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23 juillet 2021

Fabien Nierengarten

Comme il y a quelques mois, dans le contexte d'une autre crise, FB redevient la caisse de résonance de n'importe quelle information diffusée par n'importe quel groupe de pression ou par n'importe quel illuminé. Que ce soit par aveuglement militant ou par paresse de lire des études plus élaborées, beaucoup se laissent séduire par des publications fausses ou sorties de leur contexte, puis les rediffusent à grande échelle. Certains d'entre eux semblent même davantage motivés par la volonté de faire vaciller les fondations de notre société, que par le désir de participer à un combat (légitime) pour nos libertés.
Alors oui, c'est vrai, certaines des mesures adoptées dans le cadre de la "4ème vague" de l'épidémie peuvent poser des questions très importantes, voire fondamentales pour certaines d'entre elles. Mais ceci n'est qu'une raison de plus pour les traiter autrement qu'à coups de slogans réducteurs, d'affirmations caricaturales et de mensonges éhontés. Bref, soyons vigilants et restons solidaires face aux imposteurs !

22 juillet 2021

Christophe Clavé

La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps.
La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression.
Supprimer le mot « mademoiselle » est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien.
Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.
Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions.
Sans mot pour construire un raisonnement, la pensée complexe chère à Edgar Morin est entravée, rendue impossible.
Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.
L’histoire est riche d’exemples et les écrits sont nombreux de Georges Orwell dans 1984 à Ray Bradbury dans Fahrenheit 451 qui ont relaté comment les dictatures de toutes obédiences entravaient la pensée en réduisant et tordant le nombre et le sens des mots.
Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots.
Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel ? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur ? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu ? Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants : faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants.
Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée. Parce que dans cet effort se trouve la liberté. Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses « défauts », abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain. Il n’est pas de liberté sans exigences. Il n’est pas de beauté sans la pensée de la beauté.

Fabien Nierengarten

Même un peu dur de la feuille, Michel Saulenareff reste fidèle à ses racines. Pour son unique concert en France, pas besoin de passe sanitaire. Car au final, on ira tous au paradis...



21 juillet 2021

Communiqué d'Eric Straumann

Application du pass sanitaire

Dès le 21 juillet et dans l'ensemble des établissements culturels et sportifs de la Ville recevant du public, le pass sanitaire sera obligatoire.
Ce dispositif s'applique également pour les événements organisés dans l’espace public ou dans un lieu ouvert au public dès lors que la jauge de 50 personnes est dépassée, à l'instar de ceux inscrits au sein du programme "Un été à Colmar".
Le contrôle du pass vaccinal accompagné d'un contrôle d'identité sera réalisé par le personnel ou les agents de sécurité à l'entrée de chaque site.
Rappel des trois "preuves" constituant le pass sanitaire :
Un certificat de vaccination complet - ou un test négatif RT-PCR ou antigénique de moins de 48h - ou un certificat de rétablissement de la Covid-19

LES STRUCTURES MUNICIPALES CONCERNÉES
- Les musées et les salles de spectacle
- Le pôle média culture Edmond-Gerrer
- Les piscines dont la base nautique de Colmar-Houssen

LES ÉVÉNEMENTS CONCERNÉS
Ciné de plein-air, dès ce samedi 24 juillet
Scènes d'été devant le Grillen, la salle Europe et le théâtre
Street art en fête, le 29 août

COVID-19 - les médiateurs de l’ARS seront présents demain 21 juillet de 9h à 17h, place de la Mairie pour informer sur la vaccination.

Vous pourrez également vous faire dépister.
+ d'informations https://www.colmar.fr/actualites



























