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9 août 2021

HONTE À VOUS QUE JE N’OSE APPELER CONFRÈRES !

Jacques Cotta

J’ai été durant plus de 30 ans grand reporter à France 2, ai glané à l’époque avec mon ami aujourd’hui décédé Pascal Martin une collection de prix, du 7 d’or au reportage d’investigation en passant par quelques autres.
On n’abandonne pas, dans la tête du moins, ce métier : tenter de comprendre le monde pour l’exposer. Avec son point de vue mais dans le respect absolu des faits.
Ce soir, bien que n’ayant plus rien à voir avec France Télévision, j’ai été partagé par un sentiment de honte et de colère en voyant le journal de France 2.
Comment donc se prétendre journaliste en acceptant un tel journal, une telle hiérarchisation de l’info ? Comment faites-vous ?
De toute évidence, la mise en page, le contenu de France 2 ne visent qu’à gommer le fait majeur de cette situation estivale, des centaines de milliers dans la rue (ramenés par la presse à 200 et quelque mille annoncés par le ministère de l’Intérieur) contre le pass pour La liberté.
Durant 10 minutes, les médailles françaises aux JO. Au passage l’enthousiasme de quelques dizaines devant un écran au Trocadéro.
Puis durant plusieurs minutes, la préparation des prochains jeux à Paris…
Et puis enfin en deux minutes les manifs anti pass pour conclure sur un camping où « le pass se déroule très bien » et sur la « catastrophe en Guadeloupe ».
À l’époque le ministre de l’information avait un bureau dans les locaux de la télé publique. Aujourd’hui plus besoin. Honte ! Les responsables de la télé et leurs petites mains aux ordres n’ont pas d’état d’âme. La télé publique est la télé officielle du pouvoir, voilà la triste réalité.
À l’époque être du service public d’information était un honneur, une référence.
Aujourd’hui, c’est une honte !

Le débat du jour avec Laurent Mucchielli : médias, coronavirus et le "cas Raoult"

https://www.youtube.com/watch?v=B0j-RQnqZk4



Exposition Martine Laforce

Bonjour,

Après bien des reports et annulations, j'ai enfin la possibilité
de vous convier à mon exposition d'aquarelles

Salle de la Décapole (Hôtel de Ville) à Turckheim (68)

du 13 août au 22 août inclus
en continu de 10h à 18h

J'aurai grand plaisir à vous voir ou revoir
et échanger avec vous !

À tout bientôt !




8 août 2021

Des choristes bâillonnés dans cette version du fameux "Va pensiero" du Nabucco de Verdi, œuvre évoquant l'esclavage des juifs à Babylone.

7 août 2021

Bernard Friedrich

Quel bonheur d'avoir un député comme le nôtre. En premier lieu, il sait se situer dans le temps, nous rappelant que nombre d'événements d'aujourd'hui ne sont souvent que la suite logique de décisions d'hier : en effet, le Koïfhus rénové appartient à l'héritage de son ancien maître. Avait-il peur que nous ignorions que, comme Rome, Colmar et donc le Koïfhus ne se sont pas faits en un jour ?
Ensuite, de manière tout à fait innocente, il se glisse au milieu des anti-pass : pour écouter le peuple. Curieuse méthode, pour une figure publique, que de s'infiltrer ainsi parmi les manifestants pour comprendre leurs aspirations. Ne serait-ce pas plutôt une occasion de montrer au bon peuple combien il les comprend et soutient ? Des « infiltrations » de ce type se font généralement « incognito ». A-t-il vraiment besoin de ce genre de sondage, lui qui plus d'une décennie, a, seul ou avec son maître, arpenté la ville pour en prendre la température et qui aujourd'hui tient régulièrement porte ouverte à sa permanence pour remplir son cahier des doléances populaires.
Enfin, lui qui dans ses années de premier adjoint, a tout fait pour réduire « les fractures colmariennes » sans jamais oser s'opposer à son patron, se lâche sans prendre de risques : prenant, comme toujours, le sens du vent, il tombe à bras raccourcis sur l'action du chef de l'État. Bon ; en l'occurrence, il est peu probable qu'il veuille, comme c'était le cas à Colmar, briguer la succession. Dans sa position, mieux vaut hurler avec les loups !


