Les Échos 9/8/2021
Climat : le cri de la science
Les rapports s'enchaînent, les preuves s'accumulent, les scénarios les plus noirs se confirment. Mais rien n'y fait : nous restons étonnamment passifs face à ce qui constitue pourtant le plus grand risque de mettre notre espèce en péril. Comme indifférents au cri de la science. Les incendies qui ravagent la Californie, la Grèce et la Turquie depuis quelques jours n'ébranlent à peu près personne, hormis les touristes qui voient le ciel de leurs vacances virer au gris cendre.
Le rapport publié par l'ONU ce lundi devrait pourtant nous bousculer. Il montre que les événements extrêmes – canicules, inondations, ouragans, etc. – n'épargneront aucune région du monde. Il évoque les changements irrémédiables qui ont déjà cours aujourd'hui, pas demain. Jamais, depuis trois millions d'années, la planète n'avait connu une telle concentration de CO2 dans l'atmosphère ! Cela devrait convaincre n'importe quel être rationnel de réduire ses émissions de carbone. Mais c'est ignorer son incapacité à appréhender le long terme et à agir au-delà de son bien-être personnel et immédiat.
Vent de défiance
C'est ignorer, aussi, le grand vent de défiance qui souffle sur la science. En Occident comme ailleurs, nombre d'humains l'entendent sans l'écouter, ou mettent en doute les vérités les plus solides -l'efficacité de la vaccination comme le réchauffement climatique. Les experts sont devenus inaudibles, y compris quand le consensus est total. Y compris quand le GIEC prend la peine de passer en revue l'équivalent de 14.000 publications scientifiques et mobilise trois ans durant les experts de 60 pays.
La vérité est que les projections alarmistes n'impriment plus. Elles sont tellement fréquentes qu'elles en deviennent banales. Les activistes le reconnaissent eux-mêmes : les citoyens ont tendance à fuir les oiseaux de malheur. Ils aspirent à entendre les histoires qui marchent, à connaître les pays et entreprises qui avancent. Comme le Royaume-Uni et la Suède, qui ont eu le courage d'imposer une taxe carbone élevée , et voient les comportements de leur population changer. Comme Orsted , cette compagnie pétrolière danoise qui a totalement abandonné les hydrocarbures pour produire des énergies vertes. Ces acteurs ont pour point commun de poursuivre une stratégie de long terme, parfois peu populaire, souvent douloureuse. Une stratégie qui manque à l'immense majorité des pays, le nôtre compris.
Climat : le cri de la science
Les rapports s'enchaînent, les preuves s'accumulent, les scénarios les plus noirs se confirment. Mais rien n'y fait : nous restons étonnamment passifs face à ce qui constitue pourtant le plus grand risque de mettre notre espèce en péril. Comme indifférents au cri de la science. Les incendies qui ravagent la Californie, la Grèce et la Turquie depuis quelques jours n'ébranlent à peu près personne, hormis les touristes qui voient le ciel de leurs vacances virer au gris cendre.
Le rapport publié par l'ONU ce lundi devrait pourtant nous bousculer. Il montre que les événements extrêmes – canicules, inondations, ouragans, etc. – n'épargneront aucune région du monde. Il évoque les changements irrémédiables qui ont déjà cours aujourd'hui, pas demain. Jamais, depuis trois millions d'années, la planète n'avait connu une telle concentration de CO2 dans l'atmosphère ! Cela devrait convaincre n'importe quel être rationnel de réduire ses émissions de carbone. Mais c'est ignorer son incapacité à appréhender le long terme et à agir au-delà de son bien-être personnel et immédiat.
Vent de défiance
C'est ignorer, aussi, le grand vent de défiance qui souffle sur la science. En Occident comme ailleurs, nombre d'humains l'entendent sans l'écouter, ou mettent en doute les vérités les plus solides -l'efficacité de la vaccination comme le réchauffement climatique. Les experts sont devenus inaudibles, y compris quand le consensus est total. Y compris quand le GIEC prend la peine de passer en revue l'équivalent de 14.000 publications scientifiques et mobilise trois ans durant les experts de 60 pays.
La vérité est que les projections alarmistes n'impriment plus. Elles sont tellement fréquentes qu'elles en deviennent banales. Les activistes le reconnaissent eux-mêmes : les citoyens ont tendance à fuir les oiseaux de malheur. Ils aspirent à entendre les histoires qui marchent, à connaître les pays et entreprises qui avancent. Comme le Royaume-Uni et la Suède, qui ont eu le courage d'imposer une taxe carbone élevée , et voient les comportements de leur population changer. Comme Orsted , cette compagnie pétrolière danoise qui a totalement abandonné les hydrocarbures pour produire des énergies vertes. Ces acteurs ont pour point commun de poursuivre une stratégie de long terme, parfois peu populaire, souvent douloureuse. Une stratégie qui manque à l'immense majorité des pays, le nôtre compris.