Translate

5 octobre 2019

Airbnb : à Ribeauvillé, le maire Jean-Louis Christ tape du poing sur la table

Déjà le 13 mai 2018 Colmarinfo écrivait : « La municipalité colmarienne ferait bien de s'inspirer de la politique moins orientée « tourisme de masse », initiée par le premier magistrat de Ribeauvillé, Jean-Louis Christ, qui ambitionne une ville « riche de ses habitants plutôt que de touristes ». Que dit-il ? « L'explosion des gîtes constitue une véritable menace pour le bien vivre et le lien social dans nos collectivités. » Et d'appeler promoteurs immobiliers, banques et propriétaires à prendre leur responsabilité.

Mais faire appel à la raison n'a pas suffi à calmer les spéculateurs sans foi ni loi qui ont dû bien se bidonner. Comme J-L Christ n'est pas du genre à abandonner sa ville aux mains de prédateurs à la voracité sans limite, il a décidé de durcir le ton et d'appliquer désormais des mesures coercitives telles que l'autorisation de changement d’usage pour les logements d’habitation, obligatoire si le meublé de tourisme change de propriétaire. Une nouvelle décision sera prise par la Ville qui pense aussi interdire de louer dans une copropriété.



4 octobre 2019

BRÈVES


☐ Gilbert Meyer avait annoncé que ce mandat serait le dernier. « J’ai dit cela, il y a six ans », répond à 20 MINUTES l’intéressé, qui n’exclut donc pas se représenter en 2020. Pour lui, il y aurait prescription ! Sommes-nous bêtes de ne pas y avoir pensé !


☐ En attendant, il met en avant une « enquête d’opinion » publiée en décembre 2018 qui le créditerait « de 95 % d’opinion favorable ». Sauf que là il ment. Ce que l'enquête d'opinion mesurait, c'était la "notoriété" des candidats potentiels aux municipales. On peut d'ailleurs s'étonner qu'il y ait encore 5% des sondés pour qui Meyer Gilbert, à la tête de la Ville depuis un quart de siècle, soit encore un parfait inconnu.


☐ [À propos du dernier faux sondage]
Faux sondage ? Qui est responsable ? Je l'ignore ; mais cela ressemble assez à cette histoire de quenelle malodorante de la dernière campagne... dont l'auteur était probablement du camp de celui qui a poussé des cris d'orfraie appuyés par une plainte écrite (dont on n'a plus jamais entendu parler).
Bernard Friedrich

[Récréation]

- Il est partout ce Gilbert Meyer.
- C’est qui ?
- Un vigneron de Voegtlinshoffen 😂
- Oui décidément partout 🤣

☐ C'est grâce à l'article de 20 MINUTES sur les poules de Gilbert Meyer, qu'il est devenu maire dès le 1er tour en 2014, j'en suis convaincu.

☐ En tout cas, grâce à son excellent 95% d’opinions favorables, Chwouldi se place derrière Ceaucescu mais relègue quand même Poutine à la 3ème place.

☐ Il faut aimer la vie pour planter des arbres. Il en est qui n’aiment que le pognon. Ils plantent donc des horodateurs.

3 octobre 2019

Future nouvelle prison rue d'Agen à Colmar

TRISTAN DENÉCHAUD

TRANSPARENCE et DEVOIR DE VÉRITÉ obligent, nouveau sujet aujourd’hui : la future nouvelle prison rue d’Agen à Colmar.

Tout d’abord, soyons précis. Il y a prison et prison, et dans notre cas, nous parlons d’une structure d’accompagnement vers la sortie (SAS) de détenus, un établissement d'un genre nouveau qui s'adresse à des détenus en fin de peine, ou condamnés à moins d'un an de prison. Elle est destinée, et c’est parfaitement louable, à les aider à préparer leur sortie, à les faire bénéficier d’une formation professionnelle et à leur proposer des projets de réinsertion.

