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19 juillet 2021

Mais où est passé le Zapping d'antan ?

Bernard Friedrich

Tout ne semble pas s'améliorer avec le temps... comme le bon vin, par exemple !
Acheter les DNA du samedi était devenu un régal il y a déjà quelques mois avec ce moment délicieux de la découverte du Zapping. Chaque semaine, un dessin qui tapait juste et souvent fort et une kyrielle d'événements, d'incidents ou de déclarations tonitruantes ou à côté de la plaque des grands acteurs de la vie locale. Mais il est fini ce temps depuis trop de semaines désormais, à croire soit que les faits et gestes de nos responsables ne méritent aucune critique, soit qu'ils sont sans intérêt. Ne reste apparemment comme cible qu'un élu par défaut qui accumule « bons mots ou belles déclarations » pour toujours être présent ! Cela ne suffit hélas pas à donner à cette rubrique son charme d'antan et cela me manque... Morosité ? Il y en a déjà tant par ailleurs...

Yves Hemedinger s'en prend au pass sanitaire

Yves HEMEDINGER

Je vous invite à découvrir Mon Bilan de la Semaine n° 38

EDITO N°38 : Avant le vote de la semaine prochaine, je pose les termes du débat. N’hésitez pas à me faire part de vos remarques par mail.

Les annonces formulées par le Président de la République lundi soir ont largement surpris par leur contenu et par leur calendrier de mise en œuvre. Il suffit de parcourir la presse européenne pour constater que ces nouvelles mesures questionnent, à juste titre, bien au-delà de nos frontières nationales. Il ne s’agit pas pour moi, ici, de remettre en cause tout l’intérêt de cette vaccination. Elle a démontré son efficacité et elle s’inscrit pleinement depuis Louis PASTEUR dans les grandes avancées médicales. En revanche, je condamne avec force tous ceux qui, dès lors que l’on s’oppose ou même simplement que l’on émette des doutes sur l’utilité ou sur la mise en œuvre du « pass sanitaire », essayent, souvent caricaturalement, de nous réduire à des « antivaccins ».

Dans quelques jours, l’Assemblée nationale aura à débattre en urgence sur le Projet de Loi qui permettra l’entrée en vigueur des mesures les plus restrictives ou contraignantes annoncées par Emmanuel MACRON. Une telle remise en cause profonde et inédite de notre modèle de société aurait mérité un vrai débat apaisé, loin des caricatures et des leçons de morale. Il n’en sera malheureusement rien. Comme à son habitude, la majorité entérinera la volonté « jupitérienne » sans sourciller.

Sur le fond, je me retrouve parfaitement dans la tribune publiée dans Le Figaro et cosignée par le philosophe et député européen LR François-Xavier BELLAMY, et par Loïc HERVÉ, vice-président des Centristes (lien vers la tribune). En effet, « conditionner l’accès à l’espace public à la présentation de données de santé est une rupture historique et constitue une atteinte aux libertés disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi ». Quel est-il ? Protéger les plus fragiles !

Depuis un an et demi, nous avons beaucoup appris sur le virus et sur ces trop nombreuses victimes : 93% des victimes du coronavirus en France avaient plus de 65 ans ; 65% avaient un facteur de comorbidité. En-dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir du coronavirus est extrêmement faible. Alors pourquoi faudrait-il vacciner un adolescent, qui ne risque absolument rien du coronavirus, au motif qu’il faut protéger nos aînés ? Ce sont bien nos anciens et les plus fragiles qui doivent impérativement et immédiatement être vaccinés.

Contrairement aux anciennes promesses du Gouvernement et du Chef de l’État lui-même, ce « pass sanitaire » concernera bien une multitude d’activités quotidiennes. Ne nous y trompons pas, ce nouveau « pass sanitaire » au-delà de priver les non-vaccinés de ces multiples activités, contraindra aussi les vaccinés à justifier pour chacune d’entre-elles, plusieurs fois par jour, de leur identité et de la possession de ce « sésame ». Sans modification par le Parlement de ce projet présidentiel, la réalité de demain correspondra aux pires inquiétudes soulevées il y a des mois à peine par ceux qui étaient alors considérés par le pouvoir comme des complotistes... De tels reniements dans la parole de l’État ne sont probablement pas étranger à la crise démocratique que traverse le pays.

Pour ma part, je refuse qu’une partie de mes concitoyens soient sanctionnés alors qu’ils n’ont commis aucune faute et alors qu’on ne leur a pas laissé matériellement le temps d’éviter ce qui est légitimement vécu par beaucoup comme une punition. Je refuse que certains des personnels soignants que nous avons ovationnés l’année passée soient aujourd’hui montrés du doigt. Et je refuse que l’on dresse les Français les uns contre les autres.

Je plaide pour trouver un équilibre entre la responsabilité collective des citoyens et le respect intangibles de leurs libertés individuelles. C’est cette ligne que je défendrai dans les jours qui viennent.

