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5 août 2021
4 août 2021
3 août 2021
Abbaye de Marbach
Chanter, rire, danser, aimer, grandir, sourire, dire « je t'aime », jouer au ballon, prendre le temps de regarder les nuages, laisser une sauterelle se poser sur un micro, se préparer à rencontrer l'autre, accepter l'inconnu, mettre ses plus beaux habits, se sentir beau, être, simplement être, aller au concert...
Davide Rinaldi, pianiste. Né à Bologne il est diplômé du Conservatoire de Ferrare. Il poursuit ses études de composition et de direction d'orchestre au Conservatoire de Bologne. Il étudie le piano avec Livya Zilberstein à l'Academia musicale Chigiana puis la direction d'orchestre avec Donato Renzetti à l'Academia Musicale Pescarese et l'accompagnement et coaching vocal à la Scuola dell'opera du Teatro Comunale de Bologne et se perfectionne auprès d'Umberto Finazzi. Il est pianiste répétiteur au Festival della Valle d'Itria pour Rinaldo et pour Hänsel und Gretel à Tenerife en 2019.
En septembre 2019, il devient pianiste chef de chant à l'Opéra Studio de l'OnR.
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Chanter, rire, danser, aimer, grandir, sourire, dire « je t'aime », jouer au ballon, prendre le temps de regarder les nuages, laisser une sauterelle se poser sur un micro, se préparer à rencontrer l'autre, accepter l'inconnu, mettre ses plus beaux habits, se sentir beau, être, simplement être, aller au concert...
Eugénie Joneau / Jean Sibelius
samedi 7 août 20h30
Edvard Grieg, Jean Sibelius sont connus pour leurs œuvres orchestrales nombreuses. Mais ils ont également composé de nombreuses mélodies pour voix et piano où la plasticité de leur univers symphonique se retrouve. Par leur caractère intime ou leur lyrisme hyper-expressif, ces mélodies nous transportent au pays des fjords et des aurores boréales. Un très beau voyage en pays nordique.
Eugénie Joneau, mezzo-soprano française. Elle effectue ses études à Lyon auprès de Pierre Ribemont. En 2018, elle gagne le 1er prix Opéra et le 1er prix Mélodie du Concours de chant de Mâcon. Elle fait ses débuts dans le rôle de la 3ème Dame (Die Zauberflöte), sous la baguette de Quentin Hindley. En septembre 2019, elle intègre l'Opéra Studio, sous la direction de Vincent Monteil, à l'Opéra National du Rhin et participe aux productions de Rusalka (3ème Nymphe), l’Heure Espagnole (Concepcion). En 2020/21 elle y chantera notamment le rôle de Gertrude dans Hansel et Gretel, The German Mother/the Danish lady/the Newspaper seller dans la Mort à Venise et celui de Kate Pinkerton dans Madame Butterfly.
Davide Rinaldi, pianiste. Né à Bologne il est diplômé du Conservatoire de Ferrare. Il poursuit ses études de composition et de direction d'orchestre au Conservatoire de Bologne. Il étudie le piano avec Livya Zilberstein à l'Academia musicale Chigiana puis la direction d'orchestre avec Donato Renzetti à l'Academia Musicale Pescarese et l'accompagnement et coaching vocal à la Scuola dell'opera du Teatro Comunale de Bologne et se perfectionne auprès d'Umberto Finazzi. Il est pianiste répétiteur au Festival della Valle d'Itria pour Rinaldo et pour Hänsel und Gretel à Tenerife en 2019.
En septembre 2019, il devient pianiste chef de chant à l'Opéra Studio de l'OnR.