Cette future structure de 120 places – dont dix destinées à la détention lors de tenue de procès d'assises - n'a plus rien à voir avec le projet initial d'une nouvelle maison d'arrêt de 550 places, évoqué en 2017, avec un emplacement dans les quartiers Sud. Sachant par ailleurs que l'actuelle maison d'arrêt de Colmar, rue des Augustins, en plein centre-ville, fermera dès l'entrée en fonction de la nouvelle prison départementale de Lutterbach (à priori début 2021).

✅ Nous préférons considérer le verre à moitié plein en y voyant avant tout un lieu créateur d’emplois, un endroit de réinsertion, en lien avec les associations locales et des intervenants au service de la formation professionnelle. Mais si la proximité du service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) et de Pôle Emploi, en pleine zone artisanale, a pu plaidé pour la localisation rue d’Agen, il reste encore beaucoup d’inconnues au sujet des SAS pour juger si l’emplacement est réellement pertinent. En théorie, Colmar devrait accueillir les délinquants parmi les moins dangereux, et plutôt en bonne voie de réinsertion, ce qui est loin d’être forcément le cas dans l’actuelle maison d’arrêt au centre-ville. En revanche, on ignore à ce jour presque tout du régime carcéral des détenus : seront-ils totalement enfermés ou pas ? qu’en sera-t-il des visites ? toutes les fenêtres auront-elles des barreaux ? Bref, tout cela ne s’improvise pas.

❎ Or, le problème ici, c’est une nouvelle fois la MÉTHODE ! Faisant croire à un cadeau aux quartiers Sud, porteur électoralement parlant, le tout sans concertation préalable (alors même que la rumeur enflait depuis plusieurs mois), Gilbert Meyer fait du Gilbert Meyer, opportunément, à quelques mois des élections municipales. Certes, la présence d’une prison peut améliorer la sécurité du quartier, avec davantage de passages de forces de l’ordre ou de vigiles, mais l’implantation a-t-elle été suffisamment réfléchie, alors même que la rue d’Agen appartient à la première couronne autour du centre-ville de Colmar ? La question méritait d’être posée… Une chose est sûre, nous redoublerons de VIGILANCE sur ce sujet, et tant d’autres.



2 octobre 2019

Faux sondage à Colmar


Dessin de Phil - DNA


20 MINUTES

Municipales 2020 à Colmar :

Un faux sondage sème la zizanie avant les élections

Selon nos informations, la commission des sondages a été avisée de ce faux ce mercredi

Nils Wilcke
Publié le 02/10/19 à 17h29 — Mis à jour le 02/10/19 à 17h52

À Colmar, dans le Haut-Rhin, un faux sondage sur les candidats potentiels ou déclarés a fuité dans la presse.
Ce faux contrefait la charte graphique de l’institut de sondages OpinionWay, qui dénonce auprès de « 20 Minutes » une atteinte à sa réputation.
Le document, dont l’origine reste à déterminer, jette une lumière crue sur l’ambiance tendue à Colmar pour ces municipales entre le maire sortant et son adjoint mais aussi entre LREM et le Modem.
L’affaire à fait l’effet d’une petite bombe dans le milieu politique de la ville de Colmar, dans le Haut-Rhin. A six mois des élections municipales, un faux sondage sur les candidats potentiels ou déclarés a fuité dans la presse, comme le relate le quotidien régional L'Alsace. Le document, qui contrefait la charte graphique de l’institut de sondage OpinionWay, fait bondir la société parisienne. « Nous sommes stupéfaits », réagit auprès de 20 Minutes Frédéric Micheau, le directeur des études d’opinion d’OpinionWay. «C’est clairement une atteinte à notre réputation», poursuit-il, sans exclure de déposer plainte. Selon nos informations, la commission des sondages, chargée de contrôler les sondages électoraux, a été avisée de ce faux ce mercredi.
« En général, on distingue les crypto-sondages, qui sont faits au sein des formations politiques mais qui ne sont pas destinés au public, des pseudo-sondages, qui sont créés pour se donner du crédit ou manipuler, explique Frédéric Micheau. Dans le cas de Colmar, on est en pleine manipulation », observe cet expert des sondages, auteur de La prophétie électorale (éditions du Cerf) sur le sujet.

