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2 avril 2021

Philippe Breton

Le seul chiffre important dans la crise du coronavirus est celui de l'abstentionnisme vaccinal

« L'abstention vaccinale » semble avoir de beaux jours devant elle. Curieusement, une partie de ceux qui s'abstiennent aux élections, sont aussi, probablement des abstentionnistes vaccinaux. Belle piste de réflexion ! Le sécessionnisme, concept très englobant et fente sociale à très grande portée, est bien la grande maladie des temps modernes. Si le nombre des abstentionnistes vaccinaux s'avérait trop important, le risque serait grand que la crise s'éternise.

La fameuse sortie de la crise du coronavirus dépendrait-elle d'un seul chiffre ? Trop faible, la crise s'éterniserait avec des conséquences incalculables, à la hauteur d'un changement majeur de société. Très élevé, nous retrouverions rapidement nos vies d'avant.

Le problème est que personne n'est capable à l'heure actuelle d'évaluer ce chiffre, d'où une incertitude majeure qui rend l'action politique très incertaine.

De quel chiffre s'agit-il ? Celui des entrées en réanimation ou des décès ? Non, ce chiffre est dans une phase presque naturellement ascendante, il peut varier au fil des politiques de confinement et de déconfinement, mais, sans véritable point d'arrêt (traitement ou vaccin), il semble voué à la croissance. Nous en sommes les spectateurs.

Celui du nombre des vaccins disponibles alors ? Inutile de revenir sur les péripéties de production, de livraisons, sur les jeux politiques et stratégiques, la tendance à terme est nette, il y aura bientôt assez de vaccins pour tout le monde, dans la plupart des pays. Ce sera comme les masques, rares au début, bradés à la fin. La question n'est pas celle du nombre de vaccins mais celle de savoir combien de personnes d'une population donnée s'abstiendront de se faire vacciner. C'est LE chiffre qui déterminera toute la suite.

Aujourd'hui la situation est simple : il y a moins de vaccins qu'il n'y a de personnes qui veulent se faire vacciner. On a donc l'impression d'une dynamique qui conduirait, par un curieux déterminisme, à ce que finalement tout le monde se fasse vacciner, au fur et à mesure de l'arrivée de quantités de plus en plus importante de doses. Et dans ce cas, nous dit-on, « en septembre tout sera terminé ».

Mais ce raisonnement, cette illusion plutôt, oublie que, selon toute probabilité, un moment arrivera où, alors que les vaccins seront largement disponibles, la vaccination ralentira, faute de candidats, puis s'arrêtera. Oubliée alors la fameuse et un peu abstraite « immunité collective ».

La sortie de crise dépendra alors du nombre de personnes effectivement vaccinées, nombre qui n'évoluera plus à partir d'un certain moment. Nous disposons de plusieurs indicateurs qui dessinent une tendance assez pessimiste. Fin mars, plus de trois millions de personnes de plus de 75 ans en France, ne sont toujours pas vaccinées, alors qu'elles en ont la possibilité. Une partie non négligeable des soignants sont toujours des abstentionnistes vaccinaux.

L'abstention vaccinale semble avoir de beaux jours devant elle. Le fait qu'une partie des plus de cinquante ans, craignant très rationnellement de tomber malade, se ruent sur les vaccins, cache la difficulté qui s'annonce quand les populations plus jeunes seront concernées, ou plutôt ne se sentiront pas concernées. Sans compter les innombrables « antivax » qui sont persuadés que tout cela n'est que prétexte aux Etats pour injecter des nanoparticules traçantes, ou qui nient même l'existence d'une quelconque pandémie.

Curieusement, une partie de ceux qui s'abstiennent aux élections, sont aussi, probablement des abstentionnistes vaccinaux. Belle piste de réflexion ! Le sécessionnisme, concept très englobant et fente sociale à très grande portée, est bien la grande maladie des temps modernes.

Si le nombre des abstentionnistes vaccinaux s'avérait trop important, le risque serait grand, malgré l'immunisation temporaire dont bénéficient ceux qui ont déjà été malades, que la crise s'éternise et connaisse un variant plus grave : l'émergence d'une société où certains sont protégés et privilégiés, tandis que ceux qui ne croient pas en l'existence d'une pandémie en seraient les premières victimes, sur le plan sanitaire comme sur le plan social, avec tous les risques de fractures sociales qui en découleraient.