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2 août 2021
1 août 2021
Colmar Jazz Festival
Ouverture de la billeterie pour le Colmar jazz festival 2021
LES TARIFS
Plein tarif : 25 € ou 30 € (selon concert) et 8 € pour les spectacles jeunesse
Tarif Cezam : réduction de 2 € par rapport au plein tarif, pour les détenteurs de la carte Cezam
Tarif réduit : 6 € pour les moins de 18 ans, les demandeurs d'emploi et les détenteurs de la carte culture
Tarif abonné : tarif préférentiel pour un abonnement à 3, 4 ou 5 spectacles (plus d'informations ci-dessous)
Tarif jeune : 6 € pour les moins de 18 ans (spectacles jeunesse)
Plein tarif : 25 € ou 30 € (selon concert) et 8 € pour les spectacles jeunesse
Tarif Cezam : réduction de 2 € par rapport au plein tarif, pour les détenteurs de la carte Cezam
Tarif réduit : 6 € pour les moins de 18 ans, les demandeurs d'emploi et les détenteurs de la carte culture
Tarif abonné : tarif préférentiel pour un abonnement à 3, 4 ou 5 spectacles (plus d'informations ci-dessous)
Tarif jeune : 6 € pour les moins de 18 ans (spectacles jeunesse)
LES ABONNEMENTS
Nouveauté du Colmar jazz festival 2021, vous avez la possibilité d'acheter un abonnement pour 3, 4 ou 5 spectacles.
TARIFS DES ABONNEMENTS
60 € pour 3 spectacles (soit une économie de 15 à 25 €)
80 € pour 4 spectacles (soit une économie de 25 à 30 €)
100 € pour 5 spectacles (soit une économie de 35 €)
FONCTIONNEMENT DES ABONNEMENTS
Si vous souhaitez bénéficier de l'offre abonnement, procédez comme suit :
Procédez à l'achat de l'abonnement désiré (3, 4 ou 5 spectacles).
Suite à l'achat de votre abonnement, vous recevrez un courriel contenant un "code membre".
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Procédez à l'achat des billets en sélectionnant "tarif abonné" (3, 4 ou 5 spectacles selon votre abonnement).
Attention : vous ne pouvez pas acheter plusieurs fois un billet pour un même spectacle avec un même code membre.
Le "code membre" d'un abonnement 3 spectacles est utilisable pour 3 spectacles différents ... il en est de même pour les abonnements 4 et 5 spectacles.
Lorsque vous validerez votre sélection de billets (en cliquant sur le bouton "SUITE" en bas de la page), il vous sera ensuite demandé de saisir votre "code membre" pour chaque billet abonné.
Remarque : vous pouvez effectuer l'achat de billets en cumulant plusieurs abonnements et en achetant également des billets à l'unité.
OÙ ACHETER DES BILLETS ?
► Tous les billets (plein tarif, tarif Cezam, tarif réduit et tarif abonné*) peuvent être achetés en ligne
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* Attention : pour le tarif abonné, il faut au préalable avoir acheté un abonnement (voir la section "fonctionnement des abonnements" ci-dessus pour plus d'informations).
► Les billets "plein tarif" peuvent également être acheté via la plateforme www.fnacspectacles.com et dans le réseau France billet (Magasins Fnac - U - Géant - Intermarché).
Attention : les spectacles jeunesse et l'offre abonnement ne sont pas disponibles sur le réseau France billet.
► Les billets plein tarif, tarif Cezam, tarif réduit et tarif jeune peuvent être achetés directement à la caisse sur place (dans la limite des places disponibles).
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30 juillet 2021
Pass sanitaire : le coin des libres-penseurs
Tribune de François-Xavier BELLAMY, professeur de philosophie et député européen (Le Figaro) :
Depuis l’apparition du coronavirus, nous sommes passés par bien des expériences inédites, et nous avons vu vaciller, de confinement en couvre-feu, la rassurante et illusoire évidence de nos libertés publiques. Mais il ne faut pas se méprendre : la vraie rupture historique pour notre modèle de société date de lundi dernier, avec les mesures annoncées par le président de la République. Si nous nous sommes opposés, il y a plusieurs mois déjà, à la création du pass sanitaire par le Parlement européen et le Parlement français, c’est parce que nous refusons absolument le monde qui se dessine sous nos yeux.
Une précision d’abord, dans la confusion et les caricatures du moment : s’opposer au pass sanitaire n’est pas être anti vaccins. La vaccination est un progrès scientifique prodigieux, et l’une des plus belles pages de l’histoire de notre pays est sans doute d’y avoir largement contribué à travers l’œuvre de Pasteur. Mais comment comprendre que cette tradition scientifique aboutisse à la déraison que nous constatons aujourd’hui ? Avec dix-huit mois de recul, nous connaissons désormais le coronavirus ; nous savons chez quels sujets il provoque des formes graves. 93 % des victimes du coronavirus en France avaient plus de 65 ans ; 65 % avaient un facteur de comorbidité. En-dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir du coronavirus est quasi inexistant.
