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10 août 2019

BRÈVES DE COLMAR

⇨ Le maire qui, comme chacun sait, ne se représentera pas aux municipales (promesse de 2014) téléphone tous azimuts pour tenter de recruter du monde sur sa liste avec promesse d'un poste à la clé. Sont particulièrement visés des membres de l'opposition qu'il relance régulièrement. Peut-être se dit-il que ce qui a marché avec Sainte Odile hier, devrait pouvoir se répéter aujourd'hui.

⇨ Oui, il leur arrive (aussi) de se tromper
DNA - Zapping du 10/8/2019 - "Tristan Denéchaud bouge encore"
« (...) Il devait y avoir une bonne ambiance mardi soir, au cercle Saint-Martin, où Stéphanie Villemin et Tristan Denéchaud se sont retrouvés pour une réunion du comité local LREM en vue… des municipales. »
Sauf que Tristan Denéchaud n'était pas présent à ladite réunion (voir ci-dessous) :

Petit point sur la politique colmarienne suite au "Zapping" DNA de ce matin.
Si je revendique souvent mon autonomie, qui est une de mes "marques de fabrique", il n'en reste pas moins que j'ai des relations tout à fait cordiales avec Stéphanie Villemin. Nous sommes en concurrence pour l'investiture aux municipales, mais c'est une situation assez classique dans un mouvement. Une investiture, c'est un "plus" pour se situer par rapport aux électeurs, mais ça n'est pas l'alpha et l'oméga. Ce n'est pas pour cela que je me bats, mais pour l'avenir de Colmar et le bien-être de ses habitants.
Ah, et petit détail : je n'étais pas à la réunion LREM de mardi dernier, pour la simple et bonne raison que j'étais... en Argentine. Et j'ai de solides alibis !
Tristan Denéchaud

4 août 2019

Benoît LEGRAND

Comment gagner les élections municipales ?

Le temps avance, la trêve estivale arrive à son apogée et les élections approchent à grands pas. Autour de moi, j'entends toujours les habituels combats de coqs, à savoir qui aura la plus grosse pour l'emporter. Et ça y va des alliances, des trahisons, des promesses rompues et autres forfaitures. Ne vous y trompez pas, si vous voyez des candidats faire la tournée des événements mondains pour serrer des paluches, fuyez... Car si vous pensez que, parce qu'il vous a touché la main, une relation forte et accessible s'est installée, c'est que vous êtes naïfs. Des paluches, ils en serrent des milliers. Ce qu'ils font avant les élections pour vous charmer, ils ne le feront pas après. Ils risquent fort de ne même plus se souvenir de vous, car c'est humainement impossible.

Alors je pose la question, comment gagner les élections municipales ? Je vais en décevoir certains qui attendaient d'avoir une réponse toute faite pour s'asseoir sur le siège du premier magistrat. En effet, il n'y a pas de recette magique hors de la veulerie pour manipuler les masses et accaparer le pouvoir. Je suis et je resterai du coté du citoyen, et c'est de leur point de vue que je me positionne en posant cette question. Je pourrais la redéfinir comme suit : comment faire pour que la municipalité ne soit pas une fois de plus volée aux Colmariens ? Que ceux-ci n'aient pas leur mot à dire quant à l'orientation générale de la politique de la ville ?

Les esprits critiques avisés me diront que c'est toujours bien de vouloir que le peuple soit souverain, que c'est un vœu pieu que tout le monde puisse participer à la discussion et construire le monde de demain, mais que l'argumentum ad populum est un sophisme et que c'est totalement démagogique de dire ça. Et ils auraient raison, car imaginons que n'importe quel Colmarien veuille que son plan pour la ville soit appliqué ; l'équipe municipale devrait alors écouter chaque personne et réussir à faire une synthèse du tout ; au vu des moyens humains disponibles, c'est impossible.
Comment faire pour ménager la chèvre et le choux, l'exigence démocratique et l'efficacité décisionnelle ?

