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12 avril 2021

Concordat en Alsace-Moselle : faut-il le supprimer ?

Public Sénat
Par François Vignal - Publié le 10/4/2021

C’est l’objet d’un amendement des sénateurs communistes, qui sera examiné lundi dans le cadre du projet de loi sur le séparatisme, alors qu’un sondage montre que l’idée de l’abrogation gagne du terrain en Alsace-Moselle. Mais à droite, comme à gauche, beaucoup d’élus s’opposent à la suppression du Concordat, héritage napoléonien.

Une polémique et un sondage qui relancent le débat sur le Concordat. Le principe d’une subvention de 2,5 millions d’euros accordée par la mairie de Strasbourg à une mosquée, portée par l’association Milli Görüs, proche du régime d’Ankara, a déclenché la polémique que l’on sait. Et quelques confusions. « Ce n’est pas le Concordat, mais la non-application en Alsace-Moselle de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905, qui permet aux collectivités de financer les cultes » précise Pierre Ouzoulias, sénateur PCF, archéologue et chercheur au CNRS.

Puis un sondage Ifop, commandé par le Grand Orient de France, principale organisation franc-maçonne du pays et chantre de la laïcité, a jeté le trouble chez les partisans du Concordat. Selon ce sondage, 78 % des personnes interrogées dans tout le pays seraient favorables à l’abrogation du Concordat. Mais surtout, 52 % des personnes habitants l’Alsace-Moselle (échantillon de 801 personnes) se déclarent pour l’abrogation.

Le fruit d’une histoire tumultueuse

Il n’en fallait pas moins pour interroger le sens du Concordat. Un peu d’histoire d’abord. En 1801, Napoléon signe avec le Pape Pie VII le Concordat pour organiser le culte en France. « Une forme de mise sous tutelle de la religion catholique qui permet de nommer les évêques, les ministres des cultes et de les rémunérer. La religion catholique devient une forme de service public » explique Pierre Ouzoulias. Abrogé en 1905 par la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, le Concordat subsiste en Alsace-Moselle. Le fruit d’une histoire tumultueuse, qui a vu ces territoires annexés par l’Allemagne en 1870. De retour en France en 1918, puis de nouveau en 1945, après la Grande guerre et la Seconde guerre mondiale, l’Alsace et la Moselle conserveront le régime concordataire tout comme le droit local. Le Concordat s’est entre-temps élargi aux deux cultes protestants (luthérien et calviniste) et au culte israélite. Et c’est tout. L’islam n’est pas concerné par le Concordat.

Outre la rémunération des ministres des cultes par l’Etat, c’est-à-dire les prêtres, les évêques, les pasteurs et les rabbins, le Concordat permet aussi l’enseignement religieux à l’école ou des cursus de théologie protestant et catholique aux universités de Metz et Strasbourg.

« Le sondage montre que les choses ont énormément évolué »

C’est dans ce contexte que le Sénat examine depuis deux semaines le projet de loi sur le séparatisme. Les sénateurs du groupe communiste (CRCE) vont en profiter pour défendre lundi un amendement qui vise tout bonnement à abroger le Concordat. « Les vrais séparatistes, c’est nous ! » lance Pierre Ouzoulias, qui précise : « Séparatistes dans le sens d’Aristide Briand et de Jean Jaurès, qui défendaient la séparation des Eglises et de l’Etat en 1905. On souhaite que ce soit réel sur tout le territoire : Alsace, Moselle, mais aussi Guyane, Mayotte, Wallis et Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon ». Le communiste ne comprend pas l’opposition à la fin du Concordat :

« On sent l’hypocrisie. Si la laïcité est un pilier de la République, il faudra m’expliquer pourquoi elle ne peut pas s’appliquer sur tout le territoire national… »

Le sondage tombe à point nommé pour les opposants au Concordat. « Ça fait des années que les élus des départements concernés disent que la population y est très attachée. Mais le sondage montre que les choses ont énormément évolué. Il y a un rejet du dispositif, qui est aussi une forme de rejet de l’expression religieuse dans la sphère publique » estime le sénateur PCF, « ça fait 20 ans que la question religieuse est rabâchée dans la sphère publique, il y a une saturation ».

