Translate

12 avril 2019

JE SUIS COLMARIENNE


Je suis Colmarienne, je fais partie des « vieilles » comme on dirait aujourd’hui. Mais je ne fais pas partie de celles qui se laissent caresser la joue, mettre la main sur l’épaule et qu’on qualifierait de groupie. J’ai connu 3 mairies différentes, Mr Rey, Mr Gerrer et Mr Meyer. J’ai connu notre bonne vieille ville au temps où il faisait bon vivre, où l’on se côtoyait dans les parcs, les rues, où l’on allait acheter des bonbons, jouer avec les copains dans la rue. Une autre époque me direz-vous.

Je me décide à prendre la parole par écrit, parce que je n’ai pas d’autres moyens. Je ne veux pas être pointée du doigt par mes amis, ma famille, mes collègues parce que j’ai osé m’élever. Je ne souhaite pas de représailles contre ma famille, mon mari, mes enfants et petits-enfants vivant et travaillant à Colmar. J’ai peur, et ce n’est pas normal.

Je ne reconnais plus ma ville, notre ville. J’ai l’impression que l’ère de l’autocratie est de retour. Où est la liberté d’expression ? Où est la démocratie ? Je vois régulièrement des personnes insulter, rabaisser les Colmariens car ils ont exprimé un désaccord, une envie de changement ou les inviter à rencontrer tel ou tel individu pour mieux le connaître.

Je ne comprends rien aux chiffres qu’on me présente chaque année, tous ces termes sont sans intérêt pour moi et n’ont pas de sens, comme pour une majorité d’entre vous, je suppose. On pourrait me faire avaler une couleuvre que je n’y verrais pas grand-chose. Je sais juste qu’en y regardant de plus près, ces chiffres n’ont pas de source officielle autre que la Ville elle-même. Comment vérifier la véracité des chiffres ? Rien n’est sur l’Insee. Le seul chiffre que j’ai pu trouvé et à peu près compréhensible est le taux de pauvreté : 20,6% à Colmar contre 13,6% nationalement en 2015. Cela m’inquiète un peu.
Mes impôts n’ont pas augmenté, j’en suis ravie. Mais à quel prix ?

Qu’est-ce-que ça cache ? A-t-on rogné les budgets ailleurs ? Aura-t-on une surprise dans les années à venir ?

Pourquoi le maire s’accroche-t-il autant à ce mandat ? Pourquoi ne tient-il pas sa promesse d’arrêter ? Est-ce sa seule raison de vivre ? A-t-il des secrets à cacher ? Est-il simplement un travailleur acharné ?
Pourquoi le 1er adjoint, qui semble vouloir la place, ne démissionne pas et ne s’affirme pas ? Pourquoi être partout, accepter ce qui est proposé, représenter cette politique et ensuite la critiquer et dire qu’il n’est pas d’accord ? Où est la dignité ? On ne peut pas accepter, défendre des idées, puis dire que l’on est contre. Où est la crédibilité ? On ne peut avoir le pouvoir et se vendre librement, de peur de ne plus être entendu.
Pourquoi le député, veut-il, peut-être, Colmar ? Il me semble, de mémoire, qu’il a contribué fortement à créer le centre-ville fantôme de Colmar, en œuvrant pour la création de la zone d’activité à Houssen. La fin du mandat arrive, ne chercherait-il pas à couler une retraite dorée à Colmar ? Je ne suis pas d’accord. Est-il au moins au courant de nos préoccupations ?
Tous représentent ce vieux parti UMP-LR qui a volé en éclat en 2017 et qui se rapproche de plus en plus de l’extrême droite. Je ne veux pas non plus de ce vieux parti qu’est le parti socialiste, ni même des verts. Je ne veux plus de partis. Je les connais trop bien, un combat d’idées et d’ego. Je veux du sang neuf, de la nouveauté. Je suis une vieille mais je veux autre chose pour vous les jeunes.

Je ne veux pas que ma ville devienne un Baden-Baden, comme l’a dit notre maire. Je ne veux pas de palace, de boutiques de luxe, de touristes trop nombreux. Je ne veux pas plus de parkings, de PV au centre. Je veux pouvoir y emmener ma famille et m’y promener, comme avant, de jour, comme de nuit.
Je ne veux plus être agressée par des jeunes qui s’ennuient et qui ont perdu foi en l’école. Je veux retrouver une ville dynamique, où il fait bon vivre. Une ville qui sera citée pour sa qualité de vie, non pour des chiffres qui ne veulent rien dire ou pour un classement hôtelier ou touristique. Je veux de la nouveauté et l’espoir de pouvoir rêver un jour, pouvoir parler librement !