L'avis de tous doit pouvoir être pris en compte. Mais tous les avis ne sont pas toujours pertinents, pis encore, il est possible que plusieurs avis soient contradictoires. Enfin, certains avis peuvent être pertinents mais superfétatoires. Ce sont tous ces cas de figure qui parasitent la synthétisation, et tous ne peuvent pas être traités sans énormément de personnes. Si l'équipe municipale n'a pas assez de personnes à mettre à disposition, il y aurait pourtant au moins autant de personnes ayant un avis que d'avis.
La solution serait donc que les personnes qui ont un avis puissent le partager, le confronter et le développer avec celui des autres. Que de cette somme d'avis émerge un avis synthétique et accepté par tous ceux l'ayant élaboré (avis pouvant contenir des clauses conditionnelles). Alors, ces avis auront le poids de ceux qui les partagent, et seront comparés entre eux jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Alors cet avis unique sera l'avis suivi par tous, et donc l'avis de tous. Il pourra donc s'appliquer à tous. Tout ceci est très théorique, car c'est factuellement la chose la plus compliquée à faire quand on est aux responsabilités : réussir à produire la synthèse de l'avis de tous, et convaincre tout le monde que c'est le meilleur avis à avoir.

Pour que cette périlleuse entreprise se fasse, il faut une structure, mais il n'est pas obligatoire qu'elle soit rigide. Il faut bien distinguer deux cas, le "haut" de la structure et le "bas" de la structure. Pour le "bas", chaque citoyen peut décider d'aller voir un autre citoyen pour partager leurs avis, et rien que ça, en soit, produit une structure. Mais ça peut être de n'importe quelle forme et adapté à n'importe quel groupe social. Pour le "haut" en revanche, c'est la partie fédérative commune, celle qui permet de regrouper tous les avis. Il faut donc que tout le monde soit d'accord sur le fonctionnement de la synthétisation. En période électorale, où les réflexions et avis sont les plus prolifiques, le "haut" de ce type de structure aurait toutes les chances de s'adapter à la forme de l'élection pour prendre le pouvoir et l'utiliser pour faire appliquer les synthèses. Ce serait donc l'émergence d'une liste citoyenne.

Alors, certains diront : la liste citoyenne, encore un vœu pieu, car rien n'est jamais vraiment purement citoyen. Nous ne partons pas de rien et Colmar a une histoire. Dans les groupes sociaux qui pourraient participer à une liste citoyenne, je distingue trois classes : les groupes organisés à vocation politique, les groupes organisés et les citoyens. On ne va pas se mentir, le Colmarien ou la Colmarienne lambda aura moins de chance de monter son propre groupe social pour y produire un avis politique que dans des groupes qui auront déjà l'expérience du vécu comme des associations ou des collectifs. De la même manière, les groupes organisés qui n'ont pas de vocation politique auront plus de mal à produire un avis politique que les groupes organisés dont c'est la vocation.
C'est malheureux à dire, mais pour ces raisons, les listes citoyennes sont souvent initiées par les partis politiques locaux. Non pas parce qu'ils sont "tous pourris" et qu'ils ne veulent pas laisser le pouvoir au peuple, mais parce qu'ils ont l'expérience du débat et de la campagne, les réseaux, et que ce sont souvent les seules qui se lancent à chaque élection. Après tout, les membres des partis politiques sont aussi des citoyens avec un avis, et ils le peaufinent régulièrement.

L'interrogation à se poser en participant à une liste citoyenne est celle de savoir si cette liste est là pour propulser un parti dans la campagne en lui donnant une légitimité populaire, ou si elle est là comme son nom l'indique pour faire vivre la citoyenneté de ceux qui veulent s'impliquer.
S'il n'existe pas de détecteur à entourloupe politique, quelques signes peuvent alerter :

Un seul parti est représenté ? Vous êtes tombés dans le comité de campagne de ce parti !

Plusieurs partis sont représentés ? Vous avez la garantie qu'il y aura des dialogues à l'intérieur de cette liste citoyenne, puisque aucun parti n'acceptera de jouer les supplétifs pour les autres partis. Il faut néanmoins rester vigilant, que ce ne soit pas uniquement la parole de ceux qui peuvent faire vaciller l'équilibre interne de la liste qui soit pris en compte.

Le point le plus critique et le plus emblématique de l'édition d'une liste citoyenne restera quand même la désignation et l'ordonnancement des candidats et candidates. Mais comme je l'ai dit plus haut, ce n'est qu'une adaptation d'une structure organisée dans la forme des élections municipales. Certes il n'y aura pas de place pour tout le monde, certes des ego vont être heurtés. Mais si tout le monde considère que la structure initiale doit continuer à perdurer après qu'elle ait remporté les élections, alors les places et l'ordre sur la liste n'aura plus vraiment d'importance.

