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18 décembre 2019

Orientations budgétaires : Gilbert Meyer mouché par Victorine Valentin (Conseil Municipal du 16/12/2019)

(...) Je rappelle encore une fois qu’une bonne gestion ne passe par uniquement par la maîtrise de la calculette et qu’on peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres. Ainsi, vous avez, comme en 2018, choisi de nous donner quelques chiffres sur la ville de Cannes pour souligner à quel point vous faisiez mieux.
Exemples :
P. 10 : c’est la ville de Cannes qui affiche les charges à caractère général les plus élevées ou encore, P. 11 : les charges de personnel de la Ville de Cannes sont deux fois supérieures à celles de Colmar.
Je vais moi aussi citer quelques chiffres concernant La Ville de Cannes.
• Le taux de la taxe foncière y est de 17.50 %, contre 19.83 % à Colmar .
• La ville de Cannes c’est 2 200 emplois dont 139 à l’animation (on y a créé un service de 15 agents de prévention) ; 163 emplois dans le médico-social (infirmières, cadres de santé, médecins, puéricultrices, psychologues). Elle a repris en régie le nettoyage des voies périphériques… et, cela non pas sous la houlette d’un gauchiste inconscient mais d’un Maire de Droite qui se targue d’appliquer ce qu’il appelle « la rigueur constructive ».
• En octobre 2019 : les effectifs d’îlotiers de la Police municipale de Cannes comptent 50 agents à pied ou à VTT. Ils sont soutenus sur le terrain par les 197 policiers municipaux et 47 ASVP.
• Ses recettes de fonctionnement sont de 284 M€ en 2019 ; et elle a investi 74 M€. A côté de ces chiffres, ceux de Colmar font pâle figure.
Page 14, vous dites que les dépenses d’équipement atteignent 484 € par habitant à Colmar. Je signale qu’elles sont de 1 873 € par habitant à Cannes.
• Et, pour finir, je rajoute que la capacité de désendettement de la ville de Cannes est tout à fait bonne, voire excellente, avec 3.86 années.
Vous dites par ailleurs, que les données statistiques que vous avancez représentent une économie annuelle substantielle de 427 €par habitant à Colmar. Quant à nous, nous pensons que ces économies, faites par la ville, représentent en réalité des dépenses supplémentaires pour les Colmariens qui sont obligés d’avoir un véhicule pour se déplacer en raison de la piètre offre des transports en commun - nous l’avons évoquée au point 5 – obligés, lorsqu’ils résident en ville, de payer des stationnements résidents deux fois plus cher qu’ailleurs et lorsqu’ils veulent y faire des courses, de mettre également la main au porte-monnaie pour se garer.
(...)

17 décembre 2019

Victorine VALENTIN

Conseil municipal du 16/12/2019 : le mot de la fin


Merci de m’accorder la parole, Monsieur le Maire, Chers Collègues,

Je remplirai le contrat jusqu’aux prochaines élections municipales, dans la mesure de mes disponibilités. Or, je sais déjà que je serai absente lors du prochain conseil municipal, et c’est donc aujourd’hui ma dernière participation à un Conseil Municipal à Colmar.

En tout premier lieu, je souhaite remercier et saluer tous mes équipiers de la liste « Un nouvel Elan pour Colmar ». Nous avons mené ensemble une très belle campagne en 2014. Malheureusement, le résultat n’a pas été à la hauteur de leur valeur, ni de notre engagement à tous, ni du fondement même de notre programme qui était la seule recherche de l’intérêt général.

L’engagement politique ne devrait obéir qu’à un idéal de bien, de beau, de justice… et même d’absolu ! Malheureusement, la réalité est qu’il faut accepter des compromis, voire des compromissions pour accéder à l’autorité politique. A partir de là, on s’éloigne bien de l’idéal de base, et j’ai donc décidé de ne plus le rechercher dans la vie politique.

Merci aux Colmariennes et au Colmariens qui m’ont accordé leur confiance. J’y ai constamment pensé et tenté d’y répondre dans mes interventions ou mes actions en tant qu’élue. Grâce à eux, j’ai beaucoup appris au cours de mes deux mandats de conseillère municipale, et durant mon mandat de conseillère régionale. J’ai pu voir de près le fonctionnement de ces institutions et observer les tenants et aboutissants de certaines décisions politiques ; j’ai surtout pu voir les ressorts qui animent la « comédie humaine » qui se joue sur ces scènes-là.

