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25 avril 2019

Tristan Denéchaud
« Colmar veut bouger »

Le printemps renoue avec le tourisme de masse. À Colmar, la place du tourisme et la fréquentation en constante augmentation sont des sujets clivants comme dans beaucoup de villes très visitées. On voit les proportions extrêmes que cela peut prendre à Venise, Barcelone ou même dans certains quartiers de Paris. Dans notre ville, ceux à qui profite le tourisme pensent qu’il faut continuer dans la voie actuelle, donc le promouvoir pour faire de Colmar une destination courue et incontournable. Beaucoup d’habitants, eux ne voient au contraire cette popularité croissante de leur ville que comme une nuisance et voudraient revenir au moins 30 ans en arrière, dans un Colmar aussi nostalgique qu’illusoire. Les deux approches nous mènent dans une impasse. Le tourisme est un atout de croissance et de développement. Beaucoup de villes aimeraient avoir à gérer les mêmes difficultés que nous. Mais, cette manne touristique, il faut pouvoir la canaliser et la mettre au profit des Colmariens grâce à une meilleure cohabitation entre touristes, habitants et travailleurs, faute de quoi, cela devient une nuisance pour tous, à l’image du paroxysme que constituent les week-ends de décembre ! Enfin, quand les limites se transforment en véritables nuisances, les difficultés surgissent : problèmes de circulation y compris à pied, stationnements saturés en centre-ville surtout le week-end, et une certaine difficulté à louer un appartement à l’année, car ces derniers sont de plus en plus souvent transformés en location de tourisme au détriment du secteur hôtelier. Cet objectif, comme toujours, ne peut avoir du succès que dans le cadre d’une vision globale et à long terme, et avec pédagogie, dans le respect des besoins des uns et des autres.

Phil

Dna rubrique psycho du jeudi : "Comment sait-on qu'on aime"
Voilà, c'est fini... après 206 semaines de collaboration, donc 206 dessins, le partenariat DNA/Psychologie magazine s'arrête et c'est là que tu te rends compte que le dessinateur de presse aimerait bénéficier de la précarité des intermittents...



24 avril 2019

Conservatoire de Colmar


Oui, ces 4 dernières années, le Conservatoire a été redynamisé
Oui, il a été numérisé
Oui, notre Conservatoire a considérablement animé la ville
Oui, il a respecté des contraintes budgétaires accentuées et déniché des
subventions
Oui, des professeurs y venaient travailler avec bonheur
Et oui, sa directrice en a été déclassée
Oui, sur une médiation ponctuelle échouée
Oui, bien des usagers n'en n'ont pas été informés
Non, on ne peut pas considérer qu'un déclassement soit une aide
Non, on ne peut pas considérer qu'une médiation échouée soit utilisée pour
justifier une mise à l'écart
Non, un déclassement n'est pas une réponse à une gestion jugée "agressive"
Non, un déclassement n'amènera pas la sérénité
Oui, bien des usagers se questionnent sur l'avenir de cette institution renommée
Oui, bien des usagers se questionnent sur qui va réellement profiter de cette suite de décisions
Et oui, répondre à un dysfonctionnement par une nouvelle souffrance n'est pas une solution.
[24/4/2019 09:02]


La Directrice rétrogradée et placardisée
Dessin de Ritchie 

21 avril 2019

Lu dans la feuille de chou municipale, "le point colmarien", l'édito du maire :

« Du 4 au 22 avril 2019, Colmar fête le printemps :
Cette fête illustre une volonté politique : elle consiste à développer, pour les Colmariens avant tout, des manifestations qui marquent les quatre saisons. »

Pour les Colmariens avant tout ? Si « les Colmariens avant tout » se réduisent aux restaurateurs et aux marchands de souvenirs, oui. Mais, pas fous, les Colmariens préfèrent éviter les bains de foule. Ces derniers temps, « les Colmariens avant tout » avaient pour beaucoup d'entre eux les yeux bridés.



