Jean Linnhoff
artiste colmarien
https://jeanlinnhoff.com/
« Après 8 jours de travail intensif voici le résultat de la fresque de 15m de haut sur 11 de large en hommage à Albert Schweitzer qui m'a été commandée par le Crédit Mutuel St Paul de Mulhouse (avenue de Colmar). J'ai eu beaucoup de chance avec la météo. Tout le monde est content, moi le premier ! »
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28 mai 2020
Eric Vial
T'en veux ? Pire que le chichon, l'alcool, ou la cigarette... le produit qui fait fureur sous le manteau : la chloroquine. Car oui, pour le gouvernement, l'hydroxychloroquine tue mesdames, messieurs : elle est désormais interdite en France. Oui pendant des dizaines d'années, on a donc traité des patients avec du poison. Je commence à faire des stocks d'aspirine, on ne sait jamais...
C'est un peu comme avec l'homéopathie ou l’acupuncture, les savants occidentaux affirment que "ça ne marche pas" que "scientifiquement rien ne prouve l'efficacité" ; sauf que des millions de personnes trouvent que "ça marche très bien" et que "c'est ça qu'ils veulent pour se soigner".
Et si on continuait à faire confiance à nos médecins pour prescrire ce qui nous convient le mieux, ce ne serait pas mieux ? En terme de liberté individuelle bien sûr, mais aussi afin de ne pas infantiliser des grands professionnels qui nous connaissent sans doute beaucoup mieux que des membres du gouvernement... ?
27 mai 2020
Arièle Butaux
ET SI ON N’Y RETOURNAIT PAS ?
Au neuvième jour du confinement, dans le silence de Venise coupée du monde, j’écrivais ces mots : « Soyons des millions à prendre la liberté de rêver un autre monde. Nous avons devant nous des semaines, peut-être des mois pour réfléchir à ce qui compte vraiment, à ce qui nous rend heureux. »
Deux mois plus tard, le train furieux de nos vies d’avant, après un long arrêt en rase campagne, redémarre doucement. Nul ne sait où il va et lui non plus sans doute! Mais dans le grand silence des ces jours suspendus, chacun de nous a pu percevoir ce que le vacarme abrutissant du monde lui masquait : ses propres désirs, ses doutes, sa voix intérieure. Une voix qui, peut-être, lui dit aujourd’hui : je ne retournerai pas dans le monde d’avant. Je ne me laisserai plus enfermer dans une vie qui ne me convient pas, dans un métier qui ne me correspond pas. Je ne retournerai pas au bureau, je ne reprendrai pas le métro, je ne perdrai plus des heures précieuses de ma vie dans les embouteillages. Je ne laisserai plus grandir mes enfants sans avoir le temps de les regarder ni les écouter. Je ne travaillerai plus toute la semaine pour acheter le week-end des choses dont on m’a créé le besoin mais auxquelles je n’ai pas pensé depuis deux mois! Je continuerai à cuisiner, faire du pain. Je ne me laisserai plus voler ma vie comme le hamster dans la roue de sa cage. Je ne serai plus de « ceux qu’on engage, qu’on remercie, qu’on augmente, qu’on diminue, qu’on manipule, qu’on fouille, qu’on assomme, ceux dont on prend les empreintes »*
Démissionner, déménager, changer de vie, entreprendre une formation pour répondre à une vocation enfin entendue, oui c’est risqué ! Mais cette crise nous a appris que rien n’est jamais sûr ni acquis, que notre confort comme nos certitudes peuvent basculer en quelques heures. On le savait mais, cette fois, on l’a vécu. Alors, risqué pour risqué, pourquoi ne pas faire le choix qui risque de nous rendre heureux ?
Je vous écris d’une ville où, pour la première fois en deux mois et demi, j’ai cru entendre au loin un avion. Lorsqu’il en passait toutes les heures, on ne les remarquait même plus. Le silence, véritable luxe de ces semaines de confinement, risque de n’être bientôt plus qu’un souvenir. Grondements des moteurs de bateaux, musique abrutissante de certains magasins qui n’ont rien de mieux pour se faire remarquer… leur volume sonore, difficile à supporter après avoir goûté au calme absolu, dépendra de nous et de la place que nous accorderons à ceux qui les produisent. De notre capacité à ne plus laisser le bruit couvrir nos désirs enfin entendus. De notre résistance aux injonctions à consommer toujours plus et n’importe quoi, à nous déplacer frénétiquement plutôt qu’à voyager vraiment…
Des milliards d’individus dans le monde entier, traversant au même moment la même crise, livrés à une solitude propice à la réflexion et à l’introspection, c’est du jamais vu. Et une force de changement en laquelle il n’est pas déraisonnable d’espérer.
Nous avons en main deux armes de construction massive: une carte de crédit et une carte d’électeur !
Arièle Butaux
Venise, le 26 mai 2020
* Jacques Prévert
ET SI ON N’Y RETOURNAIT PAS ?