J’ai malgré tout rencontré et aimé des femmes et des hommes de qualité, courageux, volontaires, fidèles à leurs convictions et respectueux de leurs engagements. Ce ne sont pas, logiquement, ceux qui sont le plus haut sur les organigrammes. Et je tiens à dire que j’en ai rencontré dans tous les partis !

Je me suis amusée (enfin, pas toujours) de nos échanges parfois rugueux, parfois nerveux et des réponses parfois caustiques et enrobées d’acide, mais parfois également d’humour et d’attention. Chacune – chacun d’entre-vous m’a apporté quelque chose à sa manière. Je vous remercie de m’avoir toujours écoutée, souvent avec respect.

Je veux saluer les représentants de la presse qui couvrent nos débats. Ils ont toute ma considération pour le travail qu’ils font au service de l’information, dans un contexte parfois tendu.

Enfin, je veux dire ma reconnaissance et mon estime envers les agents, les personnels et les responsables des différents services de la Mairie pour leur compétence et leur bienveillante neutralité.

Je termine enfin en vous souhaitant, Cher-e-s Colmariennes et Colmariens, Monsieur le Maire et Cher-e-s Collègues, à toutes et tous, une très belle fin d’année et une heureuse année 2020.
Merci.

Colmariennes, Colmariens, vous méritez un bon maire




La retraite à 84 ans (pour les maires)

Yannick Lefrançois


16 décembre 2019

Les dérives des Marchés de Noël



Deux associations strasbourgeoises viennent de lancer une pétition contre les dérives du Marché de Noël.

« Nous, Strasbourgeois citadins et citoyens, n’en pouvons plus de ce Marché de Noël qui pendant cinq semaines nous dépossède de notre ville au prétexte d’une tradition qui remonte à la Renaissance.
En quoi la tradition est-elle respectée quand, chaque année à coups de surenchère commerciale et sécuritaire, notre cité est transformée en bunker illuminé où nous, citadins et citoyens ne pouvons plus vivre, nous rencontrer et circuler normalement ?
En quoi la tradition est-elle respectée quand l’usage de notre ville est confisqué par deux millions de touristes auxquels on promet magie et féerie ? (...)
À trois mois des prochaines élections municipales, nous, Strasbourgeois citadins et citoyens, exaspérés par cette dépossession de notre ville qui s’accentue au fil des ans, interpellons les candidat(e)s à la mairie. Nous attendons qu’ils nous disent comment ils entendent stopper les dérives marchandes et sécuritaires de Strasbourg Capitale de Noël. Comment ils comptent mettre en œuvre des mesures effectives limitant les déferlantes du tourisme de masse et redonnant aux Strasbourgeois comme aux visiteurs le sens des fêtes de fin d’année. »

Colmar ne subit pas (encore) la pression sécuritaire de Strasbourg mais l'exaspération est bien là, surtout en centre-ville, où les nuisances sont le plus ressenties. La manne financière étant importante, des municipalités, dont Colmar, préfèrent choisir cette solution de facilité et pérenniser voire développer le tourisme jusqu'à la surdose, sacrifiant délibérément leurs administrés à qui pourtant ils sont censés assurer un minimum de qualité de vie. Beaucoup d'habitants choisissent le déménagement ou la résignation. D'autres préfèrent résister et se battre jusqu'au bout, c'est le cas de nombreux sympathisants de colmarinfo qui pensent que rien n'est inéluctable ; réussiront-ils à renverser la vapeur ? E.D.

15 décembre 2019

Vendredi 13 : divine surprise ou pschitt ?

Isabelle Kieffer

Plutôt pschitt.

Très bref reportage sur la 3 vers midi. G. Meyer, un peu grognon, un peu sur la défensive, présentant une équipe « renouvelée » (c’était donc nécessaire ?) et « compétente » (déjà ?).

A éludé la question renouvelée de la journaliste bien polie sur la promesse non tenue de ne pas solliciter un 5ème mandat. A renvoyé Y. Hemedinger et ses atermoiements à un conflit intérieur shakespearien sinon cornélien « être ou ne pas être candidat ».

FR3 a souligné qu’il y avait d’autres candidats, sans les nommer, regrettable.

Donc dès que je rencontre un promeneur prêt à échanger quelques mots, hop je parle des élections à venir, des autres candidats en les nommant et j’énumère en douceur ce qui me chagrine depuis quelques années dans la politique menée par G. Meyer pour (?) Colmar et nous.

Modeste mais tenace contribution au changement souhaité par tant de Colmariens. Il faut y croire, ne pas se résigner.