1 août 2019

MUNICIPALES

Les candidats potentiels à la mairie de Colmar n'auront pas attendu la rentrée pour se livrer au jeu des alliances, alors que les investitures continuent de tomber. Selon une indiscrétion en provenance de Paris, il semblerait que LREM ait décidé d'accorder son soutien à Gilbert Meyer. Stéphanie Villemin étant incluse dans le deal, malgré ses dénégations antérieures, serait en bonne place sur la liste Meyer. Le MoDem au niveau national se rangeant derrière LREM, Tristan Denéchaud n'aurait pas son investiture, ni d'ailleurs celle de LREM qu'il a également sollicitée, Stéphanie Villemin ayant manœuvré pour qu'elle lui soit refusée.
Déjà contestée au sein de son propre camp pour ses méthodes autoritaires, SV aura du mal à convaincre les Marcheurs de voter Meyer, une majorité d'entre eux n'en voulant plus.

Eric Straumann aura l'investiture LR face à Meyer. Quant à Yves Hemedinger, il semblerait de plus en plus décidé à vouloir se présenter sans étiquette...

Des nouvelles pas très enthousiasmantes pour celles et ceux, nombreux, qui souhaitent un réel changement de politique municipale. Une consolation, en même temps qu'un espoir : pour les municipales aujourd'hui, une forte majorité d'électeurs prend ses distances vis-à-vis des formations politiques selon une enquête d'OpinionWay pour Cap Collectif.

31 juillet 2019

Isabelle Kieffer
31/7/2019

DES PROPOSITIONS ?

Sensible aux critiques critiquant la propension à la critique des participants à ce blog, je me dis qu’on peut tenter autre chose. Il y aura tant à faire pour Colmar et les Colmariens qu’il faut trier les sujets.

Commençons par quelque chose.

Je demande donc aux candidats aux élections municipales de donner leur position sur ces trois points :

Stationnement

En lieu et place du macaron à 600 € (au fait il s’en est vendu combien ?) quelle proposition tarifaire avantageuse sera faite aux habitants de l’hyper-centre compte-tenu de l’achèvement du parking de la Montagne Verte ? Et dans les autres parkings ?

Y aura-t-il une seule carte de stationnement de 2 heures fractionnables pour tous les Colmariens sans distinction ?

La gratuité pour les professions médicales, parce qu’elles le valent bien et qu’il ne faut pas décourager l’installation de jeunes médecins et paramédicaux.

Tourisme

Une limitation du marché de Noël dans l’espace et le temps ? La place Rapp pourrait accueillir bon nombre de petits chalets (la patinoire peut être installée ailleurs) et une durée de 3 semaines serait bien suffisante, rien n’empêchant par ailleurs les touristes (et les habitants) d’arpenter la ville décorée mais libérée, délivrée du trop-plein mercantile.

Une restriction à l’étalement des terrasses, des portants sur les rues, les trottoirs et les places pour laisser une voie libre et sûre aux piétons.

Une limitation aux nuisances sonores de certains bars.

Propreté

M. Friedrich a raison, les porcs autochtones mais aussi étrangers pullulent. La paresse et le sans-gêne dominent. Surtout l’été où le pique-nique est roi. Mais le flagrant délit étant compliqué, la nouvelle municipalité ne devra t-elle pas prendre d’autres mesures ?

- une augmentation du nombre d’employés chargés de collecter les ordures pour assurer des passages plus fréquents.

- la création d’un service d’enlèvement des encombrants une fois par mois, beaucoup de villes le font. Ou bien, pour une durée limitée, une benne géante à un endroit stratégique.

Des campagnes d’affichage fréquentes pour sensibiliser non seulement au civisme mais aussi au respect d’un environnement pollué par les emballages, les gobelets, les couverts, les pailles des fast-foods, les canettes, les mégots et les déjections canines.

C’est un début, non ?

30 juillet 2019

LES ECHOS
Édito de Jean-Marc Vittori
Publié le 29/07/2019

Les excès du tourisme

De nombreuses métropoles européennes réagissent face à un afflux non maîtrisé de touristes, qui génère trop de nuisances. Cela marque une rupture avec une période où l'on recherchait à attirer toujours plus. Et cela implique de trouver un nouvel équilibre en inventant le tourisme de demain, moins concentré sur certains sites.

Dubrovnik est un chef-d'oeuvre en péril perpétuel. Nichée sur la côte croate, l'ancienne Raguse a été frappée par un tremblement de terre en 1979, qui raviva le souvenir du séisme qui la ravagea au XVIIe siècle. Les quatre cinquièmes de ses bâtiments ont été touchés par des obus lors du conflit qui accompagna la dislocation de la Yougoslavie, entre 1991 et 1993. Un incendie entoura la cité médiévale en 2007.

