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27 octobre 2020

La mort des artistes

Isabelle Becker-Conraud

Ras le bol des salons et expos artistiques qui s'annulent les uns après les autres sous des prétextes plus ou moins vaseux invoqués par le préfet ou d'autres marionnettes du pouvoir, alors que les artistes sont en train de crever et que tout le monde s'en fout !
Privée d'artistes, la société sera amputée de la part de rêve qu'ils expriment à travers leurs œuvres.
Et une société sans rêve sera un enfer où l'humain n'aura plus qu'à bosser et à disparaître... on en est déjà proche aujourd'hui... encore un petit effort en on sera débarrassé de ces glandeurs (et glandeuses !) qui ne sont même pas fichus d'avoir un "vrai" boulot et qui prétendent éclairer (dans tous les sens du terme) le monde...
Les c...s !!!
Allez, désolée mais ça devait être dit.
Et si vous voulez en rajouter... ne vous gênez pas !

25 octobre 2020

Arrêtez, avec vos pancartes "Je suis enseignant"

Isabelle Becker-Conraud

Arrêtez, avec vos pancartes "Je suis enseignant" - J'en ai plus que ras le bol.
Petite-fille et fille d'enseignants, enseignante moi-même, j'ai entendu toute ma vie des commentaires du genre "les profs sont trop payés", "les profs, ils sont toujours en grève" ,"les profs, ils sont toujours en vacances", "tu parles qu'ils corrigent des copies, ils foutent n'importe quelle note à la va-vite", j'en passe et des meilleures.
Alors aujourd'hui que l'un d'entre eux a perdu la vie, vous êtes soudainement tous "enseignants"...
Il a fallu que l'un d'entre eux soit égorgé et décapité pour que vous preniez conscience de ce que c'est qu'être X heures par jour devant des élèves qui, de plus en plus souvent, n'en ont rien à battre de ce que vous tentez de leur inculquer, se fichent de votre tête ou vous insultent (et encore, lorsqu'ils ne sont pas physiquement menaçants ou violents).
Et lorsque ce ne sont pas les élèves qui les méprisent, ce sont certains parents qui s'en prennent à eux, aux réunions parents/profs ou même devant le lycée, leur disant qu'ils ne savent pas faire leur boulot, qu'ils sont des incapables et des c... qui ont humilié leur progéniture.
Êtes-vous prêts à subir tout cela, et d'autres plaisirs similaires ? Non, sans doute.
Alors dites que vous êtes pour la démocratie, la liberté d'opinion, la libre expression, n'importe quoi, mais remballez vos pancartes "je suis enseignant".
Parce que vous ne savez pas véritablement ce que c'est.

24 octobre 2020

Fabien Nierengarten 

Bon, ça y est, nous y sommes. Depuis minuit, et pendant au moins six semaines, si je me balade à 21h à 17 kilomètres au nord de chez moi, je suis en danger. Une minute ou un kilomètre en moins et hop, je ne le suis plus. Une chose est donc (enfin) certaine : le virus est équipé à la fois d'un chronomètre et d'un GPS. Sacré virus !! En revanche, il ne semble pas aimer l'idée que le 67 et le 68 fusionnent à partir du 1er janvier. Sans doute encore un coup du Grand Est !!

Mais blague à part... Et si on arrêtait enfin d'être con ? Et si on cessait enfin de douter de la parole de ceux qui essaient d'enrayer l'épidémie ? Et si on reconnaissait enfin qu'il y a une énorme part d'incertitudes dans cette crise ? Et si on jouait enfin à être raisonnable et responsable ? Et si on acceptait enfin de jouer le jeu de la prudence et de la vigilance ? Juste pendant quelques semaines. Juste pour voir. Juste histoire de rendre l'espoir à tous ces professionnels qui vont morfler sans doute jusqu'à la fin de l'année. D'inactivité pour les uns, de stress pour les autres.