« Il faut que la loi de 1905 s’applique partout et sans exception »

Alors que la droite sénatoriale multiplie les amendements qui visent l’islam radical, mais aussi parfois presque l’islam dans son ensemble, au regard de la tournure des débats, Pierre Ouzoulias pense que « la majorité sénatoriale joue les pompiers incendiaires avec ce texte et devrait faire attention ». « Ils veulent montrer qu’ils sont forts par rapport à l’islam politique. Mais ils ont conscience qu’en faisant ça, ils restreignent la liberté d’exercice des cultes. Les évêques leur ont dit. Mais ils ne veulent pas l’entendre car ils estiment que ce sont des dommages collatéraux. On est à front renversé. C’est mon groupe qui dit que ça va trop loin », ajoute le sénateur PCF des Hauts-de-Seine, qui qualifie même le texte de « loi néo-concordataire. C’est une extension du Concordat à la totalité du territoire national. Car la modification de la loi de 1905 soumet les associations cultuelles à une nécessité beaucoup plus sévère de contrôle ».

« Il faut que la loi de 1905 s’applique partout et sans exception », insiste Pierre Ouzoulias, « mais on sera très seuls dans l’hémicycle. Le RDSE est avec nous. Mais les écologistes n’y sont pas favorables, le PS est divisé et la droite est contre. En face c’est la ligne Maginot ».

« La population alsacienne est attachée au Concordat, quoi que dise ce sondage »

En effet. Pour le sénateur LR du Bas-Rhin, André Reichardt, pas question de toucher au Concordat. « La population alsacienne est attachée au Concordat, quoi que dise ce sondage réalisé par le Grand Orient de France. Les questions sont orientées », souligne l’élu du Bas-Rhin. Il est vrai que la manière de poser les questions d’un sondage est tout sauf anodine. Ici, les questions posées par l’Ifop tournent autour du coût, notamment celle-ci, qui donne les 52 % du sondage : « Personnellement, seriez-vous favorable ou opposé à l’abrogation du Concordat en Alsace-Moselle afin d’y faire cesser le financement public des salaires des ministres des cultes catholique, luthérien, réformé et israélite ? ». « Je m’étonne même qu’il n’y ait pas plus de personnes qui ne veulent pas payer », ironise André Reichardt. Il prévient :

« Il n’est même pas question une seconde que nous laissions faire une abrogation éventuelle. Je note d’ailleurs que le gouvernement ne le souhaite pas lui-même. »

Mais qu’est ce qui justifie aujourd’hui encore de financer les prêtres ou les pasteurs ? « On pourrait se dire que cet accord, après 220 ans, pourrait être modifié, mais il est inscrit chez nous dans un droit local qui, pour nous, forme un tout indivisible » soutient André Reichardt. « Le droit local, c’est bien plus que le droit des cultes. Il porte sur l’administration communale, la chasse, l’artisanat, la sécurité sociale, plein de points. Si on touche un pan du droit local, qui constitut un tout solidaire, à terme, c’est la fin du droit local », craint l’élu alsacien.

« Le Concordat n’est pas du tout une atteinte à la laïcité, c’est complémentaire »

Même défense du Concordat de la part de Laurence Muller-Bronn, sénatrice LR, qui était en numéro 2 sur la liste « Les voix de l’Alsace au Sénat » d’André Reichardt. « Le Concordat fait autant sens que les autres lois napoléoniennes en France, qui sont tout aussi vieilles. Ce n’est pas démodé » soutient la sénatrice. Quant au sondage, « on peut leur faire dire ce qu’on veut. C’est le Grand Orient qui l’a commandé ».

Pour Laurence Muller-Bronn, « le Concordat n’est pas du tout une atteinte à la laïcité, c’est complémentaire. Ce qui se passe en Alsace, c’est une richesse supplémentaire. On a la possibilité d’acquérir des connaissances sur les croyances, ça donne un regard beaucoup plus ouvert sur le monde ».

« Pour beaucoup de gens, le Concordat, c’est financer des mosquées. Or ce n’est pas ça. Il y a une confusion »

Il n’y a pas qu’à droite que le Concordat est défendu. A gauche aussi. Si le groupe écologiste va s’abstenir sur l’amendement des communistes, Jacques Fernique, sénateur EELV du Bas-Rhin, va s’y opposer. « Il me semble nécessaire de maintenir le statut local » dit le sénateur, qui avance ses arguments : « C’est d’abord une question de compensation » en raison « d’une rupture historique liée à notre histoire tourmentée » ; « Il y a ensuite l’argument européen. Du point de vue d’autres pays, comme l’Allemagne ou l’Italie, la reconnaissance des cultes est tout à fait classique » ; « Sur le plan constitutionnel, une décision de 2013 tranche et dit clairement que le droit des religions en Alsace-Moselle est compatible avec le principe de laïcité et est conforme à la Constitution » ; « C’est aussi une question de concorde, ça participe au mieux vivre ensemble sociétal ».