« Une lutte sans pitié pour le pouvoir »

Ce faux, dont l’origine reste à déterminer, jette une lumière crue sur l’ambiance tendue à Colmar pour ces municipales. En cause, la « lutte sans pitié pour le pouvoir » à laquelle se livrent les camps LREM et du Modem d’une part, et entre le maire sortant Gilbert Meyer et son premier adjoint Yves Hemedinger d’autre part, pour prendre la tête de la capitale des vins d’Alsace, selon un observateur de la vie politique alsacienne qui tient à garder l’anonymat.

Le faux sondage sur les municipales à Colmar dont les résultats ont fuité dans la presse. À qui profite ce faux sondage ? Au candidat Modem Tristan Denéchaud, crédité d’un score deux fois plus élevé que celui de son adversaire la LREM Stéphanie Villemin ? Ce dernier nie en être à l’origine tout en minimisant son impact. « On a fait beaucoup de bruit pour rien, réagit-il auprès de 20 Minutes. Je ne l’ai même pas diffusé à mon équipe dès que j’en ai été avisé et j’en suis la première victime puisqu’il me rend suspect ».

Reléguée en dernière position par ce document, la candidate LREM Stéphanie Villemin investie le 5 septembre dernier, ne cache pas son écœurement. « C'est lamentable, je suis rentrée en politique il y a trois ans après le discours d’Emmanuel Macron à Strasbourg justement pour lutter contre ces petites magouilles », explique la candidate, qui réfléchit à l’éventualité de porter plainte.
« J’espère que les coupables seront retrouvés »Le document n’est pas tendre avec le premier adjoint au maire de Colmar, Yves Hemedinger, positionné troisième, derrière le maire Gilbert Meyer et le patron des Républicains dans le Haut-Rhin, le député Eric Straumann. Ce dernier évoque « une farce qu’il ne faut pas prendre au sérieux ». Tout en affirmant son « intime conviction » que le maire sortant se représentera.

L’actuel maire de Colmar avait annoncé que ce mandat serait le dernier. « J’ai dit cela, il y a six ans », répond à 20 Minutes l’intéressé, qui n’exclut donc pas se représenter en 2020. En attendant, il met en avant une « enquête d’opinion » publiée en décembre 2018 qui le créditerait « de 95 % d’opinion favorable ». Manière de signaler qu’il est toujours dans la course pour les municipales.
Le texte n’a pas fait rire le premier adjoint Yves Hemedinger qui prévient qu’il ne « laisserait pas passer ce qui pourra s’apparenter à de la diffamation » sur son compte Facebook. « J’espère que les coupables seront retrouvés », ajoute-t-il. Ambiance.

30 septembre 2019

Conservatoire : Une rentrée pas comme les autres

Inédit : Une double page sur le conservatoire dans Le Point colmarien, une conférence de presse dédiée : décidément une rentrée pas comme les autres pour le conservatoire. La ville chercherait-elle à se justifier ?

Mais de toute façon, le conservatoire, ça n’intéresse que bien peu de Colmariens !

C’est vrai... mais ils sont pourtant concernés car sur le fond, ce qui a été décidé, c’est une baisse du service à tous les Colmariens comme cela a déjà été fait pour les transports, les piscines, les bibliothèques : suivant le conservatoire de longue date pour ses concerts, j’ai ressorti les plaquettes des 3 dernières années, et l’édito en deuxième page donnait à voir bien plus que le service minimum décrit par les articles de cette rentrée.

Le conservatoire y démontrait un rôle de créateur de lien social, animant la ville, favorisant la mixité, tout autant que le sport, mais en plus, d’ascenseur social, tirant les enfants et le public vers le haut. Il s'était impliqué plus que jamais auprès des écoles (plan musicalécole), en REP (réseau d’éducation prioritaire), ou intervenait dans les musées (notamment Unterlinden qui a depuis réduit toutes ses proposition éducatives... ).

La mixité sociale disparaît année après année : pour les Colmariens non imposables, une année coûtait 240€ en 2016 et maintenant il leur faut débourser 393€ soit une augmentation de 65% !

