Ces six communes situées sur la route des vins d'Alsace sont Colmar, Riquewihr, Eguisheim, Turchkeim, Kaysersberg et Ribeauvillé. Elles viennent de présenter leur stratégie pour réguler le commerce touristique.
Le maire de Ribauvillé a mis en place un PLU strict pour éviter « que les rues touristiques n'accueillent plus que des boutiques ou des restaurants ». (imageBROKER. com/Rolf Fischer/SIP)
Des boutiques de souvenirs qui vendraient de l'artisanat local plutôt que des articles en provenance d'Asie… C'est ce que souhaitent les maires de six communes très touristiques de la route des vins d'Alsace . Colmar, Riquewihr, Eguisheim, Turckheim, Kaysersberg et Ribeauvillé ont élaboré une stratégie commune concernant l'authenticité des produits vendus dans les boutiques de souvenirs et l'occupation du domaine public.
Pour cela, les élus veulent utiliser les outils à leur disposition comme le Plan local d'urbanisme (PLU) ou le règlement d'occupation du domaine public. « Nous avons mis en place un PLU strict concernant les règles de changement de destination d'une maison ou d'un garage. Ce, pour éviter que les rues touristiques n'accueillent plus que des boutiques ou des restaurants », illustre Jean-Louis Christ, le maire de Ribeauvillé, qui souhaite renouer avec les visiteurs des relations autres que commerciales. La commune de 5.000 habitants, qui peut accueillir jusqu'à 1 million de touristes par an, a également adopté un dispositif de préemption sur les fonds de commerce, pour favoriser progressivement l'installation de commerçants ou d'artisans locaux.
Cohérence entre les villes
Le souci pour les élus est également de répondre à une grogne des habitants, pour qui l'offre commerciale classique s'appauvrit. « Il faut qu'il y ait un équilibre des commerces proposés », soulève Eric Straumann, maire de Colmar. Concernant l'occupation du domaine public, les produits qui pourront être exposés devant les échoppes de souvenirs devront d'abord être validés par une commission. Le maire de Colmar veut tendre vers plus de sobriété et une mise en valeur des productions locales.
Ces résolutions sont présentées à un moment où, en raison de la crise sanitaire et de ses conséquences, les touristes ne sont pas encore au rendez-vous. « C'est le moment de changer de stratégie pour l'avenir », estime Jean-Louis Christ. « Adopter une action commune permet de donner plus de poids à notre démarche et une cohérence d'actions sur un même bassin touristique », appuie Eric Straumann.