13 décembre 2019

« J’ai décidé de continuer avec une équipe renouvelée et compétente », a indiqué ce vendredi matin Gilbert Meyer, maire de Colmar, lors d'une conférence de presse. Il sera candidat aux municipales de mars 2020 "avec une équipe renouvelée et compétente".

Suite de l'article ici :

https://www.dna.fr/techniques/2019/12/13/gilbert-meyer-candidat-aux-municipales-de-colmar-en-mars-2020



12 décembre 2019

Colmar, une ville vieillissante

Vincent Eisenmann

Le choix fait par l’équipe municipale est d’exclure les familles de la ville, la politique du tout pour le tourisme et le matraquage constant des Colmariens sur le stationnement en sont les plus belles preuves ! Les Colmariens n’ont plus rien à faire en ville, place au tourisme ! ... Mais en agissant ainsi, vous vous coupez la possibilité de voir s’implanter toute une frange de commerces dits de proximité qui serviraient les besoins des Colmariens et qui créeraient du dynamisme économique. Colmar est une ville vieillissante, c’est évident, une ville musée, dans laquelle les jeunes couples ne sont manifestement pas, plus, les bienvenus, les jeunes n’ont plus accès à la propriété, dans une ville où Airbnb et le tourisme seront bientôt le premier fournisseur d’emploi ; la faiblesse de l’offre universitaire en est encore une preuve. Je ne dirais pas que GM n’est pas un bon gestionnaire, il n’est justement que gestionnaire et pas assez visionnaire à mon avis, je dirais qu’il ne perçoit pas ou mal les évolutions de la société, l’évolution des besoins d’une ville ; il parle principalement, je trouve, à sa base électorale, plutôt vieillissante aussi, mais qui est majoritaire puisqu’il enchaîne les mandats, une base qui a l’argent et donc le pouvoir. Pendant ce temps le train passe et on s’enlise dans le passé avec des musées, des bibliothèques, des lumières sur nos façades, des parkings pour alimenter le parc d’attraction à coup de millions d’euros, dont on se fout royalement, nous, habitants de Colmar... on aimerait voir arriver moins de Chinois (je n’ai rien contre les Chinois) et davantage de pépinières d’entreprises, de startups, que l’on favorise l’innovation et l’entreprise, des hautes écoles, des universités, des jeunes familles avec leurs enfants, des garderies, des parkings gratuits etc... et surtout une ville qui regarde vers l’avenir et moins vers le passé... les villes qui se placent haut dans le classement misent sur la jeunesse, la natalité, les familles, bref sur l’avenir !

Edouard Dabrowski

Les interviews imaginaires de colmarinfo

- (CI) : Bonjour monsieur le maire, merci d'avoir bien voulu nous recevoir.

- (GM) : Je vous le dis, vous êtes une sacrée bande de garnements à colmarinfo. Mais nous sommes en démocratie, vous avez le droit de vous exprimer.

- (CI) : Vous avez dû être soulagé du retour du fils prodigue, je parle d'Yves Hemedinger ?

- (GM) : Dans ma grande bonté, je pardonne à ceux qui sont allés voir ailleurs du moment qu'ils reviennent faire allégeance. Le premier adjoint, je l'ai fait et je l'ai défait. Vous savez, il n'avait pas le tissu(*) pour être maire et ça, les Colmariens l'ont bien compris.

- (CI) : Beaucoup de commentateurs disent que vous comptez vous représenter, alors que vous avez promis en 2014 que ce serait votre dernier mandat.

- (GM) : Oui, je sais, un certain général à la retraite qui se croit toujours à la guerre m'a pris pour cible. Mais qu'il fasse attention, moi aussi j'ai une licence de tir, alors qu'il arrête de m'insulter. Je suis un homme de parole et j'ai toujours tenu mes promesses, même celles que je n'ai pas faites.

[Il se met à compter avec les doigts]

1 : Les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
2 : C'était il y a 6 ans, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de la petite Venise.
3 : Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
4 : Moi je ne change pas d'avis. J'ai dit que ce serait mon dernier mandat et donc c'est mon dernier mandat. La question est répondue.

- (CI) : Vous allez surprendre beaucoup de monde !

- (GM) : Oui, j'ai l'habitude de surprendre.

[Il lève le dernier doigt de la main et esquisse un sourire]

5 : J'ai dit que ce serait mon dernier mandat mais pas que ce serait ma dernière candidature !

- (CI) : Ah oui, vu comme ça... Ne pensez-vous pas que votre grand âge soit un handicap ?

- (GM) : Vous rigolez ? Regardez Gaudin à Marseille. J'ai encore de la marge.


(*) Il voulait dire "l'étoffe".