CORDAY

À Colmar, nous avons la chance d’avoir deux centres-ville !

Deux centres, soigneusement séparés l'un de l'autre, divisant ainsi plus les habitants. Il ne nous manque plus qu’un mur pour séparer l’Est de l’Ouest, les rails jouent ce rôle. À l’Ouest on dit que ceux de l’Est sont riches et à l’Est l’on se sent abandonné et l’ont dit que « tout est fait pour l’Ouest ».
Le travail de division fait son œuvre. Chacun se regarde du coin de l’œil et se dit que l’autre est son ennemi parce que plus avantagé, plus riche, plus ceci ou plus cela. « Ce n’est pas propre à Colmar » me direz-vous et vous aurez amplement raison. D’autres villes, départements ou régions ont les mêmes problèmes.

Pour l’heure, c’est notre ville qui m’intéresse. Pourquoi tant de clivages ? C’est pour mieux régner mon enfant !

À l’heure où le quartier Ouest devient « l’Éco Quartier », centre névralgique du second « cœur de la Ville », l’on cantonne les gens de ce côté là. N’allez pas à l’Est, on ne veut pas de vous !

Du côté Est, où une grande partie aurait besoin de renouveau, on leur dit « n’allez pas à l’Ouest, c’est dangereux ! ». Et depuis lundi, l’Ouest a volé son Norma à l’Est. Encore tout pour eux ! Mais quelle alternative pour l’Est ? Vous êtes riches, prenez vos voitures !

Il serait temps de comprendre la stratégie du régime de la peur. Ayons peur les uns des autres, ne nous rencontrons pas, ne nous découvrons pas ! Nous pourrions découvrir que nous nous ressemblons et avons des idées communes !

Nous pourrions même nous unir pour avoir des envies communes ! Non, il ne faut pas !
À Colmar, le Poulidor de la Ville, règne en maître sur l’Ouest. En serrant des mains, en promettant des choses, en étant à l’écoute contre vos voix !
À l’Est, le Premier dort paisiblement et va se réveiller dans les prochains mois ! Après cinq années de latence, vos souhaits seront réalisés. L’un aura l’Ouest et l’autre l’Est, pour mieux se réunir à la fin. Chose commune, à l’Ouest comme à l’Est, on a la mémoire courte. Dès que nos souhaits sont réalisés, même après des années d’attente et un nombre incalculable de batailles, on oublie tout ! Mulhouse et Strasbourg se sont réveillées et ont osé changer. À Colmar, l’un ne veut pas honorer sa promesse de dernier mandat et l’autre, révolté, ne démissionne pas, pour ne pas perdre la mainmise.
Nous n’aimons pas être rassemblés à Colmar, c’est bien dommage ! Mais on nous l’a appris ainsi !

19 avril 2019

Publication de Benoît NICOLAS

NORMA - QUARTIER EUROPE


3.000.000 € (trois millions d'euros !) de dépenses publiques.
Pour quel résultat ?
La Ville a acheté le parking qui était une propriété privée et a financé intégralement les travaux d'aménagement du parking.
Aucune création de places supplémentaires.
Juste des dépenses publiques pour faire un plus joli parking.
Le marché du mercredi est interdit de s'y rétablir, coincé entre les deux voies de l'avenue de l'Europe.
Incompréhensible.
Aucune création d'emploi, le Norma a juste quitté la route de Sélestat pour s'installer quartier Europe.
Un nouveau recul de l'offre commerciale accessible pour les quartiers Ladhof /Saint-Léon de plus en plus délaissés.
La galerie commerciale Europe n'est plus intégrée à la surface commerciale du nouveau Norma.
Une hérésie !
Les cellules commerciales sont quasiment à l'abandon et un mur coupe maintenant les commerces du supermarché.
Pourtant chacun sait que la tête de pont de ce type de surface doit être le moteur de la dynamique commerciale de l'ensemble.
Une formidable occasion manquée de faire de cet ensemble un vrai pôle d'attractivité pour ce quartier.
Par contre, les commerçants ainsi coupés sont menacés d'expropriation s'ils n'engagent pas des travaux à leurs frais pour embellir l'ensemble.
Toujours la même méthode brutale.
Cerise sur le gâteau, lors de l'inauguration, un adjoint élu à la ville me glisse que c'est formidable ce Norma, les camping-cars pourront s'arrêter pour y faire des courses avant de visiter la ville...
Génial !
Un parking et des touristes.
L'alpha et l'oméga de la politique Meyer.
Pourquoi de telles dépenses qui auraient pu être mieux employées ?
Pourquoi ne pas avoir créé un vrai ensemble commercial cohérent pour une meilleure offre, une plus grande attractivité et des emplois à la clé ?
Pourquoi menacer plutôt que d'engager une vraie concertation pour le meilleur résultat pour tous ?
Qu'en pensez-vous ?
Mais quand on décide de tout, tout seul, on fait forcément des erreurs !