Au neuvième jour du confinement, dans le silence de Venise coupée du monde, j’écrivais ces mots : « Soyons des millions à prendre la liberté de rêver un autre monde. Nous avons devant nous des semaines, peut-être des mois pour réfléchir à ce qui compte vraiment, à ce qui nous rend heureux. »
Deux mois plus tard, le train furieux de nos vies d’avant, après un long arrêt en rase campagne, redémarre doucement. Nul ne sait où il va et lui non plus sans doute! Mais dans le grand silence des ces jours suspendus, chacun de nous a pu percevoir ce que le vacarme abrutissant du monde lui masquait : ses propres désirs, ses doutes, sa voix intérieure. Une voix qui, peut-être, lui dit aujourd’hui : je ne retournerai pas dans le monde d’avant. Je ne me laisserai plus enfermer dans une vie qui ne me convient pas, dans un métier qui ne me correspond pas. Je ne retournerai pas au bureau, je ne reprendrai pas le métro, je ne perdrai plus des heures précieuses de ma vie dans les embouteillages. Je ne laisserai plus grandir mes enfants sans avoir le temps de les regarder ni les écouter. Je ne travaillerai plus toute la semaine pour acheter le week-end des choses dont on m’a créé le besoin mais auxquelles je n’ai pas pensé depuis deux mois! Je continuerai à cuisiner, faire du pain. Je ne me laisserai plus voler ma vie comme le hamster dans la roue de sa cage. Je ne serai plus de « ceux qu’on engage, qu’on remercie, qu’on augmente, qu’on diminue, qu’on manipule, qu’on fouille, qu’on assomme, ceux dont on prend les empreintes »*
Démissionner, déménager, changer de vie, entreprendre une formation pour répondre à une vocation enfin entendue, oui c’est risqué ! Mais cette crise nous a appris que rien n’est jamais sûr ni acquis, que notre confort comme nos certitudes peuvent basculer en quelques heures. On le savait mais, cette fois, on l’a vécu. Alors, risqué pour risqué, pourquoi ne pas faire le choix qui risque de nous rendre heureux ?
Je vous écris d’une ville où, pour la première fois en deux mois et demi, j’ai cru entendre au loin un avion. Lorsqu’il en passait toutes les heures, on ne les remarquait même plus. Le silence, véritable luxe de ces semaines de confinement, risque de n’être bientôt plus qu’un souvenir. Grondements des moteurs de bateaux, musique abrutissante de certains magasins qui n’ont rien de mieux pour se faire remarquer… leur volume sonore, difficile à supporter après avoir goûté au calme absolu, dépendra de nous et de la place que nous accorderons à ceux qui les produisent. De notre capacité à ne plus laisser le bruit couvrir nos désirs enfin entendus. De notre résistance aux injonctions à consommer toujours plus et n’importe quoi, à nous déplacer frénétiquement plutôt qu’à voyager vraiment…
Des milliards d’individus dans le monde entier, traversant au même moment la même crise, livrés à une solitude propice à la réflexion et à l’introspection, c’est du jamais vu. Et une force de changement en laquelle il n’est pas déraisonnable d’espérer.
Nous avons en main deux armes de construction massive: une carte de crédit et une carte d’électeur !
Arièle Butaux
Venise, le 26 mai 2020
* Jacques Prévert
26 mai 2020
"Au risque de décevoir nos auditeurs, je n’ai même pas d’avis sur la Chloroquine. C’est nul je sais !" Aujourd'hui, Sophia revient sur tous les propos tenus par les hommes politiques sur l'efficacité du traitement du Covid-19 proposé par le Docteur Raoult à Marseille.
cliquer ici ↴
https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-sophia-aram/le-billet-de-sophia-aram-25-mai-2020?fbclid=IwAR1PTYM-DXTG6h9pjTtwg7RBZU0qqbVdgvexdgt0g1DcHKqo2H6rDGXhsXI
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24 mai 2020
Fabien Nierengarten
Ce matin, j'ai envie de faire un point rapide sur l'avancement de mon "sevrage". Car oui, j'ai toujours l'intention de prendre mes distances par rapport à FB [Facebook]. Et j'y arrive peu à peu. Oh, c'est loin d'être chose facile. Il y en a qui ont essayé, mais ils ont eu des problèmes. Cela dit...ça doit être possible. Avec un peu de courage et une petite dose de bonne volonté.
La volonté de ne pas cliquer sur l'icône bleue qui nous fait de l'œil dès le réveil. La volonté de ne pas dérouler son fil d'actualité pour prendre quelques nouvelles de ses contacts. La volonté de ne pas donner son avis sur leurs publications, soit par un "like" affectueux, soit par un "hahaha" parfois sarcastique, soit par un "grrrr" souvent rageur. La volonté de ne pas aller voir ce qui se passe sur notre belle planète bleue, le soir, une dernière fois avant de fermer les yeux.
Cette volonté, je souhaiterais vraiment l'avoir. Car, peu à peu, de façon insidieuse, au milieu des jolies photos et des belles citations qui peuplent encore FB, une nouvelle pensée unique s'est installée, instillée, insinuée : celle de la critique systématique, stérile et facile. C'est une "matière noire" qui comme le trou qui porte le même nom, engloutit sur son passage, toute initiative, toute idée, tout projet, afin de les discréditer en quelques mots.