Même s’il s’étonne du résultat du sondage, Jacques Fernique reconnaît cependant qu’« il est clair qu’il y a quelque chose qui a chamboulé l’opinion publique, c’est conjoncturel. C’est l’ambiance de cette loi étrange sur le séparatisme et la polémique, surjouée par les services du ministère de l’Intérieur, sur la mosquée de Strasbourg. Pour beaucoup de gens, le Concordat, c’est financer des mosquées. Or ce n’est pas ça. Il y a une confusion ».

Jacques Fernique (EELV) veut élargir le Concordat à l’islam

Le sénateur écologiste souhaite malgré tout une évolution du Concordat… mais pour aller plus loin. Au nom « du principe d’égalité entre les cultes », « il faut réfléchir – c’est ce que la commission Stasi proposait – d’élargir le club des quatre cultes statutaires à la religion largement présente en Alsace-Moselle, c’est-à-dire l’islam, pour mieux l’intégrer ». « Ce n’est pas simple », reconnaît le sénateur EELV, « mais on pourrait déjà avoir par exemple une formation, dans le cadre universitaire, des ministres du culte musulman ».

Idée que ne rejette pas Laurence Muller-Bronn. « Je ne sais si c’est possible légalement, mais si ça l’était, pourquoi pas. Je n’ai rien contre. Il vaut mieux parler de la foi des gens que de la laisser vivoter. À ce moment-là, il y a des règles et elles s’appliquent à tout le monde ». De quoi nourrir les débats en séance, lundi au Sénat, à partir de 17 heures.

https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/concordat-en-alsace-moselle-faut-il-le-supprimer-188539?fbclid=IwAR10EDY5lMGslhs49SgulT79VhldVtMJDn8OmtQvsKoQhRF8UgBcIOrCuHc

11 avril 2021

Mouvement Radical

Clément Gorsy

Je souhaite aujourd’hui vous annoncer ma candidature à la présidence de la fédération haut-rhinoise du Mouvement Radical.
Après une période un tant soit peu compliquée pour notre fédération, je souhaite me consacrer pleinement à sa reconstruction.
Je pense que les valeurs du radicalisme coulent dans les veines de notre territoire alsacien, cette terre imprégnée d’humanisme, d’Europe et qui a toujours su grandir en défendant ses valeurs, valeurs qui sont également celles de notre bien le plus cher, la République.
Cette reconstruction, je la souhaite dans l’écoute et la co-construction, tel un manager, j’estime que le rôle d’un président de fédération se joue dans l’écoute des adhérents, des élus, des citoyens à parts égales.
Chaque avis doit être entendu sans jugement.
Au-delà de l’écoute, le travail de reconstruction lui aussi devra se faire de chaque pierre et en bon manager il m’incombera de veiller à la stabilité de l’édifice.
Je souhaite également redonner sa place dans le débat à notre formation politique et nous mènerons ensemble des discussions ouvertes et cordiales avec les autres formations politiques de notre territoire.
L’engagement est pour moi un mot que je considère comme l’une des clés de voûte quand on souhaite occuper une place dans une formation politique.
Mon engagement à débuté à l’âge de 16 ans où j’ai pour la première fois adhéré à une formation politique.
Technicien agroalimentaire de formation, mon ADN est empreint de la volonté du travail bien fait en respectant des principes élémentaires de qualité, cela m’a conduit dans divers secteurs ou j’ai occupé des postes de manager, dans lesquels j’ai toujours mis l’humain au centre.
Mettre l’humain au centre du débat et non plus à la marge, voici un des grands défis de la société de demain, en se posant la question de savoir ce que nous souhaitons laisser en héritage à nos enfants, ceci en intégrant directement les jeunes au projet d’avenir.
Ceux qui me connaissent, savent que j’utilise souvent cette expression : « Je ne souhaite pas être le ventriloque de la jeunesse mais le catalyseur afin de porter leurs paroles et ressentis et mener le combat avec eux. »
Aujourd’hui, nous voyons les changements sur notre territoire, la CEA est l’exemple de ce changement avec de beau enjeux à la clé si, et seulement si chaque citoyen peut s’exprimer et être représenté correctement dans les instances politiques ; c’est pour ces raisons que je ne briguerai aucun mandat durant les 3 années de présidence afin de pouvoir soutenir des femmes et des hommes de notre mouvement qui souhaitent défendre les valeurs du radicalisme dans nos organes politiques locaux.
Je terminerai en remerciant Patrice VEZINE et Jean-Daniel REBER qui on accepté de s’engager à mes côtés pour former un nouveau bureau fédéral.
J’adresse également une attention toute particulière à mon amie Laurine Roux, candidate à la présidence de la fédération bas-rhinoise du mouvement radical avec qui j’aurais, je l’espère, la chance de travailler et créer des projets et une dynamique sur tout le territoire alsacien.
Je conclus par les mots de cette dernière qui feront sans doute le ciment de nos deux fédérations :
« Si le radicalisme était un sport il serait sans nul doute un triathlon : rigueur, détermination, engagement sincère dans la durée, abnégation, adaptation au terrain et aux épreuves, territoires variés, diversité, respect de l'autre, débats parfois tonitruants mais à la fin toujours un bon repas convivial, humain et fraternel pour reprendre des forces ! »