Je vous souhaite un bon week-end.
Yves Hemedinger
Député

Extrait de l'interview de Coline Serreau dans Rebelle Santé n°222 de Février 2020

Sophie Meulemans : « Dans votre prochain film, "Tempêtes", vous épinglez les laboratoires pharmaceutiques. Comment avez-vous ouvert les yeux sur cette réalité ? »

Coline Serreau : « La Sécurité Sociale est une grande avancée sociale. Sauf que c'est devenu une arnaque. Les gens prennent trop de médicaments, ils ne font plus confiance à leur corps qui est l'hôpital le plus sophistiqué du monde. Les laboratoires pharmaceutiques ont besoin que les gens soient malades, qu'ils consomment des médicaments, ils ont aussi besoin que l'industrie agricole produise de quoi rendre les gens malades. Ensuite, les gens consomment leurs médicaments en pensant qu'ils sont gratuits, alors qu'ils les paient avec l'argent de leur propre travail. Et plus les gens sont malades, plus les labos s'enrichissent. C'est un système pervers. L'industrie pharmaceutique est aux mêmes mains que l'industrie agroalimentaire qui pollue et tue les sols. C'est une guerre à la population, à la terre. »



18 juillet 2021

Fabien Nierengarten

Durant mes années lycée, j'aurais volontiers séché les cours de philo et demandé au prof de fumer quelques joints, histoire de se détendre et de profiter de l'instant présent, sans se prendre la tête avec des sujets "sans importance" tels que, par exemple, la liberté, la responsabilité, la démocratie, ou encore le rapport à la vie et à la mort. Je pense même que nous avons été nombreux à ne pas trouver le moindre intérêt à réfléchir à ces questions "fumeuses" qui ont jailli bien trop tôt dans nos parcours de vie.
Aujourd'hui, j'aimerais tellement trouver du temps pour lire et comprendre ce que Rousseau et Voltaire, ces "Lumières" qui semblent avoir oublié d'illuminer notre siècle, ont bien voulu nous enseigner en s'opposant parfois violemment sur les droits et sur les obligations de la vie en société. Je pense que cela me donnerait la possibilité de répondre autrement que par de vagues ressentis ou par de simples opinions, à tous ceux qui (par naïveté, par ignorance, par intérêt, ou par pur calcul politicien) sont en train de mélanger "libertés individuelles" et "responsabilité collective".
En attendant que je puisse enfin me "ressourcer" auprès de nos philosophes, je pense donc que je vais m'abstenir de parcourir mon fil d'actualité FB où je lis parfois des propos qui me font sursauter, voire qui me font du mal. Au point de tomber par terre, sans doute par la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, peut-être par la faute à Rousseau.
N'ayant pas envie de me brouiller définitivement avec quelques personnes avec qui je pensais pourtant partager quelques valeurs et convictions, je vais donc me contenter de publier sur ma page, sans réagir sur les autres. Dans un monde où, manifestement, il est plus important de s'exprimer que d'écouter et d'échanger en toute sérénité, ça ne devrait vraiment pas choquer grand monde.



17 juillet 2021

Nabila Chajai

Coup de gueule du week-end : je devais partir travailler 3 jours en France, j'effectue un test antigénique avant mon départ qui malheureusement s'avère positif. J'en refais un 2ème, idem positif. Donc à priori pas de doute...
N'étant pas couverte en Italie, l'hôpital de Venise me prend en charge, me fait un examen complet qui atteste que je suis totalement asymptomatique, puis un test PCR. L'ARS italien devait me communiquer les résultats dans les 48h, nous sommes à 3 jours, et toujours aucune nouvelle de leur part... J'appelle un centre de la région prévu dans la gestion du virus, qui trouve mon résultat : négatif !!!!
Donc en fait
1. J'ai perdu 3 jours de boulot (et ça ne court pas les rues en ce moment) plus les frais de transports/hébergements non remboursables (dans ce cas de force majeure qui est la positivité lors d'une pandémie...).
2. Je suis lâchée dans la nature sans instructions, juste de rester chez moi, mais ne sachant même pas pour combien de jours...
J'attends toujours à cette heure que l'ARS me contacte et m'envoie officiellement le résultat de mon PCR. J'aurais pu rester en isolement encore des jours sans nouvelles de leur part et ils sont évidemment injoignables...
Savez-vous si des recours existent lorsqu'on a perdu du travail et des sous à cause de tests défectueux ???
Je sais que le plus important est d'être en bonne santé, mais voir ses comptes se vider sur des erreurs, en sachant que nous n'avons pas travaillé depuis des mois, je trouve ça hallucinant...
Merci !


Nabila CHAJAI - Photo E. Dabrowski

16 juillet 2021

Jean Linnhoff

La petite dernière de 5x9m fraîchement réalisée au restaurant "Le Colmar" à... Colmar ! Le resto se trouve à 50 m du musée Bartholdi et à 100m de la maison Pfister, d'où le choix du thème.