Aujourd'hui, un mal plus pernicieux la ronge : le tourisme de masse. Le nombre de visiteurs a explosé, dopé par l'essor des croisières et le succès planétaire de la série vidéo Game of Thrones (les scènes de la fameuse capitale du royaume des Sept Couronnes, Port-Réal, y ont été tournées). Fin 2016, l'Unesco a menacé la ville d'être expulsée de sa liste du patrimoine mondial, lui intimant de limiter le nombre de visiteurs à 8.000 par jour. La municipalité est allée plus loin, abaissant la barre à 4.000.

La perle de l'Adriatique est loin d'être la seule à souffrir du surtourisme. Venise avec les paquebots géants, Barcelone avec les foules envahissant ses Ramblas… et Paris aussi, où le Louvre a battu son record en accueillant à lui seul plus de 10 millions de visiteurs l'an dernier. L'approche des élections municipales échauffe les esprits, avec des polémiques qui enflent ici sur les logements AirBnB ou là sur les cars de tourisme.

Il va falloir trouver un nouvel équilibre. Longtemps, pays et villes ont tout fait pour attirer le plus grand nombre possible de visiteurs. Leurs efforts ont parfois payé au-delà de leurs espérances. L'essor des classes moyennes dans les pays émergents, l'efficacité toujours plus grande des professionnels du secteur et les bousculements induits par le numérique ont amplifié les flux. Mais le maximum n'est pas l'optimum. Au-delà d'un certain seuil, les effets négatifs l'emportent sur les effets positifs. Vient alors la tentation des mesures idiotes.

Pour trouver le nouvel équilibre, il faut s'efforcer d'avoir une vision d'ensemble des avantages (activité supplémentaire, création d'emplois, animation) comme des inconvénients (congestion, pollution, éviction des habitants). Il faut décider seulement après, en recourant à la palette des outils possibles (réglementations en tout genre, voire taxation). Il faut surtout imaginer. Il est sans doute possible d'accueillir davantage de touristes dans de bonnes conditions pour tout le monde à condition d'étaler les flux dans le temps et surtout dans l'espace. Avec des centaines de musées, des milliers de châteaux, une formidable diversité de sites naturels, la France a des atouts indéniables pour inventer le tourisme de demain. Reste à savoir les jouer.

Jean-Marc Vittori

28 juillet 2019

Brèves de Colmar

⬦ Emmanuel Macron a accueilli mardi 23 juillet à l’Élysée Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne qui a fait sa déclaration d'abord en français, puis en anglais. Inadmissible pour Eric Straumann, selon lui, elle aurait dû s'exprimer en allemand.

⬦ Notre joyeux drille adore la Foire aux vins et on le comprend. N'est-ce pas l'endroit idéal qui permet à la fois de lever le coude et de serrer un maximum de mains ?

⬦ Rien de tel pour soigner sa notoriété que de montrer que l'on communique d'égal à égal avec les grands de ce monde. Quand Trump s'en prend sur Twitter aux vins français, Eric Straumann lui répond que les vins blancs d'Alsace sont les meilleurs du monde. Sûr que ça va impressionner le yankee.

27 juillet 2019

UN CENTRE-VILLE EST AUSSI UN LIEU OÙ L'ON FLÂNE ET OÙ L'ON SE RENCONTRE

Article paru dans "The Guardian" et qui concerne la ville de Mulhouse. Colmar devrait s'inspirer de ces initiatives et de leurs effets induits.




26 juillet 2019

Isabelle Kieffer

Musée UNTERLINDEN (suite)

Suite à la mise au point de la Société Schongauer [voir notre publication du 21 juillet 2019], on peut se demander où est l’intérêt que notre musée Unterlinden soit géré par elle. Sauf respect et pérennité d’une tradition historique peut-être dépassée ? Sauf respect pour tout travail mené par des bénévoles.

Si ce particularisme semble coûteux pour les visiteurs, il protège peut-être de hordes au comportement insupportable, de celles prenant des selfies à tour de perches devant un retable qu’elles ne regardent même pas ?

S’agit donc de réfléchir.

J’ai adhéré pendant quelques années, je ne recevais aucune information, aucune proposition pour des activités quelconques, aucune convocation à une réunion des membres ; quand je n’ai pas renouvelé mon adhésion, je n’ai été ni interrogée sur mes raisons ni relancée.