Marie-Laure Ruiz-Maugis

À ceux qui se réjouiraient que l'on pourrisse la vie des « autres », je répondrais que l'on ne pourrit pas ainsi la vie des « autres » sans s'étonner des réactions et sans faire peser une lourde menace sur les institutions et l'ordre public.
Certains responsables d'associations, de festivals, comme le festival de Flamenco de Perpignan, certains maires, ont préféré annuler les manifestations prévues plutôt que d'avoir à trier les « bons » des « mauvais ».
Ainsi le dit le maire de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) : « C’est une société de flicage. Nous sommes dans l’absurde total », a-t-il affirmé. « J’annule purement et simplement les spectacles. Il n’y a pas les bons et les mauvais citoyens. Quelle société bâtissons-nous là ? », s’est-il interrogé.
Quand je lis le décret qui entre en vigueur aujourd'hui, j'ai le tournis...
À part les lieux de culte, rien n'est épargné.
Même les bibliothèques, quel symbole...
« Cette règle concerne les salles de spectacle, de conférence, les théâtres, les cinémas, les chapiteaux, les salles de jeux, de danse, les salles omnisports et les terrains de sport, les gymnases, les piscines couvertes et extérieures, les patinoires. Mais aussi les foires-expositions et les salons temporaires, les musées, les bibliothèques – sauf les bibliothèques universitaires – ainsi que les événements culturels, sportifs, ludiques ou festifs organisés dans l’espace public lorsqu’ils sont « susceptibles de donner lieu à un contrôle de l’accès des personnes ». Sont également concernés les lieux de culte, mais uniquement pour les événements « ne présentant pas un caractère cultuel ».
Le décret précise également que le pass sanitaire sera demandé lors des compétitions et événements sportifs amateurs dès lors qu’ils rassemblent au moins 50 participants par épreuve.
Par ailleurs, il sera nécessaire pour accéder aux piscines ou aux salles de spectacle des campings et clubs de vacances, comme nous le confirme Sylvie Henry, présidente de l’Union nationale des campings et des parcs résidentiels de loisirs (Unaparel). Cela signifie que les personnes en congé dans un de ces lieux et ne disposant pas du pass ne pourront pas accéder aux infrastructures concernées et qui font le succès de ces endroits.

20 juillet 2021




LE PASS SANITAIRE EST OBLIGATOIRE POUR ACCÉDER AU PMC DÈS LE 21 JUILLET ET AU CONCERT DU 24 JUILLET


Conformément aux décisions gouvernementales concernant les mesures sanitaires dans les lieux culturels rassemblant plus de 50 personnes, la présentation d’un pass sanitaire est obligatoire pour accéder aux espaces de lecture et d’exposition du PMC à partir du mercredi 21 juillet, pour les plus de 18 ans.

Vous devrez donc présenter, lors de votre venue sur le site du PMC, un QR Cod téléchargé dans votre application TousAntiCovid ou sous une forme imprimée.

Vous devrez également présenter un document avec photographie permettant de justifier de votre identité.
Nous utiliserons l’application «TousAntiCovid Vérif» pour constater la validité du pass sanitaire et sa concordance avec l’identité du porteur desdits documents. Nous ne conserverons aucune de ces données.

Le Pass sanitaire consiste en un QR Code qui figure dans l’application TousAntiCovid ou sur papier, et qui est généré suite
- à un certificat de vaccination attestant d’un schéma vaccinal complet par un centre de vaccination, un médecin, une pharmacie, etc.

- à un résultat négatif d’examen de dépistage virologique à la Covid-19 (PCR ou antigénique) datant de moins de 48 h.

- à un certificat de rétablissement suite à une contamination par la Covid-19 datant de plus de 11 jours et de moins de 6 mois.

Pass sanitaire obligatoire dès le 21 juillet à la base nautique de Colmar-Houssen




COMMENTAIRES

⬦ Aucune logique d'imposer cela pour une base nautique en extérieur.

⬦ C’est de la discrimination pure et simple, une société divisée est une société malade.

⬦ Plus d'accès aux loisirs, plus d'accès à la culture... Quelle punition en plein été où nous devions tous en profiter, après ces mois de confinement, de couvre-feu... Une injustice pour les familles !!!

⬦ Et dire que certains trouvent ça normal.

⬦ Bah... va y avoir de la place.

19 juillet 2021

Mais où est passé le Zapping d'antan ?

Bernard Friedrich

Tout ne semble pas s'améliorer avec le temps... comme le bon vin, par exemple !
Acheter les DNA du samedi était devenu un régal il y a déjà quelques mois avec ce moment délicieux de la découverte du Zapping. Chaque semaine, un dessin qui tapait juste et souvent fort et une kyrielle d'événements, d'incidents ou de déclarations tonitruantes ou à côté de la plaque des grands acteurs de la vie locale. Mais il est fini ce temps depuis trop de semaines désormais, à croire soit que les faits et gestes de nos responsables ne méritent aucune critique, soit qu'ils sont sans intérêt. Ne reste apparemment comme cible qu'un élu par défaut qui accumule « bons mots ou belles déclarations » pour toujours être présent ! Cela ne suffit hélas pas à donner à cette rubrique son charme d'antan et cela me manque... Morosité ? Il y en a déjà tant par ailleurs...