15 juillet 2021

Phil

Prémonitoire ? Dessin réalisé le 9 avril 2020



Réflexion

Edgar Morin

« J’ai été surpris par la pandémie mais dans ma vie, j’ai l’habitude de voir arriver l’inattendu. L’arrivée de Hitler a été inattendue pour tout le monde. Le pacte germano-soviétique était inattendu et incroyable. Le début de la guerre d’Algérie a été inattendu. Je n’ai vécu que pour l’inattendu et l’habitude des crises. En ce sens, je vis une nouvelle crise énorme mais qui a toutes les caractéristiques de la crise. C’est-à-dire que d’un côté suscite l’imagination créative et suscite des peurs et des régressions mentales. Nous recherchons tous le salut providentiel, mais nous ne savons pas comment.

Il faut apprendre que dans l’histoire, l’inattendu se produit et se reproduira. Nous pensions vivre des certitudes, des statistiques, des prévisions, et à l’idée que tout était stable, alors que tout commençait déjà à entrer en crise. On ne s’en est pas rendu compte. Nous devons apprendre à vivre avec l’incertitude, c’est-à-dire avoir le courage d’affronter, d’être prêt à résister aux forces négatives.

La crise nous rend plus fous et plus sages. Une chose et une autre. La plupart des gens perdent la tête et d’autres deviennent plus lucides. La crise favorise les forces les plus contraires. Je souhaite que ce soient les forces créatives, les forces lucides et celles qui recherchent un nouveau chemin, celles qui s’imposent, même si elles sont encore très dispersées et faibles. Nous pouvons nous indigner à juste titre mais ne devons pas nous enfermer dans l’indignation.

Il y a quelque chose que nous oublions : il y a vingt ans, un processus de dégradation a commencé dans le monde. La crise de la démocratie n’est pas seulement en Amérique latine, mais aussi dans les pays européens. La maîtrise du profit illimité qui contrôle tout est dans tous les pays. Idem la crise écologique. L’esprit doit faire face aux crises pour les maîtriser et les dépasser. Sinon nous sommes ses victimes.

Nous voyons aujourd’hui s’installer les éléments d’un totalitarisme. Celui-ci n’a plus rien à voir avec celui du siècle dernier. Mais nous avons tous les moyens de surveillance de drones, de téléphones portables, de reconnaissance faciale. Il y a tous les moyens pour voir surgir un totalitarisme de surveillance. Le problème est d’empêcher ces éléments de se réunir pour créer une société totalitaire et invivable pour nous.

À la veille de mes 100 ans, que puis-je souhaiter ? Je souhaite force, courage et lucidité. Nous avons besoin de vivre dans des petites oasis de vie et de fraternité. »

14 juillet 2021

Je ne serai pas au Festival Voix vives de Sète...

Marie-Laure Ruiz-Maugis

Je ne serai pas au Festival Voix vives de Sète, ni au Festival de flamenco de Perpignan (qui risque d'être annulé au grand désespoir de l'organisateur), ni dans un café ou un restaurant sur la destination de nos vacances à la fin de l'été.
Est ce que je le regrette ? Non.
D'une part car cela serait renier ce qui m'a retenu de me faire vacciner jusque-là, et d'autre part, parce même si j'étais vaccinée, j'aurais beaucoup de mal à me retrouver entre seuls "élus" satisfaits du sort réservé aux "parias".
Je me réjouis sincèrement de ne pas risquer de contaminer mes congénères vaccinés, dont il ne me viendrait pas à l'idée de contester le choix, par un virus dont je serais hypothétiquement porteuse, et je leur souhaite de belles réjouissances entre vaccinés.
Le flicage sur les terrasses, dans les fêtes de plein-air, les bals de l'été sous les lampions, les lectures poétiques, ce sera sans moi.
Je serai certainement contrainte à la vaccination, au risque de paraître lâche et de faire se gausser les bien-pensants, pour pouvoir poursuivre mes activités car je ne vis pas d'eau fraîche (les arrêter ne nuirait pas à moi seule, mais également à des personnes auxquelles je suis associée), continuer à faire vivre mes enfants et leur offrir une vie normale.
Les vaccinés devraient se réjouir, non pour ma santé dont ils n'ont que faire, mais de la réussite d'une politique gouvernementale qui repose uniquement sur la force, la répression et la contrainte.
J'ai été touchée par le passé par une maladie grave, je sais ce que sont la peur de la mort, que j'apprivoise chaque jour, et la souffrance. Je ne manque pas d' empathie. Je ne suis pas anti vax, étant vaccinée contre plein de trucs comme le sont mes enfants. Je ne suis pas non plus une dangereuse agitatrice et j'espère ne pas être trop décérébrée.
Je pense que la seule réponse vaccinale ne permettra pas de sortir de cette crise du Covid et de ses variants présents et à venir.
J'apprends que les restaurateurs qui ne contrôleraient pas leur établissement sont menacés d'une amende de 45 000 euros et d'un an de prison ferme, soit une peine réservée à des criminels.
Si le Covid et ses victimes sont une réalité, la politique gouvernementale continue de montrer son incapacité à régler cette crise avec raison et mesure.



Photo : Sète, Festival Voix vives, 2020