Celles et ceux qui forment cette "matière noire" se donnent bonne conscience en traitant de "moutons" ceux qui ne leur ressemblent pas. Ils vantent leur propre "esprit critique", alimenté par des médias dits "indépendants", mais financés par des puissances étrangères ou manipulés par des groupuscules extrémistes. Ils oublient trop vite qu'avant de défendre violemment une quelconque opinion, il serait peut-être bon de vérifier si, par hasard, d'autres qu'eux n'auraient pas raison. Ah, il est loin, le bon vieux plan "thèse-antithèse-synthèse" de nos années lycée !!
Ici sur FB, on me prête parfois la volonté de défendre systématiquement nos dirigeants ou tel et tel parti politique en marche, en veille ou en rade. La vérité est toutefois un peu plus subtile que ça. En fait, j'ai toujours appuyé (et appuierai encore) ceux qui prennent le risque d'oser, d'agir, et donc de se planter, plutôt que ceux qui, bien calés au fond de leur fauteuil, face à leur écran de télé ou d'ordinateur, se contentent d'ironiser, de râler, de critiquer et d'attaquer, sans jamais s'engager de façon constructive.
Oui, je resterai solidaire de ceux qui "tentent le coup". Ces gens qui, on le sait hélas, auront systématiquement contre eux, ceux qui auraient fait la même chose, ceux qui auraient fait l'inverse, et surtout...ceux qui ne feront jamais rien. Je respecterai de la même façon ceux qui défendent des convictions, certes différentes des miennes, mais qui prennent la peine de les argumenter sans les considérer comme des vérités intangibles. Car avec eux, au moins, on peut débattre sans devoir se débattre. Se débattre contre l'arrogance, cette redoutable petite sœur de l'ignorance.
La crise du coronavirus a encore exacerbé les élans de cynisme, de mépris et de haine qui déferlent sur ce réseau. Il suffit que FB affiche la photo d'une personnalité, qu'elle soit politique, économique ou sanitaire, pour qu'un flot d'accusations s'abatte sur lui ou sur elle. Est suspect celui qui est en position de décider. Est glorifié celui qui se prétend capable de le remplacer. Car les "haters" n'aiment que ceux qui leur ressemblent, ceux qui n'ont encore jamais assumé la responsabilité de diriger une collectivité, une entreprise ou même la moindre association.
Leur héros d'aujourd'hui porte une blouse et une barbe blanche. Qu'il ait ou non trouvé un remède contre le virus, ils s'en foutent au final. On l'adore et on l'admire avant tout parce qu'il s'oppose au "pouvoir", au "système" et aux "élites". Et si c'était tout simplement pour prendre leur place sur la scène médiatique ? Et si c'était tout simplement pour vivre enfin sa propre gloire ? Et si c'était tout simplement pour que le blanc s'ajoute au jaune et rejoigne la "matière noire" dans l'arc-en-ciel de la contestation ?? Seul l'avenir nous le dira...
En attendant, le cirque facebookien n'a jamais été autant animé de dresseurs de virus, de jongleurs de fake news, de lanceurs de fausses alertes, et de magiciens de la santé publique. On ne compte plus les scientifiques, médecins ou spécialistes autoproclamés dont les affirmations péremptoires empêchent des solutions sereines, réfléchies et prospectives sur le moyen et sur le long terme. Des solutions qui seraient pourtant les bienvenues dans cette crise. Au lieu de cela, tout n'est qu'agitation, gesticulation, hystérie, et peut-être bientôt panique.
Les admirateurs de ces experts improvisés sont de plus en plus nombreux et de plus en plus bruyants. Les démarches individuelles, les revendications catégorielles, les pétitions plus ou moins farfelues, se multiplient à la vitesse de la lumière sur les réseaux sociaux. Chacun veut défendre sa petite cause, souvent au détriment de l'intérêt général, cette notion si essentielle dans toute démocratie, mais qui dans la nôtre, est reléguée au second plan par l'individualisme rampant.
Voilà pourquoi je souhaiterais tirer ma révérence. Voilà pourquoi je veux essayer de quitter FB, alors même que depuis plus de 10 ans, ce réseau m'a permis de très belles rencontres et m'a apporté beaucoup de satisfactions. La cure de désintoxication est toujours en cours. Mais pour le moment, je ne pense pas qu'elle puisse aboutir. Sans doute parce que l'utile et l'agréable l'emportent encore sur le futile et le méprisable.
Ce matin, j'ai envie de faire un point rapide sur l'avancement de mon "sevrage". Car oui, j'ai toujours l'intention de prendre mes distances par rapport à FB [Facebook]. Et j'y arrive peu à peu. Oh, c'est loin d'être chose facile. Il y en a qui ont essayé, mais ils ont eu des problèmes. Cela dit...ça doit être possible. Avec un peu de courage et une petite dose de bonne volonté.
La volonté de ne pas cliquer sur l'icône bleue qui nous fait de l'œil dès le réveil. La volonté de ne pas dérouler son fil d'actualité pour prendre quelques nouvelles de ses contacts. La volonté de ne pas donner son avis sur leurs publications, soit par un "like" affectueux, soit par un "hahaha" parfois sarcastique, soit par un "grrrr" souvent rageur. La volonté de ne pas aller voir ce qui se passe sur notre belle planète bleue, le soir, une dernière fois avant de fermer les yeux.