Cordialement,

Une Colmarienne de la vieille

[12/4/2019 12:27]


[Cette publication a suscité des doutes quant à sa sincérité. Nous disposons du nom de la contributrice, de son adresse mail, mais nul n'est à l'abri d'un bidonnage. Quel en serait l'intérêt ? En tout état de cause, son message est parfaitement représentatif des attentes d'une majorité de Colmariens.]

11 avril 2019

Bernard Friedrich

Du mou dans la courroie de transmission ?


Photomontage : Phil


Quelle bonne nouvelle pour Colmar ! Tout royaume divisé contre lui-même court à sa ruine et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister. Inquiétant, de voir le grand homme qui a toujours adoré les références bibliques (le Chemin de croix...) se tirer une balle dans le pied en dénigrant publiquement celui à qui il avait promis sa succession rue des Clefs ! Dieu sait quelle mouche l'a piqué de renier ainsi sa promesse de 2014 (le dernier mandat) et celle faite depuis toujours à son adjoint de lui céder la place, dévoilant ainsi à ses fidèles inconditionnels son orgueil et sa duplicité. Mais le voilà coincé : il ne peut cette fois jouer sa tactique préférée d' « élimination » du rival affiché, au risque de perdre définitivement toute crédibilité auprès de ceux qui lui reconnaissaient droiture et éthique ; il devra donc « partager » les voix qui lui étaient traditionnellement garanties avec sa « courroie de transmission » qui ne peut plus faire marche arrière, au risque de perdre toute chance de réaliser un jour son rêve. Rêve pour lequel il aura des années durant accepté de jouer l’exécuteur des basses œuvres de celui qui, cela est désormais évident, l'aura mené par le bout du nez. Entre un « tyranneau égocentrique » et un « clone raté du maître », un seul choix possible : le changement ! Nul n'est irremplaçable et les génies autoproclamés sont rarement aussi bons qu'ils le croient.

10 avril 2019

Le circuit de la nouvelle navette électrique : on prend les Colmariens pour des c...
Une balade gratuite pour les touristes !



9 avril 2019

Bernard RODENSTEIN

Municipales 2020 : scénario 4 (en attendant le scénario 5...)

La campagne des municipales est lancée à Colmar comme dans beaucoup d’autres villes. Il y a eu l’épisode des deux coqs qui se sont lâchés. Le coup du costume aussi. Trop grand pour le coquelet. Le fameux « c’est moi qui l’ai fait ». Le silence semble revenu dans les rangs depuis quelques jours. Il vaut mieux. Personne ne peut prendre le risque de déclencher la machine à perdre. J’avais émis l’hypothèse d’une poulette qui viendrait picorer dans la cour des prétendants. On oublie que Sainte Odile a déjà sauvé GM face à Roland Wagner et à Brigitte Klinkert, il y a une dizaine d’années. Sainte Odile veille ! Aussi à ses intérêts ! Elle pourrait bien redonner un nouveau coup de pouce à son protégé ! Et hériter du trône colmarien en retour dans deux ou trois ans. Du haut de sa tour elle voit loin et large ! Et elle encense qui elle veut !

La voix de son maître ?

Étonnant discours, mardi soir, dans la salle événementielle du musée Unterlinden, lors de la remise des coups de coeur de l'ADIRA. L'adjointe Odile Uhlrich-Mallet, par ailleurs bonne oratrice, n'a cessé de faire référence à son maire qui n'a pu être présent. Elle a clôturé plusieurs de ses phrases par : « S'il avait été là, Gilbert Meyer vous aurait certainement dit que... », se contentant parfois d'un « Gilbert aurait déclaré que... ». Le maire de Colmar peut rester serein. Même absent, son message est véhiculé avec conviction.