Pourquoi alors ne pas adopter la même stratégie de vaccination que celle qui a lieu chaque année face à la grippe saisonnière ? Rappelons que, sans susciter aucune opposition, plus de 10 millions de vaccins ont été administrés l’an dernier contre cette épidémie, majoritairement pour les personnes vulnérables, âgées ou présentant une fragilité particulière. Le nombre de morts est ainsi contenu chaque année, sans qu’il soit jamais question de vacciner toute la population tous les ans au motif qu’il faudrait éviter la circulation du virus. On ne traite pas les plus jeunes d’irresponsables égoïstes parce qu’ils ne se font pas vacciner contre la grippe ! Ce débat doit être mené sans simplisme et sans leçons de morale ; oui, on peut être favorable aux vaccins, y compris à une campagne très large pour vacciner les personnes vulnérables face à cette épidémie, et affirmer que la stratégie de masse actuellement choisie semble hors de toute mesure ; pourquoi faudrait-il vacciner un adolescent, qui ne risque absolument rien du coronavirus, au motif qu’il faut protéger les personnes âgées, si celles-ci sont vaccinées ? C’est faire complètement l’impasse sur le nécessaire arbitrage entre bénéfice et risque, y compris du point de vue collectif.
L’accès à un espace public sera différencié selon nos données de santé. Comment une telle révolution peut-elle s’opérer avec une justification si faible, sans vrai débat parlementaire, et en caricaturant tous ceux qui osent s’en inquiéter ?
Mais là n’est même pas le problème essentiel, en un sens. Ce que nous n’acceptons pas, et n’accepterons jamais, c’est la transformation de nos vies quotidiennes, de nos relations humaines, de notre modèle de société, qui s’accomplira de manière certaine et potentiellement irréversible par la mise en œuvre du pass sanitaire. Pour la première fois dans notre histoire, il faudra présenter un document de santé pour effectuer les actes les plus simples du quotidien – prendre un train, entrer dans un magasin, aller au théâtre… L’accès à un espace public sera différencié selon nos données de santé. Comment une telle révolution peut-elle s’opérer avec une justification si faible, sans vrai débat parlementaire, et en caricaturant tous ceux qui osent s’en inquiéter ? Rappelons pourtant combien ces contraintes inédites paraissaient inimaginables il y a encore quelques mois : quand certains redoutaient que le vaccin puisse devenir le critère d’une existence à deux vitesses, on les traitait de complotistes. Lorsque le pass sanitaire a été créé, le gouvernement jurait que jamais il ne conditionnerait l’accès à des actes quotidiens – seulement à des événements exceptionnels réunissant des milliers de personnes. C’est d’ailleurs à cette condition explicite qu’un tel dispositif avait été accepté par les autorités administratives compétentes pour la protection des libertés ou des données privées. Le fait que l’État méprise à ce point la parole donnée, sur des sujets aussi graves et en un temps aussi court, a de quoi inquiéter n’importe quel Français sur l’avenir de la liberté.
Car c’est bien tout notre modèle de société qui est aujourd’hui menacé. Si le gouvernement a la certitude que la vaccination générale est absolument indispensable, alors il devrait en tirer toutes les conséquences, et la rendre obligatoire. Nous ne pensons pas cela; mais ce serait au moins, du point de vue démocratique, une décision plus loyale que l’hypocrisie de cette contrainte déguisée. Ce serait surtout éviter de basculer dans ce nouveau monde où l’État contraindra chaque citoyen à contrôler son prochain pour déterminer ses droits. Le serveur d’un bistrot sera sommé de vérifier la vaccination et la pièce d’identité d’un client pour pouvoir servir un café; les mariés devront demander un QR Code à leurs invités avant de les laisser entrer… Et la police viendra sanctionner ceux qui n’auront pas participé efficacement à ce contrôle permanent. Qui peut prétendre qu’un tel dispositif permet de « retrouver la liberté » ? Il constitue au contraire un précédent redoutable en matière de contrôle permanent et de droits différenciés, en particulier au regard des enjeux majeurs touchant la santé et la bioéthique dans les années qui viendront. Ne pensez surtout pas que, parce que vous êtes vacciné, vous aurez « une vie normale » : quand on doit présenter dix fois par jour un document de santé et sa carte d’identité, pour acheter une baguette ou faire du sport, on n’a pas retrouvé la liberté. Quand chacun doit devenir le surveillant de tous les autres, on n’a pas « une vie normale ».