Phil



10 avril 2021

Galerie Murmure

Chers amis, clients et amateurs d’art,

En réaction à la complexité de la situation sanitaire actuelle, la galerie Murmure souhaite pouvoir garder le lien avec vous en vous offrant quelques bulles artistiques.

Si ces « petites bulles » qui font la poésie des vernissages sont désormais reléguées aux rangs de nos souvenirs heureux, je vous propose de les transformer en éblouissements plastiques.

Je vous présenterai régulièrement quelques œuvres de la galerie Murmure, petites bulles évanescentes, qui je l’espère, vous offriront l’ivresse !

Voici les trois premières bulles :


Paysage avec plantes, de David Daoud, Graphique à l’encre de Chine sur
papier tissé, 2021, 200 cm x 160 cm


Attente, de David Daoud, Sculpture en plâtre, 2020, Hauteur : 43 cm


Batz, d’Eduardo Chillida (1924 – 2002), Eau forte aquatinte sur papier
de Chine, 1984, Signée, numérotée, 53 x 75.5 cm, Pr 21 x 17.2 cm


Call and Collect : si vous souhaitez acquérir une œuvre de la galerie Murmure (www.galerie-murmure.com), vous pouvez me contacter au 03.89.41.49.25 ou contact@galerie-murmure.fr.

Prenez bien soin de vous,
Audrey

Le festival international de Colmar est maintenu

Du 3 au 14 juillet 2021 se déroulera la 32e édition du Festival international de Colmar porté par l’office de tourisme et dirigé depuis 23 ans par Vladimir Spivakov, célèbre violoniste et chef d’orchestre. La programmation artistique sera sensiblement la même que celle programmée, puis annulée en 2020.

Lire l'article de Dom Poirier / DNA

Le pianiste Grigory Sokolov sera présent le 10 juillet dans un programme consacré à Mozart et à Schumann

[Musée Unterlinden] Le peintre Yan Pei-Ming, témoin de la «Pandémie»

[RFI]
Il est l’un des peintres contemporains les plus reconnus. Yan Pei-Ming a mis à profit le deuxième confinement, en France, pour réaliser une œuvre monumentale intitulée « Pandémie », témoignage sombre de ce que le monde entier traverse à cause du Covid-19. La toile est installée à Colmar, au musée Unterlinden, dans une exposition qui lui est consacrée et intitulée « Au nom du père ».

La toile sera accessible au public dès la réouverture des lieux de culture.



So french !

Professeur Schmeerwurscht (HEB'DI)

Un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour le Figaro et France Info révèle que plus de 7 Français sur dix soutiennent les règles annoncées mercredi par Emmanuel Macron, mais que 46% d’entre eux n’ont pas l’intention de les respecter scrupuleusement, 39 % pensent s’autoriser quelques écarts, 7 % envisagent carrément de bafouer ces règles ou s’y opposer.


