Edouard Dabrowski
À part ceux qui en profitent largement et qui voudraient le pérenniser voire même l'amplifier, toutes les personnes un peu sensées s'en inquiètent et le dénoncent, y compris le Président de l'OT, ou encore le premier adjoint.
Tout le monde ou presque recherche et approuve un tourisme raisonné (ou régulé) respectant la qualité de vie des habitants, tout en assurant des rentrées d'argent et permettant de dynamiser la ville.
« À l'heure actuelle, ce que nous voyons, et c'est une certitude, c'est qu'il y a déplacement massif du commerce colmarien vers l'extérieur. Qu'est-ce qu'il y a à l'heure actuelle ? C'est un commerce lié au tourisme et le commerce traditionnel disparaît du centre-ville, nous sommes en face d'un véritable problème et qui va aller en s’aggravant. »
Dominique Grunenwald
Les touristes ? « Je ne souhaite pas faire du centre-ville un parc d'attractions à ciel ouvert. » Et encore : « On ne pourra pas continuer à accueillir plus de touristes. »
Yves Hemedinger - L'ALSACE du 6 juillet 2018
Meyer lui-même commence à se rendre compte qu'il y a comme un problème avec le surtourisme. C'est lui qui a ouvert les vannes et il ne sait plus très bien comment les refermer. Surtout ne pas donner l'impression d'une reculade, GM ne se trompe jamais. Il faut donc évoquer le problème avec l'air de ne pas y toucher, c'est ce qu'il fait dans son édito du dernier numéro du Point colmarien : « l'activité touristique (...) s'est largement accrue. Je n'en mésestime pas les répercussions sur la vie des Colmariens. Une évaluation de l'impact du tourisme est donc menée pour connaître, dans un souci de transparence, l'opinion réelle des Colmariens et des habitants de l'agglomération à l’égard de celui-ci. Il s'agit aussi d'identifier les pistes pouvant corriger, le cas échéant, le phénomène ressenti. »
Qu'en termes élégants ces choses-là sont dites !
Sauf que pour Meyer, « corriger, le cas échéant, le phénomène ressenti » veut simplement dire qu'il faut apprendre à ces ignares de Colmariens à mieux connaître les us et coutumes de « nos » hôtes, en particulier les Chinois, afin de mieux les comprendre et donc de mieux les accueillir !
C'est ainsi que fin mai 2018, dans le cadre du tournage de la téléréalité "Chinese Restaurant", les hôteliers et les restaurateurs locaux ont été briefés sur les modes de consommation de ce pays lors de deux réunions organisées dans les bureaux de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) rue de la Gare, avec les responsables de l’office de tourisme et de l’Agence d’Attractivité de l’Alsace (AAA). [DNA du 08/06/2018]