils n'auraient plus jamais d'indulgence à mon égard.
Qu'ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables.
Sans m'en rendre compte, j'étais entré dans l'apartheid de l'âge.
Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.
"Avec respect", "En hommage respectueux", "Avec mes sentiments très respectueux".
Les salauds ! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect ? Les cons !
Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l'ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus !
Un jour, dans le métro, c'était la première fois, une jeune fille s'est levée pour me donner sa place...
J'ai failli la gifler. Puis la priant de se rassoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. !!!... ?
– « Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J'ai pensé que. »
– Moi aussitôt : « Vous pensiez que ? »
– « Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. »
– « Parce que j'ai les cheveux blancs ? »
– « Non, c'est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ça été un réflexe, je me suis levée. »
– « Je parais beaucoup... beaucoup plus âgé que vous ? »
– « Non, oui, enfin un peu, mais ce n'est pas une question d'âge. »
– « Une question de quoi, alors ? »
– « Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois. »
J'ai arrêté de la taquiner, je l'ai remerciée de son geste généreux et l'ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c'est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.
Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l'amour, ni au rêve.
Rêver, c'est se souvenir tant qu'à faire, des heures exquises.
C'est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.
C'est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l'utopie.
La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce.
J'aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l'adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart,
soit, du même, l'andante de son Concerto no 21 en ut majeur,
musiques au bout desquelles se révèleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l'au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés.
Nous allons prendre notre temps.
Avec l'âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement.
Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années ? En mois ? En jours ?
Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.
Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération.
Après nous, le déluge ? ... Non, Mozart.
Voilà, ceci est bien écrit, mais cela est le lot de tous, nous vieillissons !...
Bien ou mal, mais le poids des ans donne de son joug au quotidien.
21 août 2021
Odile Uhlrich Mallet
L’appel du 17 août !
La prise de Kaboul, ce 15 août 2021, par les Talibans, laisse planer plus qu’une hypothèque sur l’avenir du droits des femmes dans ce pays. Il n’y a qu’à se souvenir de la condition féminine lors de leur dernier passage au pouvoir pour craindre le pire.
À mes yeux, aucune idéologie, philosophie, ou religion n’a le droit d’asservir ainsi la femme.
Droits des femmes en Afghanistan, droits des femmes dans bien d’autres pays encore, égalité des droits, des salaires encore bien mal appliqués et vécus jusque dans nos démocraties, et la notre pourtant fille des Lumières…
Militer pour les droits des femmes, pour l’égalité hommes femmes n’est pas encore un combat d’arrière-garde, ni là-bas, ni ici. Je ne peux concevoir mon engagement au service de la Cité sans y inclure cette dimension fondamentale. Je ne saurai admettre de voir qu’une femme ne puisse vivre sa vie et s’épanouir sous prétexte qu’elle soit une femme, la voir moins bien considérée ou payée parce que femme.
J’en appelle à toutes les femmes, engagées en politique, en responsabilité dans la vie économique ou associative, à toutes celles qui veulent un monde d’égalité, pour créer une véritable sororité* afin que demain, partout dans le monde, toutes les femmes soient reconnues dans l’intégralité de leur être et de leur valeur. La sororité*, vécue comme un lien du cœur entre toutes les femmes de ce monde, une belle solidarité qui fera tomber l’obscurantisme et la soumission. Voilà un beau combat à mener.
L’appel du 17 août !
La prise de Kaboul, ce 15 août 2021, par les Talibans, laisse planer plus qu’une hypothèque sur l’avenir du droits des femmes dans ce pays. Il n’y a qu’à se souvenir de la condition féminine lors de leur dernier passage au pouvoir pour craindre le pire.
À mes yeux, aucune idéologie, philosophie, ou religion n’a le droit d’asservir ainsi la femme.
Droits des femmes en Afghanistan, droits des femmes dans bien d’autres pays encore, égalité des droits, des salaires encore bien mal appliqués et vécus jusque dans nos démocraties, et la notre pourtant fille des Lumières…
Militer pour les droits des femmes, pour l’égalité hommes femmes n’est pas encore un combat d’arrière-garde, ni là-bas, ni ici. Je ne peux concevoir mon engagement au service de la Cité sans y inclure cette dimension fondamentale. Je ne saurai admettre de voir qu’une femme ne puisse vivre sa vie et s’épanouir sous prétexte qu’elle soit une femme, la voir moins bien considérée ou payée parce que femme.
J’en appelle à toutes les femmes, engagées en politique, en responsabilité dans la vie économique ou associative, à toutes celles qui veulent un monde d’égalité, pour créer une véritable sororité* afin que demain, partout dans le monde, toutes les femmes soient reconnues dans l’intégralité de leur être et de leur valeur. La sororité*, vécue comme un lien du cœur entre toutes les femmes de ce monde, une belle solidarité qui fera tomber l’obscurantisme et la soumission. Voilà un beau combat à mener.
*Sororité = attitude de solidarité féminine.
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