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18 juin 2020

STOP à la pollution cancérigène de la nappe phréatique à Colmar


Quel est le problème ? 
A Colmar / Wintzenheim dans le Haut-Rhin la plus grande nappe phréatique d’Europe que nous partageons avec nos voisin.e.s et riverain.e.s de l’espace rhénan est polluée aux déchets de fabrication de Lindane, un pesticide cancérigène. Une pollution vieille de plusieurs dizaines d’années qu’on essaye de nous faire oublier et contre laquelle rien n’est fait ! Un héritage empoisonné pour toute l’Alsace avant même les ravages attendus de stocamine.
Conséquence :
Cette pollution est déjà très étendue sous Colmar et met à mal la plus grande nappe phréatique européenne. Elle met en danger notre santé, notre avenir, notre bien commun, nos eaux potables de consommation.
Ce que nous demandons :
La fin de ce scandale sanitaire : nous demandons aux autorités locales de se saisir de ce dossier et d'aboutir à la dépollution complète du site dit ‘’Lindane PCUK’’. Nous demandons par ailleurs une communication transparente et honnête de la situation en direction de la population par ces mêmes autorités.
                            
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Phil

DNA Écoconsommation : Des micropolluants dans les eaux souterraines d'Alsace



10 juin 2020

Isabelle Kieffer

Fin de règne : au royaume de l’absurde

Mais qu’est-ce qui a pris à l’équipe municipale moribonde d’imaginer et créer vite fait mal fait une piste cyclable au milieu d’un axe circulaire ? Dans l’esprit (?) « tout pour le vélo » de l’après confinement ?

Comment dit-on de nos jours ? Accidentogène puissance 1000.

Le boulevard du Champ de Mars, le boulevard Saint-Pierre ne longent pas un désert mais des résidences et maisons, des hôtels, un parking public, un parc, des places de stationnement, des petites rues perpendiculaires qui permettent d’accéder au centre.

Alors il fait comment l’automobiliste même vigilant, même prudent, même avec les yeux sur les rétroviseurs et la main sur le clignotant pour ne pas couper la route aux cyclistes quand il doit absolument tourner ? À moins de s’offrir plusieurs tours de Colmar dans l’esprit de R. Devos ?

Les pistes cyclables sur les trottoirs ce n’était pas une bonne idée, mais alors là... Pourquoi cette précipitation ? À quel prix ?

Discriminations raciales

Arièle Butaux

Mon père, ce métèque
 

Le sujet occupe les médias et me reviennent en mémoire quelques images d’enfance. Mon père dans le métro, me lâchant la main pour montrer une énième fois ses papiers d’identité. À chaque fois qu’il sortait sa carte barrée de tricolore, il disait en rigolant au policier : « Vous voyez, je suis fonctionnaire comme vous ! » Mon père était Normalien, professeur d’université et chercheur en physique atomique, c’est-à-dire qu’il était au moins à moitié moins con que ceux qui lui cherchaient des noises en raison de son teint basané. Le délit de faciès dont il était victime tournait toujours à son avantage : il ne se sentait pas insulté par les imbéciles que, d’un rire ou d’une boutade, il renvoyait au bac à sable. La tête dans les étoiles, il continuait sa route, ayant déjà oublié l’incident. En revanche, ce qu’il acceptait pour lui-même avec philosophie le rendait furieux et prêt au combat dès que d’autres en étaient victimes. Sa mobilisation pour Angela Davis, pour ne citer qu’elle, l’occupa des années durant.
Un jour - j’avais dix ans - un type a traité mon père de sale métèque. Comme ça. Gratuitement. Il cherchait la bagarre, c’était évident, et je m’accrochais déjà à mon père avec terreur et désespoir lorsque j’entendis son rire, son merveilleux rire puis sa voix, bienveillante et moqueuse. « Métèque, si vous voulez et j’en suis même fier ! Mais sale, je trouve que vous exagérez ! »
Mon père aurait dû partir en Algérie au moment de ce qu’on appelait « les événements ». Alfred Kastler, prix Nobel de physique, se fendit d’une lettre au président de la République pour tenter d’éviter cela à son brillant disciple. Mon père resta à Paris, auprès de ma mère, de mon frère aîné lourdement handicapé et de ses chères études.
Si mon père était parti en Algérie, je n’aurais jamais vu le jour. « Je me serais fait tuer plutôt que de tuer » disait-il. Et ceux qui le connaissaient savaient que c’était vrai.
De quelle origine était mon père au teint basané, aux cheveux et yeux noirs, à qui les arabes parlaient spontanément en arabe, les grecs en grec, les espagnols en espagnol et les policiers en aboyant ? Il était français, avec un peu de sang espagnol transmis à la famille grâce aux frasques d’une aïeule dont je n’ai jamais su le nom, ni même si elle avait vraiment existé. Quelques gènes facétieux pour une belle gueule de métèque, trois fois rien pour vous rendre à jamais suspect au regard des autres.
Arièle Butaux




