Mauvais, le gestionnaire hors pair ! Plus de 20 ans au pouvoir avec une base d'électeurs inconditionnels à force d'attentions, une équipe à sa botte bien "soignée" qui en redemande, et une trop haute opinion de ses compétences et de sa personne n'auront donc pas suffi à préparer un successeur digne de ce nom. Le choix du Kangourou comme dauphin potentiel fut une erreur, dût-il reconnaître récemment. À force de toujours préparer l'élection à venir en tuant littéralement et rarement honnêtement les opposants, il se trouve, à l'heure d'une retraite bien méritée et souhaitée par une grande partie des Colmariens, forcé (croit-il) de s'y remettre, acculé à endosser le honteux costume de parjure ; ce qui, notons-le, ne le gêne nullement !
Il n'a pas le choix et faute de candidats de valeur pense-t-il, il gagnera les doigts dans le nez.
Victorieux ? Peut-être ! Ira-t-il jusqu'à crier au plébiscite ?
Et pourtant ne devrait-il se souvenir de ce vers de Corneille (pas le chanteur, l'auteur du Cid !) : « À vaincre sans péril on triomphe sans gloire. » La passion est souvent mauvaise conseillère !