La mentalité française résumée en quelques chiffres…

Lire la revue de presse du professeur Schmeerwurscht (HEB'DI)
https://www.hebdi.com/2021/04/09/jeanne-darcloch-par-le-professeur-schmeerwurscht/

8 avril 2021

"Lire et chiner" change de propriétaire

Idéalement située juste en face de la maison Pfister dans le centre historique de Colmar, la librairie "Lire et chiner" vient de changer de propriétaire suite au départ à la retraite de Fabrice Schnell.
Vous aurez désormais affaire à la jeune et dynamique Laeticia qui n'est pas une novice, elle travaillait dans la librairie depuis de nombreuses années. Elle se fera un plaisir de vous aider à trouver le livre rare, l'affiche ancienne, la lithographie de Tomi Ungerer (ou autre) que vous cherchez. Ou ne cherchez pas. C'est le plaisir de chiner - comme l'indique le nom de la librairie - qui vous est offert, avec le sourire de Laetitia en prime.
Et consciente du fait que des prix trop élevés peuvent constituer un frein à l'achat, surtout en cette période d'incertitude et de concurrence féroce, notre libraire envisage d'appliquer des prix au plus juste.
Enfin, il convient de saluer l'heureuse initiative de vouloir pérenniser une des rares activités culturelles de la rue des Marchands envahie par les boutiques à touristes. La librairie a failli, dans un premier temps, être transformée en un énième magasin de souvenirs...
E.D.

Librairie "Lire et chiner" - livres neufs et anciens - achat, vente, expertise
36 rue des Marchands 68000 Colmar
03 89 24 16 78
lireetchiner@free.fr

7 avril 2021

Le gag de l'attestation de déplacement



MF : Non pas avant le couvre-feu et pas dans un rayon de 10 km !

JN : Ben si il en faut une.

MF : Non je ne pense pas !

JN : Regarde bien et tu verras.

LA : Non, il ne faut pas d'attestation si on a sur soi un justificatif de domicile. Avant couvre-feu et dans un rayon de 10 km. Si on a pas de justificatif de domicile il faut cocher la case sur l'attestation, mais sinon il n'en faut pas.

FB : C'est juste : justificatif d'identité ou de domicile sinon attestation même avant 19 h et même dans un rayon de 10 km.

AGW : Tu t'es fait arrêter ?

FLM : Il faut au moins un justificatif de domicile dans les 10 km.

MF : Oui mais pas besoin d’attestation...

FLM : Non, pas besoin.

MF : Merci !

RB : Justificatif de domicile OU attestation, il faut l'un des deux, même dans les 10 km.

FLM : Oui, l'un des deux. Une preuve de domicile suffit, c'est ce qu'elle dit. L'obligation de l'attestation tombe de facto.

BF : Il faut avouer qu'ils ont semé un tel bordel qu'effectivement on ne sait plus que faire. QUE NOS AUTORITÉS NOUS DISENT ENFIN CE QUI EST LA RÈGLE !

MF : Il ne faut pas d’attestation en dehors du couvre-feu et dans un rayon de 10 km !

CB : Si, dans le rayon de 10 km, à défaut de justificatif de domicile...

MCB : Oui il en faut un.

FK : Non, dans un rayon de 10 km, un justificatif de domicile suffit en cas de contrôle.

EC : Exact.

VV : Ce n'est pas ce qu'ils ont dit lors de leur grand "oral".

JN : Fais attention.

VV : Oui ben c'est bon. L'imprimante va de nouveau servir.

JN : Tu peux le télécharger sur ton téléphone.

VV : J'ai acheté des cartouches. Je vais les rentabiliser.
Plus ça va et plus ils nous proposent de tout faire par smartphone.
Et pourtant je suis de la génération qui est censée avoir le nez dessus tout le temps.
NON, je ne suis pas d'accord.

MF : C’est exactement ça !

RB : "les sorties sont autorisées dans un rayon de 10 km autour de son domicile sur présentation d’un justificatif de domicile OU de l’attestation de déplacement". https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus?fbclid=IwAR1TO3DyHSEqLUyFsq3dG9dHQHueHjMeuPSEd1z5NBNZx7camNQ53j3RjQc

VM : C'est ce que j'ai posté...

DCK : Il faut un justificatif d'adresse en effet !

CLD : Pas si tu as un justificatif de domicile sur toi.