[DNA Zapping 6/4/2019]

6 avril 2019

Inauguration du marché de Pâques


Dessin de Phil - DNA


 Billet d'humeur 
(un parmi d'autres)

Vous aimez la magie de Noël ?
Vous allez adorer la féerie de Pâques !
La Grand-rue barrée par une immonde Xantia pourrie !
Une fois encore, le Colmarien sacrifié sur l'autel du tourisme.
Quelle image donnons-nous de notre ville au surplus !
On dirait un accident causé par un ivrogne qui a déguerpi en abandonnant son épave pour éviter le contrôle d'alcoolémie.
Personne dans la rue, même pas un touriste.
Des animaux parqués place du 2 Février.
Un spectacle navrant d'un autre temps.
Et monsieur le Maire, obnubilé par son touriste, fier dans son discours, de nous déverser à nouveau des chiffres invérifiables sortis du chapeau de l'incontournable grand manitou Niess !
Notre ville va dans le mur et le pilote Gilbert accélère !
Bref !
Vivement le changement...
[4/4/2019 19:20]


4 avril 2019

Chantier du parking de la Montagne Verte

Mesdames, Messieurs,
Lors de la réunion publique du 1er février dernier, il a été annoncé des travaux de dallage béton nécessitant de poursuivre la nuit les travaux de lissage, une fois la prise du béton suffisamment avancée, occasionnant de fait des nuisances sonores. 25 nuits réparties d'avril à juillet ont été évoquées.
Par la présente, je vous informe que ces travaux débuteront le 5 avril, si les conditions météorologiques le permettent. Dans le cas contraire, le démarrage sera reporté à la semaine suivante.
M. LECARPENTIER, Directeur de la Voirie et des Réseaux, se tient à votre disposition pour toute information complémentaire.
En m'excusant par avance pour la gêne occasionnée, veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l'expression de mes salutations distinguées.
Pour le Maire
L'Adjoint Délégué
Jean-Paul SISSLER


[Le cauchemar des riverains de la Montagne Verte n'est pas prêt de s'arrêter. Après le bruit, jusqu'à 86,5 décibels, valeur relevée aux abords du chantier en décembre dernier, après la pollution de l'air, les vibrations à l'origine de fissures apparues sur des bâtiments, voilà que la mairie annonce qu'elle va poursuivre les travaux la nuit (25 au total). De quoi péter une pile. La moindre des choses serait d'offrir 25 nuits d'hôtel aux riverains concernés.
Mais des riverains, Chwouldi n'en a cure. L'essentiel pour lui est que le chantier soit terminé à temps, juste avant les municipales, pour qu'il puisse procéder à une inauguration en grande pompe.]

30 mars 2019

CORDAY

Qui sont les cloches ?




À Colmar, la mode est à la cloche. Les cloches sont trop fortes pour les uns, pour les autres elles sont la tradition. Malgré tout ça, ces cloches-stars étaient là avant nous et seront encore là après. Elles n’ont rien perdu en bruit, en mélodie et en puissance. Elles sont les stars de notre Collégiale et le resteront. Nul besoin de polémiquer là-dessus.

Mais qui prend-on pour des cloches dans cette histoire ? Les honnêtes citoyens colmariens.
« L’avocat des râleurs », comme on aime à le surnommer, fervent défenseur des riverains indisposés par les cloches, lance cette affaire de cloches trop bruyantes, sans fondement. A-t-il ou n’a-t-il pas de vrais plaignants ? Seule la justice le saura. Cependant, ce monsieur qui est contre le bruit, n’hésite pas à passer dans Colmar, cheveux aux vents, en décapotable, en nous gratifiant de son éternel tube « Mission Impossible », à n’importe quelle heure. S’est-il demandé si les riverains étaient ravis de ce tintamarre ? Et il ose plaider pour des nuisances sonores concernant les cloches ? Sommes-nous des cloches !
L’avocat des râleurs cherche à exister et faire parler de lui. Il a fait le buzz ! Son besoin de reconnaissance est enfin assouvi.

D’un autre côté, nous avons également à Colmar, un éternel second, écrasé par le charisme, la présence et l’autorité de son maître. Quoi de mieux qu’une histoire de cloche pour se sentir exister et vivant ! Immédiatement, le premier buzz de l’avocat des râleurs lui permet de créer un second buzz dont il sortira en héros ! Alertons tous les médias pour se manifester ! Les citoyens admirent le second pour sa défense des cloches.
Il peut exister brièvement et se sentir adulé ! S’il n’avait pas réagi, personne n’aurait fait attention à cette histoire et ni lui, ni l’avocat des râleurs n’auraient eu leur instant de gloire. Au final, l’un comme l’autre ont réussi leur coup : faire parler d’eux, en bien ou en mal. Un méchant et un super-défenseur. Scénario digne d’une bande dessinée. Au final, nous nous sommes faits avoir par l’un comme par l’autre. Qui sont les cloches ?