Cette vénérable et honorable société peut-elle envisager d’être plus ouverte ? Peut-elle se faire mieux connaître, utiliser à bon escient les réseaux sociaux pour mieux informer des événements organisés ? Ces événements sont-ils un succès ? Attirent-ils un nouveau public ?

Le musée peut-il proposer des réductions plus conséquentes, une entrée libre un jour par mois, faire un effort vers les jeunes, les familles en cherchant à fidéliser ceux qui habitent Colmar et environs...

On peut se poser aussi la question du dynamisme : on sait bien qu’une exposition temporaire, avec des œuvres extérieures au fonds, coûte très cher à monter, à assurer. Mais c’est un moyen pour faire venir des visiteurs qui ont fait le tour de ce qui est exposé à l’année ou ne trouvent pas assez intéressantes les expositions temporaires proposées de temps à autre alors qu’il y a de sérieux rivaux à proximité. Est-ce envisageable ou bien y a-t-il aussi un étranglement financier ?

Faudrait tout de même sortir du doux ronronnement qui participe aussi de la désaffection.

S’agit donc d’avoir de l’imagination.

23 juillet 2019

Les bateliers de la Lauch


« On devrait fournir les cacahuètes aux touristes, pour qu’ils puissent les lancer aux riverains.
En tout cas la petite Venise porte bien son nom. »

21 juillet 2019

Courrier des lecteurs
[21/7/2019 18:48]

MUSÉE UNTERLINDEN : Visites guidées de 1H30 à 17,50 €

Référence à un article paru dans l'Alsace du samedi 20 juillet dont le titre est « MUSÉE UNTERLINDEN - Visites guidées Chefs-d'oeuvre emblématiques ».
Le musée organise ce qui est appelé visite découverte « Chefs d'oeuvre ». La durée est de 1H30. Là ou ça coince, c'est le prix, très élevé de la visite. Le tarif est de 4,50 € en sus du droit d'entrée. Le droit d'entrée au muséee Unterlinden est de 13,00 €. Cela nous fait une visite guidée de 1H30 au tarif de 17€50 !
Franchement, qui peut se payer ce genre de visites guidées ? Déjà le prix d'entrée du musée est élevé. Le tarif pour la collection permanente au Louvre est de 15 € et Orsay 13 €. Le musée Unterlinden est un beau petit musée de la ville de Colmar mais n'est aucunement comparable au Louvre ou Orsay. Pas loin au nord de Colmar, le prix d'entrée au musée des beaux arts de Strasbourg est de 6,50 €. Ce n'est pas en pratiquant un tarif d'entrée aussi élevé que l'on va inciter les Colmariens ou les touristes à visiter le musée Unterlinden. Le maire de Colmar avait fixé le nombre d'entrée à 320 000 voire 500 000 (Alsace 14/07/2019). Une piste, peut-être, serait de faire venir les touristes asiatiques au musée Unterlinden en y installant un "Chinese Restaurant".



La réponse du Musée Unterlinden

Nous vous remercions pour votre commentaire et nous avons entendu votre avis.
Le Musée Unterlinden est un musée géré par une association, la Société Schongauer qui vit grâce aux entrées des visiteurs, contrairement aux musées de Strasbourg qui sont des musées municipaux.
De plus, les musées nationaux comme le musée du Louvre ou le musée d’Orsay bénéficient de financement du Ministère de la Culture pour leur fonctionnement.
Le Musée Unterlinden est un musée d’envergure internationale présentant des collections de l’archéologie à l’art moderne sur près de 8000 m2 mais est aussi un acteur local et régional.
Les visites guidées sont réalisées par des médiateurs, historiens de l’art. Un travail de médiation est aussi réalisé par les médiateurs à destination des scolaires avec des visites thématiques.
Les scolaires de l’Académie de Strasbourg bénéficient de la gratuité d’entrée.
Des formules d’abonnement sont proposées à l’année comme la carte abonné pour 35 € / an offrant l’accès illimité au musée et les visites à 4,50 € ou la carte de membre à la société Schongauer pour 50 € / an offrant un accès illimité au musée avec la personne de son choix, l’accès à des visites réservées, à des rencontres mais aussi l’accès aux visites guidées au tarif de 4,50 €…
Le musée invite les visiteurs les jours de gratuité à découvrir les collections et à participer aux événements à l’occasion de la nuit des musées et de la journée du dimanche dans le cadre des journées du patrimoine.