Philippe Breton
28 mars 2021

[Philippe Breton est sociologue, docteur d’État en sciences de l’information et de la communication. Il est professeur émérite des universités à l’université de Strasbourg.]
[Musée Unterlinden, jusqu'au 06 septembre 2021]

Exposition inédite consacrée à la vie et l’œuvre de Yan Pei-Ming

Au printemps 2021, le Musée Unterlinden à Colmar consacre une importante exposition à l’artiste Yan Pei-Ming, peintre contemporain mondialement reconnu pour ses tableaux de taille monumentale, souvent monochromes, brossés à large coups de pinceaux.
En écho au célèbre Retable d’Issenheim, chef-d’œuvre de ses collections, le musée présente une lecture inédite de l’œuvre de l’artiste dont l’esprit et le travail coïncident avec les thèmes de la filiation, du sacré et du sacrifice, traités par Grünewald cinq siècles plus tôt.
Cette exposition intitulée « Yan Pei-Ming – Au nom du père », invite le visiteur à parcourir quatre décennies de la carrière du peintre. Elle rassemble de façon exceptionnelle en France plus de cinquante tableaux majeurs et une douzaine de dessins et aquarelles issus d’institutions publiques et de collections privées européennes, ainsi que du fonds personnel de l’artiste.
À travers ce projet, Frédérique Goerig-Hergott, conservatrice en chef au Musée Unterlinden, propose une lecture intimiste de l’œuvre de Yan Pei-Ming. Elle s’intéresse notamment au regard que le peintre porte sur sa propre identité, son évolution stylistique et son rapport à l’art. Le parcours dominé par les portraits et les autoportraits évoque et interroge le rapport de l’artiste avec ses origines, de Mao jusqu’à la figure du père, sans oublier les « paysages internationaux » et ceux de Shanghai.



1 avril 2021

Osterputz

Le grand nettoyage de printemps vu par Phil



L'école maîtrisienne recrute

Claire Ferdoelle

Une école unique et gratuite à Colmar
Votre garçon aime chanter ?
L’école maîtrisienne, département du Conservatoire, recrute des garçons entrant au CE2 ou CM1 pour la prochaine rentrée scolaire.
Elle est le fruit d’un partenariat entre la Ville de Colmar et l’Education Nationale.
Plus qu’une école de chant choral, elle propose des cours collectifs ou individuels variés : piano, formation musicale, percussions, mime, technique vocale…
Tout au long de l’année, auditions, concerts, enregistrements et tournées (en France ou à l’étranger) font vivre à ces élèves une expérience passionnante.
Cette formation originale développe l’esprit de groupe, la confiance en soi, le sens artistique et apporte une ouverture culturelle très enrichissante pour les enfants.
Les garçons - du CE2 à la 3ème - sont en Classes à Horaires Aménagés Musique et sont scolarisés à l’école d’application Jean-Jacques Rousseau, puis au Collège Victor Hugo.
Les professeurs de l’école maîtrisienne assurent la formation vocale et musicale les après-midis.
Aucune connaissance musicale préalable n’est requise.
Audition de recrutement : mercredi 12 mai 2021
Fiche de candidature sur le site www.maitrisecolmar.com
A retourner renseignée info@maitrise-colmar.asso.fr avant le 10 mai 2021.



Galerie Murmure

Chers amis, clients et amateurs d’art,

Gael Poulain de TV7 présente les œuvres de l’artiste David Daoud à la galerie Murmure avec la délicatesse de son regard personnel. Son émission est visible toute la semaine sur TV7 et sur le site Internet de la galerie Murmure en suivant ce lien :

⇒ https://www.galerie-murmure.fr/actualites/reportage-invitation-au-voyage/

Par la magie de sa caméra, elle oriente notre regard sur la poésie des détails. Elle surfe tout en douceur sur les lignes des personnages sculptés pour rebondir sur l’expressivité des personnages dessinés. De ses focus et prises de vues émergent une présentation sensible de l’exposition actuelle à la galerie Murmure.

Un grand merci à Gael pour ce beau reportage !

Amicalement,
Audrey



 Selon que l'on considère le verre à moitié vide ou à moitié plein :

- Les terrasses resteront fermées jusqu'à la mi-mai.
- Les terrasses rouvriront (sous condition) à partir de la mi-mai.