Pour une fois qu’il y a une conférence de presse pour le conservatoire, il n’y a aucune information sur ce qu’on y fera. Où sont les projets de l’année ? Au contraire, on laisse de côté ce rôle de rassembleur et on renforce l’image d’un conservatoire au service de quelques Colmariens aisés.
Au final cela revient à moins bien utiliser l’argent public qu’il ne l’était.

Par ailleurs, sacrifier les cursus ouvrant sur un haut niveau professionnalisant, ou rares et attractifs pour les meilleurs élèves, comme la classe de direction de chœurs ou celle de direction d’orchestre, ou pénaliser la filière théâtre qui a formé quelques bons professionnels mais n’a pas de salle pour l’accueillir depuis sa création en 2007 (!) c’est plafonner la prétendue « excellence » à un niveau commun à des villes même plus petites que Colmar, et pousser les jeunes à chercher une excellence d’un meilleur niveau ailleurs, notamment en quittant Colmar.

Sur la forme : ce qui ressort vraiment de cette communication tous azimuts et sans précédent, c’est que l’équipe Meyer maîtrise et use de tous les outils de la manipulation, et ça ne passe vraiment pas !

Alors pour tous ceux qui n’ont pas les moyens de se rendre compte à quel point on se moque des Colmariens, voici les « outils » dont se sert la Ville pour nous abuser :

Outil n°1 : faire passer la quantité pour la qualité.

Beaucoup d’informations, pour faire croire que la situation a été analysée et la remédiation aux problèmes, enclenchée. Ce n’est pas le cas et en plus, les informations en question sont souvent fausses.

Beaucoup de chiffres, même s’ils ne veulent rien dire. Par exemple, dans Le Point colmarien : oui, il y a 100% de réussite au diplôme de fin d’étude, puisque les professeurs ne sont pas censés présenter des élèves non prêts, et qu’il se comptaient cette année sur les doigts d’une seule main. Quant au nombre de nouveaux inscrits, il est juste quelconque : chaque année des élèves laissent la place à d’autres, dans ces mêmes quantités.

Outil n°2 : la méthode Coué.

On répète le message à outrance pour s’en convaincre. Les contradicteurs n’ayant pas voix au chapitre, cette parole officielle finit par imprimer les esprits.

Illustration : on martèle que cette rentrée se fait sous le signe de l’excellence, avec comme seul critère un niveau de diplôme des professeurs. Mais renseignement pris auprès de professeurs, certains des nouveaux recrutés n'ont pas ce niveau de diplôme, voire pas de diplôme d'enseignement, et parmi ceux qu’on a mis dehors pour cause de manque de titre, certains enseignent tout de même au Conservatoire Régional de Strasbourg.

Outil n°3 : faire des annonces qu’on ne met pas en œuvre.

Ainsi on parle d’avoir « mis fin à un certain nombre de dysfonctionnements où la tradition orale et les règles à la tête du client créaient l’iniquité »... mais aucun professeur ne peut savoir ce qu’il en est puisque l’ "équipe de direction" refuse de faire des comptes-rendus écrits ou de rendre des comptes vis-à-vis de collègues qu’ils sont censés représenter. Les décisions sont prises sans traçabilité et de façon opaque en fonction des bonnes relations que tel professeur a ou n'a pas avec les membres du "comité de direction", sans consultation avec les autres collègues.

Outil n°4 : accuser les autres de ses propres comportements déviants.

La ville accuse l’ancienne direction de ne pas avoir mené de discussion constructive lors d’une médiation, alors qu’il n’y a eu ni discussion ni médiation, comme l’ont dénoncé la moitié des professeurs du conservatoire (voir article des DNA du 14/04/2019).

Outil n°5 : discréditer au moyen d’allusions bien floues.

Malgré tous les articles des DNA déjà parus sur le conservatoire, les faits reprochés à l’ancienne directrice sont toujours inconnus de tous. On a constaté le même procédé pour déprogrammer le concert "Body and Soul" du festival de jazz : personne ne sait en quoi consistent les incessantes frictions évoquées par Mme Striebig au journaliste des DNA.

Outil n°6 : travestir la réalité.

L’idéal c’est d’accompagner ses mensonges d’informations exactes, pour en accroître la vraisemblance.