Dessin de Phil

Yves HEMEDINGER

Dans un monde dans lequel il n’y avait plus de débats de fond, la situation actuelle aura au moins permis de se poser des questions sur le monde d’aujourd’hui et de demain.
Quel sens donner à la vie en société et en collectivité ?
Quelle société voulons-nous léguer à nos enfants ?
Quelles leçons tirer de l’histoire ?
Dans quelle démocratie voulons-nous vivre ?
De quels contre-pouvoirs avons-nous besoin ?
Comment exercer la démocratie dans un monde hyper connecté ?
Ce qui m’intéresse en politique, c’est le débat d’idées.
Loin des disputes qu’il peut provoquer, le débat, pour avoir lieu et faire avancer les choses, doit se dérouler dans le respect des opinions et dans l’écoute.
Fabien Nierengarten

Les réseaux sociaux sont décidément de sacrés agitateurs de talents ! Ils ont d'abord révélé comme sélectionneurs nationaux, tous ceux qui avaient pour seule expérience les parties de foot jouées avec les copains dans la cour de récré de l'école primaire. Puis, ils ont révélé comme spécialistes mondiaux de l'économie, tous ceux qui avait pour seule compétence de savoir gérer l'argent de poche de leurs enfants. Aujourd'hui, ils révèlent comme experts scientifiques, ceux qui ont juste appris à lire quelques articles soigneusement sélectionnés dans des revues médicales ou sur des sites internet d'inspiration russe. Alors, on peut s'interroger : à quand celui qui se déclarera "meilleur ébéniste de France" parce qu'il saura lire une notice IKEA en version originale non sous-titrée ? Les paris sont ouverts...

Manifestation anti pass sanitaire du 7 août 2021 à Colmar







6 août 2021

Fabien Nierengarten

Malgré les années qui passent et les diverses expériences professionnelles qui m'ont progressivement éloigné au quotidien de ma formation juridique, je reste profondément et viscéralement attaché au respect du Droit. Car il constituera toujours le dernier rempart contre l'anarchie, le chaos, et donc, contre la dictature qui s'en suit inévitablement, comme l'Histoire nous le démontre hélas depuis des siècles. Sauf évidemment, quand le Droit se met lui-même au service de régimes (réellement) autoritaires et (véritablement) répressifs.
Personnellement, j'avoue que je ne suis pas un grand partisan du passe sanitaire car il pose des questions essentielles et légitimes, notamment au regard des principes de Liberté et d'Égalité. Mais d'un autre côté, et à partir du moment où on considère que la vaccination est le seul remède pour sortir de cette putain de crise sanitaire qui a déjà fait trop de victimes (tant d'un point de vue humain qu'économique et social), existe-t-il un autre moyen de convaincre les sceptiques, à défaut de pouvoir le faire à l'égard des récalcitrants ? Je ne sais pas. Mais j'attends toujours qu'on me donne en échange, plus de solutions concrètes, plus de réponses réalistes, plus de mesures cohérentes, et moins de protestations anti-vaccination, anti-passe, anti-gouvernement, anti-Macron, anti-tout... et au final, pro-rien du tout.
En attendant, comme dans toute démocratie et comme dans tout État de Droit, la Loi doit impérativement s'appliquer. Elle a été adoptée, selon les procédures prévues par la Constitution, par des représentants démocratiquement élus, puis validée par le Conseil Constitutionnel, autorité suprême de notre République quand il s'agit d'interpréter le Droit. Point barre. Toute autre pensée, toute autre logique, toute autre philosophie, place ses auteurs et ses partisans en situation d'insurrection et de désobéissance civique. Et tout élu ou leader politique, en position d'irresponsabilité et d'escroquerie démocratique. Je reconnais que cette façon de raisonner est radicale, mais elle est avant tout légale. Et comme on dit "Dura Lex, sed Lex" (la Loi est dure, mais c'est la Loi).
Moi aussi, j'ai eu des doutes quand je me suis fait vacciner une première fois. Moi aussi, j'ai eu des inquiétudes quand on m'a injecté la seconde dose. Moi aussi, je m'interroge encore sur les éventuels effets secondaires de ce vaccin. Mais en attendant qu'une antenne 5G pousse sur mon crâne ou qu'un troisième bras vienne enfin me permettre de faire plusieurs choses en même temps, je suis convaincu que c'est le passage obligé pour un retour à une vie en société plus aboutie et, je l'espère, plus sereine. Bref, si je me suis fait vacciner, c'est pour moi et pour ceux qui me sont proches, mais aussi un peu pour ce pays que j'aime et que je déteste voir partir en couilles, alors qu'il a tout pour vivre plutôt bien... et surtout, pour se consacrer à des problèmes planétaires autrement plus fondamentaux et beaucoup moins égocentriques, qu'une petite piqûre dans un (petit) bras. Allez courage, on l'aura, ce satané virus !!