On pourrait peut-être se dire tous ensemble que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, plutôt que de gaspiller son temps à râler, à se plaindre ou à plomber le moral de nos amis. On pourrait peut-être aussi commencer à réfléchir, même individuellement, à la façon d'éviter à l'avenir ce genre de catastrophes (et d'autres), plutôt que de prédire l'apocalypse et le retour des dinosaures. On pourrait peut-être enfin se souvenir que nos parents, grands-parents et autres ascendants, ont eu à surmonter bien d'autres moments d'angoisse, sans pour autant déprimer comme nous le faisons.

Allez, courage, la fin du monde n'est pas (encore) d'actualité. A condition de savoir se ressaisir.

 


Colmar : le Festival du livre maintenu



Jacques Lindecker, conseiller littéraire du Festival du livre de Colmar, et Eric Straumann, maire de Colmar : « Il n’y a pas plus de risque de venir au festival que de faire ses courses au supermarché. » Photo L’Alsace/Christelle DIDIERJEAN

voir la vidéo ↴
https://www.dna.fr/culture-loisirs/2020/10/23/un-festival-de-combat-pour-defendre-la-culture
Eric Straumann

Organisation des Marchés de Noël : nous annoncerons la décision concernant Colmar dans 8 jours, soit le 30 octobre, en concertation avec les acteurs concernés, les services de l'Etat, les habitants de la ville, les commerçants, les artisans, les hôteliers-restaurateurs, les professionnels de la santé et les professionnels du tourisme.
22/10/2020


-  C O M M E N T A I R E S  -

⬦ Si Colmar est la seule à rester... vive les troupeaux qui vont débouler... je boirai mon vin chaud chez moi sans risque de choper le Covid.
D.C. 23/10/2020 15:38

⬦ Non au marché de Noël trop dangereux, allez chez vos commerçants du centre-ville et faites vivre Colmar.
S.G. 23/10/2020 09:54

⬦ Le maire n'avait-il pas affirmé le contraire il y a quelques jours ? Si Strasbourg ferme, Colmar aussi, pour, entre autre, éviter un « déversement » du public sur Colmar.
Steckeleburjer 22/10/2020 13:08

⬦ Je crois qu’il faut se rendre à l’évidence et sagement et en responsabilité ne pas faire de marché de Noël cette année dans le contexte sanitaire que nous connaissons, voir par ailleurs la décision de Strasbourg.
H.C. 22/10/2020 12:53

⬦ Bonne occasion de repenser notre idée de Noël : faut-il obligatoirement acheter du "Made in China" en plastique, fabriqué par des travailleurs exploités dans des usines aux conditions de travail proches de l'esclavage, et transporté sur de gros cargos bien polluants ? Faut-il obligatoirement des débauches de lumière, de la consommation jusqu'à l'écœurement, la foule du matin au soir ? Et tout cela en contradiction avec d'autres convictions, qui prônent la préservation de la planète, et qu'on met en avant tout le reste de l'année ? Une occasion nous est donnée de repenser tout ça. Alors, avec un peu moins de frénésie acheteuse, on y mettra un peu plus du sien pour un Noël au calme, en revenant aux fondamentaux de cette fête. Et ça ramènera de la cohérence dans les discours de consommation raisonnée. Sauf si le monde d'avant nous rattrape une fois le virus passé, ce que je crains fort, hélas...
mamak67 22/10/2020 11:59

⬦ Il serait sage de le reporter, au vu des autres annulations. C'est un avis personnel.
P.Z. 22/10/2020 10:57

⬦ Il serait temps car cela devient pénible de ne pas savoir pour s'organiser et pour les clients.
E.V. 22/10/2020 10:38

⬦ Pourquoi attendre pour prendre une décision ? Il y a du monde qui est en stand-by de recrutement... stand-by de commandes, de savoir si les établissements pourront ouvrir ou si c'est plus intéressant de fermer. Il faudra de toute façon prendre une décision... que ce soit maintenant ou dans 8 jours. La seule chose qui sera différente dans 8 jours, c'est qu'il y aura encore plus de personnes testées positives (...).
M.M. 22/10/2020 10:33

⬦ Belle occasion de redéfinir le concept, mettre fin à la course à toujours plus de visiteurs d'un jour.
lamine 22/10/2020 10:28

