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5 juillet 2019

Tristan Denéchaud
Bougeons les lignes

Canicule : encore une bonne raison d'avoir des villes davantage végétalisées.

À Colmar, il y a bien sûr quelques espaces verts, mais les récents aménagements, comme la rue Unterlinden (entre les deux bâtiments du musée) sont désespérément minéraux, comme la plupart des places de la ville. C'est une fois de plus une conception du siècle dernier : le béton, "ça fait propre". Et cela permet surtout d'économiser des frais de personnel (car la verdure nécessite plus d'entretien), et donc de se vanter ensuite d'avoir supprimé 150 emplois municipaux en 5 ans. On risque de faire la même chose sur la place de la Cathédrale quand elle sera (enfin!) piétonnisée. Or, le "vert" ne doit plus être confiné à des squares, mais traverser, imprégner tout l'espace public. Dans une rue ou place bien végétalisée, avec des arbres, de l'herbe, des haies, etc., la chaleur ressentie baisse de plusieurs degrés ! Si on ne le fait pas pour le climat, qu'on le fasse au moins pour notre cadre de vie au quotidien. Cela n'a que des avantages.



30 juin 2019

Conservatoire

À quelques jours de la fin des cours, ça chauffe au conservatoire ! Alors que la presse titre « chamboule-tout au conservatoire » (DNA/L’Alsace de samedi), professeurs et parents ont compris que les manœuvres entamées il y a un an maintenant n’avaient pas pour seul but de résoudre le mal-être de quelques professeurs, mais bien d'implanter le népotisme en plein conservatoire. Et la colère a remplacé les questions. Côté professeurs, c’est la légitimité de Mme Striebig qui est contestée (voir "témoignage de prof" ci-dessous). Côté parents, on souligne la désorganisation complète du conservatoire, avec 450 élèves sans professeur pour la rentrée, du fait des départs provoqués par la mairie, sans compter l’inconnue totale sur les tarifs - c’est inédit depuis 30 ans.
Lorsque Mme Sanglier avait été démise de ses fonctions, Mme Striebig avait déclaré qu’elle « avait fait le job », et sous-entendu que ce n’était pas la-dessus qu’on avait des reproches à lui faire.
Trois mois plus tard, on ne sait toujours pas ce que l'on reprochait à Mme Sanglier mais on sait quoi reprocher à Mme Striebig : c’est qu’elle ne fait pas le job !


Témoignage de prof

Tous les ans à la rentrée, lors de la réunion plénière, notre nouvelle adjointe à la culture (Madame Striebig) nous couvrait d'éloges, de fleurs et de lauriers quant à nos résultats fantastiques, nos concerts mirifiques et la vitrine magnifique que nous offrions à la Ville de Colmar !

22 mars 2019 : lors de la réunion Plénière, nous apprenons la rétrogradation de notre Directrice Hélène Sanglier : changement de discours.

La même Madame Striebig nous annonce que le nouveau comité directeur est là pour, je cite, "tirer le conservatoire vers le haut" !

Ah bon ?

Nous ne méritons plus les éloges, les fleurs et les lauriers ?

Nos résultats ne sont plus fantastiques, nos concerts mirifiques et notre image, une jolie vitrine ?

Imaginez ma stupéfaction quand je lis, dernièrement dans le journal, que notre même adjointe à la culture déclare "qu'ils (entendez notre nouveau comité directeur administratif et incompétent en matière musicale + le fameux collège de professeurs aux dents qui rayent le parquet) sont en train de redresser les choses" !

1/ Ce sont quoi "les choses" ?

Y a pas à dire, la dame a l'air de maîtriser pleinement son sujet ou... la langue de bois !

2/ Le conservatoire ne fonctionnait donc pas bien ? Ah bon ?...

