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12 mars 2019

 Edouard Dabrowski 

Librairie Hartmann : la fin


Beaucoup de Colmariens ont été attristés par la fermeture définitive de la librairie Hartmann installée Grand-rue. Ils sont tombés des nues en apprenant la nouvelle, croyant l'établissement immuable, pensez donc, 90 ans qu'il faisait partie du paysage colmarien. Nombreux étaient ceux qui aimaient s'y rendre soit pour un achat – la librairie s'est spécialisée dans les alsatiques mais couvrait tous les domaines de la littérature – soit pour demander conseil à un personnel toujours disponible et compétent. Des messages de sympathie de clients, mais également d'auteurs, d'éditeurs... ont afflué de toutes parts.

À Colmar, les commerçants du centre-ville dans leur grande majorité le constatent, les problèmes de stationnement et du marché de Noël font chuter leur chiffre d'affaire. Francis Martin, notre libraire se désole : « Nos clients se plaignaient souvent du prix du stationnement. Certains allaient à Sélestat ou à Munster pour acheter des livres. Mais d’autres ont continué à faire l’effort de venir chez nous ». Cela n'a pas suffi à lui éviter de mettre la clé sous la porte.


Commentaires

On attend autre chose des politiques qu'ils constatent ce genre de fermeture...
Bref, triste pour Colmar, triste pour la culture et déçu de ce genre de post...
N.J.

Très bonne maison mais totalement inaccessible vu l'emplacement ! Comme tous les commerces du centre de Colmar ! Entre le stationnement qui est un véritable racket et l’absence de transport en commun digne de ce nom ! Un bon sujet de réflexion !
J.L.

Décidément Colmar se vide de ses commerces de centre-ville.
Totalement inacceptable ! Quelle tristesse...
C.M.

Il n'y a pas de place pour des tramways à Colmar. Il y a un gros problème de circulation et les bus n'ont pas beaucoup de place pour circuler. Pas mal de commerçants à Colmar, dans le centre-ville, font moins d'affaires ou ont fermé car l'accès du centre-ville est difficile !
J.M.

(...) Pour le stationnement coûteux et très compliqué qui nuit au commerce, la ville pourrait par exemple rendre le parking gratuit le samedi !
G.P.

Sélestat, petite ville bien sympa avec ses petits commerces, sa librairie, ses restaurants et bars très agréables et surtout son marché du mardi très très connu et surtout une facilité de stationner et surtout pour un prix dérisoire...
Mais voilà, tout est une question de vouloir ; soit une ville de touristes, soit une ville sympa où on se retrouve pour passer un bon moment et on a encore l’esprit des commerces de proximité.
D.H.

Le stationnement hors de prix, d'accord. Mais les loyers des commerces c'est un vrai sujet, les murs propriété de quelques personnes qui sont les vrais responsables de la Mort des commerces des centres-villes.
A.A.

Malheureusement on ne peut pas imposer aux propriétaires de baisser leurs prix mais c’est clairement un vrai souci que je rencontre moi-même en tant que commerçante à Colmar.
C.R.

On devrait suivre l'exemple de Pontevedra où le maire a décidé de redonner le centre aux piétons, une réussite inspirante.
C.M.

10 mars 2019

Corday

Vive les associations !

Ces dernières semaines, en me baladant dans Colmar, j’ai rencontré mon vieil ami Louis, peintre en bâtiment, qui se cachait à plusieurs reprises. Et pour cause, il avait honte car il mendiait. Nulle honte à lui parler. Il me disait que les officiels ne lui accordaient pas un regard, que du mépris.
Il a perdu son travail et sa famille suite à des problèmes de santé. Il s’est retrouvé à la rue et sans le sou.

Heureusement, l’association Espoir l’a aidé à se remettre sur les rails et l’a pris en charge. Elle lui a permis de trouver un logement, une formation et un emploi. Elle lui a permis de ne pas rester isolé et penser au pire. Espoir, c’est une famille qui vous tend la main.