Marie Coulon
France3 - 27/03/2019

Les cloches de la collégiale prennent leur revanche

Depuis un mois, André Kornmann, l'avocat à la personnalité controversée, évoque une vingtaine de riverains prêts à saisir la justice pour faire taire les cloches. Mais personne n'en connaît l'identité et la plainte se fait attendre. Des voix s’élèvent pour dénoncer une fausse requête.

C’est une affaire retentissante. Celle des cloches de la collégiales Saint-Martin de Colmar qui seraient beaucoup trop bruyantes aux oreilles d’une vingtaine de riverains, particulièrement incommodés le dimanche à 10h30. À tel point que ces derniers auraient saisi un avocat pour faire valoir leur gêne et obtenir une diminution de ces nuisances sonores.

Une histoire, comme on en entend parfois dans les villages, mais qui à l’échelle colmarienne, a pris la tournure d’un feuilleton au scénario improbable. L'histoire a fait le tour des médias nationaux (La Croix, le Parisien, le Figaro, le JT de TF1...).

Et si tout cela n'était qu'un canular ? Un contentieux inventé de toute pièce ? Impossible ? Pourtant certains protagonistes de l’affaire, les "pro-cloches", sont catégoriques. Il faut dire qu'à ce jour, aucun des plaignants n'a été identifié. Le parquet de Colmar n'a pas non plus reçu de requête. On vous explique.

Colmar : les cloches de la collégiale font (encore) beaucoup de bruit

A l’origine de cette querelle (de clocher), il y a un homme, au caractère bien trempé. Maître André Kornmann, avocat au barreau de Strasbourg, le porte-voix des Colmariens qui ont les oreilles qui saignent. Un homme volubile, prenant volontiers la parole à travers les médias, pour exprimer la "détresse" de ses clients "infirmiers, commerçants, professions libérales", sans jamais toutefois révéler plus de détails sur leur identité. Face à lui, quelques citoyens attachés au carillon, mais aussi des politiques locaux et l’archevêché de Strasbourg qui n’hésitent plus à monter au créneau pour remettre en cause les dires du conseil et à carrément questionner son intégrité.

On a demandé à M. Kornmann les noms des plaignants pour les contacter directement, dialoguer avec eux. Il a toujours refusé.

Bernard Xibaut, chancelier de l’archevêché de Strasbourg, est en première ligne sur le sujet. Au début de la polémique, il avait affirmé qu’il n’était pas question de modifier la sonnerie "effectivement bruyante", avant finalement, de se montrer conciliant en acceptant de réduire sa durée dominicale. Pas de quoi calmer André Kornmann qui se montrerait particulièrement "virulent" à l’encontre du diocèse. Dans une lettre adressée le 11 mars à Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, l’avocat n’y va effectivement pas de main morte.

« Faut-il vous sonner les cloches pour que votre bon sens raisonne ? Et que vos diaboliques cloches cessent de nuire en résonnant ? ... Même votre livre de conneries – la bible – dit que Dieu se reposera le 7e jour. »
André Kornmann, avocat

Une missive de surcroît adressée au "citoyen Ravel, payé par la République, chef de la secte catholique en Alsace". Contacté sur ces propos, André Kornmann assume. « L’athée que je suis considère toute religion comme une secte. Je ne suis pas une grenouille de bénitier. J’ai appris qu’avec ces gens-là, plus on est gentil, plus on se fait cracher dessus. » Une rancœur et des griefs à peine voilés à l’encontre de l’Eglise à qui il conseille « le silence des carmélites ou des trappistes plutôt que les volées de cloches... Qu'elle se la joue discret vu ce qui se passe en ce moment en son sein. »

Selon Bernard Xibaut, l’avocat ne se serait pas limité aux invectives version papier. "Il a également téléphoné au secrétariat à plusieurs reprises en se montrant injurieux. C’est notre secrétaire qui était au bout du fil, et ce n’était pas agréable pour elle d’entendre de tels propos."

Ces accusations-là, l’intéressé les réfutent: "qu’on m’apporte la preuve de ces injures." "Tout ce que je constate c’est que l’archevêché qui avait promis d’agir concrètement, en orientant notamment les abat-sons de la collégiale vers le haut, ce qui permettrait de réduire l’impact sonore des 9 cloches, mais rien n’a été fait. Leur parole n’a visiblement qu’une valeur très limitée." Et de rajouter "Pourtant en Alsace-Moselle, ces gens-là sont payés avec l’argent de nos impôts. Ils doivent être exemplaires, plus qu’ailleurs, et être davantage respectueux."