On nous dira qu’il faut choisir entre le pass sanitaire et le confinement généralisé : mais ce chantage est absurde. Dès lors que les plus vulnérables sont vaccinés, il n’y a aucune raison de revenir au confinement, aucune raison en particulier de fermer les amphis et d’enfermer les adolescents. Nous n’avons pas à choisir entre deux manières inutiles et dangereuses d’abandonner la liberté. Ce combat n’est pas individualiste, au contraire : c’est se sentir vraiment responsables d’un bien commun essentiel que de défendre cette liberté aujourd’hui gravement menacée. Il y a là un défi de civilisation ; face aux modèles autoritaires qui triomphent ailleurs dans le monde, l’Europe et la France doivent montrer qu’une action publique efficace, même en période de crise, n’impliquera jamais d’abandonner les règles intangibles qui fondent nos démocraties. Les libertés fondamentales, l’égalité des droits, l’amitié civique, ne sont pas des privilèges pour temps calmes, mais des principes qui nous obligent.
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J'ajouterai que nous ne sommes pas responsables des peurs des autres... et qu'ils n'ont pas à les imposer aux autres parce qu'ils sont dans l'incapacité de les gérer.
Depuis l’apparition du coronavirus, nous sommes passés par bien des expériences inédites, et nous avons vu vaciller, de confinement en couvre-feu, la rassurante et illusoire évidence de nos libertés publiques. Mais il ne faut pas se méprendre : la vraie rupture historique pour notre modèle de société date de lundi dernier, avec les mesures annoncées par le président de la République. Si nous nous sommes opposés, il y a plusieurs mois déjà, à la création du pass sanitaire par le Parlement européen et le Parlement français, c’est parce que nous refusons absolument le monde qui se dessine sous nos yeux.
Une précision d’abord, dans la confusion et les caricatures du moment : s’opposer au pass sanitaire n’est pas être anti vaccins. La vaccination est un progrès scientifique prodigieux, et l’une des plus belles pages de l’histoire de notre pays est sans doute d’y avoir largement contribué à travers l’œuvre de Pasteur. Mais comment comprendre que cette tradition scientifique aboutisse à la déraison que nous constatons aujourd’hui ? Avec dix-huit mois de recul, nous connaissons désormais le coronavirus ; nous savons chez quels sujets il provoque des formes graves. 93 % des victimes du coronavirus en France avaient plus de 65 ans ; 65 % avaient un facteur de comorbidité. En-dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir du coronavirus est quasi inexistant.
Pourquoi alors ne pas adopter la même stratégie de vaccination que celle qui a lieu chaque année face à la grippe saisonnière ? Rappelons que, sans susciter aucune opposition, plus de 10 millions de vaccins ont été administrés l’an dernier contre cette épidémie, majoritairement pour les personnes vulnérables, âgées ou présentant une fragilité particulière. Le nombre de morts est ainsi contenu chaque année, sans qu’il soit jamais question de vacciner toute la population tous les ans au motif qu’il faudrait éviter la circulation du virus. On ne traite pas les plus jeunes d’irresponsables égoïstes parce qu’ils ne se font pas vacciner contre la grippe ! Ce débat doit être mené sans simplisme et sans leçons de morale ; oui, on peut être favorable aux vaccins, y compris à une campagne très large pour vacciner les personnes vulnérables face à cette épidémie, et affirmer que la stratégie de masse actuellement choisie semble hors de toute mesure ; pourquoi faudrait-il vacciner un adolescent, qui ne risque absolument rien du coronavirus, au motif qu’il faut protéger les personnes âgées, si celles-ci sont vaccinées ? C’est faire complètement l’impasse sur le nécessaire arbitrage entre bénéfice et risque, y compris du point de vue collectif.
L’accès à un espace public sera différencié selon nos données de santé. Comment une telle révolution peut-elle s’opérer avec une justification si faible, sans vrai débat parlementaire, et en caricaturant tous ceux qui osent s’en inquiéter ?