Au-delà de l’association créée par M. Rodenstein, nous avons la chance d’avoir un immense tissu associatif à Colmar. Des associations qui se démènent dans tous les quartiers. Je pense aux associations paroissiales, communautaires, socio-culturelles, sportives. À la Société Schongauer qui, depuis plus de cent ans, gère le musée Unterlinden et a su préserver son âme. Je pense notamment à Pat’à sel qui s'efforce de faire entrer la culture dans les quartiers défavorisés, qui donne l’accès à la culture à des personnes handicapées. Je pense aux centres sociaux-culturels qui permettent l’ouverture culturelle et sportive dans les quartiers les plus sensibles. Je pourrais citer toutes les associations colmariennes, tant elles sont précieuses.

Nous avons la chance de les avoir, nous devons les épauler et non les malmener. Actuellement, nous en sommes à la bataille de la subvention et au chantage. « Si tu critiques, il y aura des répercussions. » Nous avons l’exemple d’Espoir, amputé d’un quart de ses subventions, les associations du Grillen qui ne sont pas subventionnées au même niveau, les associations communautaires, souvent pointées du doigt car « favorisées » alors qu’il s’agit d’un simple achat. Tout dépend de votre niveau de soumission et de censure. Beaucoup ont abandonné et mis la clé sous la porte.

Les associations ont pour vocation d’ouvrir le sport, la culture, le loisir, l’entraide, le soutien à tous. En détournant l’œuvre d’Orwell, nous pouvons aisément dire que « toutes les associations sont libres et égales, mais certaines le sont plus que d’autres ».

Chères associations, les élections locales approchant, vous aurez de fortes chances de voir vos subventions augmentées pour un an, peut-être deux. Le temps de vous acheter ou vous faire miroiter un potentiel changement.

Chères Colmariennes, chers Colmariens de toujours ou d’adoption, pensez aux associations, rêvez à une ville où elles pourront s’épanouir et venir à vous. Ne pensez pas que Colmar est figée et ne pourra pas changer. Colmar peut aller mieux si vous le souhaitez. Colmar doit entrer dans une nouvelle ère, celle du changement. Ce qui ne signifie pas de choisir parmi la majorité actuelle. Osez vous questionner, osez rencontrer, osez réfléchir, osez rêver, osez être écoutés et entendus. Osez agir.

8 mars 2019

 Publication de Benoît NICOLAS 
UN NOUVEAU SOUFFLE - UNE NOUVELLE GÉNÉRATION


JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES




Le 8 mars, comme chaque année, est une JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES.
C’est en 1977, date de mon année de naissance, que l’ONU officialise une journée dédiée aux droits des femmes.
Tous les pays de la planète étaient alors invités à célébrer une journée en faveur des droits des femmes.
Malgré des avancées concrètes :
- Toujours des violences faites aux femmes :
Encore hier au Tribunal de COLMAR de nombreux dossiers avec de graves violences conjugales et familiales.
- Toujours des inégalités salariales ou de traitement :
Les écarts salariaux ou de pensions entre les hommes et les femmes sont toujours d’actualité.
Là encore, dans ma pratique professionnelle, je peux constater de façon quasi-quotidienne des écarts de traitement totalement injustifiés.
- Toujours des déséquilibres quant à la répartition des tâches domestiques :
Je m’amuse toujours (mais nous devrions plutôt en pleurer) de voir la surprise notamment de femmes à qui je dis que je passe l’aspirateur ou que je repasse notamment mes chemises tous les matins… !
Les exemples des inégalités pourraient être multipliés.
HOMMAGE AUX FEMMES EN CE JOUR BIEN PRÉCIS mais également pour toutes les autres journées de l’année.
Ce soir, je vais lui dire que je l’aime et je vais lui offrir des fleurs pour marquer le coup.
Nous, particulièrement les hommes, avons du travail sur ce sujet.