31 mars 2021

Suite à l'allocution du président de la République, Eric Straumann détaille les mesures annoncées et répond en direct aux questions des internautes.

https://www.facebook.com/eric.straumann/videos/10224406743379872


Méli-mélo


⬦ [Citation] - C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison.
Coluche


⬦ [Vaccination] - Bon, il semble qu'on ait sauvé les octogénaires, on va pouvoir s'occuper des septuagénaires. Poussez pas, votre tour viendra !
PLR - 18/3/2021


⬦ Le rire est un vaccin universel.
Simon Berryer, dit Sim


⬦ [Cérémonie des César] - Corinne Masiero, elle a fait plus pour les intermittents avec son cul, que Roselyne Bachelot avec sa tête.
Waly Dia


⬦ [Stationnement] - Colmar reste une ville à taille humaine, on peut la parcourir à pied et s'y promener sans trop de mal en se garant un peu en périphérie sur des places gratuites et marcher. Le prix du stationnement est un faux débat dans ce cas de figure... encore faut-il y trouver un intérêt à y venir ?


⬦ Je remarque : on se tait de plus en plus !
... Et la vie s’arrête de plus en plus !
Je dis "non" de plus en plus !
Je suis seule de plus en plus !
C.F.


⬦ Que dire
Que faire
Subir encore la Covid
Confiner
Couvre-feu
Non
Juste vivre libre
L.F.


⬦ Réveillons-nous... Ils nous asservissent...
M.C.


⬦ Avec tout ça, je ne sais même plus si les portes des restaurants et bars, il faut les pousser ou les tirer pour entrer à l’intérieur !
T.B.


⬦ Ça fait 1 an qu'on ne parle plus de décès liés à la grippe, c'est bizarre, des maladies aussi mortelles que celle due à la covid ont disparu.
M.T.


⬦ [Vaccination] - Un chantage, ce vaccin « pas obligatoire » mais qui vous prive de liberté si vous ne le prenez pas...
Emprisonnement jusqu'à ce que tous soient vaccinés. On a l'impression d'être des bestiaux qui doivent y passer...
Désolée mais je suis en colère.
M.W.


⬦ Stratégie de vaccination : nous avons bien compris ce soir le discours de M. VERAN, concernant les vaccinés ; il y a une forte baisse de contamination, ce qui laisse entendre que la seule issue possible est la vaccination. J'appelle ça avoir le peuple à l'usure... Une forme de dictature déguisée...
D.M.


⬦ La liberté de circuler sur le territoire et la liberté de réunion sont des fondamentaux de notre constitution. Il est indiqué d'ailleurs que ces droits sont imprescriptibles et inaliénables... L'âge moyen des victimes du Covid est de 82 ans ! C'est l'espérance de vie normale en France.
M.A.











Les assistés de la France d’en haut

Noam Leandri, président de l’Observatoire des inégalités.
Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

La France est un pays d’assistés, c’est une bonne chose. Les plus riches profitent largement de notre modèle social ainsi que de soutiens privés. La leçon d’assistanat qu’ils donnent aux plus modestes est moralement inacceptable et politiquement dangereuse. Un point de vue de Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

La France est un pays dans lequel vivent beaucoup d’ « assistés ». C’est une bonne chose : la solidarité nationale nous permet d’être globalement mieux logés, mieux soignés, réduit le nombre de familles à la rue, etc. Mais le soutien de la collectivité ne se résume pas aux plus pauvres, loin s’en faut. Le haut de la hiérarchie sociale fait la leçon à une France qui peine à boucler ses fins de mois, alors qu’il profite largement de nombreux soutiens, tant de notre modèle social et que des entreprises.

Comment évaluer le nombre d’« assistés » par la collectivité que compte notre pays ? En adoptant une vision restrictive, on peut y inclure les titulaires des prestations sociales, qu’elles soient universelles (comme les allocations familiales) ou ciblées sur les plus modestes (les allocations logement par exemple). Les minima sociaux font vivre 6,9 millions de personnes – soit 10 % de la population – d’après le ministère des Solidarités (donnée 2018). 4,3 millions de salariés aux faibles revenus perçoivent la prime d’activité qui élève leur niveau de vie ainsi que celui de leur famille, ce qui représente une population totale de plus de 8 millions de personnes en 2019. Pas moins de 13,5 millions de foyers sont allocataires de la Caisse d’allocations familiales (Caf), ce qui représente une population de 32,5 millions de personnes [1]. Plus de trois millions de chômeurs sont indemnisés chaque mois. Il faut encore mentionner les aides sociales aux démunis, que ce soit pour l’hébergement, la santé, la garde d’enfant, versées au cas par cas par les Caf, l’assurance maladie et les collectivités locales. On ne peut pas additionner ces chiffres, car certaines personnes seraient alors comptabilisées deux fois. Mais cela fait du monde. Sans compter tous ceux qui ne travaillent plus ou travaillent moins en raison de la situation sanitaire et qui sont indemnisés par la collectivité, soit sous forme de chômage partiel, soit de maintien de traitement pour les fonctionnaires, comme ce fut le cas pendant le premier confinement.

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