Mais là n’est même pas le problème essentiel, en un sens. Ce que nous n’acceptons pas, et n’accepterons jamais, c’est la transformation de nos vies quotidiennes, de nos relations humaines, de notre modèle de société, qui s’accomplira de manière certaine et potentiellement irréversible par la mise en œuvre du pass sanitaire. Pour la première fois dans notre histoire, il faudra présenter un document de santé pour effectuer les actes les plus simples du quotidien – prendre un train, entrer dans un magasin, aller au théâtre… L’accès à un espace public sera différencié selon nos données de santé. Comment une telle révolution peut-elle s’opérer avec une justification si faible, sans vrai débat parlementaire, et en caricaturant tous ceux qui osent s’en inquiéter ? Rappelons pourtant combien ces contraintes inédites paraissaient inimaginables il y a encore quelques mois : quand certains redoutaient que le vaccin puisse devenir le critère d’une existence à deux vitesses, on les traitait de complotistes. Lorsque le pass sanitaire a été créé, le gouvernement jurait que jamais il ne conditionnerait l’accès à des actes quotidiens – seulement à des événements exceptionnels réunissant des milliers de personnes. C’est d’ailleurs à cette condition explicite qu’un tel dispositif avait été accepté par les autorités administratives compétentes pour la protection des libertés ou des données privées. Le fait que l’État méprise à ce point la parole donnée, sur des sujets aussi graves et en un temps aussi court, a de quoi inquiéter n’importe quel Français sur l’avenir de la liberté.
Car c’est bien tout notre modèle de société qui est aujourd’hui menacé. Si le gouvernement a la certitude que la vaccination générale est absolument indispensable, alors il devrait en tirer toutes les conséquences, et la rendre obligatoire. Nous ne pensons pas cela; mais ce serait au moins, du point de vue démocratique, une décision plus loyale que l’hypocrisie de cette contrainte déguisée. Ce serait surtout éviter de basculer dans ce nouveau monde où l’État contraindra chaque citoyen à contrôler son prochain pour déterminer ses droits. Le serveur d’un bistrot sera sommé de vérifier la vaccination et la pièce d’identité d’un client pour pouvoir servir un café; les mariés devront demander un QR Code à leurs invités avant de les laisser entrer… Et la police viendra sanctionner ceux qui n’auront pas participé efficacement à ce contrôle permanent. Qui peut prétendre qu’un tel dispositif permet de « retrouver la liberté » ? Il constitue au contraire un précédent redoutable en matière de contrôle permanent et de droits différenciés, en particulier au regard des enjeux majeurs touchant la santé et la bioéthique dans les années qui viendront. Ne pensez surtout pas que, parce que vous êtes vacciné, vous aurez « une vie normale » : quand on doit présenter dix fois par jour un document de santé et sa carte d’identité, pour acheter une baguette ou faire du sport, on n’a pas retrouvé la liberté. Quand chacun doit devenir le surveillant de tous les autres, on n’a pas « une vie normale ».
On nous dira qu’il faut choisir entre le pass sanitaire et le confinement généralisé : mais ce chantage est absurde. Dès lors que les plus vulnérables sont vaccinés, il n’y a aucune raison de revenir au confinement, aucune raison en particulier de fermer les amphis et d’enfermer les adolescents. Nous n’avons pas à choisir entre deux manières inutiles et dangereuses d’abandonner la liberté. Ce combat n’est pas individualiste, au contraire : c’est se sentir vraiment responsables d’un bien commun essentiel que de défendre cette liberté aujourd’hui gravement menacée. Il y a là un défi de civilisation ; face aux modèles autoritaires qui triomphent ailleurs dans le monde, l’Europe et la France doivent montrer qu’une action publique efficace, même en période de crise, n’impliquera jamais d’abandonner les règles intangibles qui fondent nos démocraties. Les libertés fondamentales, l’égalité des droits, l’amitié civique, ne sont pas des privilèges pour temps calmes, mais des principes qui nous obligent.
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J'ajouterai que nous ne sommes pas responsables des peurs des autres... et qu'ils n'ont pas à les imposer aux autres parce qu'ils sont dans l'incapacité de les gérer.
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