MOBILITÉ URBAINE
La TRACE sur la sellette




Nous allons encore être accusés d'être de vilains détracteurs. Mais non ; à l'heure des débats petits ou grands, nous permettons juste aux Colmariens de s’exprimer, comme nous l'avons toujours fait, bien avant l'arrivée des Gilets Jaunes. Pas pour flatter l'équipe municipale en place, il y a d'autres pages pour cela, ni pour apporter des solutions, n'inversons pas les rôles, mais pour dire ce qui ne va pas et ce que l'on aimerait voir changer.
Ci-dessous, quelques commentaires concernant La TRACE (Transports en Commun de Colmar et Environs), sérieusement mise à mal par des utilisateurs qui semblent bien connaître le sujet. Pour consulter d'autres avis sur la mobilité urbaine, voir la page "COLMAR MOBILITÉ URBAINE".


⬦ Un réseau de bus totalement inadapté, tant pour les correspondances en semaine, qu'en soirée où le service est quasi inexistant, ainsi que le dimanche ou rien ou presque ne circule. Trop lent, trop vieillot. Comment faire sans voiture ? Bizarre pour une "ville préfecture". Il faut également souligner la décision calamiteuse des responsables du réseau TRACE et de la Mairie de Colmar qui ont décidé de faire couper la climatisation à bord des bus cet été, en nous laissant dans une situation caniculaire quasiment criminelle, inacceptable en tout cas pour la totalité des voyageurs. (...) Les rues sont engorgées mais les bus sont vides. Bizarre : la dernière pub de la TRACE à travers la ville concerne les activités privées des chauffeurs (jardinage, vélo, etc.). Des écrans horaires sont en panne et hors service un peu partout depuis plusieurs années.
14/9/2018


⬦ Voir "Mettis" à Metz, par exemple... la TRACE en est à des années lumières, Colmar doit être en queue de peloton en ce qui concerne les transports en commun dans tout le Grand-Est, même Saint-Louis fait mieux avec "Distribus" : bus (Mercedes) tout confort, climatisés, horaires adaptés, correspondance avec les trains, cadences très fréquentes, etc. À Colmar on privilégie depuis toujours le "tout voiture".
3/2/2019 16:55


⬦ L'été dernier il faisait 40 degrés dans les bus TRACE à Colmar. Je n'exagère rien (températures relevées). Cette canicule à bord de ces Scania (affreusement inconfortables dit en passant) a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. J'ai résilié mon abonnement et racheté une voiture... (...) regardez ce qui se fait à Bâle, Strasbourg, Mulhouse et comparez les infrastructures minables de la Trace... quelques exemples juste en passant : les écrans horaires (bornes) qui sont HS quasiment partout, les mauvaises dessertes le dimanche et le soir, l'absence désespérante de correspondance avec les trains le samedi soir, les abribus dépourvus d'éclairage. Etc. Etc. Bref, pour ce qui me concerne et même si le réseau devait être restructuré, je continuerai à me déplacer en voiture que ce soit pour le travail ou les courses - que je ne fais désormais plus à Colmar -. En espérant que mon témoignage vous soit utile.
S.C. 25/2/2019

4 mars 2019

Le « Grand Débat » en direct de Colmar a réuni 250 personnes.

 
Christophe, Gilet Jaune de la première heure


CORDEY

Demain à Colmar aura lieu le Grand Débat, lancé par le Président de la République. À Colmar, il serait temps de lancer le Petit Débat.