Cette volonté, je souhaiterais vraiment l'avoir. Car, peu à peu, de façon insidieuse, au milieu des jolies photos et des belles citations qui peuplent encore FB, une nouvelle pensée unique s'est installée, instillée, insinuée : celle de la critique systématique, stérile et facile. C'est une "matière noire" qui comme le trou qui porte le même nom, engloutit sur son passage, toute initiative, toute idée, tout projet, afin de les discréditer en quelques mots.
Celles et ceux qui forment cette "matière noire" se donnent bonne conscience en traitant de "moutons" ceux qui ne leur ressemblent pas. Ils vantent leur propre "esprit critique", alimenté par des médias dits "indépendants", mais financés par des puissances étrangères ou manipulés par des groupuscules extrémistes. Ils oublient trop vite qu'avant de défendre violemment une quelconque opinion, il serait peut-être bon de vérifier si, par hasard, d'autres qu'eux n'auraient pas raison. Ah, il est loin, le bon vieux plan "thèse-antithèse-synthèse" de nos années lycée !!
Ici sur FB, on me prête parfois la volonté de défendre systématiquement nos dirigeants ou tel et tel parti politique en marche, en veille ou en rade. La vérité est toutefois un peu plus subtile que ça. En fait, j'ai toujours appuyé (et appuierai encore) ceux qui prennent le risque d'oser, d'agir, et donc de se planter, plutôt que ceux qui, bien calés au fond de leur fauteuil, face à leur écran de télé ou d'ordinateur, se contentent d'ironiser, de râler, de critiquer et d'attaquer, sans jamais s'engager de façon constructive.
Oui, je resterai solidaire de ceux qui "tentent le coup". Ces gens qui, on le sait hélas, auront systématiquement contre eux, ceux qui auraient fait la même chose, ceux qui auraient fait l'inverse, et surtout...ceux qui ne feront jamais rien. Je respecterai de la même façon ceux qui défendent des convictions, certes différentes des miennes, mais qui prennent la peine de les argumenter sans les considérer comme des vérités intangibles. Car avec eux, au moins, on peut débattre sans devoir se débattre. Se débattre contre l'arrogance, cette redoutable petite sœur de l'ignorance.
La crise du coronavirus a encore exacerbé les élans de cynisme, de mépris et de haine qui déferlent sur ce réseau. Il suffit que FB affiche la photo d'une personnalité, qu'elle soit politique, économique ou sanitaire, pour qu'un flot d'accusations s'abatte sur lui ou sur elle. Est suspect celui qui est en position de décider. Est glorifié celui qui se prétend capable de le remplacer. Car les "haters" n'aiment que ceux qui leur ressemblent, ceux qui n'ont encore jamais assumé la responsabilité de diriger une collectivité, une entreprise ou même la moindre association.
Leur héros d'aujourd'hui porte une blouse et une barbe blanche. Qu'il ait ou non trouvé un remède contre le virus, ils s'en foutent au final. On l'adore et on l'admire avant tout parce qu'il s'oppose au "pouvoir", au "système" et aux "élites". Et si c'était tout simplement pour prendre leur place sur la scène médiatique ? Et si c'était tout simplement pour vivre enfin sa propre gloire ? Et si c'était tout simplement pour que le blanc s'ajoute au jaune et rejoigne la "matière noire" dans l'arc-en-ciel de la contestation ?? Seul l'avenir nous le dira...
En attendant, le cirque facebookien n'a jamais été autant animé de dresseurs de virus, de jongleurs de fake news, de lanceurs de fausses alertes, et de magiciens de la santé publique. On ne compte plus les scientifiques, médecins ou spécialistes autoproclamés dont les affirmations péremptoires empêchent des solutions sereines, réfléchies et prospectives sur le moyen et sur le long terme. Des solutions qui seraient pourtant les bienvenues dans cette crise. Au lieu de cela, tout n'est qu'agitation, gesticulation, hystérie, et peut-être bientôt panique.
Les admirateurs de ces experts improvisés sont de plus en plus nombreux et de plus en plus bruyants. Les démarches individuelles, les revendications catégorielles, les pétitions plus ou moins farfelues, se multiplient à la vitesse de la lumière sur les réseaux sociaux. Chacun veut défendre sa petite cause, souvent au détriment de l'intérêt général, cette notion si essentielle dans toute démocratie, mais qui dans la nôtre, est reléguée au second plan par l'individualisme rampant.
Voilà pourquoi je souhaiterais tirer ma révérence. Voilà pourquoi je veux essayer de quitter FB, alors même que depuis plus de 10 ans, ce réseau m'a permis de très belles rencontres et m'a apporté beaucoup de satisfactions. La cure de désintoxication est toujours en cours. Mais pour le moment, je ne pense pas qu'elle puisse aboutir. Sans doute parce que l'utile et l'agréable l'emportent encore sur le futile et le méprisable.