⬦ Bien heureux celui qui arrivera à prédire la situation en décembre. En tout cas, elle en prend le mauvais chemin. La plupart des marchés de Noël sont annulés en France comme ailleurs, donc commencer à polémiquer sur chalet ou pas chalet, semble assez dérisoire par rapport à une situation sanitaire qui risque de déraper.
franckasdepique 22/10/2020 10:25

⬦ Si le marché de Noël de Strasbourg est annulé, alors celui de Colmar le sera également. D'autant plus que si ce n'était pas le cas, il y aurait une trop forte affluence à Colmar.
M.M. 22/10/2020 10:20

⬦ Le problème c’est pas les chalets ! C’est les déplacements de population... encore une idée stupide de plus.
polo15000 22/10/2020 09:23

⬦ En profiter pour réfléchir à Noël 2021... Avec un marché de Noël à échelle humaine...
N.I. 21/10/2020 19:17

⬦ Il serait temps de dire clairement ce que la plupart d'entre nous sait depuis déjà longtemps, à savoir que les marchés de Noël ne pourront avoir lieu cette année pour cause de crise sanitaire.
Que chacun ait le temps de se retourner et de se réinventer si possible...
Cette attente est longue, anxiogène et inutile.
M.F. 21/10/2020 17:34

22 octobre 2020

Colmar : les marchés de Noël annulés ?

Isabelle Kieffer

En sursis ?

Les marchés de Noël ou les Colmariens ? Est-ce parce qu’on recule qu’on saute mieux ? Sera-ce la surprise d’Halloween ?

La maire de Strasbourg a pris une décision difficile mais a tenu son rôle politique : décider.

Au risque de déplaire, au risque d’essuyer des commentaires désapprobateurs, haineux sur les réseaux sociaux qui sont devenus une vox populi souvent dévoyée.

On s’était laissé dire qu’il était hors de question que Colmar serve de déversoir aux touristes et visiteurs privés des chalets de Strasbourg.

Deux municipalités incapables de s’entendre, d’adopter une politique commune face à une situation inédite. Lamentable.

Quid des Allemands et Suisses qui nous rejettent sauf pour travailler chez eux : on accepte ?

On comprend bien les enjeux économiques et sociaux, le manque de recettes des mois sans touristes, sans stationnement payant. Que pèsent-ils face à un enjeu sanitaire ?

Sans oublier le risque terroriste. Il va être rigolo à établir ce parcours de Noël s’il est maintenu ! quant au bien-vivre des Colmariens et à leur tranquillité d’esprit...

À qui fera-t-on croire qu’on peut réguler, diriger, discipliner une foule (si foule il y a), des familles déambulant dans des rues étroites ? S’il faut choisir qui pourra installer son chalet, son manège pour en réduire le nombre : quel critère prendre, on élimine qui ?

On pouvait pourtant imaginer une ville aux boutiques, maisons, restaurants... rues, places décorés, sur une période plus courte, celle de l’Avent, ce qui aurait dynamisé les commerces locaux et préservé l’aspect festif.

21 octobre 2020

Tourisme de masse

Isabelle Kieffer

Eh bien voilà, même décrié, même en piteuse posture, même honni, le tourisme de masse continue à enlaidir impunément notre ville. Las, la jolie et raffinée boutique « le Cabinet de curiosités » de la rue des Tanneurs qui présentait de beaux objets, livres, tableaux... a cédé la place à une boutique de souvenirs, tous plus laids et kitsch les uns que les autres, bien accumulés en vitrine et forcément sur le trottoir. Juste à côté de la façade délirante d’un restaurant. Pourvu que le boulanger, le chapelier, l’encadreur résistent...

Dans un autre secteur commercial, rue Vauban, un magasin certes un peu désuet, pas tape-à-l'œil ni glamour, des sous-vêtements, des pyjamas, chemises de nuit, bas et collants de qualité, allez hop, fermeture, une boutique de chocolats ! comme s'il n’y en avait pas assez un peu partout avec même un musée (?). Y a-t-il un complot pour jeter les Colmariens dans les bras de l’obésité et du diabète ?
Qu’est-ce qu’il va nous rester : Monoprix ?