Que voulez-vous pour demain, pour 2020, pour votre ville ?
D’un côté, l’un nous fait miroiter un potentiel retour et un cinquième mandat, comme Bouteflika, malgré un âge avancé, et se pose en meilleur gestionnaire, irremplaçable. Ira, ira pas malgré sa promesse ? La réponse semble limpide.
De l’autre, l’éternel second qui n’hésite pas à afficher ses opinions et défier le premier.
Peut-être est-ce un bon numéro de comique ou de fin tacticien pour perdre les Colmariens ?
Il existe une opposition bien connue et ancrée, jugée inutile, pas assez offensive et des outsiders comme LREM ou Benoît Nicolas, et de potentiels non déclarés.
On nous a appris et martelé qu’ils sont inutiles, inaptes, sans expérience pour diriger la Ville.
Mais a-t-on pris le temps de réfléchir et de les connaître ?
La mode est à la démocratie. À Colmar, les décisions sont prises en avance et l’on nous laisse croire que nous pouvons influer sur la vie de la Ville.
Quelle belle poudre aux yeux quand on vous propose de répondre à vos questions par vidéo Facebook. Les questions sont sélectionnées, triées et répétées en avance. Les plus embarrassantes sont écartées. Mais vous avez participé, c’est la démocratie.
D’autres toquent chez vous, forment des ateliers pour avoir vos avis, recommandations, conseils. Nous participons.
De même, chacun pose la même question à chaque prétendant : « Quel est votre programme ? » Mais qui va dévoiler son programme, un an à l’avance, au risque de se faire prendre ses idées par la concurrence ? Réfléchissons un peu, ce n’est pas possible ni judicieux de poser déjà la question.
Réfléchissons plutôt à ce que nous voulons, ce qui doit et peut changer.
Colmar est certes bien gérée (taux d’impôts gelés, pas d’augmentation des coûts de fonctionnement), mais à quel prix pour nous ? Réfléchir à d’autres propositions, connaître et rencontrer les Outsiders, est-ce signe que notre ville sombrera ? Pourquoi avons-nous si peur de réfléchir à un changement possible ? D’autres l’on fait, pourquoi pas nous ?

3 mars 2019

Le musée Unterlinden de Colmar et « La Piscine » de Roubaix

Edouard DABROWSKI

"La Piscine" à Roubaix

Les anciens bains municipaux de Colmar

Vous voulez être candidat à la mairie de Colmar ? Avec une belle unanimité, les fins connaisseurs de la politique locale vous conseilleront de ne pas attaquer trop frontalement l'actuel locataire, arguant du fait que (presque) tous les Colmariens ont, au moins une fois dans leur vie, voté pour lui. Pour ne pas froisser l'électorat conservateur, il faudrait tresser des couronnes à Gilbert Meyer, dire qu' « il a beaucoup fait pour l'embellissement de la ville » et que sa gestion financière aurait déjà dû paraître dans le Guinness des records.

Eh bien parlons de l'embellissement ! Ce sont les grands architectes, entrepreneurs, bâtisseurs du passé qui ont fait de Colmar ce qu'elle est, un joyau de la Renaissance et ce pour quoi elle attire les touristes. Encore heureux que GM ait effectué quelques travaux par-ci, par-là, grâce à la cagnotte que son prédécesseur lui a laissée, c'est la moindre des choses en presque un quart de siècle qu'il est à la tête de la ville. Non, il ne l'a pas embellie, il l'a transformée petit à petit en parc d'attractions pour touristes, avec sa dernière trouvaille, le mapping, projection d'images animées kitchissimes sur des façades historiques, soi-disant pour les valoriser, une plaisanterie à 2,5 millions d'euros.

Mais que ne ferait-on pour les touristes...

La propagande municipale et son corollaire, le lavage de cerveau, fonctionnant à plein régime, s'extasier sans se poser de questions devant les réalisations du maire devient chez bon nombre de nos concitoyens la règle. L'extension du musée Unterlinden est un bel exemple de ce consensus. Désolé de le briser.

Première aberration : la verrue dans le paysage, cet édicule qui défigure la place en bouchant la perspective et en occultant la façade néo-baroque des anciens bains municipaux. Une bourde qui vient se rajouter à l'emplacement choisi pour la boutique du musée : à l'entrée, alors que la logique voudrait qu'elle se trouve à la sortie.
Deuxième aberration, écologique cette fois, se voir contraint d'accepter le « tout minéral » imposé par l'architecte, avec interdiction de la moindre présence de verdure.
Enfin, la suppression de tout ce qui pouvait rappeler la vocation du bâtiment, les bains municipaux.