21 mai 2020
Bienvenue à Colmar-sur-Lindane
Edouard Dabrowski
La banderole accrochée sur l'une des façades bordant la place de l'Ancienne Douane attire les regards et frappe les esprits.
Lindane ? Quésaco ?
"Nappe phréatique contaminée" précise une seconde banderole, illustrée de fûts arborant la fameuse tête de mort signalant les substances toxiques.
C'est que le lindane est un pesticide perturbateur endocrinien et nerveux, très toxique, qui a été interdit pour ces raisons.
700 tonnes de ce produit ont été stockées à l'ouest de Colmar. D'après Frédéric Hilbert, « les fûts qui se situent à quelques centimètres de la nappe phréatique ont déjà commencé à la polluer. Il est ainsi interdit de pomper l’eau de la nappe dans une partie de l’ouest colmarien. La pollution se dirige vers l’Est et impacte les Colmariens. Les autorités ont décidé de recouvrir le site d’une couverture étanche. Si celle-ci permet de limiter la propagation de la pollution en évitant l’effet de ruissellement de l’eau de pluie, elle ne peut pas être une solution à long terme.
Elle a été choisie pour des raisons financières, moins de 500 000 € contre 25 M€ pour l’enlèvement des fûts (25 M€, c’est le coût du parking de la Montagne verte). »
Cette situation ne semble pas émouvoir particulièrement nos responsables politiques qui préfèrent minimiser, temporiser, voire cacher la poussière sous le tapis.
De nombreux observateurs pensent que rien ne changera, que « le monde d’après la pandémie de Covid-19 s’annonce, en dépit des discours, la copie conforme de celui d’avant » (Stéphane Foucart, Le Monde). Ou en pire !
Ainsi, le Medef considère que la relance de l'activité économique doit faire passer la question écologique au second plan ; par la voix de son patron, Geoffroy Roux de Bézieux, il prône dès à présent un assouplissement des normes environnementales ; on a assisté au retour en force du plastique à usage unique, les lobbys industriels demandent l'allègement des normes sur les pesticides et les limites maximales de résidus autorisées dans l’alimentation, voire les distances de sécurité entre habitations et zones traitées…
Pourtant, le professeur de biologie moléculaire Gilles-Eric SERALINI, contacté par l'association Tiefenbach Environnement qui milite pour la dépollution du site, est on ne peut plus clair dans sa réponse : « Un stock souterrain illégal de lindane devrait ainsi être retiré immédiatement par les autorités compétentes, avec toutes les précautions, et une enquête criminelle devrait être diligentée.
Il conviendrait de déclencher une campagne de dépistage du lindane auprès des populations les plus exposées par prélèvements de cheveux (150 €/analyse) ; un échantillon de 15 à 20 analyses permettrait de commencer à évaluer l’ampleur possible du problème.
Les dérivés du lindane et ses produits de formulations et métaux lourds peuvent se concentrer dans les lipides, donc il conviendrait de surveiller non seulement les eaux, mais aussi les productions végétales (compte tenu de la constitution lipidique des membranes cellulaires).
La situation apparaît très urgente, des responsables publics peuvent être mis en cause s’ils ne réagissent pas. »
17 mai 2020
Ariane Mnouchkine à Télérama
“Je ressens de la colère devant la médiocrité, les mensonges et l’arrogance de nos dirigeants”
Réclusion des aînés, mensonges, infantilisation… Ariane Mnouchkine ne cache pas son indignation face aux couacs du pouvoir. Et la directrice du Théâtre du Soleil milite pour que l’art vivant, essentiel à la société, ne soit pas oublié.
Propos recueillis par Joëlle Gayot
Publié le 09/05/2020.