Yves Hemedinger s'en prend au pass sanitaire

Yves HEMEDINGER

Je vous invite à découvrir Mon Bilan de la Semaine n° 38

EDITO N°38 : Avant le vote de la semaine prochaine, je pose les termes du débat. N’hésitez pas à me faire part de vos remarques par mail.

Les annonces formulées par le Président de la République lundi soir ont largement surpris par leur contenu et par leur calendrier de mise en œuvre. Il suffit de parcourir la presse européenne pour constater que ces nouvelles mesures questionnent, à juste titre, bien au-delà de nos frontières nationales. Il ne s’agit pas pour moi, ici, de remettre en cause tout l’intérêt de cette vaccination. Elle a démontré son efficacité et elle s’inscrit pleinement depuis Louis PASTEUR dans les grandes avancées médicales. En revanche, je condamne avec force tous ceux qui, dès lors que l’on s’oppose ou même simplement que l’on émette des doutes sur l’utilité ou sur la mise en œuvre du « pass sanitaire », essayent, souvent caricaturalement, de nous réduire à des « antivaccins ».

Dans quelques jours, l’Assemblée nationale aura à débattre en urgence sur le Projet de Loi qui permettra l’entrée en vigueur des mesures les plus restrictives ou contraignantes annoncées par Emmanuel MACRON. Une telle remise en cause profonde et inédite de notre modèle de société aurait mérité un vrai débat apaisé, loin des caricatures et des leçons de morale. Il n’en sera malheureusement rien. Comme à son habitude, la majorité entérinera la volonté « jupitérienne » sans sourciller.

Sur le fond, je me retrouve parfaitement dans la tribune publiée dans Le Figaro et cosignée par le philosophe et député européen LR François-Xavier BELLAMY, et par Loïc HERVÉ, vice-président des Centristes (lien vers la tribune). En effet, « conditionner l’accès à l’espace public à la présentation de données de santé est une rupture historique et constitue une atteinte aux libertés disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi ». Quel est-il ? Protéger les plus fragiles !

Depuis un an et demi, nous avons beaucoup appris sur le virus et sur ces trop nombreuses victimes : 93% des victimes du coronavirus en France avaient plus de 65 ans ; 65% avaient un facteur de comorbidité. En-dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir du coronavirus est extrêmement faible. Alors pourquoi faudrait-il vacciner un adolescent, qui ne risque absolument rien du coronavirus, au motif qu’il faut protéger nos aînés ? Ce sont bien nos anciens et les plus fragiles qui doivent impérativement et immédiatement être vaccinés.

Contrairement aux anciennes promesses du Gouvernement et du Chef de l’État lui-même, ce « pass sanitaire » concernera bien une multitude d’activités quotidiennes. Ne nous y trompons pas, ce nouveau « pass sanitaire » au-delà de priver les non-vaccinés de ces multiples activités, contraindra aussi les vaccinés à justifier pour chacune d’entre-elles, plusieurs fois par jour, de leur identité et de la possession de ce « sésame ». Sans modification par le Parlement de ce projet présidentiel, la réalité de demain correspondra aux pires inquiétudes soulevées il y a des mois à peine par ceux qui étaient alors considérés par le pouvoir comme des complotistes... De tels reniements dans la parole de l’État ne sont probablement pas étranger à la crise démocratique que traverse le pays.

Pour ma part, je refuse qu’une partie de mes concitoyens soient sanctionnés alors qu’ils n’ont commis aucune faute et alors qu’on ne leur a pas laissé matériellement le temps d’éviter ce qui est légitimement vécu par beaucoup comme une punition. Je refuse que certains des personnels soignants que nous avons ovationnés l’année passée soient aujourd’hui montrés du doigt. Et je refuse que l’on dresse les Français les uns contre les autres.

Je plaide pour trouver un équilibre entre la responsabilité collective des citoyens et le respect intangibles de leurs libertés individuelles. C’est cette ligne que je défendrai dans les jours qui viennent.

Je vous souhaite un bon week-end.
Yves Hemedinger
Député