LM : çe qui habite colmar pas besoin attestation à part ci tu à un rdv chez medical pour 17h ou 18h que tu sort tard il y à attestation pas la journé

CDK : Bah non pas besoin.

RM : Non, pas en dessous de dix km, je confirme les dires d'autres. Un justificatif de domicile suffit.

FN : Non... sauf si tu roules jusqu'à St Tropez...

MBS : Ces différents commentaires nous démontrent bien la clarté des informations transmises. Bon courage à tous !
https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Attestations-de-deplacement?fbclid=IwAR2LVlgIIpRDKur1ojR1nUoRVy3dBlNTIMbZqTDOJmD-g1mH-sFqhaVFDpU

LC : Pas d’attestation dans un rayon de 10 km et dans les heures de sorties 6 h 19 h, juste un justificatif de domicile en dehors des heures de sorties après 19 h une attestation couvre feu ... et au-delà de 10 km une attestation avec 1 des motifs à cocher !

FO : Exactement, étant donné que la règle est le télétravail, une attestation de sortie est nécessaire pour aller travailler en présentiel. À bon entendeur...

LC : Pas si vous avez l’attestation employeur !



Cours à distance : le témoignage d'un professeur

Marcel Schelcher

Ayant réalisé 250 heures de cours particuliers de français et de philosophie à distance (via Skype) avec des élèves de 3ème, de 2nde, de 1ère et de terminale pendant le premier confinement (de mars à mai 2020), et environ 300 pendant le second - et maintenant le troisième - reconfinement depuis le début de l'année scolaire 2020-2021, j'aurais évidemment quelques nuances à apporter par rapport à la généralisation un peu hâtive du propos sur "le distanciel", que je comprends pourtant quand on voit l'inadmissible mascarade ministérielle d'hier après les prétendus piratages mondiaux et cyberattaques allégués par le ministre Blanquer pour justifier le nouveau chaos des ENT (Espaces numériques de Travail) gérés par l’Éducation nationale dès le début de la journée d'hier ! Mon expérience des cours à distance, ce sont d'abord les traces écrites qui restent de chacun de mes cours. En effet, le principe que j'ai adopté dès le départ, c'est que pour chaque séance (de 1h à 1h30), nous produisons des "google.docs" partagés avec chacun.e de mes élèves et qui sont affichés et complétés à chaque séance hebdomadaire : grilles d'analyses de textes, plans de commentaires ou de rédactions ou dissertations, etc. Ces "google.docs" représentent en ce début d'avril entre 50 et 150 pages par élève et constituent des outils de révision par excellence, notamment pour le brevet ou les épreuves anticipées de français du baccalauréat. Le deuxième principe, c'est que l'élève a un travail à effectuer entre deux séances pour compléter son "google.doc" personnalisé qui est aussitôt partagé avec le professeur. Le dernier principe, en matière de production écrite, c'est que pour chaque rédaction, ou commentaire, ou dissertation l'élève produit une première proposition de plan qui est amendée et enrichie au cours de la séance suivante, puis rédige un "premier jet" (brouillon) qui sera lui aussi amélioré, enrichi et corrigé, jusqu'au devoir définitif. Au terme de cette deuxième année d'expérience de l'enseignement à distance, j'ai découvert que certains élèves ont besoin de "présentiel" (pour des raisons souvent liées à l'affectif), tandis que d'autres sont très à l'aise avec un environnement numérique... Pour tous les élèves, on ajoute (chaque fois que c'est possible) des séances en présentiel, en particulier pour l'entraînement aux épreuves orales. En conclusion, je voudrais valoriser ici le parcours de tous ces élèves à qui j'aurai évité le "décrochage" dès le mois de mars l'année dernière, et dans les semaines que nous traversons... Je sais que ces cours à distance sont précieux dans les familles où les parents ne sont pas en mesure d'accompagner leurs enfants, ainsi que pour les élèves dont les professeurs attitrés (pour certains peu formés à l'enseignement à distance) se contentent trop souvent de transmettre des devoirs par mail, sans accompagnement personnalisé...! Donc, il ne faut pas généraliser...! Le métier d'enseignant est un métier, celui de parents en est un autre, et seul le dialogue permanent entre parents, enseignants et élèves peut contribuer à la réussite de ces derniers. Pour certain.e.s de mes élèves, les parents apparaissent d'ailleurs sur l'écran partagé en fin de cours pour que nous fassions ensemble le point sur les apprentissages en cours.