EXTRAITS
« J’ai du chagrin. Car derrière les chiffres qu’un type égrène chaque soir à la télévision, en se félicitant de l’action formidable du gouvernement, je ne peux m’empêcher d’imaginer la souffrance et la solitude dans lesquelles sont morts ces femmes et ces hommes. La souffrance et l’incompréhension de ceux qui les aimaient, à qui on a interdit les manifestations de tendresse et d’amour, et les rites, quels qu’ils soient, indispensables au deuil. Indispensables à toute civilisation. Alors qu’un peu d’écoute, de respect, de compassion de la part des dirigeants et de leurs moliéresques conseillers scientifiques aurait permis d’atténuer ces réglementations émises à la hâte, dont certaines sont compréhensibles mais appliquées avec une rigidité et un aveuglement sidérants. »
« Je ressens de la colère, une terrible colère et, j’ajouterai, de l’humiliation en tant que citoyenne française devant la médiocrité, l’autocélébration permanente, les mensonges désinformateurs et l’arrogance obstinée de nos dirigeants. Pendant une partie du confinement, j’étais plongée dans une semi-inconscience due à la maladie. Au réveil, j’ai fait la bêtise de regarder les représentants-perroquets du gouvernement sur les médias tout aussi perroquets. J’avais respecté la rapidité de réaction d’Emmanuel Macron sur le plan économique et son fameux « quoi qu’il en coûte » pour éviter les licenciements. Mais lorsque, dans mon petit monde convalescent, sont entrés en piste ceux que je surnomme les quatre clowns, le directeur de la Santé, le ministre de la Santé, la porte-parole du gouvernement, avec, en prime, le père Fouettard en chef, le ministre de l’Intérieur, la rage m’a prise. Je voudrais ne plus jamais les revoir. »
« En nous répétant, soir après soir, contre tout bon sens, que les masques étaient inutiles voire dangereux, ils nous ont, soir après soir, désinformés et, littéralement, désarmés. Alors qu’il eût fallu, et cela dès que l’épidémie était déclarée en Chine, suivre l’exemple de la plupart des pays asiatiques et nous appeler à porter systématiquement le masque, quitte, puisqu’il n’y en avait pas, à en fabriquer nous-mêmes. Or nous avons dû subir les mensonges réitérés des quatre clowns, dont les propos inoubliables de la porte-parole du gouvernement qui nous a expliqué que, puisque elle-même — la prétention de cet « elle-même » — ne savait pas les utiliser, alors personne n’y parviendrait ! Selon de nombreux médecins qui le savent depuis longtemps mais dont la parole ne passait pas dans les médias-perroquets au début de la catastrophe, nous allons tous devoir nous éduquer aux masques car nous aurons à les porter plusieurs fois dans notre vie. Je dis cela car dans le clip qui nous recommande les gestes barrières, le masque ne figure toujours pas. Je suis de celles et ceux qui pensent que son usage systématique, dès les premières alertes, aurait, au minimum, raccourci le confinement mortifère que nous subissons. »
« J’entends s’exprimer dans les médias des obsédés anti-vieux, qui affirment qu’il faut tous nous enfermer, nous, les vieux, les obèses, les diabétiques jusqu’en février, sinon, disent-ils, ces gens-là encombreront les hôpitaux. Ces gens-là ? Est-ce ainsi qu’on parle de vieilles personnes et de malades ? Les hôpitaux ne seraient donc faits que pour les gens productifs en bonne santé ? Donc, dans la France de 2020, nous devrions travailler jusqu’à 65 ans et une fois cet âge révolu, nous n’aurions plus le droit d’aller à l’hôpital pour ne pas encombrer les couloirs ? Si ce n’est pas un projet préfasciste ou prénazi, ça y ressemble. »
Texte intégral (réservé aux abonnés)
cliquer ici ↴
https://www.telerama.fr/scenes/ariane-mnouchkine-je-ressens-de-la-colere-devant-la-mediocrite,-les-mensonges-et-larrogance-de-nos,n6636739.php
Réclusion des aînés, mensonges, infantilisation… Ariane Mnouchkine ne cache pas son indignation face aux couacs du pouvoir. Et la directrice du Théâtre du Soleil milite pour que l’art vivant, essentiel à la société, ne soit pas oublié.
Propos recueillis par Joëlle Gayot
Publié le 09/05/2020.
EXTRAITS
« J’ai du chagrin. Car derrière les chiffres qu’un type égrène chaque soir à la télévision, en se félicitant de l’action formidable du gouvernement, je ne peux m’empêcher d’imaginer la souffrance et la solitude dans lesquelles sont morts ces femmes et ces hommes. La souffrance et l’incompréhension de ceux qui les aimaient, à qui on a interdit les manifestations de tendresse et d’amour, et les rites, quels qu’ils soient, indispensables au deuil. Indispensables à toute civilisation. Alors qu’un peu d’écoute, de respect, de compassion de la part des dirigeants et de leurs moliéresques conseillers scientifiques aurait permis d’atténuer ces réglementations émises à la hâte, dont certaines sont compréhensibles mais appliquées avec une rigidité et un aveuglement sidérants. »
« Je ressens de la colère, une terrible colère et, j’ajouterai, de l’humiliation en tant que citoyenne française devant la médiocrité, l’autocélébration permanente, les mensonges désinformateurs et l’arrogance obstinée de nos dirigeants. Pendant une partie du confinement, j’étais plongée dans une semi-inconscience due à la maladie. Au réveil, j’ai fait la bêtise de regarder les représentants-perroquets du gouvernement sur les médias tout aussi perroquets. J’avais respecté la rapidité de réaction d’Emmanuel Macron sur le plan économique et son fameux « quoi qu’il en coûte » pour éviter les licenciements. Mais lorsque, dans mon petit monde convalescent, sont entrés en piste ceux que je surnomme les quatre clowns, le directeur de la Santé, le ministre de la Santé, la porte-parole du gouvernement, avec, en prime, le père Fouettard en chef, le ministre de l’Intérieur, la rage m’a prise. Je voudrais ne plus jamais les revoir. »