Du coup, la comparaison avec le musée « La Piscine » de Roubaix (une ville sinistrée où le taux de pauvreté est l'un des plus élevés de France) prend tout son sens. « La Piscine » attire entre 200.000 et 250.000 visiteurs par an, selon les années, alors que le musée Unterlinden, en perte de vitesse, est repassé sous la barre des 200.000 visiteurs en 2018. Nous sommes loin de l'euphorie de 2016 quand Thierry Cahn, le président de la société Schongauer qui gère le musée rêvait d'en faire « le musée le plus fréquenté de France » :


Comment expliquer ce flop à 44 millions d'euros, dont, de mémoire, 9 à la charge de la Ville ? Le tarif à 13 euros, à peine moins cher que le Louvre (15 euros), peu de gratuité, certains musées la proposent aux étudiants, un jour de semaine, deux heures avant la fermeture, trop peu d'animations, des expositions temporaires qui ne drainent pas suffisamment de monde, autant d'éléments à prendre en compte dans un espace transfrontalier déjà bien pourvu en lieux dédiés à l'art.

[Mise à jour : 10/9/2019]

2 mars 2019

Un gilet jaune pour Gilberte*
(*surnom de la statue de la Liberté)


Dessin de Phil / DNA


Les Gilets Jaunes du Grand Est projettent d'habiller symboliquement la statue de la Liberté, aujourd'hui, en début d'après-midi, à l'aide d'une grue et d'une nacelle. Que penserait son créateur, Auguste Bartholdi, de cette récupération ?

28 février 2019

Retour sur le dernier conseil municipal

Vote du budget : La parole à l'opposition

Frédéric Hilbert :

- Le quotidien des Colmariens n'est pas assez pris en compte. Pour financer vos projets, nous avons un budget de fonctionnement qui est à l'os, d'après les propos que vous aviez tenu l'an dernier, c'est bien le résultat de votre gestion depuis de nombreuses années.

- Les associations qui manquent de locaux, des infrastructures qui manquent d'entretien, des feuilles mortes qui sont ramassées très tardivement, mais bon, tout va bien puisque les lumières de Noël ont été posées à temps.

- Quand vous dites que le parking de la Montagne Verte c'est un poumon vert, moi je veux bien un poumon vert ; on attire encore plus de voitures au centre-ville et on dit, parce qu'on met quelques bacs à fleurs sur le dessus, que c'est un poumon vert ?

Tristan Denéchaud :

Pour ma part, c'est la même chose que pour mes collègues, on n'est pas d'accord avec la philosophie générale (...), on a comme toujours un investissement, un fonctionnement à l'os qui est comprimé au maximum. Quand vous êtes fier de dire, voilà, le fonctionnement est comprimé, il n'augmente pas, cela veut dire que derrière, c'est un service aux Colmariens qui n'augmente pas. On peut toujours faire des économies, mieux s'organiser, etc. Mais jusqu'à un certain point. Là, sur 5 ou 10 ans, on a un fonctionnement qui ne bouge pas, cela veut clairement dire que le service se dégrade et je pense que la majorité des Colmariens le constate tous les jours, notamment ceux qui ont le plus recours aux services.
On compare à Strasbourg, on compare à Mulhouse, mais tout le monde ici peut comparer les services qui sont offerts à Colmar et ceux qui sont proposés à Strasbourg ou à Mulhouse. À Mulhouse, s'il faut parler des transports, c'est 2 lignes de tram, à Strasbourg c'est 5 lignes.
Je ne prends [en exemple] que les transports, mais dans tous les domaines c'est pareil, dans la culture, dans le social, dans l'investissement pour les écoles, le fonctionnement... (...) Vous prenez des différences annuelles par habitant (...) moi, je prends des différences mensuelles parce que ça parle un peu plus aux gens. La différence entre Colmar et Strasbourg, en terme de fiscalité, 12 euros par mois et par habitant. Différence par rapport à Mulhouse, 4,58 euros par mois.
Est-ce que pour 4,58 euros, pour 12 euros par mois, respectivement, on n'a pas un service qui est infiniment meilleur et infiniment plus complet à Mulhouse et à Strasbourg ?
C'est un choix, c'est le choix que vous avez fait, les électeurs se sont en majorité, disons en majorité des exprimés, portés sur votre philosophie. Clairement, je pense que les collègues partagent, ce n'est pas la nôtre, ce n'est pas la mienne en tout cas.
Il y a des choses qui viennent un petit peu tout gâcher, comme le changement des définitions mathématiques. Vous nous avez redéfini une moyenne. Alors maintenant, une moyenne c'est : on prend la valeur la plus basse, la valeur la plus haute, on la coupe en deux et puis c'est ça une moyenne. Non. La moyenne, c'est toutes les valeurs divisées par le nombre de valeurs. Sinon, le salaire moyen en France avoisinerait les 1 million d'euros, et malheureusement ce n'est pas le cas...
Morte, la gauche colmarienne ?