3/ C'est sûr que depuis qu' "ils ont repris la barre", ça va beaucoup mieux : le petit saignement est devenu une hémorragie massive ! Entre François Hagenmuller qui se fait virer (pas le "bon profil" et surtout, il ne convient pas à Monsieur S, professeur de trombone et membre actif du collège de professeur...), ceux (nombreux) qui s'en vont, préférant aller voir ailleurs (mais aucun rapport avec le contexte actuel bien sûr...), ceux qui prennent une année de disponibilité (pour convenance personnelle sans aucun doute...), ceux qui se retrouvent titularisés en dessous du seuil légal (pourquoi, alors que la classe est largement remplie), et ceux en passe d'être titularisés correctement (parce que, entre potes de putsch, on se serre les coudes...) : c'est sûr que tout va bien !

Et les élèves dans tout ça ? Au moins, l'école Euterpe peut se réjouir : les nouvelles inscriptions explosent le plafond et dépassent ses espérances ! Nous savions que la municipalité trouvait que le conservatoire lui coûtait cher : c'est donc ça la finalité ?

Alors moi, je me demande : Madame Striebig, vous êtes Professeur des Écoles. Quels sont exactement vos diplômes, à part celui qui vous donne le droit d'exercer votre métier ?

Quelle légitimité avez-vous pour apostropher un professeur certifié, et ce devant de nombreux témoins, et lui demander en quelques mots d'expliquer une discipline qui vous échappe totalement !

Quelle légitimité avez-vous pour prétendre "redresser un conservatoire" ? Et enfin, quelle légitimité avez-vous pour décider quels sont les bons ou mauvais professeurs aptes à la bonne marche d'un conservatoire ?

J'osais espérer que vous ne seriez pas atteinte par le "pouvoir politique du petit chef" : je me suis lourdement trompé. Vous n'avez pas le niveau d'un ATEA (les années d'études sont bien largement supérieures aux vôtres...).

Vous ne valez pas non plus l'excellence du niveau de Marianna Chelkova, notre regrettée et légitime Adjointe à la Culture, qui elle, non seulement connaissait notre monde musical bien mieux que vous, possédait des diplômes que vous n'aurez jamais, et savait nous défendre en faisant preuve d'une véritable empathie et d'une intelligence qui vous font malheureusement défaut. Vous vouliez jouer dans la cour des grands ? Vous n'êtes pas à la hauteur !

Un professeur

29 juin 2019

[Récréation]
 
Les sobriquets de nos élus


Rares sont les hommes et femmes politiques qui y échappent.
Si certains surnoms d'élus nationaux sont tombés dans l'oubli, d'autres sont restés gravés dans notre mémoire. Ainsi : "Ballamou" (Édouard Balladur, que l'on appelait aussi "Sa Courtoise Suffisance" et "Le Grand Ballamouchi"), "Tonton" (François Mitterrand), "Gros Quinquin" (Pierre Mauroy), "Bécassine" (Ségolène Royal), "Naboléon", "Iznogoud" (Nicolas Sarkozy). François Hollande en a collectionné le plus : "Fraise des Bois", "Flanby", "Pépère", "Le Pingoin", "Capitaine de Pédalo"...

Nos élus locaux y ont droit également. À commencer par l'ex-dauphin, le premier adjoint, affublé du sobriquet de "Kangourou" : « On connaissait déjà sa cravate kangourou, on imagine son slip » pouvait-on lire dans un zapping (DNA). Autre surnom souvent entendu : "La Voix de son maître", ou encore poisson-pilote.

Quant à Gilbert Meyer, il les accumule : "Chiless", son prénom alsacianisé, "Chwouldi" (« j'vous l'dis » : cette expression ponctuait régulièrement ses phrases, par le passé), "Le Pharaon" souvent employé ici, "L'omni-maire" en référence à "l'omni-président" Sarkozy, sous la plume de Franck Buchy, enfin le cruel "Bac moins 5" popularisé par Roger Siffer et qui a valu à ce dernier une interdiction de se produire à Colmar.

Est-il encore possible d'habiter au centre de Colmar ?

(...)