Combat coup pour coup entre l’homme de droit et l’homme de foi. Ce dernier, avoue perdre exceptionnellement l’amour de son prochain face à cette histoire. « Maître Kornmann a voulu se faire de la publicité en créant cette polémique qui n’existe pas. On a essayé de prouver notre bonne foi, on était d’accord pour étudier sérieusement le dossier, mais on a très vite compris que ce monsieur voulait simplement faire parler de lui. » Pour lui c’est clair, il n’y a pas de plaignants, pas d’affaire, point final.

Même son de cloche du côté du député haut-rhinois Eric Straumann. Lui parle de l’avocat comme d’un "agitateur" habitué à provoquer :

« À Colmar, on a l’habitude de le voir faire des tours de la cathédrale en décapotable avec la musique de Mission Impossible à fond la caisse. C’est dire le personnage ! »
Eric Straumann, député LR de la première circonscription du Haut-Rhin

Concernant l’affaire de la collégiale Saint-Martin, le politique assène: « André Kornmann s’invente un film pour que la presse en parle. Il est heureux de faire parler de lui, qu’on lui donne une certaine crédibilité, et pourtant il n’a rien. Il se cache derrière le droit mais il n’a pas un plaignant, j’en suis persuadé. La seule chose intéressante dans cette histoire c’est comment un homme seul arrive à créer le buzz. »

Des plaignants invisibles

Quid des clients donc. Aux allégations de mensonges et de mandants fantômes, le conseil rétorque en se retranchant derrière le principe de discrétion. "Mes clients ont peur des représailles. L’un d’eux, une dame de 73 ans, s’est déjà fait molestée par ses voisins suite à l’affaire. Je ne veux pas que ça se termine en bagarre." A notre demande, il a accepté de nous mettre en relation avec le fils de cette dame "choquée"… sans toutefois revenir vers nous.

Aucun média d'ailleurs, n'a pu parler à un seul plaignant, ni en démontrer l'existence. André Kornmann affirme qu'avant lui, deux autres avocats colmariens auraient été approchés pour prendre en charge le dossier. Mais là encore, impossible de vérifier ses dires, le conseil refuse d'en communiquer l'identité.

Un avocat au profil atypique

Ce qui est certain c’est que la personnalité d'André Kornmann ne laisse pas indifférent. L’homme n’est pas tout à fait inconnu dans le paysage local. En 2014, il avait été désigné tête de liste FN à Strasbourg en vue des municipales. Il avait été incité à se retirer après avoir essuyé des critiques, au sein même de son camp, pour son programme jugé trop "radical". En pleine stratégie de dédiabolisation du parti d’extrême droite, lui prônait notamment le déplacement forcé des Roms devant le consulat de Roumanie, l’équipement de gros chiens de défense pour les policiers municipaux, l’expulsion des familles de mineurs délinquants récidivistes.

Municipales à Strasbourg : le candidat du FN André Kornmann se retire

En 2016, son nom avait resurgi dans la presse suite à une condamnation du tribunal correctionnel de Strasbourg, en première instance, à trois mois de prison avec sursis, six mois d’interdiction d’exercice et 3.000 euros d’amende pour avoir insulté et harcelé des notaires sur la base de vieilles rancœurs. Un profil atypique que les détracteurs de l’avocat ne manquent pas de souligner pour accréditer leur thèse. Ce type a un "problème de santé mentale" tranche Eric Straumann.

En attendant, loin de se laisser démonter face à ses attaques personnelles, André Kornmann n’a pas l’intention d’étouffer la polémique qui entoure sa nouvelle actualité. « Moi et mes clients sommes déterminés » affirme-t-il, prêt à mettre ses menaces de poursuite à exécution. « Nous allons déposer une requête auprès de la procureur de la république de Colmar pour mise en cause de la santé d’autrui, tapage et atteinte à l’ordre public. Cette dernière en fera ce qu’elle voudra. Mais si cela ne suffit pas, nous nous réservons la possibilité de saisir le doyen des juges d’instruction. »

Ce mercredi 27 mars, le parquet affirme n'avoir rien reçu...