Ainsi on parle de pratiques créant un sentiment d’iniquité, mais en laissant entendre qu’elles seraient le fait de l’ancienne direction alors que c’est un héritage bien plus ancien. On reproche à M. Rigaudeau de n’être présent que le temps qu’il était effectivement payé, soit 2 ou 3 heures, alors que d’après ses anciens collègues il passait des demi-journées entières au conservatoire.

Outil n°7 : ne pas craindre les incohérences.

Ainsi M. Meyer déclarait sur Facebook être dans une impasse « après de longs mois de dialogue », et dans Le Point colmarien, de ne pas avoir pu dialoguer.

Ou on met dehors le seul chef d’orchestre dûment formé, alors qu’on met en avant l’excellence comme critère du changement ! Et on organise son remplacement sur la base du volontariat (s’il y a des costumes qui sont trop grands pour certains à la mairie, un costume de chef d’orchestre au conservatoire semble pouvoir aller à n’importe qui).
Ça marche aussi quand l'on remplace la chef de chœur que toute l'Alsace nous enviait par une étudiante inexpérimentée...

Outil n°8 : détourner l’attention.

Simple et efficace pour manipuler les gens. Après avoir sorti des énormités pour se justifier du grand-chamboule-tout au conservatoire, Mme Striebig conclut la conférence de presse sur la rentrée un mardi, qui pénalise d’un cours les élèves du lundi...

Les lecteurs des DNA retiendront que le seul problème restant du conservatoire c’est que certains usagers sont lésés d’un cours... au fond pas si grave.

Outil n°9 : si on ne peut convaincre, faire peur. Si on ne peut intimider, s’imposer par la force.

Aujourd’hui, le conservatoire est loin d’être apaisé malgré les nombreux départs de professeurs.

Mais un nouvel ordre règne ; il y a maintenant des castes chez les professeurs : en haut les amis du maire (membres du collège de professeurs, ne reposant sur aucune légitimité ni cadre légal, mais qui a droit de regard et de décision sur toute l’administration, y compris ce qui concerne leurs propres collègues), puis leurs amis, puis les autres qui savent ce qui les attend s’ils se font remarquer... Comme ça, chacun sait où est sa place.

En résumé : loin de répondre à la demande de transparence des administrés, la mairie abuse des procédés caractéristiques des fake news et des pressions sur les possibles contradicteurs.
Pour qu’elle en use dans une telle démesure, c’est que l’équipe Meyer a vraiment quelque chose de grave à se reprocher qu’elle cherche à occulter.
Comment se fait-il que la presse n’enquête pas plus sur ce qui se passe dans cette administration ?

La communication autour du conservatoire est juste un échauffement pour la campagne à venir. Vu ce que Gilbert Meyer réserve à son propre conservatoire et son propre personnel, on imagine que la campagne à venir aura du mal à traiter sincèrement des projets si certains candidats considèrent normal de manipuler l’opinion à ce point.

Gilbert Meyer serait aux abois

Bernard Friedrich

Que notre presse est mauvaise langue : après nous avoir fait croire que monsieur Gilbert Meyer avait sollicité l'investiture LREM - ce qu'il a violemment démenti - ne voici pas qu'elle essaie de nous faire gober qu'il aurait tenté sa chance au Modem ! "L'animal politique serait aux abois", au point qu'il aurait réussi à réintégrer dans ses rangs son adjoint plus velléitaire qu'adversaire (il faut bien vivre et avec GM la soupe est bonne !). À quand l'annonce d'une investiture écolo ? J'écarte (peut-être à tort) une alliance avec le FN. Et si tous ces rejets avaient une explication plus évidente : peut-on vraiment faire confiance à un homme qui renie si facilement ses engagements de 2014 ? Peut-être aussi est-il temps de changer d'homme et de méthode...

Est-ce que Gilbert Meyer a courtisé le MoDem ou non ?

Le lundi, c'est le jour des Chuchotements, la rubrique des indiscrétions politiques des DNA et de L'Alsace.