L'assassinat de Samuel Paty

Fabien Nierengarten

L'effroyable assassinat de Samuel Paty recèle des enjeux d'une telle profondeur et d'une telle gravité pour notre société, qu'ils effraieraient sans doute le modeste et humble "hussard noir de la République" qu'il souhaitait être. De même d'ailleurs que les hommages larmoyants et parfois indécents qui lui ont été rendus. Des hommages qu'on oubliera très vite quand on critiquera de nouveau les enseignants.
En cette journée d'hommage national, je crois qu'il aimerait bien qu'on diffuse cette photo qui le montre en train d'exercer son difficile métier, et qu'on observe ensuite un long silence. L'un de ces silences assourdissants qui vaut respect et compassion, mais aussi vraie réflexion et réelle mobilisation contre les maux qui ont causé sa mort.
Réflexion et mobilisation de la part de nos gouvernants, mais aussi de chacun d'entre nous. Car nous sommes tous des "hussards noirs de la République". Modestement et humblement. Comme lui. À condition de voir plus loin que le bout de notre petit nez...et de notre petit confort immédiat. Comme lui.



17 octobre 2020

La France décapitée !

Fabien Nierengarten

L'obscurantisme est un fléau du quotidien et quand il tue dans des circonstances aussi effroyables qu'hier soir, il nécessite plus que jamais une réponse exemplaire de l'État, mais aussi une mobilisation de tous les combattants de la liberté d'expression. J'espère que mes amis FB auront le "courage" de partager cette image symbolique, et apporteront ainsi une brique de plus au mur que nous devons TOUS construire contre l'intolérance et la barbarie. "No pasaran !". Ils ne passeront pas !!!



Benoît Nicolas

Un professeur de collège de 47 ans décapité hier à Conflans en fin de journée.
L'horreur !
Il manquait plus que cela !
L'auteur a été abattu.
Le jeune homme, qui serait d’origine tchétchène, né en 2002, a décapité ce professeur d’histoire avec un couteau pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.
Il aurait publié sur Twitter un message et des photos de son crime.
Quelle barbarie !
Nous ne serons pas libérés de sitôt de la menace islamiste dont les musulmans sont aussi des victimes.
Comment lutter ?
Quel gâchis !
La nausée...


Cécile Striebig Thevenin

La France décapitée !

Enseigner, c'est partager des connaissances, mais aussi permettre à nos élèves de devenir de futurs adultes conscients de leurs droits et de leurs devoirs, des adultes pensants, libres, capables de remettre en question ce qui leur est inculqué, de se forger une opinion.
Ce soir, je suis effrayée à l'idée que, doucement, imperceptiblement, nous, enseignants, allons hésiter à parler de notre Histoire, de notre précieuse liberté d'expression, de la valeur des symboles de notre République, dans nos salles de classe qui semblaient (un peu) épargnées par la violence extérieure.
Enseignante, élue, fille de journalistes, j'ai été biberonnée à la liberté d'expression, aux valeurs de la France, au respect de mes semblables. J'ai appris à écouter, à discuter, à faire entendre mes opinions.
Aujourd'hui, je ne reconnais plus ma France, aujourd'hui on a égorgé un enseignant.
Aujourd'hui, j'ai peur pour l'avenir de nos enfants, on a égorgé un enseignant.
Aujourd'hui, je parlerai à mes filles, j'expliquerai à mes élèves, aujourd'hui, on a égorgé un enseignant.
Aujourd'hui, je pleure parce qu'on a égorgé un enseignant.


Eric Straumann

J'étais professeur durant 12 ans.
Le plus beau métier du monde.
Qui s'est transformé hier soir en cauchemar.
Le chamboulement de la hiérarchie des valeurs et la montée de l'irrespect lié à la fonction ont débouché sur une barbarie inimaginable.
J'adresse au nom des habitants de la ville de Colmar mes condoléances bouleversées à la famille de Samuel Paty, à ses proches et à l'ensemble de la communauté enseignante de notre pays.