« En nous répétant, soir après soir, contre tout bon sens, que les masques étaient inutiles voire dangereux, ils nous ont, soir après soir, désinformés et, littéralement, désarmés. Alors qu’il eût fallu, et cela dès que l’épidémie était déclarée en Chine, suivre l’exemple de la plupart des pays asiatiques et nous appeler à porter systématiquement le masque, quitte, puisqu’il n’y en avait pas, à en fabriquer nous-mêmes. Or nous avons dû subir les mensonges réitérés des quatre clowns, dont les propos inoubliables de la porte-parole du gouvernement qui nous a expliqué que, puisque elle-même — la prétention de cet « elle-même » — ne savait pas les utiliser, alors personne n’y parviendrait ! Selon de nombreux médecins qui le savent depuis longtemps mais dont la parole ne passait pas dans les médias-perroquets au début de la catastrophe, nous allons tous devoir nous éduquer aux masques car nous aurons à les porter plusieurs fois dans notre vie. Je dis cela car dans le clip qui nous recommande les gestes barrières, le masque ne figure toujours pas. Je suis de celles et ceux qui pensent que son usage systématique, dès les premières alertes, aurait, au minimum, raccourci le confinement mortifère que nous subissons. »
« J’entends s’exprimer dans les médias des obsédés anti-vieux, qui affirment qu’il faut tous nous enfermer, nous, les vieux, les obèses, les diabétiques jusqu’en février, sinon, disent-ils, ces gens-là encombreront les hôpitaux. Ces gens-là ? Est-ce ainsi qu’on parle de vieilles personnes et de malades ? Les hôpitaux ne seraient donc faits que pour les gens productifs en bonne santé ? Donc, dans la France de 2020, nous devrions travailler jusqu’à 65 ans et une fois cet âge révolu, nous n’aurions plus le droit d’aller à l’hôpital pour ne pas encombrer les couloirs ? Si ce n’est pas un projet préfasciste ou prénazi, ça y ressemble. »
Texte intégral (réservé aux abonnés)
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14 mai 2020
Fabien Nierengarten
Rapide point d'étape (très personnel) sur les premiers jours de semi-liberté semi-retrouvée, dans une société semi-délivrée à l'activité semi-relancée.
C'est vrai que depuis lundi, on peut de nouveau aller et venir où on veut, quand on veut, dans la limite de 100 kilomètres calculés à vol d'oiseau. Mais là, objection, votre honneur !! On m'a appris un jour que ça vivait d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau. Et que pour pouvoir profiter de tout ça, il ne portait pas de masque sur son bec, l'oiseau !!
Que les choses soient claires : je respecterai toujours les règles sanitaires car elles sont fixées (quoi qu'en pensent certains) par des autorités responsables et compétentes, pour nous protéger nous-mêmes et les autres. Cela étant dit, je serai de ceux qui se débarrasseront de ce masque à la seconde même où les indicateurs d'alerte le permettront. Car je ne serai jamais un fanatique du principe de précaution, et encore moins un obsédé du "risque zéro" car celui-ci n'existe pas.
Cette barrière presque hermétique qui nous empêche de respirer de façon naturelle, de sentir les odeurs qui nous entourent, de nous faire comprendre correctement par nos interlocuteurs, d'exprimer par le visage tout ce que nous ressentons, doit nous être recommandée, voire imposée, le moins longtemps possible. Car elle constitue sans doute l'atteinte la plus basique à nos libertés individuelles et collectives. Et je ne parle même pas du ridicule qui va avec tout ça. Heureusement qu'il ne tue pas. En tout cas moins que le virus.
Autres "machins" qui vont bientôt me rendre allergique de façon épidermique (et non épidémique) : les échanges en audio ou visioconférence. Bien-sûr, c'est une belle invention... dont certains doivent d'ailleurs se frotter les mains, et ce, sans le moindre gel de protection. Mais franchement, entre nous, est-ce qu'ils ne sont pas insupportables, ces décalages entre l'image et la voix, ces syllabes inaudibles qui rendent le propos incompréhensible, ces faux dialogues faits d'une addition de monologues, ces phrases qui se chevauchent pour finir en cacophonie ?? Et dire que certains aiment ça !!
Bref, vivement que cette période de transition se termine et qu'on retrouve enfin, pas forcément la vie d'avant, mais cette convivialité qui est si indispensable à n'importe quel humain et à laquelle certains semblent prêts à renoncer de façon durable, en contrepartie d'une immunité totalement illusoire.
Rapide point d'étape (très personnel) sur les premiers jours de semi-liberté semi-retrouvée, dans une société semi-délivrée à l'activité semi-relancée.
C'est vrai que depuis lundi, on peut de nouveau aller et venir où on veut, quand on veut, dans la limite de 100 kilomètres calculés à vol d'oiseau. Mais là, objection, votre honneur !! On m'a appris un jour que ça vivait d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau. Et que pour pouvoir profiter de tout ça, il ne portait pas de masque sur son bec, l'oiseau !!
Que les choses soient claires : je respecterai toujours les règles sanitaires car elles sont fixées (quoi qu'en pensent certains) par des autorités responsables et compétentes, pour nous protéger nous-mêmes et les autres. Cela étant dit, je serai de ceux qui se débarrasseront de ce masque à la seconde même où les indicateurs d'alerte le permettront. Car je ne serai jamais un fanatique du principe de précaution, et encore moins un obsédé du "risque zéro" car celui-ci n'existe pas.