Il faut s’y résoudre : le centre de Colmar n’a plus aucun avenir comme lieu d’habitation pour des gens « normaux ». Mais est-ce si grave, au fond ? En effet, la situation semble convenir à tout le monde. Les restaurateurs et la grande majorité des commerçants sont ravis, les millions de touristes sont subjugués, les élus locaux se félicitent, les Colmariens font depuis longtemps l’essentiel de leurs courses dans les centres commerciaux et autres endroits facilement accessibles en voiture… Bref, les seules victimes de cette transformation en Disneyland sont les quelques familles et « anciens » habitants du centre, qui tendent de toute façon à disparaître progressivement, leurs appartements étant alors reconvertis en meublés de tourisme. Alors, à quoi bon s’acharner ? Quittez le centre et installez-vous dans une « vraie » ville comme Strasbourg ou Mulhouse si vous êtes citadins dans l’âme, ou dans les quartiers périphériques à proximité immédiate du centre, où les logements sont de meilleure qualité et l’ambiance beaucoup plus calme. Vous gagnerez en qualité de vie, en tranquillité, en surface habitable, etc. Que des avantages. Et n’oubliez pas de voter aux élections municipales.
Un futur ancien Colmarien résigné.

Cordialement.

28/6/2019 21:50

27 juin 2019

Frédéric Hilbert

Pas de caution écologique

Je lis dans la presse ou sur certains comptes Facebook que je rencontre les potentiels candidats aux prochaines élections municipales. Certains me voient déjà accepter un poste d'adjoint. Mais toutes ces informations ne sont pas entièrement justes. Si j'ai rencontré certaines personnes, aucun accord n'a été acté. Si beaucoup souhaiteraient que je les rejoigne, la réciproque n'est pas forcément vraie. Je n'ai que faire d'un strapontin. D'ailleurs certaines rumeurs disaient déjà la même chose il y a 6 ans. Il n'y a qu'à constater leur véracité. Je ne suis pas une caution écologique, les votes qui se portent sur un projet écologique ont plus de poids. J'aimerais qu'en mars prochain les électeurs aient ce choix.
27/6/2019

26 juin 2019

Brèves de Colmar


⬦ Conservatoire :
- Schilles n'aime pas le violon.
- Il préfère le pipeau !


⬦ Commentaire publié par un conseiller municipal de la majorité : « Une place de la Cathédrale avec un parking, ce n'est pas cohérent... Il faut embellir cette place... »
Autrement dit, la municipalité aura fait preuve d'incohérence pendant les quatre mandats de Gilbert Meyer.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire.


⬦ La pleine page de L'ALSACE consacrée à la navette gratuite a tellement plu au maire que celui-ci l'a publiée sur le site de la Ville. Ira-t-il jusqu'à la publier dans Le Point colmarien ?


Que ne ferait-on pour plaire à son maître ?



Mais comme le souligne malicieusement un fidèle lecteur : 

« moins dangereux que dans les rues de Colmar en tout cas ! »

21 juin 2019

L'ALSACE du 21/6/2019
[Vidéo] Benoît Nicolas s’explique sur son retrait de la course à la mairie de Colmar


Il était le seul candidat officiellement déclaré aux prochaines municipales à Colmar. A la surprise générale, Benoît Nicolas a annoncé vendredi dernier qu’il retirait sa candidature. L’avocat colmarien revient sur les raisons de sa décision, les réactions de son équipe de campagne et ce que deviendra le projet qu’il portait avec son équipe. Plus d'informations à retrouver dans le journal du 22 juin.

Interview : Clément TONNOT

18 juin 2019

Benoît LEGRAND

Faire de la politique autrement

Suite à la renonciation de Benoît Nicolas, je lis les réactions qui sont partagées entre colère et déception. Mais personne ne fait la critique systémique de ce qui s'est passé, parce que tout le monde voit et vit au premier degré. Alors je me propose de faire un peu de réflexion théorique et d'apporter ma contribution comme une interprétation possible.