Dessin de Phil (détail)

Oui, Bernard Rodenstein l'a dit sans ambages dans sa récente vidéo (DNA). Selon lui, le fossoyeur en serait Gilbert Meyer himself qui, « à force de vouloir écarter tous ceux qui ont d'autres idées que lui, a fini par tuer tout ce qui est opposition à Colmar ».

Faut-il pour autant en déduire que les "valeurs" de gauche ont disparu elles aussi du paysage politique colmarien ? C'est aller un peu vite en besogne. Certes le parti socialiste, principale incarnation de la gauche est en miettes, tant au plan local que national, mais il est impensable que lesdites valeurs se soient volatilisées, ce serait inquiétant pour la démocratie.

Avec ses collègues élus de l'opposition, MM. Hilbert et Denéchaud, Victorine Valentin a bien du mérite à avancer ses idées humanistes face à un personnage qui se dit démocrate mais qui ne sait ni écouter ni dialoguer et reste muré dans ses certitudes.

Extrait des échanges lors du dernier conseil municipal :

V. VALENTIN : Nous constatons sans surprise que le maniement de la calculette et l'alignement des euros font toujours autant votre bonheur. Mais font-ils le bonheur des Colmariens ?

G. MEYER : Je vous dirai c'est ma science préférée, Madame Valentin.

V. VALENTIN : Nous n'en doutons pas. Mais est-ce que cela fait le bonheur des Colmariens ? C'est ça la question. Vos options budgétaires ont-elles, depuis 2014, permis d'améliorer la qualité et le cadre de vie des Colmariens ? C'est la seule question qui doit prévaloir au moment des choix budgétaires. Et c'est la seule à laquelle il va falloir répondre lors des prochaines élections municipales.
J'espère que les Colmariens iront voter nombreux car moi je vais rappeler un seul chiffre. En 2014, vous avez été élu par un gros quart des électeurs seulement. Ce n'est pas un plébiscite. En 2020, si malgré tous les mécontentements et toutes les insatisfactions dont les Colmariens nous font part et qui ont considérablement augmenté ces derniers temps, ils vous renouvellent leur confiance, à vous ou à votre substitut, cela voudra dire qu'il vous donnent quitus de votre action. De notre côté, nous estimons que votre choix de développement économique presque exclusivement basé sur le tourisme ne répond pas aux besoins réels des Colmariens. Et que l'offre des services à la population est en dessous en qualité et en nombre de ce qui pourrait être fait avec le budget et les moyens qui vous sont alloués.

Y. HEMEDINGER : À Colmar, depuis maintenant plus de 20 ans, nous avons fait en sorte que la finance soit au service des êtres humains qui composent la ville, et pas l'inverse (sic).

V. VALENTIN [s'adressant au maire] : Je sais bien que la démocratie [pour vous] c'est « cause toujours ». C'est sans doute la raison pour laquelle vous avez mélangé toutes nos interventions [de l'opposition] dans votre réponse. Ce que je voulais dire simplement (...) vous avez été élu sur un programme, nous n'avons pas mené ce programme, nous en avons présenté un autre, nous croyons toujours dans les vertus d'un certain nombre de nos propositions qui ne peuvent pas voir le jour puisque c'est vous qui avez la majorité et ce sont ces propositions-là que par fidélité, comme vous à votre programme, nous continuons à défendre. (...).
Le budget n'est pas voté parce que la calculette, elle a calculé juste. Le budget est voté - ou non - en fonction de la philosophie et de la vision qu'il porte. Et nous ne partageons pas les vôtres.