CORDEY Demain à Colmar aura lieu le Grand Débat, lancé par le Président de la République. À Colmar, il serait temps de lancer le Petit Débat.
Que voulez-vous pour demain, pour 2020, pour votre ville ?
D’un côté, l’un nous fait miroiter un potentiel retour et un cinquième mandat, comme Bouteflika, malgré un âge avancé, et se pose en meilleur gestionnaire, irremplaçable. Ira, ira pas malgré sa promesse ? La réponse semble limpide.
De l’autre, l’éternel second qui n’hésite pas à afficher ses opinions et défier le premier.
Peut-être est-ce un bon numéro de comique ou de fin tacticien pour perdre les Colmariens ?
Il existe une opposition bien connue et ancrée, jugée inutile, pas assez offensive et des outsiders comme LREM ou Benoît Nicolas, et de potentiels non déclarés.
On nous a appris et martelé qu’ils sont inutiles, inaptes, sans expérience pour diriger la Ville.
Mais a-t-on pris le temps de réfléchir et de les connaître ?
La mode est à la démocratie. À Colmar, les décisions sont prises en avance et l’on nous laisse croire que nous pouvons influer sur la vie de la Ville.
Quelle belle poudre aux yeux quand on vous propose de répondre à vos questions par vidéo Facebook. Les questions sont sélectionnées, triées et répétées en avance. Les plus embarrassantes sont écartées. Mais vous avez participé, c’est la démocratie.
D’autres toquent chez vous, forment des ateliers pour avoir vos avis, recommandations, conseils. Nous participons.
De même, chacun pose la même question à chaque prétendant : « Quel est votre programme ? » Mais qui va dévoiler son programme, un an à l’avance, au risque de se faire prendre ses idées par la concurrence ? Réfléchissons un peu, ce n’est pas possible ni judicieux de poser déjà la question.
Réfléchissons plutôt à ce que nous voulons, ce qui doit et peut changer.
Colmar est certes bien gérée (taux d’impôts gelés, pas d’augmentation des coûts de fonctionnement), mais à quel prix pour nous ? Réfléchir à d’autres propositions, connaître et rencontrer les Outsiders, est-ce signe que notre ville sombrera ? Pourquoi avons-nous si peur de réfléchir à un changement possible ? D’autres l’on fait, pourquoi pas nous ?