« Colmar veut bouger »
Le printemps renoue avec le tourisme de masse. À Colmar, la place du tourisme et la fréquentation en constante augmentation sont des sujets clivants comme dans beaucoup de villes très visitées. On voit les proportions extrêmes que cela peut prendre à Venise, Barcelone ou même dans certains quartiers de Paris. Dans notre ville, ceux à qui profite le tourisme pensent qu’il faut continuer dans la voie actuelle, donc le promouvoir pour faire de Colmar une destination courue et incontournable. Beaucoup d’habitants, eux ne voient au contraire cette popularité croissante de leur ville que comme une nuisance et voudraient revenir au moins 30 ans en arrière, dans un Colmar aussi nostalgique qu’illusoire. Les deux approches nous mènent dans une impasse. Le tourisme est un atout de croissance et de développement. Beaucoup de villes aimeraient avoir à gérer les mêmes difficultés que nous. Mais, cette manne touristique, il faut pouvoir la canaliser et la mettre au profit des Colmariens grâce à une meilleure cohabitation entre touristes, habitants et travailleurs, faute de quoi, cela devient une nuisance pour tous, à l’image du paroxysme que constituent les week-ends de décembre ! Enfin, quand les limites se transforment en véritables nuisances, les difficultés surgissent : problèmes de circulation y compris à pied, stationnements saturés en centre-ville surtout le week-end, et une certaine difficulté à louer un appartement à l’année, car ces derniers sont de plus en plus souvent transformés en location de tourisme au détriment du secteur hôtelier. Cet objectif, comme toujours, ne peut avoir du succès que dans le cadre d’une vision globale et à long terme, et avec pédagogie, dans le respect des besoins des uns et des autres.