16 avril 2019

De l'art de se foutre du monde

En prévision des prochaines municipales, Chwouldi a réservé son site, page vide, mais déjà accessible. Merci d'avoir levé le doute sur ses intentions :

gilbertmeyer2020.fr

Celui qui, en 2014, écrivait sur ses tracts « Ce sera MON DERNIER MANDAT si vous m'accordez VOTRE CONFIANCE. » ne mérite plus notre confiance.




 Bernard Rodenstein 

Gilbert Meilleur, autre manière d’écrire Meyer, ne peut concevoir d’autre maire que lui ! Notre ville il ne la gère pas. Il l’a accaparée pour en faire sa chose. C’est une relation maladive qu’il a établie et nous l’avons laissé faire. Il s’identifie à Colmar et COLMAR lui appartient. C’est un processus entièrement anti démocratique. COLMAR n’a pas attendu GM pour exister. Le fauteuil de maire lui a été cédé temporairement sur un coup d’état assez peu ragoûtant du clan RPR de l’époque contre Edmond Gerrer et les centristes. Jamais je n’oublierai cette trahison. La façon dont GM parle des finances de la ville est symptomatique du personnage qui n’a aucun recul par rapport à son mandat. C’est son argent, à l’entendre. C’est lui qui décide ce qu’il en fait ! C’est lui qui accorde ses faveurs à qui il veut. Il est certain que tout cela finira mal. Le jour où il devra quitter la mairie arrivera ! Il en partira sans comprendre le pourquoi. Il n’aura plus grand monde avec lui. Ce sera un pauvre homme ! Personne pour l’aimer ! Plus personne pour le craindre et pour lui faire croire qu’il est important. Je ne voudrais en aucun cas être dans ses pantoufles. Il s’y est si mal pris que tout ira de travers quand le pouvoir l’aura quitté ! Il ne le sait pas et ne peut et ne veut pas le savoir ! Son aveuglement est total !

15 avril 2019

Conservatoire de Colmar


Excellent article de Valérie Freund ce dimanche 14 avril, sur l’incendie allumé par la Ville au Conservatoire de Colmar.

Pour décrire une situation complexe, la journaliste a su en rester aux faits, et aux paroles recueillies directement auprès des intéressés, alors que le risque était grand de laisser passer un « M. ou Mme Untel a dit... », ou « a fait... » invérifiable, mais cela ne gênerait pourtant pas certains élus pour prendre des décisions !

Le premier dysfonctionnement mentionné dans l’article est l’absence d’audit. Donc? si l’on comprend bien, la ville est partie sur une médiation sans savoir ce qu’il y avait à remédier. Visiblement ils sont partis dans la mauvaise direction puisque 40% des professeurs (22 sur 55) se sont fendus d’un courrier pour protester contre la façon dont celle-ci a été menée !