28 mai 2020

Phil

DNA éco-consommation : l'habitat du futur



Jean Linnhoff
artiste colmarien
https://jeanlinnhoff.com/ 

« Après 8 jours de travail intensif voici le résultat de la fresque de 15m de haut sur 11 de large en hommage à Albert Schweitzer qui m'a été commandée par le Crédit Mutuel St Paul de Mulhouse (avenue de Colmar). J'ai eu beaucoup de chance avec la météo. Tout le monde est content, moi le premier ! »

Eric Vial
 

T'en veux ? Pire que le chichon, l'alcool, ou la cigarette... le produit qui fait fureur sous le manteau : la chloroquine. Car oui, pour le gouvernement, l'hydroxychloroquine tue mesdames, messieurs : elle est désormais interdite en France. Oui pendant des dizaines d'années, on a donc traité des patients avec du poison. Je commence à faire des stocks d'aspirine, on ne sait jamais...

C'est un peu comme avec l'homéopathie ou l’acupuncture, les savants occidentaux affirment que "ça ne marche pas" que "scientifiquement rien ne prouve l'efficacité" ; sauf que des millions de personnes trouvent que "ça marche très bien" et que "c'est ça qu'ils veulent pour se soigner".
 
Et si on continuait à faire confiance à nos médecins pour prescrire ce qui nous convient le mieux, ce ne serait pas mieux ? En terme de liberté individuelle bien sûr, mais aussi afin de ne pas infantiliser des grands professionnels qui nous connaissent sans doute beaucoup mieux que des membres du gouvernement... ?


27 mai 2020

Arièle Butaux

ET SI ON N’Y RETOURNAIT PAS ?

Au neuvième jour du confinement, dans le silence de Venise coupée du monde, j’écrivais ces mots : « Soyons des millions à prendre la liberté de rêver un autre monde. Nous avons devant nous des semaines, peut-être des mois pour réfléchir à ce qui compte vraiment, à ce qui nous rend heureux. »
Deux mois plus tard, le train furieux de nos vies d’avant, après un long arrêt en rase campagne, redémarre doucement. Nul ne sait où il va et lui non plus sans doute! Mais dans le grand silence des ces jours suspendus, chacun de nous a pu percevoir ce que le vacarme abrutissant du monde lui masquait : ses propres désirs, ses doutes, sa voix intérieure. Une voix qui, peut-être, lui dit aujourd’hui : je ne retournerai pas dans le monde d’avant. Je ne me laisserai plus enfermer dans une vie qui ne me convient pas, dans un métier qui ne me correspond pas. Je ne retournerai pas au bureau, je ne reprendrai pas le métro, je ne perdrai plus des heures précieuses de ma vie dans les embouteillages. Je ne laisserai plus grandir mes enfants sans avoir le temps de les regarder ni les écouter. Je ne travaillerai plus toute la semaine pour acheter le week-end des choses dont on m’a créé le besoin mais auxquelles je n’ai pas pensé depuis deux mois! Je continuerai à cuisiner, faire du pain. Je ne me laisserai plus voler ma vie comme le hamster dans la roue de sa cage. Je ne serai plus de « ceux qu’on engage, qu’on remercie, qu’on augmente, qu’on diminue, qu’on manipule, qu’on fouille, qu’on assomme, ceux dont on prend les empreintes »*

Démissionner, déménager, changer de vie, entreprendre une formation pour répondre à une vocation enfin entendue, oui c’est risqué ! Mais cette crise nous a appris que rien n’est jamais sûr ni acquis, que notre confort comme nos certitudes peuvent basculer en quelques heures. On le savait mais, cette fois, on l’a vécu. Alors, risqué pour risqué, pourquoi ne pas faire le choix qui risque de nous rendre heureux ?

Je vous écris d’une ville où, pour la première fois en deux mois et demi, j’ai cru entendre au loin un avion. Lorsqu’il en passait toutes les heures, on ne les remarquait même plus. Le silence, véritable luxe de ces semaines de confinement, risque de n’être bientôt plus qu’un souvenir. Grondements des moteurs de bateaux, musique abrutissante de certains magasins qui n’ont rien de mieux pour se faire remarquer… leur volume sonore, difficile à supporter après avoir goûté au calme absolu, dépendra de nous et de la place que nous accorderons à ceux qui les produisent. De notre capacité à ne plus laisser le bruit couvrir nos désirs enfin entendus. De notre résistance aux injonctions à consommer toujours plus et n’importe quoi, à nous déplacer frénétiquement plutôt qu’à voyager vraiment…

Des milliards d’individus dans le monde entier, traversant au même moment la même crise, livrés à une solitude propice à la réflexion et à l’introspection, c’est du jamais vu. Et une force de changement en laquelle il n’est pas déraisonnable d’espérer.

Nous avons en main deux armes de construction massive: une carte de crédit et une carte d’électeur !

Arièle Butaux
Venise, le 26 mai 2020

* Jacques Prévert