 

29 septembre 2019

Hommage à Chirac

Daniel EHRET

CHIRAC : 14 pleines pages hier dans les DNA (le plus important quotidien d'Alsace), encore sept pages aujourd'hui et sans doute autant après l'inhumation : le record de Johnny Halliday tremble !!! Tout cela, toutes ces tonnes d'encens pour un immobiliste "débonnaire" auquel on attribue une ribambelle de bonnes décisions dans le domaine de la politique étrangère, que l'on félicite pour avoir supprimé le service militaire obligatoire, mais qui s'est obstiné des années durant à faire péter des bombes atomiques pour occuper les militaires de métier, que l'on présente aussi (là ça devient presque marrant !) comme un prophète en matière de climat ("Notre maison brûle et nous regardons ailleurs", 2002), au sujet duquel on fait passer pour des peccadilles les emplois fictifs de la mairie de Paris (2 ans avec sursis) ou "le bruit et les odeurs" de l'immigration, ou la mort de Malik Oussekine (Pasqua, ministre de l'Intérieur), etc. Macron qui décrète un "deuil national" pour lundi (avec "obligation" pour les fonctionnaires de s'y associer formellement), alors que le pharaon dont on salue aujourd'hui les immenses mérites a quitté la scène politique depuis plus de douze ans... Pendant ce temps, à Rouen les gens s'inquiètent des conséquences possiblement catastrophiques en termes de santé publique d'un incendie "chimique" qui en dit long sur l'irresponsabilité de nos décideurs publics en matière d'environnement... Quand ce sera le tour de son fidèle ennemi Giscard, combien de pages dans notre journal d'Alsace ? Plutôt autant ou plutôt moins ?... Combien de pages pour Edgar Morin (98 ans) ou Robert Badinter (91 ans) quand décéderont ces justes ? J'ai voté Chirac en 2002. Je n'ai pas récidivé en 2017 quand il s'est agi de Macron et ne le regretterai jamais.

Gilbert Meyer et le social

Cantine scolaire

Pour des raisons de « bonne gestion » répétées en boucle par l'adjointe Odile Uhlrich-Mallet, les familles indigentes ne pouvant payer la cantine de leurs enfants, malgré une réduction de 30%, devront désormais payer le plein tarif jusqu'à apurement de leur dette.
Victorine Valentin (PS) et Frédéric Hilbert (EELV) sont montés au créneau.

Victorine Valentin :
« On dit très exactement que la hausse des impayés est liée à ce dispositif. Est-ce que vous ne pensez pas que c'est non pas lié au dispositif, mais à la précarité des familles qui justement bénéficient de cette remise parce qu'elles sont exonérées d'impôt ? (...). On a des gens qui ont des difficultés de paiement sur un tarif réduit et on propose de leur appliquer le tarif plein tant qu'ils n'auront pas tout payé. Est-ce que vous ne pensez pas que c'est antinomique ? Est-ce qu'il n'y a pas un risque qu'ils n'envoient plus du tout leurs enfants à la cantine parce que s'ils n'arrivent pas à payer avec une remise de 30%, comment vont-ils payer le tarif plein ? Je présume qu'il y a là un risque alimentaire pour ces enfants. Il y a un risque que ces enfants paient eux d'une tout autre manière. »

Frédéric Hilbert :
« Dans le secondaire, les élèves qui mangent à la cantine et dont les parents n'ont pas les moyens de payer l'intégralité des frais de restauration, ont des aides qui sont disponibles par les fonds sociaux collégiens et les fonds sociaux lycéens. Les situations sont étudiées au cas par cas et certaines familles voient une prise en charge parfois totale de leurs frais de restauration. Ici, vous avez fait une règle générale, en fonction des revenus, vous baissez de 30%. Il y a des situations où les familles vont choisir, malgré cette baisse de 30%, de ne pas envoyer leurs enfants à l'école, alors que ce qui est important - j'entends bien que la gestion est importante - mais ce qui est important, c'est que les enfants puissent manger correctement. Déjà que beaucoup d'enfants ne dorment pas correctement dans leur famille, s'ils ne mangent pas non plus, les chances de réussite scolaire s'amenuisent énormément. Vous avez des outils à la Ville (CCAS) qui pourraient éventuellement gérer ce genre de situation. »