Cette barrière presque hermétique qui nous empêche de respirer de façon naturelle, de sentir les odeurs qui nous entourent, de nous faire comprendre correctement par nos interlocuteurs, d'exprimer par le visage tout ce que nous ressentons, doit nous être recommandée, voire imposée, le moins longtemps possible. Car elle constitue sans doute l'atteinte la plus basique à nos libertés individuelles et collectives. Et je ne parle même pas du ridicule qui va avec tout ça. Heureusement qu'il ne tue pas. En tout cas moins que le virus.
Autres "machins" qui vont bientôt me rendre allergique de façon épidermique (et non épidémique) : les échanges en audio ou visioconférence. Bien-sûr, c'est une belle invention... dont certains doivent d'ailleurs se frotter les mains, et ce, sans le moindre gel de protection. Mais franchement, entre nous, est-ce qu'ils ne sont pas insupportables, ces décalages entre l'image et la voix, ces syllabes inaudibles qui rendent le propos incompréhensible, ces faux dialogues faits d'une addition de monologues, ces phrases qui se chevauchent pour finir en cacophonie ?? Et dire que certains aiment ça !!
Bref, vivement que cette période de transition se termine et qu'on retrouve enfin, pas forcément la vie d'avant, mais cette convivialité qui est si indispensable à n'importe quel humain et à laquelle certains semblent prêts à renoncer de façon durable, en contrepartie d'une immunité totalement illusoire.
Luc Martin
Chers amies et amis,
Je viens d’entendre à la TV France-Info (le 13 mai) une nouvelle de la plus haute importance : nos 40 Académiciens, de l'Académie française, se sont réunis en urgence pour décider que l’on devrait dorénavant dire LA Covid et non LE Covid. C'est leur contribution à cette crise.
Pourquoi ? Parce que le « d » de Covid doit être traduit en français par LA maladie. Vous n'avez pas compris ? Moi non plus, mais passons.
Heureusement que l’Académie française nous rappelle à l’ordre ; il lui faut bien justifier, de temps en temps, les immenses avantages dont bénéficient ses membres, qui, notons-le, sont régulièrement dénoncés par une Cour des Comptes sans pouvoir d’exécution.
Qu'importe, le rôle de l'Académie française est essentiel dans la sauvegarde de la langue française ! Qu'elle se dépêche aussi de rappeler aux journalistes pourquoi il faut qu'ils disent « la cluster » et non le « le cluster », puisque ce mot, je viens de l'apprendre (en questionnant la Croix), signifie « la grappe » (Le saviez-vous ?) Ne lui demandez pas, ni aux journalistes non plus, le rapport entre « cluster » et « foyer de contamination », expression déjà d'un autre temps.
C'est vrai ! Si l’anglais voulait bien donner un genre à tous les noms, la vie serait plus simple pour nous, pauvres Français déjà pas très doués pour les langues étrangères.
Si nos Académiciens délaissaient un peu leurs travaux sur le dictionnaire de la langue française, pour inviter tous ces preneurs de paroles (médias, politiques, publicistes... essentiellement parisiens) à parler un français juste, concis et surtout clair, et sans fautes grossières, et sans le remplacer sans cesse par des anglicismes, bref à réapprendre le français à ces gens-là, nous applaudirions fort, nous, les provinciaux ignares, et finalement nous pourrions fermer les yeux sur leurs immenses privilèges.
De tout cœur, à vous.
Luc Martin
Chers amies et amis,
Je viens d’entendre à la TV France-Info (le 13 mai) une nouvelle de la plus haute importance : nos 40 Académiciens, de l'Académie française, se sont réunis en urgence pour décider que l’on devrait dorénavant dire LA Covid et non LE Covid. C'est leur contribution à cette crise.
Pourquoi ? Parce que le « d » de Covid doit être traduit en français par LA maladie. Vous n'avez pas compris ? Moi non plus, mais passons.
Heureusement que l’Académie française nous rappelle à l’ordre ; il lui faut bien justifier, de temps en temps, les immenses avantages dont bénéficient ses membres, qui, notons-le, sont régulièrement dénoncés par une Cour des Comptes sans pouvoir d’exécution.
Qu'importe, le rôle de l'Académie française est essentiel dans la sauvegarde de la langue française ! Qu'elle se dépêche aussi de rappeler aux journalistes pourquoi il faut qu'ils disent « la cluster » et non le « le cluster », puisque ce mot, je viens de l'apprendre (en questionnant la Croix), signifie « la grappe » (Le saviez-vous ?) Ne lui demandez pas, ni aux journalistes non plus, le rapport entre « cluster » et « foyer de contamination », expression déjà d'un autre temps.
C'est vrai ! Si l’anglais voulait bien donner un genre à tous les noms, la vie serait plus simple pour nous, pauvres Français déjà pas très doués pour les langues étrangères.
Si nos Académiciens délaissaient un peu leurs travaux sur le dictionnaire de la langue française, pour inviter tous ces preneurs de paroles (médias, politiques, publicistes... essentiellement parisiens) à parler un français juste, concis et surtout clair, et sans fautes grossières, et sans le remplacer sans cesse par des anglicismes, bref à réapprendre le français à ces gens-là, nous applaudirions fort, nous, les provinciaux ignares, et finalement nous pourrions fermer les yeux sur leurs immenses privilèges.
De tout cœur, à vous.
Luc Martin
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