Conférence passionnante hier matin avec Joseph Spiegel, maire de Kingersheim (pour encore quelques semaines).
Merci à toi cher Jo d'être venu nous faire partager tes connaissances et ton expérience.
J'ai rarement vu une telle osmose entre la théorie et la pratique, entre les idées et la réalité du terrain. Jo Spiegel est un des rares à avoir compris, et parfaitement théorisé, ce que devrait être le maire du 21e siècle :
👉 un être humain visionnaire et sensible, capable de percevoir et anticiper les évolutions d'un monde qui va toujours plus vite, de sortir de sa bulle pour voir ce qui se passe ailleurs, et d'écouter les aspirations de ses concitoyens et parvenir à les concilier avec bienveillance et impartialité.
👉 un catalyseur de projets, dont le rôle est de faciliter, d'écouter, d'initier parfois, d'encourager, de mettre en réseau et permettre aux idées de devenir des projets concrets. En ne prétendant surtout pas avoir la science infuse, et en sachant ne pas tout s'attribuer (exemple : pas de couper de ruban en grande pompe, mais un moment d'appropriation par les habitants). S'il est là, c'est par et pour les citoyens.
👉 l'animateur d'une vie démocratique permanente, suscitant le désir de participation citoyenne. Dimension essentielle dans une société qui infantilise le citoyen et le rend consommateur. Pour cela, l'élu ne doit pas avoir peur d'aller à contre-courant et de débattre avec des gens qui ne seront pas forcément d'accord avec lui, ni de mettre en place des instances et lieux de débat, de co-construction et de décision dotés d'un réel pouvoir.
👉 le garant de la bonne gestion des deniers publics, ce qui implique que chaque euro dépensé doit l'être dans l'intérêt général, sans arbitraire, et que les projets soient dûment évalués avant et après leur mise en place.
👉 et enfin (je passe sur d'autres qualités), une personne qui sait qu'elle n'est "que de passage", et doit donc savoir se retirer au bon moment après avoir minutieusement préparé sa succession.
Vous l'aurez compris : Jo Spiegel, dans ce qu'il a réussi à incarner au fil des années, est le miroir, l'inverse sur toute la ligne de Gilbert Meyer et son clan. Deux méthodes radicalement opposées. L'une a sa place dans un musée, enfermée à jamais dans une vitrine, et l'autre est celle de l'avenir ; celle que nous défendons !
Plus j'écoutais Jo parler, plus j'étais triste pour notre belle ville de Colmar. Triste que celle-ci soit toujours prisonnière de ces méthodes, de ces postures, de ce système hors du temps que presque tout le monde déplore et critique tout bas, mais n'ose pas dénoncer publiquement. De cette chape de plomb que les électeurs pourraient faire sauter, mais finissent tout de même, pour la moitié d'entre eux, par cautionner passivement en restant à la maison le jour "J".
Avec mon équipe, nous ferons tout pour changer cela. Mais rien ne se fera, chers concitoyens, sans votre soutien massif !
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