Deuxième élément : la médecine du travail signale qu’une vingtaine de personnes est venue la voir. Quand on sait qu’en 2018 de nombreux enseignants ont eu de réelles maladies et accidents car ils en ont fait part à leurs élèves, pourquoi la ville en a-t-elle conclu que l’ensemble de ces problèmes de santé étaient dus au management de la directrice ? Ils n’en savent rien non plus - secret médical oblige - mais décident d’agir !

Il y a de manière certaine des professeurs en perte de repères, face à un changement imposé. Et imposé dans l’urgence, car la mise aux normes du conservatoire, et surtout le budget sont aussi imposés. Sans oublier les nouvelles technologies ! Et de toute façon à nouvelle direction, nouvelles méthodes ! Alors face à un changement aussi important, il est certain que la directrice a besoin d’aide. On a tous connu ça dans nos entreprises respectives : c’est des moyens humains en plus, pour conseiller (en commençant par un audit), animer, absorber les pertes de productivité que tout changement amène de manière transitoire. C’est le support indéfectible de la hiérarchie, qui aide à prioriser les changements, s’assure de la cadence pour éviter que la machine ne cale, vient faire de la pédagogie et appuyer les choix. C’est la relation privilégiée avec la DRH, pour traiter les cas personnels, car on sait que personne ne parcourt la courbe du changement à la même vitesse. C’est le droit à l’erreur d’où naît l’apprentissage.

Et en effet, la Ville de Colmar est tout à fait d’accord comme le relate l’article : « En ce qui concerne l’animation de l’équipe pédagogique, elle a montré des faiblesses, relève Cécile Striebig, il fallait lui apporter une aide. » Donc la Ville l’a aidée... en la rétrogradant.

Mais qui croit cela ? Depuis quand une sanction est-elle une aide ? Où est l’aide qui aurait dû être continue dans les années suivant le départ de M. Maegey ? Cette décision est bien l’illustration de ces représailles qui font la réputation de Colmar dès qu’elle imagine un risque de résistance chez quelqu’un.
La Ville « ne veut pas communiquer sur ce dossier » mais tout le monde a compris qu’elle reproche autre chose à Hélène Sanglier.
Et contrairement aux rumeurs qu’essayent de propager certains pyromanes, ce n’est pas du harcèlement, de l’incompétence, ou une faute professionnelle : pour ça les RH auraient tout l’arsenal utile pour engager un licenciement.
On n’est pas dans le domaine du droit, mais du passe-droit.

Est-ce la personne que l’on attaque, car elle n’aurait pas plu à sa majesté Meyer ou l’un de ses barons ? Ou la fonction, car la directrice défend trop âprement son établissement, son budget, ses besoins non pourvus ? Sans doute les deux...

Que la Ville prenne garde à ne pas souffler sur les braises plus longtemps... car la langue de bois aussi est hautement inflammable. Et le feu pourrait bien se propager hors de tout contrôle.

[15/4/2019 21:29]



DNA du 15 avril 2019

Gilets jaunes : un flop à la statue

Les gilets jaunes appelant à « reprendre les ronds-points » ce week-end un peu partout en France. Ceux de Colmar avaient prévu de se rassembler sur celui de la statue de la Liberté pour « un barbecue, du partage, de la musique, des jeux et de la bonne humeur ». Ça a tourné court sur le giratoire : ils n’étaient qu’une dizaine samedi, et sont restés moins d’une heure sur place avant de se résoudre à quitter les lieux. Ils ont peu goûté l’épandage de fumier par le service des espaces verts de la Ville, vendredi soit la veille de leur rassemblement annoncé, ne croyant guère à une coïncidence (notre édition de samedi). Ce qui ne les a pas empêchés de fouler ce qu’il reste de pelouse. En s’étonnant du fait que le fumier n’ait pas été répandu partout là où l’herbe manque, si vraiment cela visait à la faire repousser. Ils ont ironisé sur le fait que « ça fait pousser les pissenlits, donc du jaune, c’est bon signe… » S’ils estimaient que cela a pu en décourager certains, ils attribuaient ce flop du week-end essentiellement à la météo quasi hivernale, peu favorable à un barbecue.