Pour rappeler, Benoît Nicolas s'est engagé il y a un an sur le chemin de croix qu'est une campagne municipale. Deux ans avant l'échéance sur Colmar, ce qui peut paraître tôt, mais qui peut paraître long aussi quand on vient de loin. Il commençait de zéro car sans parti et sans expérience. Son credo était de faire de la politique autrement, des gens y ont cru et se sont ralliés à lui, et il a commencé à faire une campagne traditionnelle avec l'inauguration d'un local et la recherche de fonds.

Faire de la politique autrement, ce message est porteur. Car au niveau de la ville de Colmar, nous avons tous en tête la manière dont le maire actuel gère la municipalité, de manière très verticale et autoritaire. Ses décisions étant souvent incontestables, ce que Gilbert Meyer veut, Gilbert Meyer obtient. C'est là qu'on arrive à la structuration politique qui permet ces dérives.

Dans tout collectif, la façon dont se prennent les décisions du groupe sont représentatives de la façon de penser des membres de ce collectif. Si chacun délègue sa voix à la même personne, alors nous avons un chef, et tout le monde le suit et c'est la verticalité. Si chacun exprime sa voix équitablement, alors la décision est prise avec du temps et c'est l'horizontalité. La verticalité est plus réactive et concurrentielle. L'horizontalité est plus inclusive et coopérative. C'est donc ce degré de verticalité (et accessoirement d'horizontalité puisque ces deux angles sont "complémentaires") qu'il faut étudier pour avoir un aperçu de la valeur d'une structure. Sachant que dans une structure verticale, l'élite aura toujours tendance à un moment ou à un autre à s'autonomiser des membres dont il tire la légitimité. Le pouvoir corrompt et l'hybris prend toujours le dessus.

N'oublions pas qu'en 1993, Gilbert Meyer était ce porteur de renouveau face à Edmond Gerrer pour la députation. Alors qu'il avait été son suppléant peu de temps avant. Pour éviter que ce genre de scénario se reproduise encore et encore, il ne faut pas donner les pleins pouvoirs de manière inconditionnelle à une personne. Sinon, à un moment, elle imposera elle aussi ses décisions comme si elles étaient immuables. Dans le système actuel où les élections consacrent une personne pour une durée déterminée, c'est compliqué de lutter contre les dérives autoritaires, mais rien que d'en prendre conscience permet de réfléchir à la situation.

Je fais donc un appel à ceux qui veulent vraiment changer les choses. Ceux qui ne veulent plus que le destin de la société soit pris entre quelques-uns. Ne donnez plus votre avis, faites de la politique. Ne déléguez plus votre voix à un représentant, faites de la politique. N'attendez plus sagement que les choses se passent, faites de la politique. Votre opinion est aussi importante que celle de tout autre.

Alors, quand vous vous engagerez à voter ou à militer pour un ou une candidate. Ne regardez pas uniquement qui il est, cela reste trop superficiel. Regardez quel est son programme et demandez-vous comment il a été construit. Car si vous voulez faire de la politique autrement, c'est à quoi vous devez vous responsabiliser.

17 juin 2019

Isabelle Kieffer

Vous avez dit dommage ?


Je réagis, je ne réagis pas ? Je reste sur le toit de ma niche et médite, rumine sur la défection soudaine de B. Nicolas. Le pékin moyen que je suis (à Colmar l’expression s’impose) ne savait pas tout.

Donc je réagis.

J’admire la mansuétude, la magnanimité de ceux qui saluent le courage de sacrifier de nobles ambitions sur l’autel familial. L’autel cache - semble-t-il - quelques loups sous ses draperies. « Dommage » disent-ils : pas sûr. La déconvenue aurait pu être sévère, mieux vaut être brutalement déçu maintenant que trop tard.

Oublions vite l’inconséquence, la légèreté de ce candidat à qui il faudrait cinq vies pour mener à bien une campagne électorale à laquelle personne ne l’a forcé, qui n’a pas compris que choisir c’est renoncer et essayons de trouver une alternative à l’équipe municipale en place et à sa politique.